N"4 - JANVTER l99B Lrs CaurcBsDUtouRNAusME -*rrd es Cahiers du journalisme publient les conclusions d'une grande concerléepflr pay enquête enqueæsur tes les mearas médias et L l'Internet rnternet menee de Jaçon menéeae façon concertee le Centre de recherchede l'Ecole supérieure de journalisme de Lille par rc Laaal à le Lentre sur les médias Ae et pLr et Centre A'etUAeS d'études SUf les meAlAS de l'Unft)ersfie l'Unioersité LAAAI t I t. I ttrt . ..2 t t \ Québec.Les deuxtextespubliéspermettentde mesurerl'incidencede l'Internet sur Ie fonctionnement des médias et sur les pratiques journalistiques én France, au Canada et aux États-llnis. Siies deux articles montrent les expériencesmenéesdans chaque pays par différents médias ainsi que les bouleaersementsdans la profession du journaliste, l'article de Christophe Deleu insiste, en plus, sur les nouaelles règles juri.diques q.uef"!t naître l,'lnte.rnet, tandis q,uecelui de Mylène Paradis met l'accent sur les nouaellesformations qu'impose le nouueau média. Les médias et I'lnternet en France Par ChristopheDeleu Chargé de recherche à l'École supérieure de journalisme de Lille et producteur à France Culture 172 L'-Internet estun nouveaumédiaqui a étécréé en...7969. L'idée était alors de oermettreaux leurstravaux universitaires américains d'échangér malgrél'immensitédu territoire.Ce n'est qu'au milieu des années1980 que les potentialités économiques de cettenouvelletechnologie ont été mesurées.Aujourd'hui, l'Internet est entré en concurrenceavec les médias traditionnels.Il y avait le journaliste de presse,de radio, de télévisionet d'agence: iI y aurademainle cyberjournaliste. Le développement de l'Internetne s'effectue toutefoispas de façonhomogène.Tandisque les journalistesde la pressespécialisée, en particulier de la presseéconomique et informatique,ont pour la plupart un ordinateurpersonnelconnectéà l'lnternet,lesjournalistesde la presselocalen'ont pour le moment que très peu recoursà cette nouvelletechnologie. Lrs utotas ETL'lNrcBNer rN FBnNct Danscettesynthèse,nous dressonsun premierbilan aprèsl'apparitionde l'Internetdansles sallesde rédactionet tentonsde mesurer,aujourd'hui,son influencedans le paysagemédiatique,et en particulierdans le domainede l'information. La premièrepartie de cette étude présenteles différentesattitudesdes médiasfrançaisà l'égardde l'lnternet.Quelsmédiasont un sitesur l'Internet? Pourquoicertainsont-ilschoiside ne pasen concevoir? Quelestle contenudes sites présentssur le Web ? Quels sont les nouveauxservicesproposésaux "connectés"? il s'agitaussid'étudierle financementde cesnouveauxmédias, mêmesi pour l'instant,forceestde constaterquela plupartdesresponsables de cessitesne monnayentpas leur serviceet que les annonceursn'achètentpas à I'issuede cette encorebeaucoupd'espaces sur la Toile.Enfin,nousessayerons, premièrepartie,de savoirsi l'avenirdesmédiastraditionnelsestmenacépar la mise en place de cette nouvelle technologie.Les propriétairesdes médias traditionnels- et surtout ceux du secteurde la presseécrite, qui perd régulièrementdes lecteurs- sont inquiets depuis l'apparition de l'lnternet, souventprésenté, il estvrai,commeun médiarévolutionnaire puisqueinteractif, qui va rempiacerlesmédiasunidirectionneis. La deuxièmepartie de l'étude est une analysedes bouleversements qui interviennentdans l'exercicedu journalisme.Quels avantagesprésentent l'Internetpour le journaliste? Quelssont les freins- souventévoqués- qui empêchentle développementdes nouvellestechnologiesdans les sallesde rédaction?Nousvoulonsaussi,danscettepartie,tenterde comprendre pourquoi certainsjournalistespensentque le métier mêmede journalisterisque d'être remisen question.Cettepeur est-ellejustifiéeou repose-t-elle uniquementsur liéesà l'incertitudede l'avenirde cetteprofession? desangoisses Dansla troisièmepartie,nousmettonsl'accentsui lesnouvellesrèglesdu jeu qu'impose l'Internet. Quelle est la nature juridique de cette nouvelle technologie ? Nousprésentons lesdeuxprincipauxdébatsqui ont lieu : l'Internet favorise-t-illa liberté d'expression et les droits d'auteur sont-ilsrespectés sur l'lnternet? Dansle premierdébat,il s'agitde savoirquelleest la responsabilité juridiquedesacteursprésentssur l'lnternet,quece soit celledesutilisateursou d'accèset de services. Dansle seconddébat,nousmontrons celledesfournisseurs pourquoilesjournalistessontinquietsquantà leursdroitsd'auteur. D'un point de vue méthodologique, cettesynthèsea été établieà partir d'articlessélectionnés dans la presseou sur le Web, d'extraitsd'ouvrages consacrés aux nouvellestechnologies et de rapportsd'étudessur l'lnternet(voir les notes en fin de document).L objectifest de confronterles opinionsdes responsables desmédiaset desjournalistesà cellesdeschercheurs, qu'ils soient historiensou sociologues. Lestémoignages despremiers,qui travaillentau jour le jour, associésaux connaissances scientifiquesdes seconds,permettentde mieuxcomprendre lesenjeuxde la "sociétéde l'information". 171 N"4 - tANV;ER l99B Lrs CnutrRSDUJouRNAusur Lesmédiasfrançaissur I'lnternet En février 7996,LeMondediplomatirye ouvre sur son serveurun forum de discussionoù lesinternautes peuventdonnerleur avissur l'utilité de l'lnternet. Lesréponses enregistrées permettentde constaterquela perceptionde l'Internet n'estpasuniforme1.Sesvertusdémocratiques sontlouéespar lesuns : ( Au-delà de tant citédesnéoznpatistes, de l'exemple affirmeun participant,il estintéressant qu'unbonnombre pnysannes mexicaines, grâce à l'actiond'un constater d'orgnnisations réseau clmme"Laneta", sontmaintenant branchées, disposent d'un E-mail,et d'wt , Pour d'autres,l'Internetestavanttout qu'elles serttice d'int'ormations nlimentent. : < C'estun desmoyens unearmecommerciale modernes pourtransformer un citoyen r, préditun internauteméfiant.Entrele courantdeseuphoriques enclnslmffiateur et celuidesréfractaires définitifs,un grandnombrede citoyenstout convaincus simplementprudents veulent attendre avant de se prononcerde façon Témoignage péremptoire. éloquent: o L'Internet peutaussibienêtreutiliséclmme unemaisonclose queclmmeuneimmense tribuneau seraice deIa science. A aousde cltoisirle rôlequealltsentendez y jouer,, le débatopposeaussilespartisansde l'lnternet,pour Chezlesintellectuels, qui cette invention va favoriserle développementde la démocratieet la 2 à ceuxqui mettenten gardecontreles grands transmission desconnaissances qui risquentde prendrele contrôlede l'lnternetafin de le groupescommerciaux Paul Virilio s'opposeà transformeren instrumentde marketing3. r."urbaniste l'lnternet,mais pour des raisonsdifférentes.Fidèle à l'esprit du philosophe canadienMcluhan pour qui "le messagec'est le média",Virilio analysela structurede l'Internetet aboutitau constatque ce ce média priailégie le temps réel médiaprivilégiele tempsréelet l'immédiatétéau et l'immédiateté au détriment détrimentde la réflexion.Aussiannonce-t-llo Ce dela perception c'estun trouble du réel; de la réflexion > qyi:: Plé7nre, c'estun traumatisme.,. La tyrannie dela aitesse-limite a.> rErésentatiae aas'lpplserà la démocrntie Commentexpliquerun tel manichéisme entreles"pro" et les" antr"? Pour lesjournalistes BenoîtGrevisseet Jean-Claude Guyot,o l'Internetestlargement maisil estencore qu'il médiatisé, peupratiquépnr le grandpublic.La nébuleuse représente pourbonnombre depersonnes,Ies usages roses enpartieses qui marquent débuts,clmmeils l'ontfnit pour le Minitel, ne manquent pasd'enfaire un lieu mais également bien réel, dans lequel peuaent s'ancrerlesgrandes fantnsmatique, peurs: cellesde lieux insaisissables les déaiances où se déueloppent impunément lescomplots sexuelles, d'extrême droite,lesuiolations dela aiepriaée5 >.LeMondea >.Parexemple, fini par conclure: < Del'Internet, onpeuttoutdireetsoncontraire à ceux qui prétendentque la pédophilie est favoriséepar l'Internet, il est possiblede rétorquer qu'au Royaume-Uni,avec l'opération "Starbust",êfr 1995,la police a démanteléun réseaude pornographieenfantine,grâce à l'Internet6. 174 Lts uÉotnsEr t'lNrcRNFr EN FBnNct Le sociologueDominiqueWolton se montre prudent quant aux vertus démocratiques de l'Internet.Il préfèreinsistersur lesraisonsde sonsuccès, selon lui au nombrede cinq7.Premièrement, l'lnternetinstaureune ruptureavecles médiasde masse: o LeNet estdu côtédufutur lparcequell'usager n lesentiment de deuenir actif,. Deuxièmement, l'Internetreprésente une aventureculturellepour une générationo quia lesentiment deuéersln prlpreterraind'aaentures, depouaoir inuenterquelquechoseetdesedistinguerainsidesgénérationsprécédentes>>. Troisièmement, l'lnternet est le symbole de la modernité : ( Tout naec les techniquesde communication est prlple: dépourau nuisance... de communiquer qui fait façon .de "diâparaître C'estimmatériel, conaiuinl, direct,soft,.instantané.,, le sentime"i ai peur >> C'esticiquesefait le lien,sansdoute, entreécologie et ,. Lespromoteursde l'lnternetseraientainsidu côtédu progrèset communicntion se fixeraientcommeobjectifla démocratisation des savoirset la transmission mondialedesconnaissances. En quelquesorte,l'Internetaboliraitle pouvoirdes intermédiaires, des élites,de "ceux qui savent".Dansce contexte,il n'est pas étonnant- et nousy reviendronsun peu plus loin - que le journalistese sente menacé. Salégitimité,commeceliede tousceuxqui disposentdesconnaissances et des informations,est remiseen cause.Avec l'Internet apparaîtl'idée que chacunpourras'informertout seul,sansl'aidedesjournalistes. Quatrièmement, pour DominiqueWolton,l'Internetestuneréponseà cequ'il appelleo l'angoisse > provoquée nnthropologique moderne par l'émergence desnouvellestechnologies. >. L'lnternetoffre ainsi Puisquel'lnternetfait peur,< autnnty adhérer pleinement une nouvellefaçonde communiquer, qui fait disparaîtrele sentimentde peur, auparavantintrinsèqueà toute relationentredeux personnes: < Toutcelaest d'nutant plusséduisant qu'iln'y a pasdesanction immédiate dela réalité. On retrouue icile chnrme et l'antbiguilté du motairtuel[...]On restedansl'uniaers del'entre-deux, Ennnaiguant dansleairtuel,onestdnnsun monde toutenlui échappnnt, cettesitustion , correspond assez bienau contexte contempornin : à la foisprésent et nbsent du monde. Cinquièmement- et ici DominiqueWolton reprendles argumentsdes plus optimistes- l'lnternet est perçu commeun instrumentqui peut favoriserle développement despaysdu Sud. En France,il n'y a donc pas encorede véritableconsensus autour de la questionde l'lnternet,ce qui setraduit par une faibleutilisationde cenouveau média.Commeles observateurs étrangersle remarquentsouvent,la Francene figurepasdansla listedespaysqui comptentle plus grandnombred'utilisateurs de l'lnternet.D'aprèsl'étuderéaliséepar "MédianglesOnline" en mai 7997,\a Francecomptait1,12million d'utilisateursde l'Internet,soit2,4o/o desFrançaisde 15 anset plus8.En 7996,un Américainsur cinq avaitdéjàaccèsau