Nous présentons ici un petit tour d`horizon sur les diverses réactions

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Le vaccin HPV fortement contesté dans le monde entier (www.pharmacritique.20minutes-­‐blogs.fr/archive......html ) Nous présentons ici un petit tour d’horizon sur les diverses réactions aux vaccins HPV qui ont eu lieu dans divers pays dès les débuts des campagnes de vaccination des jeunes filles. Presque partout de nombreux acteurs de santé protestent haut et fort dans les revues indépendantes, sur Internet ou par la voix de collectifs de médecins qui réclament un moratoire. Tous dénoncent le manque de données fiables, la collusion d’intérêts financiers, les mensonges et la désinformation ainsi qu’une artillerie publicitaire colossale afin de créer un climat de peur qui n’a rien à voir avec la réalité. EN ALLEMAGNE Dès 2007, c’est en Espagne et en Allemagne que les critiques ont été les plus systématiques et documentées. En Allemagne c’est la revue indépendante Arznei-­‐Telegramm (Télégramme du médicament) qui est à la pointe de la contestation. Cette revue médicale est une véritable institution en Allemagne et dans l’espace germanophone. Elle est éditée par un institut indépendant d’information sur le médicament de Berlin. Elle est indépendante de l’industrie pharmaceutique, n’accepte aucune publicité et n’est financée que par les abonnements. Elle se bat depuis 38 ans pour un usage rationnel du médicament, pour une information médicale transparente et indépendante, pour que le seul critère qui importe soit la santé des patients et non les intérêts financiers ou autres des médecins, de l’industrie pharmaceutique, des pharmaciens, etc. Ses analyses font date et sont considérées comme des références. Dans son numéro de juin 2007, Arznei-­‐Telegramm a publié une analyse des résultats des essais cliniques Future I et II qui venaient enfin d’être rendus publics par le laboratoire MSD qui fabrique le GARDASIL, alors que Sanofi le commercialise en Europe. Les conclusions sont négatives et défavorables et les auteurs concluent qu’en l’absence d’un bon nombre de données, la recommandation de GARDASIL n’est pas justifiée : •
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Efficacité modeste Désinformation et rétention d’information Filles vaccinées même dans le groupe placebo Incidence des génotypes HPV 16 et 18 largement surévaluée Effets indésirables notifiés uniquement lorsqu’ils apparaissaient dans les 15 jours suivant la vaccination Apparition de nouveaux génotypes HPV possiblement cancérigènes chez les vaccinées Beaucoup de pays ont très vite intégré le vaccin HPV dans leur calendrier vaccinal et ce, malgré l’absence de données à long terme et l’annonce que le vaccin n’était guère efficace, la vaccination n’influençant pas le cours naturel d’une infection et n’ayant qu’un faible impact sur le taux total de dysplasies cervicales. L’étude Future fonde l’autorisation de mise sur le marché de GARDASIL , malgré une efficacité de 17% ! Les auteurs de cette analyse ont été stupéfaits de constater, par ailleurs, que certaines des jeunes filles du groupe placebo avaient elles aussi été vaccinées, ce qui veut dire que ce n’est plus la peine d’attendre quoi que ce soit de scientifiquement correct et cohérent de ces essais cliniques, 1 puisque même quelques vaccins dans le groupe de comparaison suffisent à fausser toutes les données. Quant aux effets indésirables, les observations relèvent de la mascarade. Les effets ont été notés jusqu’à 15 jours après chaque dose de vaccin, et pas au-­‐delà. Quelques signalements post-­‐
commercialisation ont bien été faits mais le laboratoire se défend en disant que puisqu’ils n’ont pas été constatés dans le cadre d’un essai clinique, la causalité n’est pas attestée. Or on sait que l’un des principaux reproches faits par les critiques aux essais cliniques en général, c’est qu’ils ne sont pas paramétrés pour prendre en compte les effets indésirables, et qu’ils ne vont habituellement pas au-­‐
delà des réactions immédiatement visibles et évidentes, pour déclarer que tel médicament ou tel vaccin est bien toléré. Y a-­‐t-­‐il un suivi à long terme ? Ou s’agit-­‐il uniquement de doser les anticorps et quantifier la réaction immunitaire, sachant qu’elle n’est pas synonyme d’efficacité clinique ? Question sans réponse. Pour établir la tolérance comme pour l’efficacité, il faudrait des essais cliniques de très longue durée : 15 à 20 ans minimum. Il existe de surcroît des indices d’un possible remplacement d’un génotype par un autre. Dans les deux études FUTURE, on constate que les lésions à génotype HPV autres que ceux contenus dans le GARDASIL sont numériquement plus fréquentes chez les vaccinées que chez les filles du groupe placebo. Ce phénomène est une constance en vaccinologie : le vaccin fait disparaître une souche virale ou bactérienne laquelle est immédiatement remplacée par une autre qui peut s’avérer plus virulente. On le constate en particulier avec les méningocoques, les pneumocoques, les poliovirus, etc. La vaccination bouleverse l’écosystème actuel et induit une sélection dans les sérotypes, c’est ce qu’on appelle un remplacement sérologique par pression de sélection : le risque que le vaccin HPV favorise l’infection par d’autres sérotypes de HPV plus agressifs, qui déjoueraient plus facilement les défenses immunitaires, avec des conséquences incontrôlables. L’étude Future a montré dans un sous-­‐groupe, une augmentation de 44,6% d’infections par des sérotypes autres que les HPV 16 et 18 chez des femmes vaccinées. La revue Arznei-­‐Telegramm a fait un excellent travail d’information auprès du public et ce travail a porté ses fruits, puisque la société allemande et les médias généralistes sont de plus en plus hostiles au GARDASIL. « Au cas où un rédacteur de PRESCRIRE lit ces lignes, qu’il fasse la comparaison avec la position mollassonne et à la va vite de la revue française censée pourtant être sensible à des campagnes aussi massives de désinformation », ajoute la rédactrice de Pharmacritique, Elena PASCA. Les critiques se multiplient en Allemagne, et de plus en plus de journaux rendent compte des doutes des médecins comme des usagers. 