aussi libérées ponctuellement pour favoriser l’adapta-
tion de l’organisme aux situations stressantes. Par ail-
leurs, des facteurs héréditaires sont également impliqués
dans l’apparition de la dépression.
De fait, nous pouvons dire que la dépression rend compte
d’une tentative de notre organisme pour retrouver son
équilibre, tentative qui est toutefois mise en échec. La
dépression devient alors un moment d’arrêt imposé et
incontournable, même s’il est déchirant et exigeant, pour
faire le point sur soi-même à la suite d’événements dif-
ficiles et pour retrouver bien souvent ses forces comme
pour développer de nouvelles façons d’être en rapport
avec soi et avec les autres. Tout ce travail d’introspection
et de mise en question de soi nécessite néanmoins une
aide appropriée et des soins adaptés.
Qui est plus vulnérable à la dépression?
La dépression frappe toutes les tranches d’âge et tous
les groupes sociaux. Elle ne doit jamais être considérée
comme « normale », comme un passage obligé dans des
périodes réputées difficiles de la vie telles que l’adoles-
cence, la retraite, le deuil, etc.
Toutefois, les études épidémiologiques montrent une
prévalence de dépression deux fois plus élevée chez les
femmes que chez les hommes. Les chiffres élevés chez
les femmes peuvent s’expliquer par des facteurs bio-
logiques, en particulier le rôle vraisemblable des hor-
mones sexuelles sur la régulation de la sérotonine (neu-
rotransmetteur). Les facteurs psychosociaux occupent
aussi un rôle non négligeable dans la vulnérabilité des
femmes, puisqu’elles sont, par exemple, plus sujettes à
des agressions (violence physique, violence sexuelle,
etc.) que les hommes. Ils s’expliquent aussi par leur plus
grande facilité à évoquer leurs problèmes et à chercher
de l’aide, d’où des diagnostics plus fréquents et plus
rapides. Autrement dit, les troubles dépressifs chez les
hommes passeraient plus souvent sous silence.
Quels sont les meilleurs traitements de la dépression?
Face à la dépression, les traitements pharmacologiques
et psychothérapeutiques sont tous deux préconisés. Les
études montrent que, pour les dépressions sévères, l’as-
sociation d’une psychothérapie et d’un antidépresseur
est supérieure à l’utilisation isolée de l’un ou l’autre de
ces traitements. Peu importe le traitement choisi, il est
nécessaire de se rappeler que la rémission des symp-
tômes prend du temps.
Certaines personnes sont plus ou moins à l’aise avec la
prise de médicaments. Il importe alors de bien prendre
connaissance des choix qui s’offrent à nous en s’infor-
mant et en questionnant au besoin les professionnels
(psychologue, médecin, pharmacien, etc.).
Il peut arriver que des gens soient réticents à consul-
ter un psychologue. C’est d’autant plus vrai lorsque la
dépression est vue comme une maladie honteuse dont
il ne faut pas parler. De fait, c’est exigeant la psychothé-
rapie – on doit se dévoiler –, mais c’est aussi nourrissant
et rassurant puisqu’on n’est plus seul pour s’en sortir.
Dans l’absolu, il n’existe pas une approche psychothé-
rapeutique plus efficace qu’une autre. Si une personne
souhaite se débarrasser de ses symptômes, sans trop
d’introspection, une démarche par résolution de pro-
blèmes est peut-être la solution. Toutefois, la souffrance
dépressive peut s’enraciner dans des difficultés de per-
sonnalité et dans des conflits psychiques anciens et
nécessiter une démarche en profondeur. Les experts de
la santé sont en mesure de proposer la démarche répon-
dant le mieux aux besoins de la personne dépressive.
Si vous constatez être aux prises avec certains ou plu-
sieurs symptômes identifiés dans cet article, si vous souf-
frez de la dépression ou si l’un de vos proches en souffre,
n’hésitez plus et faites appel à votre programme d’aide.
Pour contacter
votre programme d’aide
en tout temps :
1 888 687 - 9197
La minute psychologique est consacrée à des articles traitant de psychologie.
Elle est publiée tous les trimestres par le Groupe Renaud et Associés inc. Tous droits réservés. ©