Web,et en e.Si l'on prenden compte Allemagnedeuxmillionsde foyersétaientconnectés un autrecritère,celui du nombrede sitesprésentssur le Web,la Franceest là encorederrièrela plupartdesautrespaysdéveloppés : d'aprèsle dernierrapport de l'Aftel,il y a cinqfoismoinsde servicesfrançaisquede services britanniques, 17, l99B No4 - JANVTER LpsCaurcRS DUJouRNAusur et trois fois moinsde servicesfrançaisque de servicesallemands10.Ceuxpour qui l'Internetestun enjeuculturels'interrogentsur le retardfrançais.Comment ? Parmilesraisons expliquerun telledifférenceaveclesautrespaysdéveloppés le plus souventavancées : (plus élevéen Franceque dans les autres o le coût des communications pays): pourtant,une étudecomparativede l'ldate (l'lnstitut de l'audiovisuelet des télécommunications en Europe),portantsur la situationen Allemagne,en les Etats-Uniset la Francea montré que les coûts de Grande-Bretagne, communication étaientsemblables danstouscespays.Il ne s'agitdoncpasd'un facteurdéterminant11; de mesures incitatives(labaissede la TVAsur o l'absence gouvernementales mais lesproduitsmultimédiasa étéenvisagée par le présidentde la République, tz.Pourfavoriserle développement n'a toujourspasétéappliquée) de l'lnternet, l'Assemblée nationalea commandéuneétudeau députéPatriceMartin-Lalande, il qui a remissonrapporten mai 1997.Parmiun grandnombrede propositions, demandequel'Etatinterviennepour faciliterl'implantationde l'Internet13.Dans le lancementd'unevastecampagne saproposition11,il préconise d'information à destinationdu grandpublic ("lJlnternetpour tous") ; danssaproposition30, de mettre en réseaul'Administrationpublique ; et dans sa proposition65, d'accorderdurantdeuxansune réductiond'impôt sur le revenuégaleà 20%ou 25"/odu coût d'achatd'un "équipementinformatiquecommuniquant"(dansla limitede 10000F) et ce,dansl'optiquede développer l'équipement et lesoffres de connexions.Il faudra observersi, malgré la dissolutionde l'Assemblée nationale,le nouveaugouvernement tiendracomptede cespropositions,dont l'objectifestde lutter contre"le retardfrançais"; O lesfacteursculturels: quandunenouvelletechnologie apparaît,la France ne l'apprivoiseque lentement.Par exemple,40o/o des foyersaméricainssont (cechiffreestde équipésd'un PC,contreseulement15o/" desfamillesfrançaises 20o/opou l'Angleterreet de 25o/o pour l'Allemagne).En outre, l'lnternet est souventcomparéà un chevalde Troieaméricain.Depuisqu'Al Gore,le viceprésidentdes Etats-Unis,a présenté,en 1992,le projet sur les autoroutesde I'information,les nouvellestechnologies sont perçuesen Francecommedes innovationsaméricaines, voirecommedesinstrumentsfavorisantl'impérialisme américainla; o le Minitel,qui estdéjàun servicetélématique trèsperformant,maisqui n'a pasle caractère internationalde l'Internet,estune grandefiertéfrançaisequ'on ne veut pas remettreen cause.La plupart des étudesfrançaises sur l'lnternet relèventquele Minitel freinele développement de l'lnterneten France15. La descriptiondu contextedans lequel les nouvellestechnologiesse développenten Franceétait nécessaire avantde se penchersur la positiondes médiastraditionnelsvis-à-visde l'Internet. Les médiastraditionnelsont un rôle importantà jouer sur l'lnternet.Une enquêterécenterévèleque, sur la basedes 107sitesles plus visitéspar les t7 6 Lrs uÉotnsEr L'INTRNET rN FBnNce Français,les serveursd'informationobtiennent27Yode l'audienceà partir de juste quarante-quatre siteset seplacentainsià la deuxièmeplacedu classement, derrièreles sitescommerciaux(29o/"), mais devant les moteursde recherche (25"/"). Surlesquarante-quatre sitesd'informationlespius visités,leschaînesde télévision,aveccinq sites,réalisent28o/o de l'audience.La pressequotidienne, avecqautresites,a 1,0o/o de l'audience.La pressemagazine,avecquatresites compte5%de l'audience.Lesradios,avectroissites,doiventsecontenterde 3% de l'audience16.Quelssont cesmédiasprésentssur l'lnternet? Quelsservices offrent-ils? Enfin,commentcesservicessont-ilsfinancés? A la premièrequestion,il faut répondreen sériantles médias.Toutesles grandeschaînesde télévisionfrançaises lesorganesde ont un site.En revanche, presseet lesstationsde radioparaissent plus réticentsà s'installersur l'lnternet. Pourla presse,il estnécessaire d'établirencoreune division: lesgrandsgroupes de la pressequotidiennerégionale(Ouest-Frnnce, Ln Voixdu T''iord, Sud-Ouest, LeProgrès,Le Républicain lorrain)sont sur l'Internet.Mais pour la presse quotidiennenationale,si Le Monde,Libérationet L'Humnnitéont un site, en revanche LeFigaroet LaCroixn'enont pasencore. le siten'existe Quantau Parisien, qu'à titre expérimental.La. pressehebdomadaireest peu représentée sur l'lnternet: on n'y trouveniL'Eaénement duleudi,niLePoint.L'Express n'estquesur CompuServe et LeI,louuel Obseruateul et quesur Americaon Line.SeulsMarinnne CourrierInternational de sontvéritablement sur l'lnternet.Enfin,lesresponsables la radio observentune grandeprudence.RTL,ia stationde loin la plus écoutée dansl'Hexagone, n'estpassur l'lnternet.Danslesradiosqui diffusentbeaucoup d'informations, seulle groupeRadioFranceestprésentsur le Net. Cependant,ie relevé de la présenceou de l,absencedesmédiasd,informationsurl,Internet<< ne constituequ'un.indicePulTi d'autres.PoYtqui lui sert uniquement de aitrine >> ' analyseria stratégiedes médiasvis-à-visde l'lnternet.Eneffet,tel médiapeutavoirun sitequi lui sertuniquementde vitrine. A l'inverse,tel autremédia,qui n'estpasactuellement sur l'Internet,peutnourrir un projettrès ambitieuxd'implantation,mais estimerque le momentn'estpas opportun pour investir dans ce nouveau média, dont on ignore encorela rentabilitééconomique. La stratégiede la radio Europe1, qui estune radio qui diffusebeaucoupd'informations,et qui n'estpas sur l'lnternet,est exemplaire. PourEdmondZuccheli,responsable du développement multimédiaau seinde la station,la bonnequestionn'estpasde savoirqui estsur l'Internetou qui ne l'est pasrz.D'aprèslui, un média,avantd'ouvrir un site,doit s'interrogersur la viabilité de son projet. La présenced'Europe 1 sur l'lnternet est ainsi subordonnée à la croissance du nombred'internautes. Pourl'instant,lessurfeurs sontjugéstrop peu nombreux.Que ce chiffreaugmenteet atteigneun niveau satisfaisantaux yeux d'Europe1, et elle ouvrira un site. En outre, Edmond Zucchellisemontretrèscritiquevis-à-visdesmédiasqui offrentleursproduits sur le Net sanscontrepartieéconomique. Pour cetteradio qui veut développer 177 II IB Lrs CmrcRsDUtouRNAusurNo4 - JANVTER des journaux personnalisés semblablesaux servicesde I'AFB connaîtreson du serveur.Un journaldevra à la viabilitééconomique public estindispensable avec la Les exigeront,pour êtrefourni de publicitéqui seraciblée. annonceurs Europe identifié. L n'ira sur l'Internet cela,quele publicdu sitesoitparfaitement révélatrice de la prudence, qu'avecun projettrèsdéfinien tête.Cetteattitudeest voire de la méfiance,de certainsmédias privés vis-à-visdes nouvelles technologies.Contrairementaux pionniers,qui ouvraient un serveur pour s'échangerdes informations,certainsmédiasprivés,à l'instar d'Europe1, ne Pour veulents'engager quesi l'aventureprésentedesopportunitéséconomiques. l'instant,les servicesoffertssont très souventgratuits.Cesservicesdemeurent variés,sanspour autantêtretrèsdifférentsdesservicesqueproposentlesmédias traditionnels. On peut établirla typologiesuivante: o le contenud'un journalreprisen intégralitéou uneséiection d'articles: sur journaux le les trente-cinqprincipaux Web, quinze français présentssur reprennentle contenuintégral de l'édition papier18.Les journaux locaux et nationauxpeuventainsiétendreleur zonede diffusionà l'échellede la planète, ou pour communiqueravecdesamateursétrangers ou desexpatriéstemporaires définitifs.L étudedu courrierélectronique reçu par Nice-Matinmontrel'intérêt de cetypede démarche. enFlorideoù On peutlire par exemple: o le uisà mi-temps '. o n, il estimpossible trouuer de Nice-Matin ou encore Corseaiuantà l'étranger, j'apprécie beaucoup uotrepagelocaleler. La moitié des consultations du site des DernièresNouaelles d'AlsnceTiennent desÉtats-Unis. de l'étranger, principalement D'aprèsles responsables du serveur,celane signifiepas qu'un grand nombre d'Américainss'intéressent à la France.Lesconnexions proviennentavanttout de la population " exilée" , qui veut avoir des très vite p.t!g - l'en1euqYe n'est pfrs perçue comme une pratique à l'étranger,.._à représentait l'lnternet : la possibilitéd'être lu > d,aaenir Sur'leWeb partout, sans les délais d'acheminement, qui parfoissont très longs.Pourtant,la duplicationdu produit original n'est pas perçuecommeune pratiqued'avenirsur le Web.Pour le SuisseMichaelRigiea < mettresimplement le contenu desjournnuxen lignen'estpasIeuéritable auenirde 20., Le sociologue jeanl'éditionélectronique. L'éuolution del'Internetresteà inaenter MarieCharonestencoreplus radical:o Surle Web,lejournalestmoinsbon.Il ne enaisageable pourtoucher desgensà l'étranger 1...1C'est fautsurtoutpasle dupliquer L'Internet estun support 1...)Mnisen aucuncas,cene doitêtrele cæurdu seraice. dit'férent. Lesutilissteurs sontdeplusenplusexigeants quantà l'écritureet ln miseen d'unenttitudepionnière à uneattitudeadulte, forme.On passe t'aitedebonneaolonté 21, ; plusexperte. Laduplication deuiendra aiteinsupportsble (pourla radioet la télévision): de la mêmefaçon o unesélection d'émissions journal qu'il estpossiblede lire un à distance, grâceà l'lnternet,on peutregarder lesjournauxde France3 (nationauxet régionaux)dansn'importequelendroitdu monde.Lesbulletinsd'informationde France-Info peuventaussiêtretéléchargés, t7B Lrs uÉomser t'INrcBNET EN FBnNcr afin d'êtreécoutésà n'importequelendroitet à n'importequelleheure.La chaîne de télévisionLa Cinquième,qui traite de la transmissiondes savoirset des destinée enpriorité connaissances, a quantà ellecrééunebanquedeprogrammes Parf intermédiaire auxenseignants. de l'Internet,si ceux-cisouhaitenttraiterun thèmebienprécisavecleursélèves,ils peuventsefaireenvoyerlesprogrammes conçuspar la chaîne.Quant à la chaînepayanteCanal+,à côté de son site "officieI",ellea conçuun autreserveur,"Le deuxièmemonde",vérltablemonde virtuel,où le surfeurpeutsepromener; o ies archives: ce type de servicesse développede plus en plus. Sur les trente-quatre principauxjournauxd'informationfrançaisprésentssur le Web, quatorzeproposentun accèsà leurs archives.A terme,l'offre d'archivespeut modifierl'imagetraditionnelle qu'on a de la presse,à savoircelled'un média éphémère; o lesforums: cesdernierssedéveloppentrapidement.Ils sontinteractifs,et ressemblent aux newsgroupsqu'on retrouvesur le Net. Ils font aussipenserau traditionnelcourrierdeslecteurs.Ils renforcentl'idéeselonlaquellele surfeurest quelqu'und'actif,et qui participeà la créationdu journal.LeMondediplomatique, qui est un despremiersjournauxfrançaisà avoir ouvertun site sur l'Internet, permetaux