13 médecins et scientifiques allemands ont signé en novembre 2008 un manifeste critique exposant leurs doutes quant à l’efficacité du Gardasil et exigeant que l’on mette fin à la désinformation du grand public et à la culpabilisation des parents qui ne font pas vacciner leurs filles. Ils réclament l’arrêt de la vaccination massive. L’Institut Koch, chargé de la prévention et du contrôle des maladies en Allemagne, a balayé d’un revers de main les critiques des 13 médecins, disant que leurs arguments n’étaient pas de nature à remettre en cause les recommandations vaccinales. On connaît la chanson. Le British Medical Journal avait fait paraître un article [1] dans lequel était résumée toute l’affaire des 13 signataires. On y apprenait que le Comité Technique des vaccinations allemand avait initié un réexamen des données concernant le GARDASIL, notamment à cause du débat public suscité 2 par la prise de position des 13 scientifiques. La porte-­‐parole de l’Institut Koch avait précisé que le Comité technique des vaccinations n’allait cependant pas modifier les recommandations en vigueur ni dé-­‐rembourser le vaccin. Les 13 scientifiques se sont alors exprimés dans leur manifeste : « Nous objectons avec force contre les procédés consistant à susciter l’inquiétude du public quant au risque de cancer du col de l’utérus et à provoquer un sentiment de culpabilité en disséminant des informations incorrectes. Nous demandons une discussion publique de toutes les lacunes existant dans les données fournies [par Merck]. Nous disons qu’à l’heure actuelle, on ne peut tout simplement pas tenir des allégations parlant d’une réduction de 70%, voire même de 98%, du risque de cancer du col de l’utérus [suite à la vaccination par GARDASIL] ». A peine une semaine après la parution du manifeste, le Dr Harald Zur HAUSEN, prix Nobel de médecine pour ses travaux sur les papillomavirus, est venu défendre les décisions du Comité technique des vaccinations et vanter les mérites du GARDASIL. Mais, il suffit de se souvenir des conflits d’intérêts du centre allemand de recherche sponsorisé par Merck, GSK et AstraZeneca (celle-­‐
ci finançant les recherches à travers MedImmune) et des soupçons de corruption pesant sur le comité Nobel du fait de ses liens financiers avec AstraZeneca [voir Courrier d’Alis n°64, p.34], pour comprendre le peu de confiance que l’on peut accorder à cette haute personnalité. Il n'a d'ailleurs pas réussi à convaincre les autorités fédérales qui ont souligné que les inquiétudes exprimées par les 13 scientifiques devaient être prises au sérieux et qu’une enquête devait être diligentée. De son côté, le journal allemand Der Kölner Stadt-­‐Anzeiger, dans un article du 4 mars 2008, parlait d’hystérie vaccinale orchestrée par la publicité pour le GARDASIL qui effraie tout le monde. Et l’article rend compte de la mobilisation commune exemplaire des gynécologues, des écoles et de l’office des femmes de Leverkusen (grande ville allemande proche de Cologne) afin d’informer et d’éclairer directement les jeunes filles concernées. Les gynécologues se sont associées à l’Union des caisses d’assurance maladie pour éduquer le public. L’éducation s’est faite au moyen de dépliants disponibles dans les cabinets médicaux et les points d’information. Le slogan retenu était « Une bonne prévention évite l’infection », et sous-­‐entendu, rend le vaccin inutile. Des contacts ont été pris avec 21 écoles de la ville ; 14 ont d’ailleurs mis en place des réunions éducatives qui se sont avérées très utiles car beaucoup d’élèves étaient déjà vaccinées mais ne savaient pas vraiment par quoi et contre quoi. A noter qu’a contrario, la principale union allemande des patients (DGVP) est payée pour promouvoir les intérêts des firmes. Elle a en effet reçu de l’argent de Sanofi pour faire de la publicité pour le GARDASIL. Le président de cette association jouit d’une forte popularité, est présent dans tous les médias, dans tous les évènements santé et les auditions politiques pour représenter la voix des malades, fort de ses 25 000 adhérents. Des accords de collaboration avec l’industrie pharmaceutique ont été passés et les financements se font via une association écran créée pour brouiller les pistes. Ainsi des liaisons contre-­‐nature sont soigneusement cachées. Le pot aux roses a été révélé à la télévision dans l’émission Markt le 29 septembre 2008. La collaboration se traduit dans les faits, par exemple dans une conférence de presse fin février 2008 destinée à promouvoir la vaccination et dont 30 journaux en ont rendu compte sous la devise « Nous avons besoin de vacciner plus, afin de garantir la sécurité sanitaire de la population. Cinq médecins étaient intervenus pour dénoncer la vaccination insuffisante, y compris par le 3 GARDASIL, « mais aucun critique du GARDASIL n’était