Manuel de bonnes pratiques de prescription des médicaments

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Manuel de Bonnes Pratiques de
Prescription Médicamenteuse
au CHU de Bordeaux
Edition 2013
PREAMBULE
Ce guide est destiné à l’ensemble des prescripteurs hospitaliers du CHU et particulièrement aux
nouveaux internes en médecine intégrant pour la première fois le CHU de Bordeaux.
Cet outil répond à un objectif « Promouvoir la sécurité et la qualité des prescriptions en
établissements de soins » et constitue une aide technique à la prescription des médicaments pour les
patients hospitalisés ou non.
Nous espérons ce guide utile également pour la consultation ou la sortie d’hospitalisation d’un
patient. En effet, il a pour vocation de contribuer au respect des engagements du Contrat de Bon
Usage pris entre l’Agence Régionale de Santé (ARS) et notre institution (CHU).
AVERTISSEMENT
Malgré les soins apportés à la rédaction de ce guide, il est possible qu’une erreur ou coquille ait pu
s’y glisser. Merci aux lecteurs de bien vouloir signaler une éventuelle inexactitude ou imprécision.
Les références bibliographiques sont annexées en fin de document.
2
SOMMAIRE
I- Définition générale du médicament – Aspects législatifs et réglementaires
p7
II- Généralités sur les médicaments dans les établissements de santé
II-1 Spécialités commerciales avec AMM agréées aux collectivités
a- Spécialités princeps
b- Spécialités génériques
c- Médicaments bio-similaires
d- Gaz médicinaux
p7
p7
p7
p8
p8
II-2 - Spécialités sans AMM
a- Médicaments sous autorisation temporaire d’utilisation (ATU)
b- Médicaments expérimentaux
c - Médicaments importés
d- Préparations hospitalières et magistrales hospitalières
p8
p8
p9
p9
p9
II-3- Médicaments à prescription restreinte – 5 catégories
p10
III Prescriptions des médicaments pour les malades hospitalisés
p11
III-1 - Pré-requis à l’établissement d’une prescription : habilitation
•
•
•
Les prescripteurs sans limitation de prescription
Les prescripteurs délégués
Les prescripteurs avec limitation de prescription
p11
p11
III-2- Règles générales de prescription
a- Support de la prescription
b- Respect des règles de prescription hors AMM
III-3 – Recommandations particulières au CHU de Bordeaux
a – Charte des patients hospitalisés
b – Choix des médicaments prescrits
III-4 -Prescription informatisée sur DxCare
a- Présentation de DxCare
b- Comment prescrire sur DxCare ?
c- Que faire si le médicament n’est pas au livret thérapeutique ?
d-Que faire si le patient arrive avec une prescription d’un médecin de ville ?
e- Exigences supplémentaires spécifiques pour la délivrance de certains
médicaments
p12
p12
p13
p13
p14
p14
p15
p20
p20
p 21
3
III-5 -Prescription non informatisée
a- Médicaments non référencés au CHU de Bordeaux –
Liste de dérogation
b- Médicaments Hors GHS ou molécules dites « onéreuses »
c- Médicaments dérivés du sang ou assimilés
d- Médicaments anti-infectieux – Notion de Niveaux de Prescription
e- Médicaments sous ATU
e-1 Cohorte
e-2 Nominative
f - Médicaments en essai clinique
g- Préparations hospitalières et magistrales
h -Médicaments inscrits sur la liste des stupéfiants
III-6 Recommandations locales de Bonnes Pratiques de prescription
a- Prescription des anticoagulants oraux anti-vitamine k (AVK) chez les
personnes âgées de plus de 75ans
b- Suivi des anticoagulants oraux anti vitamine K (AVK) chez les adultes
c- Que faire devant un état d’agitation chez une personne âgée de plus
de 75ans ?
d- Prescription des toxines botuliques
e- Prescription du Dantrolène (Dantrium®)
f- Prescription de l’Orgaran® et de l’Arganova®
IV Prescriptions des médicaments pour les malades sortant d’hospitalisation ou vus
lors d’une consultation externe.
p21
p22
p23
p24
p27
p28
p28
p29
p31
p31
p32
p37
p37
p38
p38
p39
p40
p40
p41
IV-1 - Règles générales de prescription
p41
IV-1-1- Prescriptions extra hospitalières établies sur DxCare
p41
Modalités de prescription électronique sous DxCare
IV-1-2- Les prescriptions extra hospitalières établies sur modèles réglementaires
« papier »
p45
IV-1-2-1 Les ordonnances sécurisées simples et bi zones sécurisées
p45
IV-1-2-2 Les ordonnances de médicaments d’exception : formulaires
Cerfa S3326a
p47
IV-2 – Mentions réglementaires additionnelles
p49
IV-3 – Les ordonnances extrahospitalières établies sur des modèles préétablis par
l’assurance maladie
p50
Modèles d’ordonnances CNAMTS à utiliser pour la prescription de
matériel pour perfusion par système actif ou passif sur chambre de
cathéter implantable
p50
4
Modèles d’ordonnances CNAMTS à utiliser pour la prescription de
Nutrition entérale à domicile avec gastrostomie ou jélunostomie ou
avec sonde nasogastrique ou nasojéjunale
IV-4 – Rétrocession Hospitalière
IV-4-1 - Généralités
IV-4-2 - Cas particuliers
p50
p50
p50
p51
a - Cas particulier des médicaments utilisés dans le cadre de la prise en
charge de la douleur chronique et rebelle et des soins palliatifs
p51
b - Cas particulier des médicaments anticancéreux injectables
p51
c - Cas particulier des médicaments dispensés aux patients atteints
de maladies métaboliques héréditaires (MMH) ou non héréditaires
p51
d- Cas particuliers des prescriptions de Thalidomide® Celgène et
de Revlimid® Celgène
p52
e- Cas particuliers des prescriptions de Gilenya®
p56
f- Prescriptions de médicaments hospitaliers inscrits sur la liste des
stupéfiants
p56
g- Prescriptions de médicaments sous ATU
p57
h- Cas particulier des médicaments en rupture de stock persistante en officine de
ville
p57
i- Cas particulier des patients devant séjourner à l’étranger ; règles de
délivrance et de prise en charge
p57
ANNEXES
Annexe 1 : Les médicaments Hors T2A
Annexe 2 : Liste des médicaments anti-infectieux classés en niveaux de prescription
Annexe 3 : Liste des médicaments sous ATU nominative
Annexe 4 : Liste des médicaments sous ATU de cohorte
Annexe 5 : Médicaments à prescription restreinte
Annexe 6 : Les médicaments à surveillance particulière ; Quelle surveillance ?
Annexe 7 : Médicaments stupéfiants et assimilés
Annexe 8 : Liste des médicaments rétrocédables
* Horaires d’ouverture des pharmacies du CHU
p59
p60
p62
p68
p69
p96
p106
p114
p133
REFERENCES JURIDIQUES
p134
5
Conception – Rédaction du Guide
O. Gerbouin, Pharmacien praticien hospitalier – Service Pharmacie. G H Pellegrin.
Relecture
Pharmacies « Médicaments »
M. Bonnin, Pharmacien praticien hospitalier - Service Pharmacie- GH Sud.
A. Minot, Pharmacien – Service Pharmacie- St André.
F. Pribat, Pharmacien praticien hospitalier- GH Pellegrin.
V. Cahoreau, Pharmacien praticien hospitalier – Coordination des Vigilances Sanitaires.
Unité de Management de la Qualité et de la Sécurité des Produits de santé
(UMaQSPS) – Pôle Produits de Santé
D. Berdaï, Médecin praticien hospitalier. CHU de Bordeaux.
J. Grellet, Pharmacien praticien hospitalier – Chef du Service Pharmacie. G H Pellegrin.
M. Gruber, Ingénieur Qualité. Direction de la Qualité et de la gestion des risques.
JL Saubion, Pharmacien praticien hospitalier - G H Pellegrin.
Centre Régional de Pharmacovigilance – Centre d’addictovigilance
F. Haramburu, Médecin praticien hospitalier- Directrice CRPV Bordeaux.
Validation
Commission médicale d’établissement
D. Dallay, Médecin Chef de Service – Professeur des Universités- praticien hospitalier – Chef de
Pôle Gynécologie – Obstétrique - Reproduction – Président de la CME.
Sous Commission médicale de la gestion des Risques.
J. Sarlangue, Médecin pédiatre. GH Pellegrin – Hôpital des Enfants.
Comité des produits de santé et de l’innovation thérapeutique (COPSIT).
MC. Saux, Pharmacien praticien hospitalier – Chef du Pôle des Produits de Santé.
