
L'activité musculaire et les processus cataboliques de l'organisme, produisent de la chaleur ; la
chaleur se perd par radiation, convection, conduite et évaporation, particulièrement de la
vapeur d'eau provenant de la peau et des poumons.
La thermorégulation est l'équilibre entre la production de la chaleur (thermogènes) et
l'élimination de chaleur (thermolyse). C´est un équilibre actif pour maintenir la température
corporelle la plus proche possible à 37ºC pour permettre aux systèmes enzymatiques de
fonctionner. Le différentiel des températures de fonctionnement métabolique optimal est
restreint. En situation d'hypothermie légère, les mécanismes de thermorégulation
fonctionnent au maximum dans l´intention de combattre la perte de chaleur. Si la situation
empire et la température centrale continue de descendre, le système thermorégulateur
s'épuise et on arrive à la mort par faute cardiorespiratoire.
L'hypothermie produit :
Hémodynamique. Changements caractéristiques à l'électrocardiogramme (onde J d'Osborn).
Si elle est sévère, elle peut produire arythmie cardiaques létales ou asystolie. La séquence
typique est la progression depuis la bradycardie sinusale, en passant par la fibrillation
auriculaire, jusqu'à la fibrillation ventriculaire et l'asystolie. Une mauvaise position du patient
ou des changements subits de position peuvent provoquer une fibrillation ventriculaire subite
à n'importe quel moment.
Respiratoire. La tachypnée initiale est remplacée par la diminution du volume courant et de la
fréquence respiratoire ; la bronchorrhée prédispose à la pneumonie par la rétention de
sécrétions. La courbe de dissociation de l'hémoglobine se déplace à gauche compromettant la
libération d'oxygène aux tissus. Acidose respiratoire par dépression respiratoire d'origine
neurologique et hypercapnie.
Système nerveux. Le système nerveux central s´affaiblit progressivement par la
correspondante diminution de la conscience. La légère décoordination initiale progresse, en
passant par l'irritabilité et l'agitation, jusqu'à la léthargie et le coma. En hypothermie, la
diminution des demandes d'oxygène du cerveau, peut le protéger de la lésion anoxémique ou
ischiatique en cas d´arrêt cardiorespiratoire (3).
Fonction rénale. Appelé diurèse par froid est dû à l´adrénergique initiale ayant une
augmentation du débit cardiaque, un mauvais fonctionnement de la capacité tubulaire rénale
de concentration de l'urine et à une augmentation du volume plasmatique central dû à la
vasoconstriction périphérique. La perte de liquide peut être très importante pour nécessiter la
réanimation hydrique dans le traitement des victimes d'hypothermie. Le patient
hypothermique immobile a tendance à présenter rhabdomyolyse, myoglobinurie et nécrose
tubulaire aiguë.
Endocrinologie et métabolisme. Les récepteurs adrénergiques s'altèrent dans l'hypothermie
sévère, pour que les drogues vasoactives (noradrénaline, dobutamine, dopamine, etc.)
puissent ne pas être effectives, accumulant jusqu'à des niveaux toxiques et produisant des
effets non désirables quand le patient se réchauffe (4). Il apparaît à la sortie du plasma de
l'espace vasculaire à l'espace interstitiel et la conséquente hémoconcentration avec des