présent, chose curieuse, compte tenu de la controverse qui secoue l’Allemagne », précise Elena PASCA. Sanofi reconnaît avoir versé 15 000 euros à l’association écran pour cette promotion du vaccin GARDASIL. L’association de patients DGVP défend tout ce que propose l’industrie et semble jouer le rôle de service de « public relations » pour les firmes. Mais elle refuse la transparence sur les flux financiers. En somme, « l’intérêt de la santé des patients, tout le monde s’en fout, y compris l’association censée les représenter et qui fait avancer de facto les intérêts financiers de l’industrie pharmaceutique. Chapeau aux journalistes allemands qui dénoncent la corruption associative et les conflits d’intérêts depuis belle lurette. A quand le même bon travail en France ? » ajoute Elena PASCA. Note 1 – « Germany reviews its policy on HPV vaccination for 12-­‐17 year olds », BMJ, 2009 ; 338 :b, p. 1692 EN ESPAGNE C’est la prise de position de l’épidémiologiste Carlos ALVAREZ DARDET, professeur de santé publique à l’Université d’Alicante et directeur du Journal of Epidemiology and Community Health, qui a été la plus médiatisée depuis 2007. Pour lui, la vaccination massive par GARDASIL est une expérimentation directe sur la population, c’est pourquoi il avait lancé en 2007, avec l’appui de professionnels de la santé, un moratoire et une pétition [Voir Courrier d’ALIS n°60, p.41]. Un manifeste était paru dans le Journal El País le 6 novembre 2007. Dans toutes ses prises de position, Carlos ALVAREZ DARDET s’insurge contre l’ampleur qu’a prise la campagne promotionnelle par l’industrie pharmaceutique, avec le concours des autorités sanitaires, alors que l’on manque d’informations scientifiques fiables. Il dénonce une situation inédite en Espagne, confinant à la folie et appelant à une riposte civique. Les arguments des signataires du manifeste étaient les suivants : •
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Campagne marketing très agressive qui fait passer la publicité pour un produit à vendre pour de l’information en santé publique Désinformation massive, le pharmacommerce de la peur fait que le public n’est pas informé sur l’histoire naturelle de la maladie et cède à la panique Très faible prévalence des génotypes de HPV contenus dans les vaccins en Espagne Incidence très faible du cancer du col de l’utérus en Espagne Coût exorbitant de cette vaccination, dépenses déraisonnables Décès de plusieurs jeunes filles, vaccin jugé extrêmement dangereux De son côté, l’association féministe des Iles Baléares pour la santé (ADIBS) a lancé une campagne d’information pour contrer la publicité « illégale et mensongère » sur le GARDASIL. (cf. www.adibs-­‐feminista.org ) A noter également le travail réalisé par Silvia de SANJOSE et ses collègues en 2003 à Barcelone sous l’égide de l’Institut catalan contre le cancer. L’étude que le groupe a publiée portait sur 973 femmes d’âge moyen 45 ans avec un taux de monogamie de 79%. Les résultats montraient que la prévalence des papillomavirus après ajustement en fonction de l’âge était de 2,98%. Un taux extrêmement bas, contrairement à ce que les autorités annonçaient. Mieux encore, les sérotypes retrouvés chez les femmes incluses dans l’étude n’étaient pas ceux contenus dans les vaccins. Autre 4 preuve que l’on nous ment. Par ailleurs, plusieurs associations espagnoles de médecins ont critiqué les décisions politico-­‐sanitaires concernant le Gardasil. EN AUTRICHE Après la crise provoquée par le décès en juin 2008, d’une jeune fille de 17 ans, Jasmin SORIAT, la ministre de la santé d’alors, Mme Andrea KDOLSKY, d’emblée sceptique quant à la sécurité des vaccins HPV, a convoqué la commission fédérale de santé et demandé une étude prospective sur l’efficacité du GARDASIL à long terme. Face aux résultats négatifs de cette étude, la ministre a courageusement refusé d’inclure le GARDASIL dans le calendrier vaccinal et de le rembourser. Elle a en outre mis en place une campagne d’information sur les papillomavirus humains, les dysplasies et sur le dépistage par frottis, de loin le plus efficace. Mme KDOLSKY a également dénoncé la politique marketing des firmes pharmaceutiques (reprise en cœur par les hommes politiques, « avec des conséquences dangereuses et très préoccupantes ») qui induisent en erreur les jeunes filles qui, se croyant protégées contre le cancer du col de l’utérus ainsi que contre toutes les maladies sexuellement transmissibles, relâchent leur vigilance en matière de pratiques sexuelles. L’étude autrichienne a été réalisée par l’Institut Ludwig Boltzmann sous la direction d’Ingrid ZECHMEISTER, avec la collaboration de plusieurs experts scandinaves et britanniques. Le rapport publié par cet Institut à l’issue de cette étude a été diffusé à la faculté de médecine de Graz ainsi qu’au centre pour la santé des femmes. Les résultats sont sans appel : même si on vaccinait 85% des jeunes filles de 12 ans par GARDASIL jusqu’en 2060 – et ce en supposant qu’il est efficace à 100% et qu’il immunise à vie – on n’atteindrait au bout de 52 ans qu’une diminution de 10% des cas de cancer du col de l’utérus. Et la mortalité ne baisserait que de 13% et le coût s’élèverait à 80 millions d’euros pour la seule année 2008 ! Les conclusions de l’équipe autrichienne rejoignent celles d’un groupe d’experts américains qui ont réalisé une modélisation sur le rapport coût/efficacité du GARDASIL publiée dans le New England Journal of Medicine le 22 août 2008. La revue allemande Arznei-­‐Telegramm a salué