6
I-
Définition générale du médicament – Aspects
législatifs et réglementaires
Art L. 5111-1 du CSP :
« On entend par médicament toute substance ou composition présentée comme possédant des
propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines ou animales, ainsi que toute
substance ou composition pouvant être utilisée chez l’homme ou chez l’animal ou pouvant leur être
administrée, en vue d’établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs
fonctions physiologiques en exerçant une action pharmacologique, immunologique ou
métabolique ». [1][2]
II- Généralités sur les médicaments dans les
établissements de santé
Les médicaments disponibles au CHU de Bordeaux appartiennent à deux grandes catégories :
-
les spécialités pharmaceutiques commercialisées avec AMM et agrément aux collectivités
les médicaments sans AMM
II-1 - Spécialités commercialisées avec AMM agréées aux collectivités [3]
Elles peuvent être inscrites sur une liste des substances vénéneuses (liste I ou liste II nécessitant une
prescription médicale obligatoire), ou sur liste des médicaments classés comme stupéfiants
(prescription médicale spéciale obligatoire)
a - Spécialités princeps ou de référence
Le princeps, par opposition au médicament générique, désigne le médicament de marque qui est
commercialisé et qui est protégé par un brevet d’exploitation pendant une période de 20 ans.
b - Spécialités génériques [4]
« On entend… par spécialité générique d’une spécialité de référence, celle qui a la même
composition qualitative et quantitative en principe(s) actif(s), la même forme pharmaceutique et
dont la bioéquivalence avec la spécialité de référence est démontrée par des études de
biodisponibilité.
7
c - Médicaments bio-similaires : [5]
Le médicament biologique similaire est défini comme « tout médicament biologique de même
composition qualitative et quantitative en substance active et de même forme pharmaceutique » que
le médicament biologique de référence, mais dont certaines différences, « liées notamment à la
variation de la matière première ou aux procédés de fabrication » nécessitent « que soient produites
des données précliniques et cliniques supplémentaires dans les conditions déterminées par voie
réglementaire »
d - Gaz médicinaux [1]
Il s’agit des gaz suivants (O2, monoxyde d’azote, mélange protoxyde d’azote et oxygène 50%/50%).
Les autres gaz sont des dispositifs médicaux.
II-2 - Spécialités sans AMM
a - Spécialité sous autorisation temporaire d’utilisation (ATU) [6] [7]
L’autorisation temporaire d’utilisation (ATU) est une procédure exceptionnelle de mise à
disposition de médicaments n’ayant pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM). Elle permet
l’accès précoce à de nouveaux traitements lorsqu’il y a un réel besoin de santé publique.
Les ATU sont accordées à titre exceptionnel et temporaire lorsque les conditions suivantes sont
réunies :
► la pathologie concernée est grave ou rare
► Il n’existe aucune alternative thérapeutique (disposant d’une AMM) appropriée et disponible
en France
► Le rapport Bénéfice/Risque du médicament prétendant à l’ATU est présumé positif
La prescription des médicaments concernés par l’ATU, le cas échéant importés, se fait sous la
responsabilité d’un médecin hospitalier à un patient nommément désigné.
Le médecin hospitalier prescripteur doit, en outre, justifier que le patient (ou son représentant légal)
a reçu une information adaptée à sa situation. La procédure suivie est obligatoirement inscrite dans
le dossier médical du patient.
La dispensation des médicaments sous ATU s’effectue au niveau des pharmacies hospitalières.
8
Deux types d’autorisations :
•
ATU nominative :
Pour un malade déterminé ne pouvant participer à une recherche biomédicale, à la demande et sous
la responsabilité du médecin prescripteur. Elle nécessite une demande nominative à l’ANSM et un
accord de cette même autorité. La demande se fait sur un formulaire CERFA particulier.
•
ATU de cohorte :
Pour un groupe de patients traités et surveillés suivant des critères parfaitement définis dans un
protocole d’utilisation thérapeutique et de recueil d’informations.
b - Médicaments expérimentaux (ou médicaments en essais cliniques)[8]
Ce sont ceux qui font l’objet de recherches biomédicales (essais cliniques). Celles-ci sont entendues
comme tout essai clinique d’un ou plusieurs médicaments visant à déterminer ou à confirmer leurs
effets cliniques, pharmacologiques et les autres effets pharmacodynamiques ou à mettre en
évidence tout effet indésirable, ou à en étudier l’absorption, la distribution, le métabolisme et
l’élimination, dans le but de s’assurer de leur innocuité ou de leur efficacité.
c - Médicaments importés [8]
Tout médicament dépourvu d’AMM ou d’ATU nominative ou qui n’est pas un médicament
nécessaire à la réalisation d’un essai clinique autorisé, fait l’objet, avant son importation sur le
territoire douanier, d’une AI (autorisation d’importation) délivrée par l’ANSM. (Ex : Diphantoïne,
Florinef…). Les médicaments importés pallient une rupture de stock des médicaments prévus pour
le marché français. Cette autorisation d’importation est temporaire et cesse dès le retour à la
normale du médicament initialement destiné au territoire français.
d - Préparations magistrales et hospitalières [1]
Les préparations hospitalières sont réalisées à l’avance et destinées à un groupe de patients. Elles
sont obligatoirement déclarées à l’ANSM.
Les préparations magistrales sont réalisées extemporanément et nominativement.
Avant de prescrire, consulter la liste des préparations hospitalières disponibles dans les pharmacies
à usage intérieur.
9
II-3 - Médicaments à prescription restreinte [9]
L’AMM, l’ATU ou l’autorisation d’importation (AI) d’un médicament peut classer celui-ci dans une
des catégories de médicaments soumis à prescription restreinte. Les cinq catégories sont les
suivantes :
•
Médicament réservé à l’usage hospitalier (RH)
•
Médicament à prescription hospitalière (PH)
•
Médicament à prescription initiale hospitalière (PIH)
•
Médicament à prescription réservée à certains spécialistes (PRS)
•
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement (SP)
10
III Prescriptions de médicaments aux malades hospitalisés
III-1 - Pré-requis à l’établissement d’une prescription : habilitation
Sont habilités à prescrire dans l’établissement : [16]
Les Prescripteurs sans limitation de la prescription [17] [18] (sauf exceptions mentionnées
ci-après) :
Les médecins praticiens hospitaliers à temps plein ou à temps partiel, y compris ceux à titre
provisoire, les Professeurs des universités et praticiens hospitaliers, les Maitres de conférence des
universités et praticiens hospitaliers, les praticiens contractuels, les médecins attachés, les chefs de
clinique, les assistants hospitalo-universitaires et attachés associés, les praticiens adjoints
contractuels.
Les Prescripteurs délégués [19] : internes en médecine, Faisant Fonction d’interne (FFI). Les
prescripteurs délégués exercent leurs fonctions sous l’autorité du praticien hospitalier responsable
de service (de la structure ou de l’unité médicale) dans lequel ils sont affectés.
Les Prescripteurs avec limitation de la prescription : chirurgiens dentistes dans l’exercice
de leur art [20], sages-femmes en rapport avec leur activité [21].
Précisions :
Certains médicaments sont soumis à des exigences supplémentaires ou de compétences
particulières. Leur prescription est limitée par l’AMM à certaines spécialités médicales (cf.
monographie du médicament dans le VIDAL) ou conditionnée à la réalisation de certains
examens (surveillance particulière).
Recensement :
Le Directeur du CHU de Bordeaux établit la liste des personnes habilitées à prescrire des
médicaments soumis à la réglementation des substances vénéneuses, sur proposition des
responsables de structure et en assure la mise à jour aussi souvent que nécessaire et à chaque
mouvement de prescripteur. [22] Dans les faits, chaque responsable d’unité médicale transmet la
liste des internes habilités à prescrire à la Direction des Affaires Médicales (DAM) au moment de
chaque changement d’interne. La transmission se fait dans les huit jours après début de leur
affectation en même temps que le certificat de prise de fonction effective dans le service.
La liste des personnels médicaux concernés par site est transmise à chaque Pharmacie à
usage intérieur selon la procédure en vigueur dans l’établissement. Les cordonnées du médecin
sont disponibles et consultables dans l’annuaire du CHU de Bordeaux au niveau du portail du
CHU (Fonction, RPPS, unité médicale de rattachement, coordonnées professionnelles…)
11
.
III-2 - Règles générales de prescription
a- Support de la prescription
1- Toute prescription doit être écrite et rédigée sur support papier ou électronique (DxCare).
Les prescriptions doivent être saisies sur le logiciel DxCare pour les services équipés. Dans quelques
cas, ces prescriptions doivent être complétées ou « recopiées » sur des supports spécifiques
réglementaires.
Pour les services non informatisés, la prescription doit être écrite sur des supports « papier »
autorisés.
La prescription orale n’est acceptable que de manière exceptionnelle (nuit, week-end…) devant une
situation d’urgence et doit reposer sur des protocoles validés par le responsable de l’unité médicale.