internautesde donnerleur avis sur plusieursthèmes: "L'lnternet . LeMonde,qui a crééun postede médiateurpour Nord-Sud", "La Francophonie" établirun relaisentrele journal et les lecteurs,fait se poursuivrele dialogue, publiédansl'éditionen papier,sur l'Internet; o lesdossiersthématiques : la plupart desjournauxoffrentdesdossierssur des thèmesassezvariés (festivals,manifestationssportives,temps forts de l'annéeécoulée,etc.).L Internetprésenteainsi deux avantages par rapportaux médias traditionnels: d'abord, la quantité d'informationsproposéeaux internautesest plus importanteque la quantitéd'informationspubliéedansle journal.Ensuite,alorsque tôt ou tard lesjournauxsontretirésdeskiosques,les dossiersconsultables sur l'Internetpeuventle restertrèslongtemps.Parexemple CourrierInternationalpermet à l'internautede connaîtreles événements mondiauxen cliquantsur un planisphère. En outre,le serveuroffrede nombreux liensavecdessitesayantun thèmecommunaveclesarticlesdu journal; o lesarticlesinédits: peu de journauxmettenten ligne desarticlesinédits, ce qui montre que l'lnternet n'est pas encoresuffisammentattractif pour bénéficierde l'exclusivitéde certainesinformations.Le numéro un de l'hebdomadaire d'informationsMarianne, crééen 1997,annoncequ'uneédition en ligneestconsultable, et qu'ellecomportedesarticlesqui ne sontpasprésents dansle sommaire del'éditionenpapier.Curieuxet attiré,I'internaute seconnecte alorssur le serveurde Mariannepovr trouverlesarticlesréservés au Web.Là, il Les serend compteque le seulreportageinédit estle portrait d'une chanteuse. longsarticlesde fond, plus politiqueset polémiques,sontà lire dansle journal qu'on trouveen kiosque.C'estici qu'on mesurel'écartentrel'utilisationde l'Interneten Franceet aux Etats-unis,où certainsjournauxn'hésitentplus à 179 No4 - JANVTER II IB Lrs CnutrRsDUJouRNAusur mettreen ligne desscoops,afin d'êtreles premiersà diffuserune information, avantla radioet la télévision.Ainsi,le 28février1997,à 15h15,le DsllasMorning Newsa mis en ligne une confessionécritede TimothyMc Veigh,le principal suspectdansl'attentatd'OklahomaCity,danslaquelleil reconnaîtsaculpabilité. Grâceà l'Internet,la pressetient sarevanchesur la radioet la télévision,médias du directet de l'instantané. Tousseretrouventsur un pied d'égalitéet peuvent diffuserleursinformationsen tempsréel.En France,de telschoixéditoriauxsont pour f instant inimaginables.Les scoops restent l'apanagedes médias traditionnels.Du reste,les scoopsde l'lnternetn'ont pastrèsbonneréputation. On sesouvientde celuimis en lignesur le sited'un dénomméIan Goddard,qui vint révélerquele boeing747de la TWA,qui avaitexploséen pleinvol enjuillet 1996,avaitétéabattupar un missilede l'US Navy.En réalité,il n'en étaitrien,et 22; Goddardfit sesexcuses à l'arméeaméricaine journalistes O lesbanquesde données: certains choisissent de livrer plus que leursarticles: ils donnentaux lecteurslesnomset lesadresses de personnes ou d'associations qui peuventles aider.Sur "PlacePublique",le serveurdu magazineCité, qui veut associerla pratiquedu journalismeà l'exercicede la citoyenneté,on trouve ainsi une banquede donnéessur quelquesinitiatives citoyennes en France; O les informationssélectionnées : I'AFP,avecle service"Serviceà la carte", distribuedirectement auxentreprises privéesdesinformations ou auxpersonnes brutes,mais personnalisées, répertoriéesgrâce à des mots-clés.Ce système commence à êtredéveloppépar d'autresmédias. D'un point de vue économique, lesserveursprésentssur le Webne sontpas encorerentables.La plupart des médiasne sont Ils force est de constater la faiblesse présentssur l'lnternetqu'à titre expérimental. misentsur le dévelop-pement de l'lnternet,et ne de capacité de financement dei projets àe la presse >> :*lglt Pf prendrede retard.Ils ne se sont pas souciés,à l'exceptiondu journalLeMonde,et dans une moindremesurede L'Express et du NouaelObseraateur, de la rentabilitéde leurs sites.Dans son rapport sur les technologies de l'information,le député PatriceMartin-Lalande relèveque o si la presse a prouaé, à trsuerssesprojets, son (qualité soucidetoucher uneclientèle élnrgie dnnsdesconditions dedistribution nméliorée 23>. etrapidité), lnt'niblesse det'inancement desesprojets decapacité forceestdeconstater Surlescinquante-trois principauxmédiasprésentssur le Net, quarante-huit sont gratuits, quatre payants,dont trois par abonnement(CompuServeou Amaricaon Line) et deux par péage.Seulsquinzed'entreeux diffusentde la publicité.Ceschiffresmontrentqu'il n'existepasencoreun marchésur l'lnternet. Pourlutter contrelesdifficultésèconomiqueô dessitesWebde la presse,l'Étata d'ailleurscrééun fondsd'aidepour le développement desservices multimédias, doté de 20 millions de francs,qui doit permettrede soutenirla réalisation d'investissements dansle domainedesnouveiiestechniquesdu multimédiaet encourager lesinitiativesinnovantesdeséditeursde pressedanscesecteur24. lB0 Lrs uÉotnsEr L'lNreBNer rN FBaNcr la taxesur la valeurajoutée. Desmesures sontpeut-êtreà prendreconcernant fiscauxconsentis à la pressepapier(uneTVA à2,1%) Pourl'instant,lesavantages ce qui ne s'appliquentpas à la presseen ligne soumiseà une TVA à 20,6o/o, desmédiastraditionnelsde s'installersur la dissuadeforcémentlesresponsables Toile.Le députéPatriceMartin-Lalandepropose,non pas d'alignercesdeux montants- ce qui est maintenantimpossiblepour des raisonsde contraintes - maisde fixercettetaxeà 5,5o/o, au c'est-à-dire imposées par l'Union européenne taux en vigueur dans le secteurde l'édition. La directive92/77/CEE du 19 sansaucuneautre octobre1992prévoiteneffetque"lesjournauxet périodiques", précisionquantà leur support,peuventfairel'objetd'un tauxréduit de TVA zs. encouruspar un Certainsjournaux,conscientsdes risqueséconomiques investissement à grandeéchellesur l'lnternet,choisissentde s'associeravec d'autresentreprises, qui n'ont pasforcémentde lien avecle secteurdesmédias, queLa Voixdu pour lancerleursserveurWeb.C'estavectrente-cinqpartenaires l,{orda créé"Médianord",un bouquetd'une quarantainede servicesconsacrés Prévost,le de la région.Pour Jean-Louis aux différentesactivitéséconomiques présidentdu directoirede cequotidienrégionai,cepremierbouquetne fait que préfigurerl'offre future de Ln Voixdu Nord.De la mêmefaçon,Ouest-Frnnce baptisé prépare,depuisseptembre1995,un grandprojetde journalélectronique "EteI", enpartenariatavecl'Inria et la sociétéO2-Technologie. Lejournaldispose aussid'une filiale dansle domainede la télévision- MasterProduction- et a senouent,maisil faudra concludesaccordsavecdesradioslocales.Desalliances de cesprojetssur le Web.Ces encoreattendreun peu pour voir la concrétisation deux derniersgrandsquotidiensne proposentpour l'instant qu'un serveurvitrine26. Lesresponsables desmédiass'interrogent sur (< Ies concepteurs se tournent uers lesmoyensqui permettentde rentabiliserun site. trois sources de gain : la publicité ! : la publicité, h publicité ! ta publicité ! > Troissystèmes peuventêtrerecensés l'abonnementet le péage.Le journalisteitalien financiersdu Net,prévientqueo selon Riccardo qui a analysélesaspects Stagliano, nesontpasprêts lepremier principeéconomique deIa Webonomics,les consommateurs à s'acquitter d'uneredeunnce à l'Internetfet que)seuleln promotion pour accéder >>Il ajoute: u Lesconcepteurs setournent commercinle pourraassurer snmnintenance. ! 27, Ceprincipelaisse degain: lapublicité ! lapublicité ! Iapublicité aerstroisslurces (l'abonnement et le péage). aux autressystèmes de financement peu de chances infirmentle diagnosticde RiccardoStagliano: le Desexpériences, auxEtats-Unis, 49dollarspar an,compte WnllStreetlournnl,qui facturesonéditionélectronique 100000abonnés. Le SanloseMercuryNewsa optépour le mêmeprincipe.Quant leurssitesen facturant ils rentabilisent aux journauxdu groupeKnight-Ridder, le système de l'accèsauxarchives. D'autresjournaux,enrevanche, ont abandonné la contrepartieéconomique, pour revenir au principe de la gratuité.Comme dont le serveurn'a pasréussià avoirle exemple,Ie PionnerPlnnet,de Saint-Paul, mêmenombred'abonnés quele quotidiende la SiliconValleyza. rBr l99B N"4 - IANV;ER Lrs CmtrRs DUJouRNAusur 1 ' En France,pour l'instant,seulstrois journauxont adoptéle systèmepar du Midi (pourdesinformationssur le rugby) : L'Express, La Depêche abonnement : il faut ne sontpaspersonnalisés cesabonnements etLeNouuelObseraateur.Mais pour les deuxpremiers,et à Americaon Line pour le s'abonnerà CompuServe troisième.LeMondeet LesEchos ont adoptéun systèmede péage(il estpossible d'acheterun article,un dossierou l'intégralitédu numéro),Cestentativessont récentes, et il estencoretrop tôt pour en tirer desconclusions. Si la publicité l'emporte,il faudra alors tenir 'ètes professionnets ;:îfn:i,1,ïïî"#:'ii'ffÏ:iili:#,-l:,3; Ies Tteux moa ne sont plus adaptés > lequel.' tesaieuimodèles nesontplus prot'essionnels zo D, et tenir compte,d'après Riccardo adaptés dela publicité audéaeloppement troisconditions du o réalisme Stagiiano, lqui) impose dela rénlitéd'unpublic maispourcela,s'assurer enligne: créerun médium numérique, de messnges prêt à l'utiliser et de sa dispositionà payer en contrepartie 30>.Autrementdit, la publicitédevra être ciblée,et se distinguerdes attractifs de danslesboîtesauxlettres.Lesconcepteurs anonymesabandonnés prospectus de s'affichersur le Web,ce qui ne sera sitesdevrontconvaincreles annonceurs pas faciletant que l'lnternetne serapas un médiade masse.D'autantque les annonceurs sontde plus en plus méfiants.Ils setournentde plus en plus versle "hors-média". qui analyse En1997,et pour la premièrefois,HavasMediaCommunication, des annonceurs, à travers chaqueannéele marchépublicitaireet les dépenses un au multimédia.Celui-cireprésente l'enquête"FrancePub", s'estintéressé marchéde 405 millions de francs,soit 0,267odu marchépublicitaire.C'est du évidemmentbeaucoupmoins que pour la presse(23,9milliardssoit 15,7o/o marché),pour la télévision(18,1 milliardsde francssoit 11,8%du marché),et pour la radio (4,5 milliards,soit 3% du marché).On constateque 7 000 annonceurs ont achetéde l'espacepublicitairesur l'Internet,pour un montant (15millions), totalde 5 millionsde francs.C'estbeaucoupmoinsqu'auxPays-Bas 50% des et qu'en Allemagne(50 millions).En revanche,signeencourageant, d'entre panélistes pensentqu'lnternetestun moyenpublicitaired'avenir,et79o/o euxpensentqu'il peut s'intégrerà leur stratégiepublicitaire31. du Jusqu'àprésent,un autreproblèmeconstituaitun freinau développement neparlaitvraimentle mêmelangage. marchépublicitairesur l'lnternet.Personne Afin de palliercehandicap,leCentred'étudesdessupportspublicitairesa publié uneterminologiequi définitlesprincipauxindicateursen matièred'audiencede publicité sur l'Internet32.Tousles acteursvont maintenantutiliser le même vocabulaire. quantà la Il estpour l'instantimpossible, en France,de tirer desconclusions rentabilitédes sites Web. Aucun n'apporte,pour le moment,de ressources financièresconsistantes aux médiastraditionnels.D'un autrecôté,on constate pour qu'aucunserveurn'aétéfermé,phénomène qui s'estproduitauxEtats-Unis tB2 Lrs uÉotnsEr L'INTERNET w FBnNcr le site du journal Out, par exemple.Adam Shoenfeld,analystechezJupiter semontre dansce secteur, spécialisée Communication, une sociétéde recherche nepnraiennent magazines d'ailleursassezpessimiste: < Prèsde 80%desnouaenux jamaisà décoller, des sites clmparable le ne seraispnssurprisqu'un pourcentage > Les échecsaméricainsvont certainement nouaellement créésdisparaissent33. inciter les acteursfrançaisdu multimédia,déjàtrès prudents,à concevoirdes rentables. projetsde sitessuffisamment A chaqueapparitiond'un nouveausupport,les médiasexistantsprennent peur,et craignentpour leur avenir.Le journalistejean da Luz rappelle,à juste duMinitel,etplus del'aaènement frayeur: o Souaenez-alus titre,cettesempiternelle plur annlncerlelour dernierdel'écrit? deprophètes tarddesradioslibres[,..]Combien extrêmement enFrance s'esttoujoursmontrée près,lnpresse I ] A deraresexceptions leur pré carré. sur médias, d'empiéter à l'égard des nouaenux susceptibles t'rileuse Le inexactes. Pourtant,à cejour, ces(sombres) préaisilnsse sont toujoursréaéIées outils. d'unecommunication ad hocef denouaeaux Minitela permisle déueloppement publicitaire, mnissans Lesrndioslibresdeaenues locales ont,certes, mordudanslegâteau 3a.