la décision de l’Autriche et souhaité que les autorités allemandes s’en inspirent. Suite à cette décision, certains scientifiques liés à Merck et/ou Sanofi ont essayé de faire pression, par exemple lors d’un colloque organisé en février 2008. De son côté, l’immunologiste viennois Reinhard KIRNBAUER, qui a collaboré des années avec les américains pour développer le vaccin GARDASIL et qui en détient le brevet, a manifesté son mécontentement dans les médias. Et il a souligné entre autres, que la vaccination éliminerait les angoisses des femmes … « Curieux argument, lorsqu’on sait qu’il s’agit des angoisses créées de toutes pièces par la campagne publicitaire de Merck et Sanofi qui ont présenté les tenants et les aboutissants de la question en termes apocalyptiques » ajoute Elena PASCA de Pharmacritique, qui poursuit : « Apparemment, l’appel aux tripes, les exagérations, extrapolations et désinformations finissent par être contre-­‐productifs et ouvrir les yeux de certains. Chapeau bas à Andrea KDOLSKY ! On aimerait avoir une telle ministre, qui s’intéresse vraiment à la santé des gens et non à l’augmentation des profits des firmes pharmaceutiques. Quand on pense à Xavier Bertrand, qui avait accéléré la mise en place de la vaccination et le remboursement du Gardasil, décidant tout seul – enfin, le lobby n’était certainement pas loin – plusieurs mois avant que les autorités sanitaires compétentes ne se prononcent sur les dimensions scientifiques, il n’y a pas photo. Il est très curieux que personne n’ait 5 relayé l’information sur le refus autrichien d’inclure le Gardasil dans le calendrier vaccinal et de le rembourser. Aucune information critique sur le Gardasil ne semble intéresser les journaux médicaux français, les associations de consommateurs, etc. La revue Prescrire ne s’est toujours pas réveillée… ». EN INDE Dans plusieurs articles parus dans les médias indiens, on apprend que le Conseil Indien de la Recherche Médicale (ICMR : Indian Council of Medical research) a décidé en juin 2010 d’arrêter la vaccination par le GARDASIL dans les deux régions du Gujarat et Andhra, dans le cadre d’un essai clinique mené depuis juillet 2009 par Merck, les autorités régionales et l’ONG PATH (Program for Apropriate Technology in Health) basée à Seattle (Etats-­‐Unis) qui est une branche « à vocation philanthropique » des Nations Unies pour la promotion des vaccinations, essentiellement dans le tiers monde. Le programme visait à inclure des jeunes filles des couches sociales les plus pauvres (intouchables, musulmanes, etc.) et bénéficiait pour ce faire d’un financement de la fondation Bill et Mélinda GATES. La députée communiste Brinda KARAT a exigé l’arrêt immédiat de cette recherche médicale lorsque la presse a fait état du décès de sept jeunes filles et d’au moins 120 cas d’effets indésirables sévères après la vaccination par GARDASIL. La députée a accusé Merck de désinformation délibérée et de publicité trompeuse sur le GARDASIL. Les actions menées par Brinda KARAT et diverses associations aboutissent à la remise en question globale de la recherche clinique délocalisée en Inde et une réflexion sur les conséquences des conflits d’intérêt et des partenariats public-­‐privé en santé, dont nous avons en France des exemples, comme les partenariats conclus dans le cadre du plan Alzheimer ( avec un réseau de conflits d’intérêts incluant les frères Sarkozy et Sanofi ; voir l’excellent article d’Elena PASCA www.pharmacritique.20minutes-­‐blogs.fr/archives/2009/03/05/alzheimer... ). Ce programme de recherche allait concerner au total 32 000 filles âgées de 10 à 14 ans, dans le cadre d’une étude de deux ans visant à déterminer l’utilité de la vaccination des jeunes filles de 12 ans. Dès le début, en juillet 2009, 4 jeunes filles sont mortes et 120 ont subi des effets secondaires graves (épilepsie, troubles gastro-­‐intestinaux, puberté précoce…). En outre, des militantes féministes ont exprimé leur inquiétude sur l’impact de la vaccination sur la santé mentale des adolescentes. La presse indienne a rendu compte de trois autres cas de décès ; début août 2011, le bilan état donc de 7 morts. Merck s’est servi de la participation d’institutions publiques à ce programme et a laissé entendre que la vaccination par GARDASIL serait une mesure de santé publique et non pas une expérimentation dans le cadre d’un programme de recherche. Cela est encore plus facile dans des pays pauvres et avec des populations analphabètes ou illettrées. Un article de The Tribune mentionne par ailleurs que, pour un certain nombre de cas, ce ne sont pas les jeunes filles vaccinées qui ont signé le formulaire de consentement, mais les enseignants ou les gérants des endroits où elles étaient hébergées. Quant aux décès, le rapport de la mission d’enquête dit que la cause n’a pas pu être établie, mais qu’ils ne sont probablement pas dus au GARDASIL ! Quant à la violation des normes éthiques, 6 le rapport note « plusieurs défaillances mineures dans la planification et le déroulement de l’étude ». Mineures ? Il n’y avait aucun dispositif digne de ce nom, permettant le signalement et la collecte des informations sur les effets indésirables du vaccin. Dans un article du 11 mai 2011 paru dans le journal The Hindu, la députée KARAT insiste pour que soient punis les responsables de l’ICMR qui ont agi de façon partiale, prenant parti pour l’ONG PATH et servant les intérêts des compagnies pharmaceutiques fabriquant les vaccins, au lieu de veiller à remplir correctement leur mission