Elle doit être ultérieurement régularisée par une prescription écrite.
La prescription orale majore le risque d’incompréhension, d’oubli et d’erreurs et engage la
responsabilité de l’infirmière. [12][13]
2- Toute prescription doit être validée par signature manuelle ou électronique et doit être conforme
aux normes réglementaires.
3- La prescription de spécialités commerciales agréées aux collectivités respecte les mentions
légales du médicament, dans la mesure du possible.
b- Respect des conditions indispensables pour la prescription hors AMM
Dans le cas où une prescription d’un médicament est établie en dehors des mentions légales, celle-ci
doit être faite conformément à la loi dite « Bertrand » du 29 décembre 2011.
En effet, la loi du 29 décembre 2011 définit le cadre juridique de la prescription hors AMM. Celle-ci
se fait sous la responsabilité du médecin prescripteur et doit être documentée dans le dossier
médical du patient.
Une spécialité pharmaceutique ne peut faire l’objet d’une prescription non conforme à son AMM
qu’en l’absence d’alternative médicamenteuse appropriée disposant d’une AMM ou d’une ATU et
sous réserve :
que l’indication ou les conditions d’utilisation considérées aient fait l’objet d’une
recommandation temporaire d’utilisation (RTU) établie par l’Agence Nationale de Sécurité
du Médicament et des Produits de Santé (ANSM)
ou
que le prescripteur juge indispensable, au regard des données acquises de la science, le
recours à cette spécialité pour améliorer ou stabiliser l’état clinique du patient
12
Le médecin a l’obligation d’informer le patient :
-
que la prescription de la spécialité pharmaceutique n’est pas conforme à son AMM
de l’absence d’alternative médicamenteuse appropriée.
des risques encourus, des contraintes, et des bénéfices susceptibles d’être apportés par le
médicament.
Le médecin mentionne sur l’ordonnance de sortie d’hospitalisation la mention « prescription hors
autorisation de mise sur le marché ». Il motive sa prescription dans le dossier du malade.
Le médecin doit informer le patient sur les conditions de prise en charge par l’assurance maladie, de
la spécialité pharmaceutique prescrite.
III-3 - Recommandations particulières au CHU de Bordeaux
a- Charte des patients hospitalisés
Les prescripteurs s’engagent à respecter la charte des patients hospitalisés au CHU de
Bordeaux, en particulier concernant les accords de soins et l’information du patient sur les
médicaments prescrits.
b- Choix des médicaments prescrits
Le prescripteur s’engage à choisir préférentiellement les médicaments référencés au CHU de
Bordeaux qui couvrent normalement l’essentiel des besoins médicamenteux. [23]
Les listes alphabétiques des médicaments (par DCI et par Noms commerciaux) référencés au
CHU de Bordeaux au « Livret du Médicament » sont établies et remises régulièrement à jour en
fonction :
•
•
•
•
des renouvellements des marchés pharmaceutiques
de l’actualité médicamenteuse, ex : nouvelle spécialité avec AMM ou sans AMM (ATU)
de la révision de la liste des médicaments par la COPSIT (Commission des produits de santé
et de l’innovation thérapeutique).
de nouvelles recommandations nationales, de nouvelles recommandations des sociétés
savantes ou de réunions de consensus.
Le prescripteur s’engage à respecter :
•
•
•
•
l’AMM des médicaments
les recommandations nationales
les recommandations de l’OMEDIT d’Aquitaine (www.omedit-aquitaine.fr)
les recommandations locales établies par la COPSIT (Commission des Produits de Santé et
de l’innovation thérapeutique), la Commission Locale des Infections Nosocomiales et des
Infections Liées aux Soins (CLINILS), par le Comité de Lutte contre la Douleur (CLUD), par
le Comité de Liaison en Alimentation et Nutrition (CLAN), par la Commission des Antiinfectieux (COMAI).
13
Le prescripteur s’engage à déclarer :
tout effet indésirable d’un médicament au Centre Régional de Pharmacovigilance.
tous les événements iatrogènes médicamenteux soit par fax au 95674 soit par voie électronique
via le Portail du CHU au niveau de l’onglet « Kaliweb » (mise en service prévue premier
semestre 2013).
III-4 - Prescription informatisée sur DxCare
La prescription informatisée sur DXCARE doit être systématiquement utilisée dans les services
équipés.
1- La prescription sous DxCare concerne tous les médicaments à l’exception des
chimiothérapies anticancéreuses (prescrites sur CHIMIO)
2- Certains médicaments à statut particulier (ATU, Stupéfiants…) requièrent une double
prescription DxCARE / Supports « papier » spécifiques.
a- Présentation de Dxcare
DxCare est un outil informatique permettant d’élaborer et de gérer des dossiers patients
partagés sur le CHU par tous les professionnels de santé impliqués dans la prise en charge de
ces patients à savoir : médecins, pharmaciens, biologistes, radiologues, infirmiers,
paramédicaux, secrétaires médicales.
Cet outil permet de regrouper l’ensemble des informations administratives et médicales dans un
dossier commun (comptes rendus d’actes d’imagerie médicale, d’actes médicaux et
chirurgicaux, d’investigations biologiques, de prescriptions de soins infirmiers ou de kiné, de
médicaments, de transmissions infirmières, de traçabilité d’actes…)
Les différents professionnels sont susceptibles d’alimenter ou de consulter ce dossier partagé en
fonction d’autorisations d’accès établies selon les profils « métiers ».
14
Pour ce qui concerne la prise en charge médicamenteuse (PECM) :
Au niveau pharmaceutique, DxCare permet au travers d’un outil informatique spécifique
interfacé (Pharma) :
- aux pharmaciens de visualiser, d’analyser et de valider en partie ou en totalité les
prescriptions médicamenteuses.
- aux préparateurs en pharmacie d’assurer un approvisionnement en médicaments de qualité
dans les unités de soins par re-globalisation des prescriptions médicamenteuses.
Au niveau Infirmier, DxCare génère automatiquement un plan de soins infirmiers informatisé
intégrant les prescriptions médicamenteuses et permettant la traçabilité des actes.
b- Comment prescrire sur Dxcare ?
o
L’équipe des pharmaciens DxCare (Direction du Système
d’information ou DSI) se tient à la disposition des nouveaux
prescripteurs pour les aider et les accompagner lors des
premières prescriptions informatisées. Pour les contacter, vous
pouvez envoyer un mail à l’adresse électronique suivante :
[email protected].
Cette équipe propose, à chaque changement d’internes en
médecine, des formations avec remise directe d’un mémento
explicatif.
o
Une aide en ligne est en permanence accessible à chaque
prescripteur sur le portail du CHU. Pour y accéder :
1- Cliquer sur l’icône Aide à la formation dans la rubrique « Applications »
15
2- Cliquer sur
l’icône
« Medical » en
vert pâle.
3- Cliquer sur
l’icône
« Logiciels »
4- Cliquer
sur l’icône
« DxCare
Dossier
Patient »
16
5- Cliquer sur « Prescriptions médicales »
6- Cliquer sur « Manuel utilisateur »
17
S’affiche la documentation sur le logiciel DxCare. Toutes les instructions d’utilisation du module de
prescription y sont détaillées.
c- Autres outils informatisés d’aide à la prescription
Vous trouverez également sur le portail du CHU :
Des sources d’information sur les médicaments représentées par :
• Vidal Hoptimal (1)
• Thériaque (2)
Des recommandations de Bonnes pratiques et de Bon usage des médicaments
-
Onglet « Patient » - « Pharmacie- Produits de santé » - (3)
18
3
2
1
4
- Des protocoles anti-infectieux issus des recommandations et des travaux de la COMAI. (4)
- Des fiches de recommandations sur la prévention et la surveillance des infections nosocomiales
(5) élaborées par le service d’Hygiène Hospitalière. Suivre « Accueil » puis « Qualité et Risques »
19
c- Que faire si le médicament n’est pas au livret thérapeutique ?
Dans DxCare, lorsque le médicament prescrit n’est pas au livret, une proposition d’équivalence
médicamenteuse automatique est proposée au prescripteur. Le prescripteur est libre d’accepter ou
de refuser cette proposition.
Conseil :
Avant toute prescription d’un médicament, le prescripteur peut consulter le livret thérapeutique
pour s’assurer de la disponibilité du médicament au sein de la PUI dont il dépend et donc sécuriser
la prise en charge médicamenteuse du patient.
En cas de maintien impératif d’un médicament hors livret thérapeutique, le médecin prescripteur
appelle la pharmacie pour expliquer son choix et ainsi s’assurer de la continuité de la prise en
charge médicamenteuse du patient. En cas de validation pharmaceutique, un délai peut être
demandé au prescripteur pour l’obtention du médicament. Ce délai peut varier de 24 à 48h en
semaine.
d- Que faire si le patient arrive avec ses médicaments pour une
hospitalisation ? [24]
« Il ne devra être mis ou laissé à la disposition des malades aucun médicament en dehors de ceux
qui lui auront été prescrits et dispensés dans l’établissement. Les médicaments dont ils disposent à
leur entrée leur sont retirés, sauf accord des prescripteurs hospitaliers ».