> menacé s'entrouae passablement quel'équilibre publicitaire Henri Pigeat,anciendirecteurde l'AgenceFrancePresse,aujourd'hui conseillermultimédiaà La Voixdu Nord,a quantà lui analyséla situationdes agences de presse,effrayéespar I'apparitionde l'lnternet.Il constated'abord,à traversplusieursexemples,que l'Internet remplit plusieursservicesque les parisienentre,grâceà agencesremplissaient auparavant.o Un documentaliste minutesun l'Internet,dnnsle seraice d'int'ormntion de ln I,{asaet obtienten quelques d'une nauette spatinle dequarante sur Ia mission en clurs dossier depresse complet feuillets .1 l'Internet, depuis 1,995, on obtient Sur t t'éurier g,ituit,^,ntleser|uicedecinqmittemotsquotidiens<< d'informatilns sur In Russie et |Europede I'Est,de un formidable moyen de l'OpenMediaResenrch Institute dePrague, un desplus distribution, moins cher et mondial, 35.,Mais,selon lui, les dont les agences doiaent se serair >> compétents etdesplussollicités agencesseronttoujoursindispensables. Et pour desnouveauxmédias,quece survivre,ellesdevronttenir comptede l'émergence soit en aval ou en amont.En aval,l'lnternetpeut êtreun formidablemoyende doiventse servir.D'autant distribution,moinscheret mondial,dont les agences que l'informationne seraplus gratuitetrès longtempssur l'lnternet.En amont, l'lnternetest une sourced'informationsqu'il ne faut pas négliger.Henri Pigeat desenaoyés spéciaux at'fecté n'aientpnsenclrefficiellement s'étonneque o lesngences doiventutiliser sur l'Internet, comme ellesenontà Caracas 0uà Pékin>.Lesagences l'lnternetcommeune sourceclassique, C'estpourquoi,selonlui, o ellespeuaent uneualeur deuenir un médiad'auenir ens'inaentant un nluaeaurôle,et enapportant : Ieclassement, l'organisation et l'aide ajoutée quicorrespond à leurmission traditionnelle declients36., catégories à lasélection del'information enfonctiondesbesoins dedifférentes Afin de mesurerles influencesréellesde l'Internet,le groupeCarat,leader françaisde l'analysedesmédiaset de l'achatd'espacepublicitaire,a menéune tBl l99B No4 - JANVTER Lrs CnutrRsDI.iJouRNALtsur enquêtependantdeuxanssur le nouveaumédia.Selonlui, l'Internetne va pas remplacerles médias traditionnels.Le Web aurait surtout une influence descodesen culturelle.La presse, commela télévisionou la radio,s'inspireraient vigueursur l'Internet.L étudemontre,par exemplequedepuisseptembre1995, L'Express a conçusa maquetteen fonctiondu langagede l'Internet,par le biais descouleurs,trèsvariées,ou de la multiplicationdesentréesdansle magazine. Il s'agitplus de complémentarité et de métissage entrelesdifférentsmédiasque des l'un L de prédominance les autres. enquête contreditl'appréhension de sur patronsde la presse.C'estla télévision- et dansde faiblesproportions- qui est davantage"victime" de l'apparitionde l'Internet(cequi estrelatifquandon sait quecesontlessitesdeschaînesde télévisionqui sontlesplus consultés parmiles médias).Seuls52o/o desinternautesfrançaisaffirmentqu'ils regardentmoinsla télévision(contre77o/oauxÉtats-Unis),18Todisentlire moinsâe hvres(contre 690/oat:xÉtats-Unis), et 75o/o seulementdisentouvrir moins leursjournauxde Là encore,c'estquand le nombre presseécrite(contre51%aux Etats-Unis)37. d'internautes françaisseraplus importantqu'il faudraanalyserlesconséquences de l'apparitionde l'lnternetpour lesautresmédias, Si l'lnternetfait si peur,c'estqu'il est souventprésentécommeun média révolutionnaire, qui va peut-êtreremplacerla presse,laradio,et la télévision.Les médiastraditionnelssont définis commeunidirectionnels, c'est-à-direque le message lecteur,l'auditeur transmis de l'émetteur vers le est ou le téléspectateur. L'-internaute recherchesur le Web l'informationqu'il veut. Après avoir pris connaissance d'une information,il peut lui-mêmeentrer en contactavec le journalistequi a mis en ligne cetteinformation.Il peut aussise constituerun journal personnaliségrâce aux servicesmis en Network,crééen février1996,et c'est qu'il est souaent présenté servicePointCast déjà de 1,7milliond'utilisateurs, compte plus qui comme un média réaolutionnaire entréesà partir 9t l? page qui oa peut-être remplacer la ', presse,' 1l^o-Pott.uinsi.plusieurs d'accueil, c'est au connecté de choisirlesthèmes et , , , . 2, . -, m raarc et la telealslon >> Le "récepteur"n'estplus limité qui l'intéressent. au choix éditorialdes responsables des différentsmédias.Pour le journaliste XavierMilliard, o la cnpacité lescatégories d'informations depouaoirpersonnaliser journéede Pourquoi desrésultats dela dernière reçues esttrèsattrayante. s'embarrasser uniquement pourla philntélie ? chnmpionnnt det'ootbnll alorsquealusaouspassionnez pluaez des aotre secteur alus importe, alus Si seulle résultat entreprises de financier 38>. toujours delnguerreenclursdeI'autrecôtédela planète filtrer lescomptes-rendus Le nom "PointCast"a étéchoisien oppositionà "broadcast".Lesinformations, au lieu d'être identiquespour tous, diffuséesà tous et en mêmetemps,sont La personnalisées, et lesinternautes peuventlesconsulterquandils le souhaitent. personnalisation de l'offre était dé1àprésentelors de la créationdes radios danslesannées1980,et lorsde la naissance thématiques deschaînesthématiques de télévisiondanslesannées1990.L'Internetamplifiele mouvementdanslequel rB4 Lrs uÉotnsrT L'lNreRNEr FN FBnNct le médiatient compteau maximumde la demandedu client.En revanche,un service comme PointCast rassure,d'une certaine manière, les médias traditionnels, caril utilisela techniqueditepush,c'est-à-dire quel'informationest "poussée"vers l'internautequi fait connaîtreses attentes,ou son profil, au de service,qui, ensuite,envoiedesinformationscensées correspondre prestataire à ceprofil. Cettetechniques'opposeà celledupull, où l'internautedécouvreluimêmeles informationsqui f intéressent en naviguant,un peu au hasard,sur le Web. Les pionniers de l'Internet estimentque la techniquepush trahit la philosophiedu Web,et qu'ellerenvoiel'internauteà un rôle de consommateur passif,commeaveclesmédiastraditionnels.Lesmédiastraditionnels,à travers la techniquepush,retrouventun schémade diffusionqu'ils connaissent bien,et qu'ils peuventreproduiresur l'lnternet: iis fournissentdesinformations,et les consommateurs, par un systèmed'abonnement, commandentcesinformations. Ils exercentà nouveauun contrôlesur le systèmede diffusion3e.La chaînede télévisionCNN n'a pasattendutrèslongtempspour utiliserla technologie push. Elle a crééun serviced'informationspersonnalisées où chaqueinternautereçoit les informationsqui l'intéressent. Le modede financementde ce site est assez original, puisqu'il n'exige aucune participationfinancièredu connecté.Le sponsoringet la publicitégarantissent financières desressources suffisantes. En Belgique,dès 7996,Iesprincipauxjournauxflamandset wallonssesont associés pour créerun serveur,"CentralStation",qui ressemble à celuide CNN, puisqu'il offre un serviced'informationspersonnalisées, quoiqu'il fonctionne avecun systèmed'abonnement. Le connectéa le choixentredeuxformules: la première,"l'InteractiveFocus",découlede la technologie pull ; l'abonnése promènedansia basede donnéesdu serveur.La deuxièmeest inspiréepar la technologie push;l'abonnédéfinit sonprofil à partir d'un questionnaire, et c'est le serveurqui sélectionne lesinformationsà envoyera0. Lesbouleversements dans les pratiquesjournalistiques L'exercice du journalismeva-t-ilêtreradicalement différentavecl'apparition de l'Internet ? Il suffit de se rendre dans n'importe quelle rédactionpour s'apercevoirque l'Internetest très peu utilisé par les journalistesfrançais.La situation du journal économiqueL'essentiel du Mnnagement, où tous les journalistespeuventaccéderà un postemultimédiaconnectéà l'lnternet,est marginale.Pourtant,laminoritéde professionnels qui sesertde l'lnternetne tarit pasd'élogesà sonsujet.Elleseule,pour f instant,permet,par destémoignages, de savoircommentle nouveaumédiamodifieralespratiquesjournalistiques, de connaîtrelesfuturs rapportsaveclesconsommateurs de news,et de rassurerles journalistes qui considèrent queleur avenirestmenacé. Lesjournalistesqui utilisentl'Internetsont encorepeu nombreux.D'après l'enquêteréaliséepar l'agenceMichellePilczerConseilet la sociétéSG2,sur l'utilisationde l'Internetdansla presseéconomique, le profil type du journaliste rBt N"4 - JANVTER I99B Lrs CaurcRSDU JouRNALtsrt'tt connectéà l'Internetest celui d'un rédacteuren chefou d'un chefde rubrique (56'/,),âgéde 35à 45 ans(42o1"), et travaillantplutôt dansla presseprofessionnelle (58U';+t' Cesjournalistestrouventde nombreuxavantages à l'lnternet.D'abord,ceux qui sont connectés l'utilisentsouvent: 65o/o disents'en servir chaquejour, Ensuite, l'Internet est considérécomme une sourced'informationstrès riche, surtout dans le secteuréconomiqueet international.Le Web est souvent présentécomme une très grande bibliothèque,indispensableau travail de recherche du journaliste.Lesmoteursde recherche, commeAltaVistaet Yahoo!, Il enva de mêmepour lessitesdesgrandesentreprises sonttrèsconsultés. et des institutions. o Pourquoi,s'interroged'ailleurs Henri Pigeat, déplacerufl correspondant permanent auprès dela Nasn,si onpeuty pénétrer uirtuellement depuis Parisa2?