de service public. Des actions en justice sont exigées. Les fillettes indiennes ont donc servi de cobayes humains pour le profit de l’industrie pharmaceutique. Les laboratoires cherchent à conquérir l’immense marché qu’est l’Inde, mais Mme KARAT leur fait une guerre sans relâche et réaffirme son opposition à la poursuite des essais sur des jeunes filles pauvres en Inde. De son côté l’ONG PATH s’est exprimée dans un communiqué de presse le 11 mai 2011 : selon l’organisation il n’y a pas eu de violation des réglementations dans l’essai clinique. Elle affirme en outre qu’aucun décès n’a pu être imputé au Gardasil, nulle part dans le monde. De tels mensonges assurent aux compagnies pharmaceutiques L’IMPUNITE TOTALE et elles peuvent ainsi délocaliser la recherche clinique pour la mener sans les tracas des règles d’éthique plus strictes dans les pays occidentaux. A SINGAPOUR Le blog « Marketing Overdose » nous apprend que la firme GSK s’est fait taper sur les doigts pour une publicité effrayante pour son vaccin Cervarix. Il était dit dans le film publicitaire « qu’à Singapour, plus d’une femme meurt tous les cinq jours du cancer du col de l’utérus ». C’était la publicité de trop qui a poussé les autorités sanitaires à réagir. Elles ont reproché à GSK de faire peur pour vendre et ce dans une annonce purement commerciale. Cette publicité se fait sans aucune obligation de parler des effets secondaires, des précautions d’emploi, des interactions et contre-­‐
indications ? Aux médecins de le faire. « Bon courage ! s’ils essaient de parler à la raison d’usagers qui ont les tripes nouées et la pensée court-­‐circuitée par la peur des pires catastrophes … Comme si les médecins pouvaient résister à une telle pression et avaient suffisamment d’habitudes critiques et d’informations des sources indépendantes pour contrebalancer la publicité et surtout l’affect qu’elle véhicule », commente Elena PASCA. Selon The Straits Times, l’agence du médicament de Singapour (Health Science Authority), a demandé à l’ensemble des firmes pharmaceutiques d’arrêter les annonces médiatiques censées « éduquer » le public sur la maladie, parce qu’elles sont tout sauf éducatives. L’agence s’inquiète de ces publicités qui franchissent la ligne jaune dans les tactiques alarmistes dont les conséquences sont une envolée de prescriptions injustifiées. En fin de compte, cette publicité tapageuse pour le CERVARIX a entraîné une remise en cause des campagnes « éducatives » des firmes à destination du grand public, lequel commence à prendre ses distances par rapport aux vaccins. EN BELGIQUE 7 Dans le journal Le Soir, on pouvait lire en juin 2011 que la communauté wallonne imiterait la communauté flamande en incluant la vaccination HPV dans le programme de vaccination scolaire. Le risque est donc grand de voir le vaccin HPV être imposé si on l’inclut dans la médecine scolaire. Le collectif Initiative Citoyenne avait à l’époque envoyé, en date du 8 août 2011, un courrier de questions au ministre de la santé en communauté française Mme Fadila LAANAN et au ministre de l’enseignement obligatoire Mme Dominique SIMONET. La réponse, et il fallait s’y attendre, n’a été qu’un plaidoyer en faveur du vaccin avec toutes les litanies habituelles. Initiative Citoyenne a riposté mais cet échange n’est qu’un dialogue de sourds et le vaccin a fait son entrée dans le calendrier vaccinal en Belgique ; ainsi, le vaccin CERVARIX est-­‐il désormais proposé gratuitement dans les écoles aux jeunes filles de 13 ans en classe de deuxième secondaire qui le souhaitent, l’accord préalable des parents étant exigé. Il faut savoir que la ministre belge francophone de la santé, Catherine FONCK , médecin de formation, a depuis 2006 soutenu le GARDASIL, allant jusqu’à adresser directement, en février 2008, une lettre aux jeunes filles de 12 à 15 ans, pour les « encourager » à se faire vacciner. Procédé pour le moins contestable qui a provoqué de vives réactions. Après la parution d’un dossier consacré au GARDASIL par l’hebdomadaire francophone Le Vif / L’Express et des révélations faites par l’hebdomadaire Knack, Mme FONCK a fait une volte-­‐face spectaculaire en déclarant le lundi 8 décembre 2008 dans le journal Le Soir qu’elle s’opposerait lors de la réunion interministérielle à la décision d’imposer la vaccination par GARDASIL ou CERVARIX aux écolières belges. « La vaccination doit rester libre », a déclaré Mme FONCK au journal La Belgique Libre, et elle a ajouté : « Trop d’incertitudes planent encore sur ce vaccin. Dans deux ou cinq ans, on en saura peut-­‐être davantage, mais dans l’état actuel des connaissances, je m’y refuse. L’arme majeure contre le cancer du col de l’utérus c’est la protection et le dépistage systématique. Proposer le vaccin à celles qui ont commencé leur vie sexuelle, alors que son efficacité risque d’être nulle, cela va au-­‐delà de l’entendement ». Dans un article du journal Le Soir, Catherine FONCK souligne que les enfants reçoivent déjà « 30 charges vaccinales complètes » avant 11 ans, ce qui n’est pas à prendre à la légère ». Madame FONCK a été ministre de la santé de 2004 à 2009, et elle fut remplacée par une autre femme, Fadila LAANAN, beaucoup moins ouverte sur le problème des vaccinations. EN ECOSSE Le journal The Scotsman a publié le 10 mai 2009 un article évoquant les doutes concernant les vaccins HPV soulevés par des experts. La journaliste Kate FOSTER a révélé que des spécialistes écossais en santé publique ont déclaré que le vaccin Cervarix (utilisé dans