Une procédure est en cours d’écriture et sera prochainement diffusée sur le portail du CHU.
20
Article 17 de l’arrêté du 31 mars 1999 relatif à la prescription, à la dispensation et à
l’administration des médicaments soumis à la réglementation des substances vénéneuses.
Recommandations
Le prescripteur réévalue systématiquement le traitement du patient dès son entrée et après examen
clinique. Il établit la prescription par écrit ou de manière informatisée.
Les médicaments apportés par le patient ne pourront être utilisés que si le prescripteur les a notés
dans le dossier du patient (sur DxCare, prescription obligatoire en cochant « apportés par le
patient »), dans le cadre d’une urgence ponctuelle afin de respecter la continuité du traitement
médicamenteux.
Le prescripteur avertit le pharmacien de l’importance du maintien de certains médicaments.
Le pharmacien de site effectuera les démarches nécessaires à l’obtention de médicaments non
référencés au CHU, à titre exceptionnel et dérogatoire.
e - Exigences supplémentaires spécifiques pour la délivrance de certains
médicaments.
La prescription informatisée n’entraine pas systématiquement la délivrance des médicaments par
les pharmacies. Pour certains médicaments, une prescription « papier » doit être réalisée en plus de
la prescription informatisée (Stupéfiants, ATU, MDS… ; se reporter au chapitre III.5 pour les
modèles).
III-5 – Prescription non informatisée
Tous les médicaments et autres produits de santé, référencés et non référencés, inscrits ou non sur
liste des substances vénéneuses (liste I ou liste II), doivent faire l’objet systématiquement d’une
prescription écrite nominative et insérée dans chaque dossier patient.
L’approvisionnement en médicaments des services non informatisés se fait sur la base d’une liste de
commande générée grâce au logiciel « Pharma ». Certains médicaments, pour des raisons de
sécurité, réglementaires, économiques ou de « Bon usage » doivent être prescrits sur des supports
« papier » particuliers et ne pourront pas être délivrés par les pharmacies à usage intérieur sans
présentation effective de ces documents.
21
a- Médicaments non référencés au CHU de Bordeaux – Liste de dérogation
Pour certaines catégories de médicaments ne faisant pas partie du Livret des médicaments
référencés au CHU de Bordeaux, un support spécifique est exigé pour obtenir la délivrance du ou
des médicament(s) prescrit(s).
Ces feuillets de prescription sont regroupés dans un carnet intitulé « carnet d’ordonnances
nominatives pour la prescription des spécialités pharmaceutiques en dérogation à la liste du CHU
de Bordeaux » ou « carnet de Bon de dérogation ».
Un carnet est attribué par service. Il est numéroté.
L’original de l’ordonnance (feuillet) est conservé dans le dossier du patient, le double est archivé à
la pharmacie pendant 3 ans.
Tous les items doivent être renseignés.
22
b- Médicaments Hors GHS ou molécules dites « onéreuses » ou hors tarification à
l’activité (HT2A) - suivi économique strict - Annexe 1
-
Certains médicaments onéreux (dont de nombreux anticancéreux) se prescrivent
informatiquement sur le logiciel « Chimio » en utilisant les thésaurus préétablis.
Pour tous les autres médicaments onéreux (HT2A), la prescription se fait sur un carnet
spécifique.
Indication
obligatoire car
celle-ci
conditionne le
remboursement
des
médicaments
par la Sécurité
Sociale
A chaque service consommateur est attribué un carnet numéroté.
Doivent figurer impérativement sur les ordonnances Hors T2A :
-
L’identification du patient (étiquette avec numéro du séjour) et du service.
L’identification du prescripteur et sa qualification.
23
-
Le médicament prescrit, son indication précise et sa posologie, éventuellement de la date du
RCP si besoin.
Une dotation peut être établie dans une unité de soins très consommatrice d’un médicament
hors T2A, sur demande du médecin chef de service et du cadre de l’unité de soins. Une
feuille de renouvellement de dotation est alors mise en place par la pharmacie. Le
renouvellement strict des médicaments ne pourra pas être effectué sans l’exhaustivité des
informations exigées précédemment.
L’original de l’ordonnance nominative (feuillet) est conservé dans le dossier du patient, le
double est archivé, quant à lui, à la pharmacie pendant 3ans.
Pour ce qui concerne ces médicaments, le prescripteur se conforme aux fiches de Bon usage
des Médicaments disponibles sur le site de l’HAS (Haute Autorité de Santé) ou de l’INCA
(Institut National du Cancer) pour les médicaments anticancéreux.
Remarque : Les fiches de Bon Usage des médicaments sont disponibles aussi sur le portail
intranet du CHU de Bordeaux (Onglet Patient > Pharmacie et produits de santé) ou avec les
liens utiles mis à disposition des prescripteurs.
Toute utilisation en dehors de l’AMM ou d’un protocole thérapeutique temporaire
(PTT) exige une concertation pluridisciplinaire. Elle nécessite un travail de recherche
bibliographique. Toutes les publications internationales ou nationales, y compris les
cas isolés, devront être mentionnées dans le dossier du patient. Cette bibliographie est
opposable à l’assurance maladie lors des contrôles effectués par les médecins
inspecteurs de la sécurité sociale.
La pharmacie doit être impérativement informée de ces situations.
c- Médicaments dérivés du sang ou assimilés (27)
Les médicaments dérivés du sang (MDS) sont soumis à une traçabilité obligatoire (de la
prescription à l’administration au patient).
En attente de l’informatisation, les MDS et assimilés sont prescrits sur des ordonnances
« papier ».
Ces ordonnances permettent :
*** soit le renouvellement d’une dotation
*** soit une demande nominative.
Deux cahiers de prescription et de commande spécifiques sont disponibles au CHU de
Bordeaux. Le premier concerne les immunoglobulines polyvalentes, le second les autres
médicaments dérivés du sang. (Cf. chaque pharmacie de site pour leur obtention).
24
25
Un double de la prescription est à insérer dans le dossier patient.
Doivent figurer impérativement sur les ordonnances spécifiques (immunoglobulines et
MDS) :
• L’identification du service (UG obligatoire)
• L’identification du prescripteur,
• L’identification des patients (avec leurs étiquettes administratives)
• L’identification du médicament prescrit et sa posologie exacte
• Son indication (exigence obligatoire par rapport aux engagements du CHU de
Bordeaux dans le Contrat de Bon Usage des médicaments avec l’Agence Régionale
de Santé).
• Remarque : Les fiches de Bon Usage des médicaments sont disponibles sur le portail
intranet du CHU de Bordeaux (Onglet Patient > Pharmacie et produits de santé).
Délivrance et traçabilité par la pharmacie hospitalière
Chaque flacon de MDS dispensé comporte une étiquette rose et blanche sur laquelle
figurent un identifiant unique par flacon, le nom du médicament, l’UF du service et le
nom du patient (si nominative).
Etiquette de Dotation
Etiquette Nominative
Cette étiquette doit être collée sur la feuille de traçabilité fournie en même temps que les
MDS (les codes-barres doivent être visibles). La feuille doit être impérativement
retournée à la pharmacie après utilisation des médicaments.
Si les flacons ne sont pas administrés, ceux-ci doivent être retournés à la pharmacie et ne
peuvent en aucun cas constituer un complément de dotation.
La traçabilité d’administration (n°lot) doit être obligatoirement notée dans le dossier
infirmier.
Cas particulier des immunoglobulines
Dans le cadre des nouveaux marchés pharmaceutiques de 2013, en fonction des
indications, les immunoglobulines intraveineuses (IgIV) retenues sont les suivantes :
•
Tegeline® : indiquée dans les Neuropathies Motrices Multifocales (NMM),
Polyradiculonévrites inflammatoires démyélinisantes chroniques (PIDC),
rétinochoroïdite de Birdshot.
•
Clairyg® pour les autres indications sauf cas particuliers (à discuter avec le
pharmacien de chaque site)
26
•
•
•
En cas d’intolérance à Clairyg®, utiliser Privigen®
En cas d’intolérance à Tegeline®, utiliser Clairyg®
Si déficit en Ig A avec anticorps anti Ig A, prescrire Gammagard®. La présence
d’anticorps anti IgA doit être justifiée.
d- Médicaments anti-infectieux – Notion de Niveaux de Prescription
*** La Commission des Anti-Infectieux du CHU de Bordeaux (COMAI) a définit trois niveaux
de prescription pour ces médicaments :
Niveau 1 : Concerne les anti-infectieux de première intention utilisés pour traiter les infections
communautaires et certaines infections nosocomiales en conformité aux fiches d’antiinfectieux du CHU de Bordeaux. La prescription est autorisée pour tous les médecins, y
compris par délégation.