> De la même façon, il n'est peut-êtreplus nécessaire d'avoir un reportersur placequand survientun événement.o Pourquoi, poursuit Henri Pigeat,[avoir]un enuoyé à Oklahoma spécinl Citynu mlmentdeI'nttentat de 7995, nlorsqu'unedemi-heure plustnrd,plusd'unedizaine demédias électroniques ffiaient déjàdesécransentiers,sanscesse nctualisés, allantdu journalfait sur placepar des étudiants de I'uniuersité à In aersion électronique du Washington Posta3... ? , Ces exemplesremettentradicalementen questionl'une des caractéristiques du métier de journaliste,à savoir l'obligationde se déplacer.Dans l'imaginaire populaire,et parfoisdansf imaginaireprofessionnel, le journaliste- et surtout le reporter- c'estceluiqui voyage,tel AlbertLondres.C'estaussiceluiqui est présentquandl'événementse produit, et qu'il faut livrer le scoop.C'estcelui qui,aprèsun accidentaérien,serendsur leslieuxet interrogelesrescapés pour tenterde comprendre ce qui s'estpassé.Ce n'est tous nos repères en matière en aucuncascelui qui restedevantun écran,à que la de géopolitique ont changé tapotersur sonclavier.On-pourraobiecte.r fonction du reporter a déjà été modifiée par &oec une grande rapiditi > l'apparitionde la télévision,et nombreuxsontles reportersenvoyésà l'étrangerqui suiventles événements devantleur écrande télévision,où les grandsde ce monde ont pris l'habitudede s'exprimeren exclusivité. Même pour les journalistesqui travaillentau siègede leur journal, les déplacements ont tendanceà diminuer.L utilisationdu e-mail,pour réaliserdes entretiensà distance,est de plus en plus fréquentedans certainsmédias. DominiqueNora, responsable du servicemultimédiaau NouuelObseraateur, remarqueainsiqu'elleutilisedeplusenpluscetoutil pour réaliserdesinterviews aa.Le avec des patrons américainsdifficilementjoignablespar téléphone journalisteBernardCirard confirme l'efficacitédu e-mail : (( Le courrier électronique mepermetde resteren contactaaecdesgensquej'ai interaiezués et qui souuent sontinjoignnbles. Il mepermetégalement demetenirint'ormé deln littérature 45.>Desjournalistesdemandentaussiquelescommuniqués grisesur monsecteur de presseleur soientuniquementenvoyéspar e-mail. rB6 Lrs uÉous ETL'lNTEBNIr rN FBaNcr Des agencesse constituentafin d'alimenter les boîtes aux lettres desjournalistes.En octobre7996a été crééCyperus,un serveur électroniques Web qui met en ligne de l'information dans le domaine des nouvelles technologies de l'information.Si le serviceest gratuit pour les journalistes,en 46. revanche, il estpayantpour lesentreprises Par conséquent, l'Internetest une sourced'informationstrèsappréciéepar lesjournalistes. D'aprèsl'enquêtemenéepar MichellePliczerConseilet la société SG2,80%desjournalistesconnectés citent,parmi les principuu* avantagesliés à l'utilisatiônde ,< les utilisateurs de l'Internet l'lnternet, l'efficacité pour la recherchese plaignent de la lenteur d'informationa7.Un autreavantagefréquemment des recherches due au très grand attribuéà l'lnternetestle gainde temps(50%des nombre de connectés >> journalistes). Maissur cettequestion, un paradoxe se fait jour, car les utilisateursde l'Internet se plaignentde la lenteur des L Internetfait doncgagner recherches, due au trèsgrandnombrede connectés. journalistes l'espèrent, du temps,maispasencoreautantqueles c'estpourquoile WWW estparfoissurnomméle WorldWideWait ! ThierryWatine,directeurdu Centrede recherche de l'ES]Lille, a réaliséen 7997uneétudesur les incidences de l'lnternetsur lespratiquesjournalistiques. o journalistes de aontpouaoirs'ouarirsur le mondeett'airedaaantnge Selonlui, les desortir comparatif . Ilssonteneffetnombreux à ffirmer queI'Internetualeurpermettre 48,, Il expliqueaussiqueo lesjournnlistes aurontunemeilleure idée dufranco-t'rançais entreproducteurs et des attentesdu publicgrâceà une nouuelleinteractiuité ,. consommateurs del'int'ormntion BenoîtGrevisseet jean-ClaudeGuyot partagentce point de vue : o Aaecle réseau, tout lecteur, spécialisé ou non,plurra réagirimmédiatement. Si le courrierdes lecteurs a toujoursexisté, encore saplume.Lelecteurd'unjournalsur t'allait-ilprendre le I'Internet dearasimplement cliquersur un boutonpourdonnersln aais,contredire journaliste, l'appuyer Leslogiques de consultntion des ou lui demander desconrytes. nrchiues lesffirmntionsdesjournnlistes aaecce lui permettront declmpûrernisément +0. , qu'ilsontpubliédanslepassl Interrogeons-nous sur la réalitéde cettevertu d'interactivité,si souventliée au Net. Car si beaucoupde journalistes s'accordent pour affirmerque cette interactivitémodifieracomplètement leur relationavecle lecteur,enrevanche, on peut douter qu'elle s'inscrivedéjà dans une réalité.L'étude du cabinetMP Conseilmontrequel'interactivitéestpeupratiquéepar lesjournalistes. Si dansle secteurde la presseinformatique,ils sont 45%à se déclarerfavorablesà cette formede dialogue,contre24"/"quisedéclarenthostiles,enpresseéconomique, ils s0.Les journalistes ne sont que 8% de partisanscontre 46o/ode détracteurs pratiquentencoretrèspeul'interactivité, et utilisentle e-mailpour seprocurerde la documentation maispasencorepour répondre ou pour réaliserdesentretiens, à leurs lecteurs,sauf quand sont organisésdes rendez-voussur le Web.Le médiateurdu Monde,ThomasFerenczi, qui réponddéjàune foispar semaineau 187 Lrs CnuteBsDUtouRNAusME No4 - JANVTER l99B courrierdeslecteursdansle journal,prolongesarubriquesur l'Internet,maispas de façonpermanente. Lespériodesoù il répondsur le Websontannoncées dans le 'fournal. Si les systèmesde recherchede l'informationvont être modifiés,et si, à terme,les rapportsentre le journalisteet le lecteurserontamenésà évoluer, l'organisationdessallesde rédactionelle-mêmerisqued'êtrebouleversée. Et si lesdéplacements d'un journalistedanssaquêted'informationsont tendanceà se réduire,ceuxqui conduisentle journalistede son domicileau siègedu journal vont peut-êtrese raréfieravecla conjugaison desnouvellestechnologies et du télétravail.On commenceà employer l'expressionde "salle de rédaction virtuelle": le journalisteest relié au journal uniquementpar le biais d'un ordinateur multimédia connectéà l'Internet. Kerry Northrup décrit les caractéristiques de cenouvelespace: < Lat'uturesnllederédnction consistera enun réseau deseraices dedistribution del'informatilnreplsantsur destechniques aaancées de gestionde l'int'ormntion et desfonctionnalités électroniques plur groupesde trnanil5l.>Au départ,celava poserde nombreuxproblèmes auxjournalistes, qui sont habituésà se croiseret à s'échangerdes informations.Kerry Northup prévientquepour quela sallede rédactionvirtuellesoit opérationnelle, < il faut quecespossibilités d'interactiln perslnnelles soientle pluspossible assurées Le 1...1 courrierélectronique en soin'estpasassezbonplur garantirle niueaud'interaction requisdansuneentreprise uirtuelle. Tenter det'atet'onctionner unesallederédnction par courrierélectronique nesernitguèremieuxqued'essayer dela mnnager enémettant un r. Pourqueles "groupwares"s'entendent, il flux ininterrlmpudenotesdeseraices faudra que toutes les informationscontenuesdans cette salle de rédaction virtuelle soient accessibles à n'importe quel Ie journaliste est relié au journal membrede la rédaction,par l,inter*édiuir. d., uniquement par le biais intranets(réseauxinformatiquesqui relient les membresd'une mêmeentreprise). Les messages d'un ordinateur multimédia téléphoniques peuvent être enregistrés et relayés connecté à l,Internet >> par le courrierélectronique. Lestélécopies peuvent êtretransmises par ordinateur.Enfin,les notesde servicesdoiventêtreétablies avec le traitementde texte et adressées aux journalistesconcernés.Kerry Northrup concluten remarquantque o ln sallede rédsction uirtuelleéaeilleune sensation de science t'ictionpour lesjournaux>. Pourtant,ajoute-t-iI,o tous les mlrceauxde ln sallede rédaction airtuellesontdeuenus deséléments réelsdansde nombreux autresdomaines d'nctiuité quiontréussià encndrer leursopérntions entermes degestion del'information plutôtqu'entermes detâches deproduction.1...1Il n'y n pas d'obstncle à cequelesjournnux nppelà cespossibilités si cen'estleurmyopie,. fassent Le télétravailséduit de nombreuxpatrons d'entreprisequi, en laissant l'employétravaillerchezlui, voient leurs chargessalarialesdiminuer.Pour le salarié,l'absence de déplacements entrele domicileet le lieu de travailconstitue un gainde tempset d'énergie.En revanche, la frontièreentrevie professionnelle et vie privée est plus floue, ce qui peut constituerun dangerpour l'équilibre IBB Lrs uÉotnsEr (lNrcRNÊr FN FBnNcr familial. Il faudra aussi interrogerles journalistespour savoir si les liens informatiquespeuventremplacerles liensphysiquesqui existentquandon se de rédaction.Dansle secteurde côtoiedanslescouloirsou danslesconférences journalistes la pressemagazine, où les sontde plus en plus despigistes,lesliens journaliste qui témoigneest-ille journalistede sontde plus en plus virtuels.Ce n : j'enaoie tousles derédnction demain? : Il n'y a plusà proprement pnrlerderéunions s2 >. La Tribune articlesdechezmoi,Toutset'nitù distance Le quotidienéconomique de rédactionvirtuellesen réfléchit,avecAOL, à la miseen placede conférences directionde sescorrespondants de province. de l'lnternet Mais dansle secteurdesmédias,les freinsau développement tout, il y a un demeurentnombreux.Thierry Watinea en recensécinq. Avant de la a problèmed'ignorance,d'absencede curiosité,et il y un conservatisme journalistes leur emploi à causedes profession.Certains ont peur de perdre informatique. La grande nouvellestechnologies, et d'autresn'ont aucuneculture journalistes D'autres encore littéraire français évoquée. tradition des estsouvent journalistes "assis", derrièreleur écran, ont peur de devenirdes en permanence il y a le problèmeplus et donc sanscontactavecle terrain.Deuxièmement, les services généralde l'absenced'équipementen ordinateurs.Troisièmement, le qui retarde le télématiquessont déjà présentspar biais du Minitel, juridique l'absence de développement le vide et de l'lnternet.Quatrièmement, jeu Les règlesdu découragentde nombreuxprofessionnels de l'information. journalistes,qui voient leurs papiersrécupéréspar de nombreuxsites,sont inquietspour leurs droits d'auteur.Enfin, mais dansune moindremesure,la prédominancede l'anglaisdans l'espacede l'Internet est souventconsidéré commeun obstaclesupplémentaire de languefrançaise. pour lesjournalistes Pour le moment,l'lnternetest encoreperçu commeune menacepour les journalistes. Il estvrai quecertainsdiscours, qui vantentlesméritesde l'lnternet insistent vertus interactives, et sur ses affirmentque bientôt,lesjournalistesne indispensables serontplus à l'information,puisquel'internautepeut trouverluiles même donnéèsqui l'intéressent. L'étudedu Centrede rectierche de l'École journalisme supérieurede de Lille conduitepar ThierryWatineen 1996montre Tiois quepour lesjournalistes,l'Internet représente un dangerpour la profession. témoignages que traduisentcettecrainte:( Le risque,c'est chncunpeut >>,<<TlLttIe mondepeutdeaenir contmuniquer. Touslescitoyens peuuents'exprimer journaliste surl'Intern€t,,,,,le crainsquelejournaliste