la campagne écossaise de vaccination) pourrait ne pas avoir l’efficacité espérée. Les experts demandent que les autorités sanitaires écossaises réévaluent elles aussi les données scientifiques fournies par le laboratoire, à l’instar des autorités allemandes. Kate FOSTER rend compte de quelques-­‐uns des points névralgiques évoqués par les médecins allemands contestataires et souligne que les allégations des laboratoires quant à l’efficacité des vaccins ne résistent pas à une analyse rigoureuse. Une porte-­‐parole des conservateurs 8 écossais est venue renchérir en demandant au gouvernement de l’Ecosse et aux autorités sanitaires de réexaminer le programme de vaccination pour voir s’il tient ou non ses promesses de prévention du cancer du col de l’utérus. Des experts et le parti conservateur demandent aussi, par voie de conséquence, une réévaluation des recommandations vaccinales. En Grande-­‐Bretagne, c’est le CERVARIX qui a été choisi officiellement ; on comprend pourquoi : le laboratoire Glaxo SmithKline est britannique. AUX ETATS-­‐UNIS Dès le lancement des vaccins HPV, de nombreuses associations américaines sont montées au créneau et les réactions les plus énergiques sont venues d’Amérique. La contestation se cristallise essentiellement au sein de l’association Judicial Watch qui fut la première à alerter sur les effets secondaires du vaccin. Par la suite des membres du congrès sont intervenus pour essayer d’éviter que le vaccin ne devienne obligatoire dans les écoles, mais certains Etats ont au contraire poussé dans le sens inverse. La situation est extrêmement tendue car les Etats-­‐Unis comptent à ce jour le plus grand nombre connu de victimes du vaccin, grâce aux notifications faites au VAERS, système de pharmacovigilance un peu plus rigoureux qu’en France, par exemple. (Deux caricatures à insérer) Voici deux caricatures qui en disent long sur ce que signifie le GRADASIL pour les firmes pharmaceutiques et les décideurs politico-­‐sanitaires qu’elles ont payé pour généraliser le vaccin, selon l’exemple américain. La firme Merck a tout fait pour que le vaccin devienne obligatoire. Mais la presse américaine a vite découvert les grosses sommes d’argent que Merck avait versé pour favoriser l’élection des candidats républicains aux législatives, puisque les républicains (la droite américaine en gros) sont traditionnellement les amis de l’industrie pharmaceutique. L’exemple qui a fait couler beaucoup d’encre et que nous avions rapporté dans le Courrier d’ALIS, est le conflit d’intérêts de Rick PERRY, gouverneur du Texas à qui Merck a graissé la patte et qui s’est hâté de rendre le vaccin obligatoire. Mais la levée de boucliers de droite comme de gauche, ainsi que les révélations de la presse l’ont obligé à reculer. La presse a dévoilé que le même Rick PERRY, tellement soucieux de la santé des femmes, avait opposé son veto en 2001 à une loi qui voulait étendre le programme de dépistage du cancer du col de l’utérus aux femmes pauvres. Ironiquement, les fondamentalistes américains ont joué un rôle important dans ce refus de généralisation du GARDASIL, mais pour des raisons bien éloignées des soucis de santé publique. Ils craignaient que le vaccin n’encourage les jeunes filles à avoir des rapports sexuels plus tôt. Merck a fini par renoncer à sa campagne en faveur de la vaccination obligatoire. Comme quoi, quand il y a une forte mobilisation et que la presse fait aussi son travail, on peut obtenir des résultats. C’est ce contexte qu’il faut avoir en tête pour comprendre ces deux caricatures. Dans la première, on voit des fillettes en file indienne qui vont dans un centre de vaccination aménagé dans un ancien bordel, avec, à droite de l’image, le gouverneur du Texas qui dit : « Avec le Gardasil on a enfin trouvé un moyen légal d’exploiter le corps des jeunes filles ! ». Et le représentant de Merck lui tend une liasse de dollars en disant : « C’est un plaisir de faire affaires avec vous, Gouverneur ! ». 9 Dans la seconde caricature, le gros monsieur qui compte les billets dit en substance : « Peu importe si injecter un vaccin obligatoire préviendra ou non le cancer du col de l’utérus chez les fillettes pré-­‐pubères ! Mais c’est sûr que la transfusion d’argent liquide grâce à Gardasil fera des miracles pour augmenter nos liquidités ! » (Allusion au fait que Merck doit payer des centaines de millions d’amende et de dédommagements à l’Etat et aux victimes pour son médicament tueur, le VIOXX). Et la petite fille casse sa tirelire pour faire un don liquide de 300 dollars par injection. L’oiseau commente en bas : « Oh non, on va pas faire revivre la vieille combine du sacrifice des vierges pour satisfaire le Dieu Mammon ! » (l’idole des pharisiens, démon responsable de la cupidité et de tous les péchés commis pour de l’argent). AU QUEBEC Le syndicat infirmier du Québec conteste la vaccination par le GARDASIL et s’inquiète de ses possibles effets pervers. Par la voix de sa présidente, la Fédération Interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) avait dénoncé dans un communiqué de presse du 9 septembre 2008 la campagne précipitée de vaccination des jeunes filles canadiennes par le GARDASIL. Le syndicat conteste l’utilité du vaccin et la nécessité d’une telle campagne, en l’absence de toute épidémie. Il rappelle toutes les incertitudes scientifiques et les dangers potentiels liés au GARDASIL, notamment la « pression de sélection ». Déjà en 2007, des voix de femmes s’étaient élevées au sein du Réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF), qui, s’appuyant entre autres sur les déclarations critiques du Dr Diane HARPER, avait demandé de suspendre l’implantation du programme de vaccination HPV et exigé un moratoire en décembre 2007. Les arguments avancés sont les suivants : •