Niveau 2 : Prescription réservée aux médecins « seniors » (PU-PH, PH, CCA) sur justification
de la pathologie (conformité aux fiches d’anti-infectieux du CHU) ou bactériologique
(antibiogramme)
Niveau 3 : Prescription réservée aux médecins « séniors » (PU-PH, PH, CCA) ; sur justification
(documentation bactériologique ou terrain) et avec validation d’un référent en infectiologie du
site hospitalier dont dépend le prescripteur.
La liste des anti-infectieux classés par niveau de prescription se trouve dans le livret de la
COMAI et en annexe 8 de ce guide.
La prescription d’un anti-infectieux de niveau 2 ou 3 dans un service non informatisé, se fait
sur des supports spécifiques.
Renseignez vous auprès de chaque pharmacie de site pour connaître les modalités de
prescription et de délivrance de ces anti-infectieux.
Pour le GH Pellegrin, un carnet spécifique pour la prescription des anti-infectieux de niveau 3
est à commander auprès du secrétariat de la pharmacie. Chaque service peut disposer d’un
carnet numéroté.
27
Sur chaque ordonnance, outre les renseignements classiques, sont notamment obligatoires,
les indications du médicament, la documentation bactériologique si connue et le nom du
référent infectiologue contacté.(Liste des référents dans le livret des anti infectieux du CHU)
Pour le GSA : tout est informatisé. Pas de carnet spécifique dédié.
Pour vous aider dans la prescription des anti- infectieux :
Le livret des Anti-infectieux est disponible sur le portail du CHU de Bordeaux- Onglet
« pharmacie et produits de santé »- livrets.
Une version « papier » peut être commandée par chaque service en allant sur le portail
onglet « ressources économiques » puis « reprographie » puis
« Bibliothèque de documents référencés », choisir « CHU » puis tapez CHU 0112.
Commande directe d’exemplaires auprès de la Reprographie de Xavier Arnozan
en cliquant sur le « caddie » et en indiquant le nombre d’exemplaires.
Attention, une version électronique doit être privilégiée.
Vous y trouverez tous les protocoles médicamenteux en fonction des pathologies
infectieuses concernées.
e- Médicaments sous ATU
- Ces médicaments ne sont pas disponibles dans les pharmacies de ville. Ils peuvent
être utilisés que dans un contexte hospitalier (patient hospitalisé) ou en traitement
ambulatoire par le biais d’une rétrocession hospitalière. Listes en annexes 2 et 3 du
guide.
- En pratique, toute demande de médicament sous ATU pour un patient hospitalisé
doit faire l’objet :
•
•
•
d’une prescription nominative
d’une dispensation nominative après vérification de l’obtention de l’ATU et de sa
validité.
d’une traçabilité de dispensation.
Il est rappelé qu’une information sur le statut du médicament prescrit doit être
effectuée auprès du patient.
e-1 ATU de Cohorte
Une fiche de suivi thérapeutique, dûment complétée par le médecin, est à transmettre
au pharmacien en même temps que l’ordonnance pour obtenir sa délivrance soit
dans un contexte d’hospitalisation soit en ambulatoire (rétrocession).
28
Cette fiche conditionne la mise à disposition des traitements au niveau des
pharmacies par les fournisseurs pharmaceutiques.
Des spécificités, des conditions et des contraintes de prescriptions inhérentes à
chaque spécialité, comme des dosages et/ou des suivis biologiques peuvent être
exigées par les autorités compétentes.
e-2 ATU Nominative
Le prescripteur doit remplir un formulaire CERFA spécifique (Nouveau modèle) :
29
Le prescripteur doit porter sur le formulaire un maximum d’information sur les
raisons qui l’ont conduit à prescrire un médicament en ATU.
1- justification médicale détaillée, incluant un historique de la maladie et des traitements
antérieurs pris par le patient.
2- bibliographie ou autres références (Publications issues de congrès internationaux, de
recommandations professionnelles, de consensus…) permettant de justifier la prescription
pour le patient désigné.
3- Lors du renouvellement de l’ATU, des précisions concernant l’efficacité du traitement
instauré ainsi que sa tolérance doivent être systématiquement renseignées.
Attention :
Remplir obligatoirement toute la partie « Médecin » incluant :
•
Renseignements administratifs du malade :
•
•
•
•
•
Initiales du patient (les 3 premières lettres du Nom et les 2 premières
lettres du prénom)
Sexe
Age
Poids
Renseignements administratifs du médicament :
•
•
•
•
Nom du médicament ou DCI ou code en MAJUSCULES
Posologie
Durée de traitement
Forme pharmaceutique.
Le prescripteur doit dater, signer, et apposer son cachet.
Toute demande d’ATU doit être envoyée au pharmacien responsable des ATU. Le
pharmacien « complète » la demande, y appose le cachet de la pharmacie et faxe à la cellule
« ATU » de l’ANSM.
Pharmacie Ht Lévêque :
Pharmaciens en charge des ATU
Poste : 75219 ou 74525 ou 33589
Pharmacie Groupe Hospitalier Pellegrin :
Pharmaciens en charge des ATU
Poste : 15458 ou 72433 ou 94892 ou 20227
Pharmacie Hôpital St André :
Pharmaciens en charge des ATU
Poste : 20600 ou 43490
30
f- Médicaments en essai clinique
1 - La prescription et la dispensation sont toujours nominatives aussi bien pour les patients
hospitalisés qu’ambulatoires.
2- Les prescriptions doivent obligatoirement être réalisées sur des documents officiels,
validés émanant soit des promoteurs industriels soit de la pharmacie soit de la DRCI
(Direction de la Recherche Clinique et de l’Innovation).
3- La dispensation peut être assujettie au suivi d’unités thérapeutiques utilisés par le
patient voire à la récupération de blisters ou flacons vides (gestion des retours).
g- Préparations hospitalières ou magistrales hospitalières
Se renseigner auprès de chaque PUI pour connaitre les modalités de prescription : respect
obligatoire des documents spécifiques. Une procédure informatisée est à l’étude.
Attention : Prendre en compte impérativement les délais de fabrication des préparations
magistrales et magistrales hospitalières.
Exemples : Deux supports de prescription sont à utiliser sur le Groupe Hospitalier
Pellegrin ; l’un concernant les préparations pédiatriques, l’autre les préparations adultes.
Prescription pédiatrique
Prescription adulte
31
h- Médicaments inscrits sur la liste des stupéfiants ou assimilés (28) (29)
La prescription des stupéfiants est rédigée sur une ordonnance nominative manuscrite ou
par informatique (DxCare). Dans ce deuxième cas, le circuit « papier » est néanmoins
maintenu pour la délivrance des médicaments par la pharmacie dans l’attente d’un système
informatique spécifique sécurisé. Un exemplaire doit obligatoirement figurer dans le dossier
du patient.
Les modalités d’obtention des stupéfiants et assimilés auprès des pharmacies dépendent de
la mise en place ou non de dotation au sein des services. Des documents transversaux
communs aux trois sites du CHU doivent être utilisés pour la prescription et la délivrance
des stupéfiants.
Dotation de service en stupéfiants
1 –Mise en place de dotations de stupéfiants
Une dotation de stupéfiants peut être mise en place dans les unités de soins utilisant
régulièrement ce type de médicaments. Elle est définie quantitativement et qualitativement
par accord écrit entre les chefs de service de l’unité de soins et de la pharmacie. Elle doit être
révisée au moins une fois par an.
2 –Traçabilité de l’utilisation des stupéfiants – renouvellement de dotation
Au fur et à mesure des prescriptions et des administrations des stupéfiants, les infirmier(e)s
diplômé(e)s d’Etat (DE) doivent obligatoirement compléter le « relevé nominatif des
administrations des stupéfiants nécessaire au renouvellement de la dotation » et indiquer
impérativement les éléments suivants :
1- Le numéro du carnet et le numéro de la liasse correspondant au carnet de dotation utilisé
2- Le nom du service et son UG.
3- La date de l’administration des stupéfiants, les nom et prénom des patients bénéficiaires,
nom du médicament, dosage, forme pharmaceutique, nombre d’unités administrées et
nom/signature de l’infirmier.
Cette traçabilité doit être exhaustive car elle conditionne le renouvellement de la dotation.
32
Pour le renouvellement de la dotation : la personne habilitée (cadre de santé ou infirmier
diplômé d’état) doit présenter à la pharmacie :
-
Les 2 feuillets roses du relevé nominatif des administrations de stupéfiants aux
patients hospitalisés
et
-
La (les) feuille(s) rose du carnet de renouvellement de dotation de stupéfiants
dûment complétée(s) et signée(s).