nesoitplusIenÉdinteur obligé del'information. C'estdéjàle casdansln presse spécialisée où lesjournalistes n'écriuent s3,. r-"lnternet à peuprèsplus;l'Internetaa nggrouer la situntion posedonc la journalistes, questionde l'existencemêmedes qui craignentd'êtrerapidement dépassés. A cesvisionspessimistes, on peut objecterqu'il faudratoujoursdes journalistes pour trier l'informationet pour la remettredanssoncontexte, surtout si la technologie pushl'emporte sur la technologie pull.Le citoyenqui n'estpas un journalisteprofessionnel et qui souhaiteraavoirdesinformationssanspasser trop de tempssur le Webet sansêtreobligéde consulterchaquematin saboîte rB9 l99B Lrs Cnutrr?s Dt)JouRNAusur No4 - tANV;ER aux lettresélectronique, les commanderaà un prestatairede servicesà partir d'une sélectionde thèmes.Mais même si la technologiepull l'emportait,les journalistes, obligés grâceà leur savoir-faire, seronttoujoursdesintermédiaires pour collecterlesinformationset lesmettreen lignesur l'lnternet.Sansattendre de savoirquelleseraitl'évolutionde l'Internet,certainsjournalistes ont décidéde s'investirpersonnellement. Mario Profaca,joumalistefree-lancede Zagreb,a des conçuun site,hébergépar uneuniversitécroate,qui donnequotidiennement informationssur lesconflitsdansle monde5a. Lesnouvellesrèglesdu jeu L'apparition d'un nouveau média suscite toujours des controverses juridiques.Un combats'instaurerapidemententrelespionniers,encorefiersde leur invention,et le pouvoirpolitique,qui tenteaussitôtd'enprendrele contrôle. Entrelesdeux,le pouvoiréconomique s'interrogepour savoirsi le nouvelespace créé peut se transformeren espaceéconomiqueet donc être rentabilisé.En France,en général,l'histoiredes médiasle montre,le pouvoir politique et le pouvoiréconomique parviennentà cohabiter. En revanche,les pionniersperdent souventle contrôlede leur invention. Pourle juristePierreTrudel,< l'InternetpeutêtredéfiniclffimeIe réseau des réseaux, quipermetIa communication et entredesmillionsd'usagers à trnaers le monde 55. > Trois élémentsjuridiques la connexiondes diaersréseauxnationaux caractérisent l'lnternet.D'abord,ce réseaua une structuredécentralisée, qui découragetoute velléitéde contrôlepar une autorité unique.Ensuite,il est ouvert,ce qui signifieque n'importe quel individu peut mettreen ligne des informations. Enfin,l'espacede l'Internetestun espace virtuel et universel.Pour l'instant,lesfrontièresnationales, qui délimitentl'espaceaudiovisuelpour tous les médiastraditionnels,n'ont aucunesignificationpour l'Internet.Pour Pierre Tiudel, < il fnut sssurément désormais, pour le prendreactequel'Internetconstitue ,. Ces meilleuret pourlepire,un mlyenincontournable decirculation del'int'ormation troisélémentsconstitutifsde l'lnternetexpliquentla naturedesnombreuxdébats qui ont émergédepuis l'apparitiondu nouveaumédia.Les deux principaux débatsconcernent l'exercicedu journalisme: le premiers'articuleautourde la libertéd'expression, le secondtoucheà la notionde droitsd'auteur. Définicommedécentralisé, ouvertet universel,le nouveaumédiaa aussitôt été perçu comme un instrument faisant progresserla liberté d'expression. Décentralisé et universel,il échappeaux contrôlespolitiqueet juridiquede tous lespays.Ouvert,il permetà chacunde mettreen lignedesinformations,cequi élargit considérablement l'espacepublic. Mais très vite ont été diffusésdes imageset desécritscontrairesà la législationde nombreuxpaysqui tententde trouverdessolutionspour gérerceréseaua priori incontrôlable. En France,des juristes,commeBasileAder,proposentd'appliquerà l'lnternetla loi de 1881sur la libertéd'expression. 190 Lrs uÉotasETL'lNrtBNEr rN FBaNcr La grandenouveautéconcerne le statutde l'utilisateurde cenouveaumédia. Jusqu'àprésent,la distinctionétaittrèsbien établieentrel'émetteur(lesmédias) et le récepteur(le lecteur,l'auditeurou le téléspectateur). Seul les médias diffusaientdesinformations.Avecl'Internet,l'utilisateurpeut lui-mêmedevenir un diffuseurà tout moment.BasileAder proposedoncquele statutde celuiqui diffusedesinformationssur l'Internetsoit identiqueau statutd'un intervenant danslesmédiasaudiovisuels pour lesémissions en direct.L'article93-3de la loi d,t,29 juillet 1982sur la communicationaudiovisuelleprévoit en effet que le directeurd'un serviceaudiovisueln'est responsable que o lorsquele message > La mcriminé a t'nitl'objetd'unefixationpréalable à sacommunication au public56. responsabilité desfournisseurs d'accèsseraitainsilimitée. L'extensionde la responsabilité pénaledesfournisseursd'accèsest un des moyensutiliséspour tenter d'instaurerun contrôlejuridique. En France,le premierprocèsrelatifau contrôledu réseaua eu lieu en avril 1996.L Union des étudiantsjuifs de France(I'UEIF)a assignéen référéneuf fournisseursd'accès pour complicitéde proposnégationnistes répriméspar la Loi Gayssotdu 13 o lesfournisseurs juillet 1990.PourI'UEJF, sontco-éditeurs de [...],ilssontcontptnbles cequisepasse derrière Iaportequ'ilsontpermis d'ouurir57.> Lesfournisseurs d'accès ont réponduqu'ilsn'étaientfournisseurs qued'accès, pasde contenu.Le jugea invité lespartiesà engagerunemédiation. La miseen causedesfournisseurs d'accèsa mêmeétéà l'originede l'affaire Usenet,très médiatiséeen France.Le responsable de WorldNet et celui de FranceNetont étémis en gardeà vue pour avoir diffusédesimagesà caractère jourspour pédophile.Touslesfournisseurs d'accèssesontmis engrèvequelques 58. protester contre cette arrestation Les fournisseursd'accès ont une position intermédiaireentrel'éditeut qui estresponsable de ce relatif nu contrôle du réseau qu'il diffuse,et le transpolgyr,qui ne saitpas,ce a eu iir, ,n aaril 1996 > qu'il y a danslescartons. L obligationde surveiller lesmessages diffusésn'estd'ailleursnotifiéedansaucuntexte.Il paraîtd'ailleurs impensabled'effectuerce travail, en raison de l'architecturecomplexede l'lnternetet du trèsgrandnombrede forumsd'expression. La tendanceactuelle estpourtantd'engagerla responsabilité desfournisseurs d'accèsdansce qui est diffusé.Leur rôle est ainsi semblableà celui des responsables de messageries rosessur le Minitel qui, accusés d'avoir laissédiffuserdesproposà caractère pornographique, et aprèsavoir étérelaxésen premièreinstance,ont finalement aprèsun arrêtde la chambrecriminellede la Cour de cassation étécondamnés du 15novembre19905e.Au Royaume-Uni, où lespréoccupations sontlesmêmes, lesfournisseurs d'accèsont demandéaux autoritéspolitiquesde minimiserleur responsabilité pénale.En Allemagne,CompuServea instauréun systèmede contrôleparental,pour empêcher la présence de certains"newsgroups". Mais la loi s'applique-t-elle sur l'Internet? Plusieursexemplesmontrentle contraire: depuis7996,l'amateurde révélationssur la maladiede François r9l Lrs CnutrBs DrJJILtRNAL:SME No4 . JANVTER l99B Mitterrandpeut consulterl'intégralitéde l'ouvragedu docteurGubler,LeGrand secret, interdit en Francepar les autoritésjudiciaires,à la demandede la famille "Reporterssansfrontières", de l'ancienprésidentde la République. L'association qui combatla censured'Etat,a trèsvite pris conscience desvertusdémocratiques du Web.Sonsiteaccueilletouslesjournauxinterditsdansleur pays.d'origine,y comprisles journauxinterdits...en France.Ainsi, le magazineL'Eléphant rose, condamné par la justicefrançaise de cannabis, pour incitationà la consommation a été mis en ligne par l'association.Pour son l'lnternet est une arme redoutable secrétaire, < l'Internetestunearme RoberiMénard, redoutable contre notre ennemie,la soustoutes censure contre notre ennemie, la censure L'existence même ses de l'Internet unpiedde est sous toutes sesf ormes >> t'ormes. nezpermanent auxcenseurs detousbordsetdetousles continents. Dèsquenlusrecealns un article, unephoto,un dessin, quiontétécensurés quelque part dansle monde, nouslesaffichons sur notresiteWeb60., Chantalde :Ëi';îi;kiTi:i;:;;,1ï:;::;,i;iÎi;,!iii,i;T:i:;;:;:^:i^:"iw , mission : rnmprelesiience et contourner les-obilncles. Le dernier "pied de nez" à la loi françaisea eu lieu lors des élections législatives de 7997.Durantla dernièresemainequi précèdeun voteau suffrage universel,il estinterditde diffuserdessondages. En revanche, il estpermisd'en réaliser.A chaqueélection,les dernierssondagessont donc publiés par les médiasétrangers.Crâceaux sitesétrangers,les internautesfrançaispeuvent désormaisfacilementconsulterles dernièresestimations.Mais les médias françaisen ont eu assezde cetteinterdiction.Le quotidiennationalLeParisien a décidé,deuxjours avantle secondtour desélectionslégislatives, de publierles fameuxsondages,et a dénoncél'hypocrisiede la loi, qui empêche,selonle journal,lescitoyensd'êtreinformés,tandisquelesélitessaventà quoi s'entenir. Au Canada,où une loi semblableexiste,c'estun siteWeb,"OnlineDirect",qui s'estmis hors-la-loien mettanten ligne dessondages interdits.Cinq centmille internautes sesontconnectés pour en prendreconnaissance. Ulnternetrelancedoncle débatsur la censure.Celas'explique,selonPierre Trudel,par cequele nouveaumédiaest< marqué1...]par ln tradition américaine très attachée à la libertéd'expression. L'Internetestt'ortement caractérisé paruneculturede ln libertéindiaiduelle et unegrandecont'iance dansle librearbitrede ceuxqui s'y 61., Une récentedécisionde la Cour suprêmeest d'ailleursvenue raccordent rappelerau Congrèscefondementde la démocratieaméricaine: le Congrès,en 1996avaltvoté le "Communicationdecencyact", qui prétendaitréglementer l'lnternet.Le 26 juin 1997,IaCour suprême,jugeantle CDA sévèreet imprécis, l'a déclaréincompatibleavec le premier amendementde la Constitution 62.Il existemalgrétout un paradoxeau seinde la sociétéaméricaine américaine quant à la liberté d'expressionsur l'Internet.D'un côté,la liberté totale est valorisée;de l'autre, tout ce qui relève des mceursest très surveillé.C'est pourquoile systèmede contrôlemis enplace,confiénon à deshommesmaisà la 192 Lrs uÉous Er (lNrcBNErEN FBnNcr technologie, tient lieu de compromis: ce sonten effetdes...logicielsqui filtrent les informationset qui rejettentce qui est interdit. Ce systèmen'est pas complètement performant.Le site de la Maisonblanches'estpar exemplevu refuserl'accèsau Net, car il comportaitle mot "couple"63.L"autorégulation du Net a aussi été à l'origine du conflit qui a opposéles responsables du gouvernementaméricainà ceux des pays européens,lors d'une conférence organiséepar l'Union européenne, le 8 juillet 1997.Tandisque les Européens (unedirectivede 1995impose souhaitentréglementer le commerce électronique desrèglestrèsstrictesde protectiondesdonnéesà caractère personnellors des transactionssur l'Internet),Ies Américainsaffirment que l'industrie s'auto64. réguleraet éviteratout dérapage. Lesconceptions sontdonctrèsdifférentes Enmatièredecensure,les totale liberté à partisans d'une s'opposentceuxqui militent pour un contrôle,mêmeminimal,de la Toile.L'association Reporters sansfrontièresseplace,sansaucunehésitation,dansle campdespremiers.Pour RobertMénard,il n'y a pasde bonneou de mauvaisecensure: o Si on lui donne le boutdu bras,elleuousbouffele brnset Ie reste6s.