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Trop d’inconnus sur l’histoire naturelle de la maladie La pression de sélection et le remplaçant des papillomavirus La durée de protection demeure inconnue Nécessité de faire plusieurs études complémentaires pour juger de l’efficacité du vaccin Mauvaise utilisation des fonds publics Tout ce que l’on peut dire, c’est qu’au Québec la campagne de vaccination ne fait pas l’unanimité et la controverse est mise sur la place publique, notamment au cours d’une émission de Radio-­‐Canada qui a donné la parole au Réseau pour la santé des femmes. Au Québec comme ailleurs, le gouvernement, sous la pression des lobbies, a précipité les choses faisant fi du principe de précaution. Les contestataires rappellent que les sommes investies dans les campagnes de vaccination (50 millions de dollars) seraient beaucoup mieux utilisées dans un programme d’éducation sexuelle auprès des jeunes. Il y a débat, preuve de la santé de la démocratie canadienne. EN AUSTRALIE Un médecin australien ose critiquer le GARDASIL et se fait rappeler à l’ordre par l’université … financée par la firme qui commercialise le vaccin. Le Dr Andrew GUNN, enseignant en médecine 10 générale à l’université de Queensland en Australie a reçu un blâme, en avril 2008, de son université après avoir exprimé ses réserves vis-­‐à-­‐vis du GARDASIL et de son marketing. L’affaire fut révélée au cours d’une émission de la radio ABC. Et le comble : la faculté de médecine voulait qu’il adresse des excuses écrites au fabricant du vaccin, ce que le Dr GUNN a refusé. Il se trouve que cette université est copropriétaire du brevet et collabore avec la firme CSL (l’équivalent australien de Sanofi) dans la fabrication et la commercialisation du GARDASIL. Ce qui veut dire que la firme finance, décide, contrôle et réprimande. Le secret entoure le montant des sommes allouées, qui pourraient cependant se monter à plusieurs millions de dollars. Cette histoire s’est ébruitée dans la blogosphère qui a vaillamment défendu la liberté d’expression avant d’être amplifiée par un article paru dans le British Medical Journal qui a provoqué une levée de boucliers contre l’influence des financements privés (venant de l’industrie pharmaceutique) sur l’information médicale et la liberté de pensée des universités. La pression qu’exercent les « financeurs » bâillonne la parole critique et produit de la désinformation organisée. L’université du Queensland a fini par admettre son erreur de jugement dans le fait de demander des excuses écrites, mais elle se réserve de trouver des moyens, par une pression hiérarchique plus forte, d’éviter que de telles situations ne se reproduisent à l’avenir. Le directeur administratif a d’ailleurs cherché à discréditer les critiques du Dr GUNN à l’égard du GARDASIL sous prétexte qu’il s’agissait d’un médecin généraliste et non un immunologiste. Il est bien évident que les financements privés et les conflits d’intérêts entravent l’indépendance des Universités et livrent, en fin de compte, la médecine à des intérêts privés. EN ITALIE Les italiens eux aussi se sont mobilisés contre le GARDASIL dès 2007. Ils ont également demandé un moratoire par le biais d’une pétition qui a circulé dès janvier 2008. Nous en avions parlé dans le Courrier d’ALIS. La pétition a été lancée par l’association des pédiatres et des professionnels de santé en pédiatrie (APEC) ; elle est adressée aux ministres de la santé et de l’économie ainsi qu’au chargé de santé de la région Emilie-­‐Romagne. Elle demande pratiquement la même chose que la pétition espagnole et insiste sur l’impérative nécessité de donner au public une information transparente, non biaisée, indépendante et accessible aux patients et libérée de tout lien d’intérêts. Elle réclame également une enquête permettant de comparer la santé des personnes vaccinées et celle des personnes non vaccinées. La pétition est soutenue aussi par l’association « No grazie, pago io » qui milite contre la corruption des médecins et du système de soins par l’industrie pharmaceutique. Cette association a publié sur son site la lettre ouverte adressée par l’épidémiologiste et chercheur en santé publique Michele GRANDOLFO au président du Sénat italien, intitulée : « Priorité et choix en santé publique. Quels critères ? ». EN SUISSE 11 Des médecins suisses, du Groupe médical de réflexion sur les vaccinations, soulignent les incertitudes et les risques du GARDASIL et le déconseillent. L’Office Fédéral de Santé Publique recommande le vaccin et son remboursement a été entériné après que la Commission Fédérale des Vaccins (CFV) eut énoncé ses recommandations. Dans le même temps, la journaliste suisse Catherine RIVA, avec un gynécologue, Jean-­‐Pierre SPINOSA, faisait paraître un livre « Une piqûre de trop » dont nous avons parlé dans le Courrier d’ALIS n°70, p.29. Catherine RIVA avait déjà fait paraître, le 29 mars 2008, dans le journal suisse Le Matin, un document très fourni, fruit d’une de ses enquêtes, intitulé : « Vaccin contre le cancer de l’utérus : nous a-­‐t-­‐on tout dit ? ». Comme dans d’autres pays les tenants de l’orthodoxie se rebiffent. En Suisse c’est la pasionaria de l’OMS, Anne-­‐Claire SIEGRIST qui monte au créneau en