33
Réserve normale + quantité
consommée + quantité demandée
+
A noter le retour des ampoules injectables et/ou buvables vides ainsi que les flacons
de fentanyl par voie nasale (Pecfent®) vides ou partiellement vides sont obligatoires
pour justifier de leur consommation.
Les blisters et les patchs ne sont plus exigés pour des raisons d’hygiène.
3 –Stockage et détention
Les stupéfiants sont détenus dans l’unité de soins dans un compartiment sécurisé (fermant à
clefs) de l’armoire à pharmacie (coffre fort le plus souvent) ou dans un local sécurisé
conformément à la réglementation.
34
Extra dotation en stupéfiants
Pour les services ne disposant pas de dotation de stupéfiants ou disposant d’une dotation mais pas
le stupéfiant prescrit ou en cas de besoin quantitatif d’un stupéfiant supérieur à sa dotation, l’unité
de soins peut recourir à une prescription en extra-dotation nominative.
Un document transversal, commun aux trois établissements du CHU, permet de faire la demande
d’extra-dotation ; le document comporte trois cartouches qui doivent être impérativement
renseignés
Cartouche « Prescription »
1. Nom, prénom, date de naissance, sexe du patient (une étiquette administrative peut être
collée à cet emplacement)
2. Nom, prénom, fonction du prescripteur – Date de la prescription et signature
3. Nom du (ou des) médicament(s) stupéfiant(s) ainsi que le (ou les) dosage(s), forme(s)
pharmaceutique(s) et posologie(s).
La durée de traitement est limitée à 5 jours au maximum.
Trois médicaments maximum peuvent être prescrits par liasse. Si besoin, utilisez une autre liasse.
Attention : Seuls les médecins thésés sont autorisés à prescrire les médicaments stupéfiants ou
assimilés.
Cartouche « Dispensation »
Le préparateur en pharmacie renseigne le (ou les) médicament(s) dispensé(s) ainsi que les quantités
correspondantes.
Ces quantités sont contrôlées par l’infirmier qui appose sa signature.
Cartouche « Administration»
- Au fur et à mesure des administrations, les infirmiers renseignent la date et l’heure
d’administration, les médicaments concernés et apposent leurs noms et signatures.
- Ce relevé servira à justifier l’utilisation des stupéfiants et éventuellement nécessitera les retours de
stupéfiants non utilisés à la pharmacie.
- Un des trois feuillets de la demande d’extra dotation doit être gardé dans le dossier du patient, un
autre à la pharmacie et le dernier éventuellement dans le service.
35
4 –Mise à disposition des carnets de dotations et d’extra dotations
Les trois jeux de carnets numérotés destinés à la gestion des stupéfiants sont remis au cadre de
santé de l’unité de soins qui en a la responsabilité.
Ces documents sont à renouveler auprès du secrétariat de chaque pharmacie qui trace l’envoi des
carnets numérotés. Un accusé réception atteste de la réception de ces carnets.
La liste de tous les médicaments stupéfiants ou assimilés figure en annexe 4 du guide.
36
III-6 –Recommandations locales de Bonnes Pratiques de Prescription –
Travaux réalisés par des groupes d’experts du CHU.
a- Prescription des anticoagulants oraux anti-vitamine k (AVK) chez les
personnes âgées de plus de 75ans.
Un groupe pluridisciplinaire d’experts projette d’élaborer et de mettre à disposition une
« Fiche d'aide à la prescription des anticoagulants oraux chez les patients âgés (75 ans et
plus) ». Dès sa finalisation, cette fiche sera mise sur le portail intranet du CHU.
37
b- Suivi des anti-coagulants oraux anti-vitamine k (AVK) chez les adultes
1- Les pharmacies rappellent aux prescripteurs l’existence d’un carnet de suivi d’un
traitement par AVK afin de lutter contre l’iatrogénie médicamenteuse liée à cette classe
thérapeutique. Ce carnet est disponible auprès des secrétariats de chaque pharmacie de site.
2- Lors de toute initiation ou de renouvellement d’AVK au cours d’un séjour hospitalier, le
médecin complète et remet ce carnet à la sortie d’hospitalisation de son patient.
Un rapport thématique de l’ANSM a été publié en juillet 2012. Il fait un état des lieux de la
prescription et de l’utilisation en France des AVK ainsi que de leur surveillance. Il est
disponible sur le site de l’ANSM (www.ansm.sante.fr).
c- Que faire devant un état d’agitation chez une personne âgée de plus de 75ans ?
Le même groupe pluridisciplinaire d’experts a élaboré également une « Fiche de conduite à
tenir devant un état d’agitation chez une personne âgée». Cette fiche peut être obtenue en
ligne en suivant le chemin indiqué ci-après :
Portail CHU puis Onglet « Ressources économiques » > « Reprographie » > Bibliothèque de
documents référencés » > « CHU ». Taper sur le filtre de recherche : « état agitation ».
Rapatrier la référence : Ref CHU0049. Vous pouvez commander en ligne le nombre de
plaquettes d’information désiré en cliquant sur le caddie « commande ».
38
d- Prescription de toxine botulique
Ces spécialités font l’objet soit de dotation de service (les prescriptions se font alors sur des
formulaires spécifiques qui servent au renouvellement des dotations) soit de prescriptions
nominatives obligatoires avec plus ou moins traçabilité des administrations.
Se renseigner auprès de chaque pharmacie de site pour connaitre les modalités de
prescription et de dispensation des toxines botuliques (Botox®, Dysport®, Xeomin® et
Neurobloc®).
L’ANSM a émis, en juin 2009, de nouvelles recommandations sur la prise en charge de la
spasticité.
Vous pouvez les consulter en tapant :
http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/9771c86bf98d7af854c30b2028
46ab35.pdf ou sur le portail du CHU – Onglet « Pharmacie et Produits de santé » Recommandations de Bon Usage et Bonnes Pratiques.
39
e- Dantrolène (Dantrium®)
Afin de prendre en charge le plus précocement possible d’éventuelles hyperthermies
malignes per anesthésiques, un stock de dantrolène injectable a été mis en place au niveau
des blocs opératoires pratiquant des anesthésies générales.
La dotation de base doit être de 36 flacons par établissement.
Le lieu de détention de ce stock au niveau des blocs doit être connu de tous les
professionnels exerçant dans ces services.
f- Orgaran® (Danaparoïde) et Arganova® (argatroban)
Orgaran® - danaparoïde sodique
En raison d’un contingentement de ce médicament, nous rappelons aux prescripteurs de
respecter strictement les recommandations émises par l’ANSM et de réserver strictement la
prescription d’Orgaran® aux seuls patients présentant une TIH de type II aiguë ou aux
patients pour lesquels il n’existe pas d’alternative thérapeutique satisfaisante.
La mise du patient sous traitement par Orgaran® pourra être réalisée de manière immédiate
pour une courte durée (24h) mais la poursuite du traitement sera conditionnée par la
confirmation du diagnostic de TIH 2 par le Laboratoire d’Hématologie de Haut Lévêque
(Score clinico-immunologique).
Consultez les modalités de prescription et de dispensation de l’Orgaran® sur le portail du
CHU- Onglet « Pharmacie et Produits de santé » - « Recommandations de Bon usage et de
Bonne pratique » - « Orgaran® »
[A noter que la spécialité Refludan® (lépirudine), qui pouvait constituer une alternative à
l’Orgaran®, n’est plus commercialisée]
Cependant, en cas de difficulté d’approvisionnement en danaparoïde, une alternative
thérapeutique peut être l’argatroban (Arganova®).
Arganova® (argatroban) est indiqué dans l’anticoagulation des adultes ayant une
thrombopénie induite par l'héparine (TIH) de type II, nécessitant un traitement
antithrombotique par voie parentérale.
.
Vous pouvez consulter les modalités de prescription et d’obtention de ce médicament sur le
portail du CHU. Onglet « Pharmacie et produits de santé » - rubrique « Recommandation de
Bon Usage et Bonnes Pratiques ». – « Arganova® »
40
IV Prescriptions des médicaments pour les malades sortant
d’hospitalisation ou vus lors d’une consultation externe.
= Prescription extra hospitalière IV-1- Règles générales de prescription
1 - Toute prescription à un malade sortant d’hospitalisation ou vu en consultation externe doit
être rédigée sur une ordonnance suivant les règles de droit commun. Elle doit :
•
•
•
présenter aucune rature
comporter aucun ajout manuscrit
être conforme à l’arrêté du 10 août 2010 relative à l’harmonisation et à l’intégration des
éléments d’identification du prescripteur et de l’établissement de santé sur les
ordonnances.
2- Les prescriptions extra hospitalières peuvent être rédigées via l’outil informatique DxCare, ou
à défaut, sur des ordonnances papier autorisées et fournies par les pharmacies « médicaments »
du CHU de Bordeaux.