> PierreTrudel se montre beaucoup plusprudent: < ...Onpeutentretenir scepticisme à l'égard dela un certain uiqbilitéd'uneapproche s'enremettant aux règlesde conduiteslusla seulepression socinle semanifestant dansun enaironnement électronique donné[...][et]si I'et'fet deln pression sociale parnîtindéniable, il estcependant limité.II nepeutnssurer à lui seulun régime deresponsabilité efficace à I'égard desint'ormations circulnnt surleNet66., Ceux qui plaidentpour la définitionde règlesaffirmentquela préservation desvaleurs démocratiques imposequesoientcensurés images. certainsproposou certaines Si un systèmede contrôlese met en place,qui l'exercera ? Le Conseil supérieur de l'audiovisuel aimerait avoir ce pouvoir.Laloide1996encadreenprincipetousles<< 67.Cettemissionpourra-it l'industrie s'autorégulera réseauxd'information incomberau Conseilde l'Intetn.t,pllp:té!* 11 et éaitera tout déripage " commissionBeaussantmise en place par le gouvernementd'Alain luppé. Pourtant,aucuncontrôlene s'exercerait sur les sitesd'information.M. Beaussant n'aurait a d'embléeaffirmé que le Conseil aucuneautoritésur les sitesappartenantà des organesde pressefrançaisou étrangers. Cerégimespécial,d'aprèslui, sejustifie,caro Iapresse doitconseruer sln 68,.Pourtant, Ia pressefrançaise, prlprerégimededroitset dedeaoirs commeles autresmédias,doit appliquerle droit français,souspeine d'être poursuivie devantlestribunaux.Un contrôledessitesappartenant à desmédias,considérés commedesfournisseurs de services, donc est a prioripossible. Dèsl'apparitiondel'Internet,on a prétenduqu'unvidejuridiquei'entourait. La littératuresur la questiondu droit d'auteuret l'lnternetestabondante. Il est vrai que l'enjeuest importantpour tous ceuxqui mettentdesinformationsen ligne.Le magazinespécialisé Plqnète Interneta eu la bonneidéede fairele point sur ce problèmeen groupanttoutesles questionsimportantesdansun petit jeu de questions-réponses. Voici des exemplesde questionstraitées: < Peut-on 191 N"4 - JANVTER l99B Lrs CaurcRS DUJouRNAusur illustrerun seraice Websur lesphotographes aaecdesphotographies desartistes t'rançnis éaoqués dansIe seraice? , Réponse: ( Non,sansl'autorisation desphotographes >. Autre question: o Pouuez-alus concernés diffuserI'intégralitéd'un clip des , Beatles ? Réponse : o Non,même aurockanglnis1...)Mais si aotreseraeur estconsacré si aousdifusezun courtextrait,c'estle droitdecitntionîe.rLa loi sur les droits d'auteur s'appliquedonc à l'lnternet.Les droits moraux,commele droit de premièredivuigationde l'ceuvreau public,le droit au respectdu nom et de la > mutilée ou sortie de son contexte,doivent être respectés souspeined'amende.Il en va de même pour les droits d'exploitationou les droits patrimoniaux,qui permettentà un auteurde tirerprofit de l'exploitationde sonæuvre.Seull'auteurou la personne à qui il a cédésesdroitspeutautoriserla reproductionde sonæuvre,moyennant une sommedont il fixe le montant.Quant au régimejuridique du domaine public,il estle mêmepour l'Internetque pour les autresmédias.D'aprèsla loi actuelle,cinquanteansaprèsla mort de l'auteur(ceserabientôtsoixante-dix ans après),les droits sur l'æuvreretombentdansle domainepublic.Seulle droit moralsubsiste: l'æuvrene doit pasêtresortiede soncontexte. Enfin,on a le droit de citer.Il n'y a doncpasà proprementparlerde vide juridique,maisplutôt des difficultéspour vérifierquelesdroitsd'auteursontbien respectés. Pour régler les nombreuxconflits entre les créateurset les utilisateurs, I'Organisationmondialede propriétéintellectuelle(Ompi) et Interdeposit, fédérationrassemblantles organisations concernées par le dépôt des æuvres numériques,qui a mis en placeun systèmeinternationald'identificationpour accéderaux informationsrelativesà la titularité des droits et aux conditions d'exploitation,ont concluun accordle 20 décembre1996.Grâceà dessystèmes automatiques de recherche, qui permettrontde recensertoutesles informations misesen ligneet à l'interventiond'agentsassermentés, desconstats, dressés sur le Net,donnerontla listede ceuxqui aurontenfreintla loi sur lesdroitsd'auteur. Cetyped'accordva sansdouterassurertousceuxdontlesarticlessontrepris surl'Internetsansqu'ilsperçoiventla moindrerémunération. EnBelgique,un cas d'écoles'estprésenté en mai 1996: lesprincipauxjournauxflamandset wallons se sont associéspour concevoirun serveurWeb qui reprendles principaux articlesdeséditionspapiers.Lesconnectés ont accèsà ceservicepar un système d'abonnement. Mais lesjournalistes, non rémunéréspour l'éditionen ligne,ont tout de suiteprotestécontrele non-respect desdroitsd'auteur.La situationétait d'autantplus tendueque la Belgiquevenaitde voter une loi sur la protection juridiquedesauteurs.D'aprèscetteloi, tout article,tout reportage, estuneæuvre qui doit êtreprotégéepar lesdroitsd'auteur.Si le journalisteserendcompteque son articlea été reproduit,il est en droit de réclamerune rémunération. C'est l'Associationbelgedesjournalistes(ABD,qui gèreles intérêtsdesjournalistes, qui a écritaux responsables du serveur,pour essayerde trouverun accord.Mais s'applique 194 donc à l'Internet Lts uÉomsrt (lNrcRNFrFN FmNcr commecesderniersn'ont pas répondu,le tribunal a été saisi,et une mise en demeurea été adresséeaux responsables du serveurpour que la loi soit appliquée.Danscet exemple,ce sont les responsables de journauxqui ont agi commes'il n'existaitaucunerègle juridique, alors qu'une loi protégeantles journalistesvenaitd'êtrevotée70.Lesfournisseurs de servicesvont doncdevoir de la rémunération sepréoccuper desauteursdesarticlesI Annexe Liste de 54 médiasfrançais sur l'Internet O Agences de presse ( I ) AFPlhttp:/ /www.afu.com] Accèsau service: gratuit :non Publicité : extraitsde la pressefrancophone Services spécifiques d'informations récentes, en ligne.Présentation banquesd'imagès, informations boirrsières. O Presse régionale (14) (faitpartiedu groupeLe Progrès) Le Bienpublic - LesDépêches [http://www.bienpublic.com] Accèsau service: grafuit :non Publicité : sélection d'articles Contenurédactionnel : dossiers spécifiques thématiques Services libre(faitpartiedu groupeSud-Ouest) Charente [http://www.charente.com] Accèsau service: grafuit :non Publicité : editorialet "une" du iour Contenurédactionnel spécifiques : archives, forum Services Le Coutier picard[http:/ /wwwcourrier-picard.fr] - Accèsau service: gratuit - Publicité: oui - Contenurédactionnel :joumal reprisen intégralité - Servicesspécifiques :/ La Dépêche du Midi [http:/ /www.afp.com/depeche/accueildm.html] ^ pour-lesiteweb. Endéveloppement PourIe sit'e'sur : CompuServe Accèsau service: payant(abonnement) Contenurédaction'ndl : le èiten" .eprendaucunarticlede l'éditionpapier : le siteproposèuniquement Services spécifiques desinformations sui le rugby LesDernières Nouvellesd'Alsace(faitpartiedu groupeL'EstRépublicain) [http://www.dna.fr] Accèsau service:gratuit Publicité:oui Contenurédactionnel: journalreprisen intégralité spécifiques : pôssibilitéde consulteitoutes Services leséditionslocalesdu quotidien Mi di libre[http:/ / viadomitiaeerie. fr /midilibre] Endéveloppement 19, Lrs CnutrRs DU JoLtRNAusutNo4 . JANVTER | 998 NiceMatin [http:/ /www.nicematin.fr] Accèsau service: gratuit Publicité:oui Contenurédactionnel :joumal reprisen intégalité Services :pôssibilitéde consulter"les spécifiques différentes éditionslocalesdu quotidien,dossiers sur desévénehents'(ex : fes700ansde la dynastiede Monaco) Ouest France lhttp:I / w ww.franceouest. tm.frl En développement Le Progrès[http:/ /www.leprogrès.fr] Accèsau service: gratuit Publicité :non pagesmagazines Contenurédactionnel : "une"du iour,faitdu iour,quelques (èx: tempsf6rtsdei996,tempsfortsde 1997) Services spécifiques : dossiers sui desévénements LeRépublicain lon ain Ihttp:/ /www.republicain-lorrain.fr] Accèsau service : gratuit Publicité :oui Contenurédactionnel : journalreprisen intégralité Services : possibilité spécifiques de lire toutedleséditionslocalesdu journal La République desPyrénées(faitpartiedu groupeSud-0uest) [http://wwwpyrenees.com] Accèsau service : gratuit Publicité :non Contenurédactionnel : "une" du iour Services : archives spécifiques Sud.Oue.s t (Groupe) [http:/ / www.atlantel.fr] hn developpement Le Télégramme[http:I I ww w.Bretagne-Online. tm.fr ] Accèsau sen'ice: gratuit Publicité :non Contenurédactionnel : journalreprisen intégralité Services : cesontsurtoutdesservices spécifiques non rédactionnels commedesoffresd'emploi,des présentations d'entreprises de la Bretagne, desinformations surla mer,sur l'agriculture La Voixdu Nord [http:/ / www.lavoixdunord.fr] Accèsau service: gratuit Publicité :non Contenurédactionnel: tihesde la "une",offresd'emploi,informations sur le sport,letourismeet les loisirs,sur lessortiesde cinéma Services : rétrospective spécifiques de 1996,dossiersurle Salonde l'étudiant O Presse nationale quotidienne (5) La Croix[http:/ /www.bayardpresse.frl En développêment L'Humsnité[htç: / / www.humanite.presse.fr] Accèsau service: gratuit Publicité :non Contenurédactionnel :journalreprisen intégralité : archives Services spécifiques Libération lhttp:/ / www.liberation.frl Accèsau service: oui Publicité:non Contenurédactionnel: "une" du jour, sélectiond'articlesde la semaine,cahiershebdomadaires r96 LesuÉotasEr L'lNrEBNrr rN FBaNcr multimédiaet livres S_qrvices spécifiques: sélection deporhaitsparusdansle joumal,dossiers (Vendée surdesévénements Globe96-97, Fes'tival intemationaf de la bandedessinée â'Angoulême) LeMondelhttp:/ / www.lemonde.fr] Accès. au service.: payantsi l'on souhaiteconsulterlesarticlesdu joumal(système de péage), gratuit pour la consultaLion destitres Publicité:non Contenurédactionnel :journalreprisen intégralité(payant) Services. spécifiques: archives,forums orgànisésûniquementsur l'Intemet avecle médiateurdu journal(gratuit) Le Paisien lhttp:/ / leparisien.frl (enconstruction) O Presse hebdomadaire d'informations générales (5) Courrierlnternationa/ [http:/ wwwcourrierint.com] Accèsau service:gratuit Publicité:non journalreprisen intégralité Contenurédactionnel : .Possibilités Servicesspécifiques: de coniaître les événementsmondiaux en cliouant sur un archives,nombreuxliensavecdes sitesayantun thèmecorrrmunauecËs articlesdu planisphèrè, ioumal (parCompuServe) L'Express Accèsau service:payant(abonnement) Publicité: non Contenurédactionnel: journalreprisen intégralité.Servicesspécifiques : forum,archives M ai anne [http:/ www.marianne-en-ligne.fr] Accèsau service: gratuit Publicité:non Contenurédactionnel :journalreprisen intégralité Servicesspécifiques à Intemet: aiticlesdiffuiés uniquementsur le Web (parAmericaon Line) LeNouaelObseraateur Accèsau service: pavanf Publicité :non