défendant le vaccin et en justifiant les conflits d’intérêts ! « La vaccination remboursée représente la stratégie la plus efficace et la plus éthique », a-­‐t-­‐elle déclaré selon Catherine RIVA. On sourit en entendant le mot éthique dans sa bouche. Interrogée sur les conflits d’intérêts, Mme SIEGRIST répond : « Ces experts suivent les avancées du vaccin depuis des années. Il aurait été regrettable de se priver de leur expertise. De plus, [s’agissant d’un groupe de travail], nous n’avions pas à rendre publics ces éléments ». Elle termine en disant : « Je peux affirmer en mon âme et conscience que la Commission Fédérale des Vaccins a fait un travail objectif, en appliquant rigoureusement les règles ». Comme ailleurs également, les fabricants s’adressent aux adolescentes grâce à des sites « d’information » propagandistes taillés sur mesure selon les pays. En Suisse il suffit de consulter www.tellsomeone.ch pour être bien chapitré. En France c’est le site www.1000femmes1000vies.org qui se charge « d’éduquer » nos jeunes filles. AUX PAYS-­‐BAS Une équipe néerlandaise autour du chercheur De KOK et de ses collègues travaillant à l’Erasmus Medical Center de Rotterdam, a publié en septembre 2008, un article qui conteste l’utilité des vaccins GARDASIL et CERVARIX. Les scientifiques constatent qu’il n’y a pas de fondements suffisants pour inclure la vaccination HPV dans le programme national de vaccinations. Le ministère néerlandais de la santé envisage de vacciner les jeunes filles de 12 ans et de proposer un rattrapage pour les filles de 13 à 16 ans. Le groupe de scientifiques s’insurge disant que cette vaccination en Hollande n’a rien d’urgent, que le rapport coût/bénéfice est défavorable et que faute d’informations solides, les jeunes filles servent de cobayes. EN NORVEGE Charlotte J. HAUG, rédactrice en chef du Journal of the Norwegian Medical association s’est faite le porte-­‐parole de certains médecins de son pays peu enclins à accepter sans garanties la vaccination HPV. Elle a rédigé un éditorial paru dans le New England Journal of Medicine du 21 août 2008, dans lequel étaient énumérées de façon exhaustive toutes les questions que nous sommes en droit de nous poser sur les vaccins HPV. 12 EN FRANCE Nous avons parlé dans le Courrier d’ALIS des mouvements contestataires qui se sont manifestés en France, notamment au sein de l’Union Régionale des médecins libéraux de la Réunion autour du Dr Philippe de CHAZOURNES, président de l’association Med’Océan qui avait organisé une conférence-­‐débat à l’Assemblée Nationale le 3 octobre 2011 sur le vaccin GARDASIL en compagnie de Catherine RIVA, le Dr Jean-­‐Pierre SPINOSA et du député Gérard BAPT. De son côté le Pr Claude BERAUD, membre du Conseil médical et scientifique de la Mutualité Française a appelé à un moratoire lui aussi. Il eut cette phrase célèbre : « Le frottis est plus efficace que le vaccin » (10/07/2008). Le 23 mai 2008, il avait fait paraître un article dans L’Actualité Médicale intitulé « Faut-­‐il vacciner les jeunes filles contre les papillomavirus humains ? » dans lequel il exprimait toutes ses réticences face à cette vaccination. CONCLUSION Comme on le voit, des réactions salutaires se sont fait jour dans plusieurs pays montrant que les consciences s’ouvrent face à la « folie » vaccinale. Toute personne un tant soit peu raisonnable ne veut se lancer dans une vaccination massive les yeux fermés. La coupe est pleine, il n’est plus possible d’entendre le discours à la gloire des vaccins, servi ad nauseam par des médecins englués dans leurs conflits d’intérêts. Rappelons que la déclaration des liens d’intérêt est une obligation. En France l’arrêté du 5 juillet 2012 est venu compléter l’Article L. 1451-­‐1 du code de la Santé Publique en fournissant un « document type de déclaration publique d’intérêt » comprenant 6 pages. Il serait bon que ces liens d’intérêts soient réellement connus, voire dénoncés. Des pays comme l’Espagne ont organisé une vive résistance, des pays comme l’Allemagne ont diffusé des informations rigoureuses pour contrer les mensonges, des pays comme l’Autriche ont pris des positions politiques courageuses. La France n’en est pas là. Mais ALIS a demandé aux parlementaires le retrait du vaccin HPV du calendrier vaccinal (voir les réponses à notre motion). Malheureusement, les hommes politiques même s’ils demandent des études urgentes, ne sont guère entendus par les affairistes de l‘industrie pharmaceutique. On risque donc de voir perdurer le statu quo encore longtemps, à moins que … Disons haut et fort, comme le fait le Dr Russell BLAYLOCK aux Etats-­‐Unis, qu’avec le vaccin HPV, on est face à une « supercherie criminelle ». Du fait que tous les effets indésirables ne sont jamais divulgués, le GARDASIL, et beaucoup d’autres vaccins, sont injectés à des millions de personnes ABUSIVEMENT, sans leur CONSENTEMENT ECLAIRE. Le GARDASIL comporte une profusion de graves risques et il a tué et abîmé à jamais beaucoup plus de jeunes filles que ne l’aurait fait le cancer du col de l’utérus indépendamment de la vaccination. Il ne présente aucun intérêt médical quel qu’il soit. Le public doit savoir que la vitamine B12, l’acide folique, la vitamine C, le curcuma, la quercétine (excellent anti-­‐oxydant présent dans les plantes et dans bon nombre de fruits et légumes) et de nombreux autres nutriments et vitamines écartent naturellement les papillomavirus et le cancer du col de l’utérus, sans vaccin. 13 14 
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