IV-1-1 Les prescriptions extra hospitalières établies sur DxCare
Un seul modèle d’ordonnance électronique a été retenu pour le CHU de Bordeaux.
- Il s’agit d’une ordonnance Bi Zone non sécurisée sans duplicata.
- Ces ordonnances peuvent être pré-paramétrées selon des protocoles propres aux unités de
soins.
Ces ordonnances non sécurisées ne permettent pas :
• de prescrire des médicaments stupéfiants
• de prescrire des médicaments d’exception (Cerfa S3326A)
41
Modalités de prescription électronique sous DxCare
1- Sélectionner le patient et cliquer sur l’onglet « ordonnances ».
2- L’écran de saisie des ordonnances de sortie s’affiche.
3- Sélectionner les prescriptions qui doivent être reconduites dans l’ordonnance de sortie en les
cochant. Il est possible de sélectionner d’emblée toutes les prescriptions en « cours » en les
modifiant ou pas. Il est possible également d’ajouter de nouveaux médicaments si
nécessaires. Des icones spécifiques sont proposées pour chaque situation.
4- Il est nécessaire de préciser pour chaque médicament :
a. Si le médicament est pris en charge à 100% dans le cadre d’une affection longue
durée (ALD) – Cocher l’icône spécifique. Au quel cas, le médicament se positionne
automatiquement dans la zone supérieure de l’ordonnance Bi Zone.
b. Si le médicament ne doit pas être substitué par le pharmacien, cocher la mention
« Non substituable ». Par défaut, la mention « les médicaments sont substituables »
sur l’ordonnance de sortie apparait en bas de page automatiquement.
5- Le nombre de renouvellements autorisés doit être précisé, éventuellement le mode
d’approvisionnement (pharmacie de ville ou pharmacie d’hôpital).
Il est possible aussi de prescrire le médicament en dénomination commune internationale, dans ce
cas, il faut sélectionner la ligne du médicament et cocher « DCI ».
6- Lorsque l’ordonnance est terminée, il faut obligatoirement la valider, ce qui correspond à la
signature en cliquant sur une icône spécifique. Une fenêtre s’ouvre et indique « cette
ordonnance est validée par le Dr/Prof. X ». En cliquant « ok », cette validation détermine le
médecin responsable de l’ordonnance.
7- L’impression entraine le rapatriement automatique du numéro Finess de l’établissement et
le numéro RPPS du médecin responsable de l’ordonnance.
8- Au niveau de cette étape, il faut impérativement choisir le modèle d’ordonnance qui dépend
du statut direct du médecin ayant saisi l’ordonnance de sortie.
a. Les internes en médecine, qui n’ont pas de numéro RPPS, doivent sélectionner le
modèle « Ordonnance de sortie (I) » L’ordonnance apparait avec la mention :
« ordonnance rédigée par l’interne XX sous la responsabilité de YY, RPPS code à
barre du responsable de l’interne.
42
b. Les médecins seniors qui ont leur propre RPPS doivent sélectionner le modèle
« ordonnance de sortie (M) ». L’ordonnance apparait avec la mention : « ordonnance
rédigée par le Docteur/Professeur XXX avec code barre RPPS associé ».
9- Dernière étape importante, l’enregistrement de l’ordonnance de sortie dans le dossier du
patient. Celle-ci s’archive au niveau du dossier de synthèse du patient. L’ordonnance peut
être rappelée à tout instant pour éventuellement la réimprimer ou la modifier (appuyer sur
W de la synthèse).
Ordonnance non paramétrée à l’avance.
43
Ordonnance paramétrée à l’avance. Prescription selon protocole du service.
Pour toute création de modèle électronique sur DxCare : contacter chaque pharmacie
hospitalière de site qui validera et transmettra ensuite à la DSI pour création.
44
IV-1-2 Les prescriptions extra hospitalières établies sur modèles réglementaires
« papier »
Trois supports de prescription « papier » sont autorisés et disponibles au CHU de Bordeaux.
Ordonnances sécurisées simples ou bi zones
Ordonnances non sécurisées conformes à l’arrêté du 10 août 2010
Médicaments d’exception
IV-1-2- 1 Les ordonnances sécurisées simples et les ordonnances bi zones sécurisées
45
Les ordonnances sécurisées doivent être utilisées pour prescrire les médicaments
stupéfiants. Les ordonnances non sécurisées pour tous les autres produits de santé
remboursables totalement ou partiellement par l’Assurance Maladie.
Les ordonnances bi-zones permettent de distinguer les médicaments pris en charge à 100%
dans le cadre d’une ALD, des autres médicaments prescrits au patient.
Les ordonnances non sécurisées doivent être conformes à l’arrêté du 10 août 2010. (cf
pharmacies et DSI). Après mise en conformité (par DSI et pharmacie), elles peuvent être
commandées directement au service de reprographie de Xavier Arnozan par les secrétariats
médicaux et/ou chirurgicaux.
•
La rédaction de ces ordonnances doit comporter :
L’identification précise du patient (nom, prénom, sexe, date de naissance ou âge, poids
(obligatoire pour l’enfant), éventuellement taille et surface corporelle (anticancéreux),
clairance à la créatinine (recommandée si insuffisant rénal pour validation par le
pharmacien)
•
L’identification précise des médicaments, leurs posologies et leurs modalités
d’administration
•
La durée de prescription
Si le médicament relève des listes I et II des substances vénéneuses, la prescription maximale
est de 12 mois au regard de la délivrance et du remboursement.
Cette durée maximale peut être réduite pour des motifs de santé publique (ex : anxiolytiques
durée maximale limitée à 12 semaines ; hypnotiques durée maximale limitée à 4 semaines.)
Si le médicament relève des stupéfiants, la prescription maximale est de 28 jours. Cette
durée peut être réduite pour certaines spécialités.
Les médicaments inscrits sur liste I mais soumis aux conditions de prescription et de
délivrance des stupéfiants sont : buprénorphine (Suboxone®, Subutex®, durée maximale de
prescription : 28 jours ; Temgésic®, durée de prescription maximale 1an), clonazépam
(Rivotril® ; durée maximale de prescription : 12 semaines), flunitrazépam (Rohypnol® ;
durée maximale de prescription 14 jours), clorazépate dipotassique 20mg (Tranxène® 20mg ;
durée maximale de prescription : 12 semaines), tianeptine (Stablon® ; durée maximale de
prescription : 28 jours)
•
Le nombre de renouvellements si besoin
o
Si le médicament relève de la liste I des substances vénéneuses, la délivrance
ne peut être renouvelée que sur indication écrite du prescripteur précisant le
nombre de renouvellements ou la durée du traitement sans dépasser 12 mois.
Ne pas utiliser d’abréviation.
46
Exemple : pour un traitement de 3 mois, le prescripteur doit écrire :
•
qsp 3 mois (quantité suffisante pour trois mois) ou
•
ordonnance à renouveler deux fois
o
Si le médicament relève de la liste II des substances vénéneuses, la délivrance
peut être renouvelée lorsque le prescripteur ne l’a pas expressément interdite,
sans dépasser 12 mois.
Nouvelles règles :
Les papiers à « en-tête » des unités de soins ne peuvent plus être utilisés comme support
de prescription de médicaments. (Absence des codes barres RPPS et Finess sur ces
modèles).
Les ordonnances « maison » créées par les secrétariats médicaux ne sont plus autorisées.
IV-1-2- 2 Les ordonnances de médicaments d’exception : formulaire CERFA S3326a
Les médicaments d’exception doivent être impérativement prescrits sur un formulaire
CERFA S3326a dans le respect des indications prévues par la Fiche d’Intérêt Thérapeutique
(FIT). La conformité de cette prescription à la FIT conditionne le remboursement du
médicament par l’assurance maladie.
La liste des médicaments d’exception actualisée est disponible sur le site MEDDISPAR, du
Conseil de l’Ordre des Pharmaciens (http://www.meddispar.fr)
Les formulaires CERFA 3326a comportent 4 feuillets ; un destiné au malade, deux à
l’assurance maladie et à son service de contrôle médical et un au pharmacien.
Un médicament d’exception peut aussi appartenir à l’une des catégories de médicaments à
prescription restreinte.
Attention : pour être conforme :
- les renseignements demandés dans le formulaire CERFA S3326a doivent être fournis de
manière exhaustive.
- le prescripteur doit accoler sur chaque feuillet une étiquette autocollante sécurisée
nominative comprenant son nom, son numéro RPPS et le numéro Finess de l’établissement
dans lequel il exerce.
Ces étiquettes sont à commander auprès de chaque pharmacie de site et ne sont utilisables
que pour ce type de support de prescription. Elles seront remises directement au
prescripteur.