Contenurédactionnel :joumal reprisen intégralité Servicesspécifiques : forum,archives Paris Match [http:/ / ww w.parismatch. tm.fr] Accèsau service:gratuit Publicité:oui Contenurédactionnel : sélection d'articlesdu ioumal Servicesspécifiques : forum,archives O Presse mensuelle d'informations générales (2) L^eM onde dipIomati que lhttp:/ I w ww.mondediplomatique. fr / mdl Accèsau service: gratuit Publicité:non Contenurédactionnel :.joumal reprisen intégralité,maisavecun décalage d'un mois sur l'édition papier.Seull'éditorialdû moisest'présenté sui Intemet ^forums-débats Seivicesspécifiques: archives, sur certainsthèmes(u Internet Nord-Sud o, Femmes,Exhêmedroite,t " Francophonig "), dossiers(Proche-Orient, 197 N"4 - JANVTER Lrs CnurcBsDu JIURNAuSME I99B Cité lhttp:I I www.placepublique. frl Accèsau service: gratuit Publicité:non Contenurédactionnel: sélectiond'articles Servicesspécifiques: le site Web,qui s'appelleu PlacePubliqueo, diffèredu magazinepapier.On houve des forumssur l'actualité,une banquede donnéesdes initiativescitoyennesen France,une pétitionorganiséesur le Web(pourle soutiendessans-papiers de l'EgliseSt-Ainbroise) O Presse économique (5) LesÉchos lhttp:/ /wwwlesechos.fr] Accèsau service: gratuit pour certainesrubriques.Payantpour l'intégralitédu joumal Publicité:oui Contenurédactionnel:journal reprisen intégralité Services spécifiques : aichives,courrierWeb,-bourse en direct L'Expansion[htç: / / www.expansion.fr] Accèsau service: gratuit Publicité:oui Contenurédactionnel: joumal reprisen intégralité : aichives,agèndaécono"mique Services spécifiques lna estirlhttp:/ /www.investir.fr] Accèsau service:grafuit Publicité:oui Contenurédactionnel: sélectiond'informationshèsbrèves Services spécifiques : bourseen direct Le Reaenufr ançais lhttp:/ / www.lerevenu.com] en développement La hibune Desfossés [http:/ /www.latribune-desfosses.fr] Accèsau service: gratuit Publicité:oui Contenurédactionnel: joumalreprisen intégralité Services : possibilitéde lire desfacsimilésd'articles,descahiersspéciauxet desarchives spécifiques (O Presse magazine (4) Elle lhttp:/ / www.elle.frl Accèsau service: gratuit Publicité:oui Contenurédactionnel: sélectiond'articlesde la semaine Servicesspécifiques : archives Télé7 l ours[http:/ /www.t7j.com] Accèsau service: gratuit Publicité:oui Contenurédactionnel:joumal reprisen intégralité Services spécifiques: I Télérama[http:/ /www,rosebud.frltra] (enconstruction) Pariscope[http:/ /www.pariscope.fr] Accèsau service:gratuit Publicité:oui Contenurédactionnel:joumal reprisen intégralité Services spécifiques :7 l9B Lts uÉomss (lNrcBNErEN FBnNce O Radios (5) Europe2 lhttp / / www.europe2.frl Accèsau service: gratuit Publicité:oui Contenurédactionnel: reprisedu programme de sonen 3D, expériences de la radioet desanimateurs), : bouiique(prèseritation S.*i..r spécifiques à l'lntemet (. RadioNet u à laquellele surfeurpeut.participer), émissioniuotidienneconsàcré'â (à la rubriqueu AventuresD,on peut voir desphotosdu ralclL'aulolse dossierssûr desévénements par le journalistequi a suivil'épreuve) commentées Fun Radio[htç :/ / www.funradio.fr] Accèsau service: gratuit Publicité:oui Contenurédactionnel: reprisedu proqramme Servicesspécifiques: boirtique(présëntationde la radio et de sesanimateurs),forum, opérations (possibilité d'écodterun disqueen exclusivité) exceptionnelles RadioFrance[http:/ /www.radio-france.fr] Accèsau service:gratuit :non Publicité Côni.nu rédactionnel: pasde reprisedesprogrammesen intégralité;pour FranceInfo, il estpossible un flashrécentd'informations d'entendre de RadioFrance : possibilitéde connaîhetouslesProgrammes Servicesspécifiques Radio FranceInternationalefhttp / / www.rfi.fr] Accèsau service: gratuit :non Publicité Contenurédactionnel: pas de reprisedu programmeen intégralité; émissionsen différé (bulletins d'informations) : sélectiond'informations Servicesspécifiques RTL2 ïhtTp:/ / www.rtl2.frl Accèsau service: gratuit Publicité:oui en intégralité : reprisedu programme Contenurédactionnel de la radio) : bouhque(préseritation spécifiques Services O Télévisions (9) Arte lhttp I / www.arte.com] Accèsau service: grafuit Publicité:non Contenurédactionnel: extraitsvidéo desémissions forum,prolongement à l'avance, deuxsemaines : erilledesproqrammes Services spécifiques vidéode la chaîne surtouteslesproductions avôcdosiiersspéiiauÏ,renseignements thématiqries Canal+[http:/ / www.canal-plus.fr] Accèsau service:gratuit Publicité:non Contenurédactionnel: extraitsvidéo Seruiiei spécifiques: grillesdesprogrammes,forum (pour l'émissionn L Hebdon de Michel Field), d'emlsslons présentahon La Cinquièmefhttp:/ I www.lacinquième.frl Accèsau service: gratuit Publicité:non Contenurédactionnel: extraitsvidéo et de sen'icessur le courrier,banquede programmes : grille desprogrammes, Sd;i;.; spécifiques par téléchargement) eI de la formation(hansmission thèmede I'éducâtion r99 Lrs Canrns DUJIURNAu;ME N"4 - JANVTER I I ?B France2 [htlp l lwww.france2.fr] Accèsau service: gratuit Publicité:oui Contenurédactionnel: extraitsvidéo Services : grille desprogrqlmes, revuede presse,forum (émissionn Polémiques , dont on qpécifiques retrouvele textesur I'lnternet),acfualitéen continu(textes) France3 [http:/ /wwwfrance3] Accèsau service: gratuit Publicité :non Contenurédactionnel: joumauxrégionauxet nationauxdiffusésen vidéo Services spécifiques : grille desprogrammes, chroniquessur lesgrandsfaitsde l'actualité. LCI IhW:/ /enfrance.coml Accèsau service: grafuit Publicité:oui Contenurédactionnel: programmereprisen intégralité M6lhttp:I lwww.m6.frl Accèsau service: grafuit Publicité:oui Contenurédactionnel: sélectiond'extraitsvidéo Services spécifiques : courrier,jeux,grille desprogrammes TFl lhttp:I / wwwtfl.frl Accèsau service: gratuit Publicité:oui Contenurédactionnel: exhaitsvidéo Services_ spécifiques: sélectiond'informations(textes),rehanscriptiondes demièreséditionsde 7/7 (possibilité de d-onner sonavissur lesthèmesà traiter),rubrique'uIntemetrouge))danslaquelleon peut livrer uneinformationqu'onjugeimportanteet qui serapèut-êtrediffuséedansle journâlde TF1 WS fhttp:I / www.tvS.ca] Accèsau service: gratuit Publicité :non Contenurédactionnel: pasd'exhaitsvidéo Services spécifiques : grille desprogrammes, présentation d'émissions O Nouveaux médias (4) www.digipresse.imaginet.fr] ligipre sse[htç: / /qratult ACCeS aUServlce : Publicité :non Contenurédactionnel: mensueld'informationsgénérales YoS! x [htrp:/ /www.pratique.frlmag/index.html] Accesau servlce: graturt Publicité:non Contenurédactionnel: quotidiend'informationsgénérales (plusieursmisesà jour quotidiennes) RepgrtersSansFrontièreslhttp:/ / www.calvacom .fr/rsf) Accèsau service: grafuit Publicité :non Contenurédactionnel : communiqués, rapport1996,courrier,publicationde joumauxinterditsdans leur paysd'origine(y comprislesloumadxfrançais) VirtualBaguette [htç :/www.mmaniacom/ carlhome] Accèsau service:gratuit Publicité:non Contenurédactionnel: hebdomadaire d'informationsgénérales 200 EN FBaNcr Lrs uÉous rr t'lNrtRNEr Notes "Manièrede voir : Intemet,l'extaseou l'effroi",1996,p.7M 7.LeMondediplomatique, 2. Parmiles défenseurs les plus acharnés de l'lntemet,on trouvePhilippeQuéau,directeurde la divisioninformationet infôrmatique à l'Unescoà Paris.Il estnotammenfl'auteurde Virtuels, aertus et aertiges, ChampVallon-lna, Paris,1993 3. Lire l'articled'AstradTorrès,"Faut-ilbrûler lntemet ?" dansLeMondediplomatique, op.cit.,p.57 "Dangers, 4. VIRILIO,P.,(1996), périlset menaces", LeMondediplomatique, op.cit., p.57 5. LalettredeI'ORMno10,octobre7996,p.11 6. LeMondeTéléaision-Rndio-Multinédia du77/18 novembre7996,p.33 7.WOLION D, (1997), Penser Iacommunicnfion, Flammarion, Paris,p.246 8. Correspondance dela Presse du24iun1997 9.MédiasPouaoirs no43-M,novembre7996,4ème trimestre,p.44 10.MédinsP ourtoirs, op.cit., p.94 77.LeMondeTélnision-Radio-Multimédia du2-3 novembre1997 72.MédiasPouaoirs, op.cit,,p.M 13."Leste,chnologies de l'information,l'lntemet : un vrai défipour la France",Rapportde M. Pahice Martin-Lalandàdu 01 mai 7997 74.LeMondedu 11juillet 1997 75.LeMondedu 8 mars1997 16.Correspondance deIaPresse, op.cit. 17.EntretienavecEdmondZucchelli(joumaliste à Europen"1) 18."Lesmédiasfrançaissur Intemet : 54 sitesd'informationon line", Centrede recherche de l'Ecole supérieure dejoumalismede Lille,1997 79.Libération, Cahiermultimédiadu 5 avril 1996,p.Y 20.LeMondedu 6 mai 1997 21.Libérntion, Cahiermultimédiadu 21mars7997,p.l 22,LeMondedu 7 novembre7997 23.RapportMartin-Lalande, op.cit. 24.Ibid /5. t01a "PQR : Lespremiersbouquetsfleurissent",décembre7996-janvier 26.L'Echodela Presse, 7997 , p.37 27.LeMondediplomatique, op.cit., p.97 28.LeMondedu 6 mai 1997 29.LeMondediplomatique, op.cit., p.97 30.Ibid 31.CBNewsn"474,7997,p.6 32.CD-RAMAno25,"Unepub en lignebienindiquée",mars1997,p.64 "Et de deuxde chutepour la presseen ligne",avril7997, 33.Courrier international no336, p.33 201 No4 - JANVTER l99B Lrs CmrcBsDn louRNALtsME 34.L"akttre du CIubdeIapresse deMarseille-Pr07)ence,1997, p.50 depresse, La documentation française, Paris,p.105 35.PIGEATH. (1997),Lesagences 36.Ibidp.1r0 37,k Mondedu 5 mai 1997 Internet"PoinCastNetwork : L info en directsur I'lntemet",avril 1996,p.46 38.Planète 39.CD-RAMAno26,"Le pushmediapropulsel'info", avril 1997 , p.48 40.Plnnète Internet, Juin1996,p.68 "lntemet : quellesutilisations 47.L'Echo deIaPresse, p.38 pour lesjoumalistes?" avril1997, 42.PICEATH. op.cit.,p.I09 43.tbid ,M.EnhetienavecDominiqueNora (joumalisteau NouaelObseraateur) 45.L'Echodela Presse , avril 7997 , p .38 46.L'Atelierno52-53, octobre1996,p.43 47. L'EchodeIa Presse, avrll t997, p.38 "lncidences 48.WATINET. (7997), de l'lnternetsur lespratiquesjoumalistiques: quelques pistesde réflexion...", Centrede Recherche de l'Ecolesupérieur'e de jbumalismede Lille 49.InLcttredeL'ORMno10,octobre1996,p.11 50.tbid "La sallede rédactionvirfuelle: cen'estpasdela science 51.IFRAtechniques de presse, fiction",mars 1997, p.l 52.WATINET.op.cit.,pI 53.Ibid 54.LeMondedu 4 novembre1997 55. TRUDELP., (1996),"Quel droit pour la cyber-presse ? (La régulationde l'informationsur Intemet)",Legipresse no129, mars1996,p.9 juin 1997 56.ADERB. (1997),"La loi de 1881à I'épreuved'lntemet",Legipresse no142, , p.68 Internet,avril 1996,p.48 57. Planète 58.Ibid 59.Legipresse n'142,op.cit., p.68 60. Le MondeTéléaision-Radio-Multimédia du 30-31mars 1997,"Romprele silence,contoumerles obstacles", p.35 61. Legipresse n"129 , op,cit,, p.l0 62.LeMondedu ll juillet 1997 63.LeMondedu 4 luilleti997 64.LeMondedu 11juillet 1997 65.LeMondeRadio-Télévision-Multimédia du 30-31mars7997,op.cit. 66.Legipresse n"729 , op.cit.,p.10 Internet 67. Planète , jun 1996,p,26 "Dessondages 68.LeMondeRadio-Téléaision-Multimédia en liberté",p.32 du77-12mai1997, 202 Lrs uÉous rr (lNrcRNErEN FBnNct Internet, mai1996,p30 69.Planète jun 1996,p.29 70.Planète Internet, 201