47
48
IV-2- Mentions réglementaires additionnelles
Pour certaines médicaments, doivent aussi
figurer sur certaines ordonnances de sortie
d’hospitalisation ou de consultation externe des mentions particulières : (annexes 6 et 7).
•
S’il s’agit d’un médicament à prescription initiale hospitalière et si l’AMM ou l’ATU le
prévoient, la mention du délai au terme duquel la prescription initiale devient caduque (6 mois ou 1
an en général) doit être inscrite.
•
S’il s’agit d’un médicament nécessitant une surveillance particulière et si l’AMM ou l’ATU le
prévoient, les examens préconisés et le respect des conditions de conduite du traitement doivent
être notés ainsi que la date de réalisation des examens. S’ils ne sont pas effectués, le délai au terme
duquel l’ordonnance devient caduque doit être notifié au patient.
•
S’il s’agit d’un médicament à prescription restreinte et si l’AMM le prévoit, la mention de la
délivrance d’une information sur les risques liés à l’utilisation du médicament doit être écrite. (31)
•
S’il s’agit d’une prescription hors AMM : la mention du caractère non remboursable à côté
du nom de la spécialité (en toutes lettres devant la dci du médicament concerné) doit être indiquée.
•
S’il s’agit d’une prescription de préparations magistrales et/ou officinales réalisées par les
pharmaciens en ville, le remboursement est subordonné à l’apposition par le prescripteur, sur
l’ordonnance, de la mention suivante « prescription à but thérapeutique en l’absence de spécialités
équivalentes disponibles ». Certaines préparations magistrales ne sont disponibles qu’en pharmacie
hospitalière. Se renseigner auprès de chaque PUI pour connaître la liste des médicaments préparés
en pharmacie hospitalière et pouvant être rétrocédés (vendus aux patients ambulatoires). Les
préparations magistrales et hospitalières sont remboursées à 100% par l’assurance maladie.
•
Si le prescripteur s’oppose à la substitution d’un médicament par le pharmacien d’officine, la
mention « non substituable ou NS » de manière manuscrite avant la dénomination de la spécialité
prescrite est obligatoire.
49
IV-3 Les prescriptions extra hospitalières établies sur des modèles pré-établis par
l’Assurance maladie
•
Pour la prescription de Matériel pour perfusion par système actif ou passif sur chambre
de cathéter implantable, les ordonnances de la CNAMTS sont à utiliser prioritairement.
Le prescripteur a, à sa disposition, sur le portail du CHU dans l’onglet « Pharmacie et Produits de
Santé » - Rubrique « Recommandations de Bon Usage et Bonne Pratique » l’ordonnance officielle
de la CNAMTS pour la prescription de Matériel pour la perfusion à domicile, par système actif ou
passif, sur une chambre de cathéter implantable. Cette ordonnance doit être remise au patient à
destination des prestataires de services qui réaliseront les prestations prescrites.
•
Pour la prescription de la Nutrition entérale à domicile avec stomie ou avec sonde
nasogastrique ou nasojéjunale , les ordonnances de la CNAMTS sont à utiliser
préférentiellement.
Le prescripteur a, à sa disposition, sur le portail du CHU dans l’onglet « Pharmacie et Produits de
Santé » - Rubrique « Recommandations de Bon Usage et Bonne Pratique » l’ordonnance officielle
de la CNAMTS pour la prescription de la Nutrition entérale à domicile avec stomie ou avec sonde
nasogastrique ou nasojéjunale.
IV-4- Rétrocession hospitalière (32)
IV-4-1 Généralités
Un certain nombre de médicaments utilisés à l’hôpital ne sont pas disponibles en officine de ville et
sont réservés à l’usage hospitalier.
Certains de ces médicaments réservés à l’usage hospitalier peuvent cependant être rétrocédés à des
patients. Cela permet à ces patients d’avoir, en ambulatoire, un médicament disponible en
pharmacie hospitalière.
La liste des médicaments rétrocédables par les pharmacies hospitalières est disponible sur le site de
l’Assurance Maladie (ameli.fr).
Certains médicaments peuvent être dispensés à la fois en ville et à l’hôpital (antirétroviraux,
traitements des hépatites chroniques) au choix du patient. [33]
50
Pensez à informer les patients sur l’endroit où ils doivent aller chercher leurs médicaments.
Eventuellement précisez-le sur l’ordonnance pour faciliter les démarches du patient sortant.
(Ex : disponible qu’à la pharmacie de l’hôpital, disponible en ville et à l’hôpital en fonction
de votre choix, disponible qu’en ville etc.…)
Le remboursement des médicaments rétrocédables par l’Assurance maladie est conditionné
par la prescription dans le cadre des indications AMM.
IV-4-2 Cas particuliers
a- Cas particulier des médicaments utilisés dans le cadre de la prise en charge de la
douleur chronique rebelle et des soins palliatifs [34]
•
Lorsqu’ils sont utilisés dans le cadre de la prise en charge de la douleur chronique rebelle et
des soins palliatifs, certains médicaments antalgiques ou anesthésiques ne figurant pas sur
la liste des médicaments rétrocédables peuvent être cependant rétrocédés par les pharmacies
hospitalières (cas du paracétamol injectable, ropivacaïne injectable, baclofène injectable,
oxycodone injectable …)
•
Consultez le pharmacien hospitalier en charge de la rétrocession pour connaitre exactement
les médicaments qui font l’objet de cette dérogation.
•
La prescription de ces médicaments fait l’objet d’une démarche préalable d’accord auprès
des services médicaux des organismes sociaux pour acceptation et prise en charge à 100%.
b- Cas particulier des médicaments anticancéreux injectables [35]
Certains médicaments anticancéreux injectables inscrits sur la liste de rétrocession peuvent
être vendus dans le cadre d’une administration à domicile. Se renseigner auprès de votre
pharmacie de site ou consultez la liste officielle sur le site de l’ANSM
(www.ansm.fr/Dossiers-thématiques/Rétrocessions-hospitalières/Medicaments-anticancereux)
c- Cas particulier des médicaments ou autres produits de santé dispensés aux patients
atteints de maladies métaboliques héréditaires (MMH) ou de maladies métaboliques
rares et graves non héréditaires [36]
•
Les médicaments destinés au traitement des patients atteints de MMH ou de maladies
métaboliques graves et rares non héréditaires ne sont disponibles que par le biais de la
rétrocession hospitalière.
•
Il s’agit des nutriments et laits de diététique médicale destinés à des fins médicales. Vous
trouverez la liste de ces médicaments dans le document mis en ligne sur le portail intitulé :
51
Manuel de prise en charge thérapeutique des maladies métaboliques héréditaires ou
non héréditaires.
en suivant le chemin : Onglet « patient » puis « Pharmacie et produits de santé » - rubrique
« Livrets thérapeutiques ».
•
A partir du premier semestre 2013, seront rétrocédés par la pharmacie du Groupe
Hospitalier Pellegrin du CHU de Bordeaux, les aliments de diététique destinés à des fins
médicales spécialisées (ADDFMS). Cette prise en charge ne concernera que les nouveaux
patients résidant dans la région Aquitaine. Les autres patients continueront à être pris en
charge par l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP). Cette nouvelle activité de
rétrocession des aliments ne concerne pas les patients atteints de phénylcétonurie
(monopole de l’AP-HP).
Pour la prise en charge à 100% de ces produits de santé, la pharmacie devra disposer pour la
première dispensation et chaque nouveau patient :
- de la demande d’ALD transmise aux services médicaux des caisses d’Assurance
Maladie de l’assuré ou du bénéficiaire puis par la suite de l’acceptation de l’ALD et
du protocole de soins -PDS)
- d’un certificat médical indiquant que les nutriments, laits ou ADDFMS sont
indispensables dans la prise en charge de la maladie du patient.
d- Cas particulier de la prescription de thalidomide (Thalidomide Celgène) et de
lénalidomide (Revlimid®)
d-1 Thalidomide® :
Le RCP (Vidal) précise les conditions de la prise en charge de ce médicament :
« Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en
oncologie, hématologie, médecine interne, dermatologie, gastroentérologie, néphrologie ou
stomatologie, ou aux médecins compétents en cancérologie ».
Les indications thérapeutiques du Thalidomide sont les suivantes :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
Myélome multiple 1ère ligne du sujet âgé de plus de 65 ans, ou présentant une contreindication à la chimiothérapie à haute dose en association avec melphalan et prednisolone
Myélome multiple réfractaire et/ou en rechute (Hors AMM)
Anémie dans la splénomégalie myéloïde (Hors AMM)
Amylose AL, ou primitive (Hors AMM)
Histiocytose des cellules de Langherans (Hors AMM)
Lichen érosif buccal (Hors AMM)
Erythème polymorphe (Hors AMM)
Prurigo nodulaire de Hyde (Hors AMM)
Sarcoïdose cutanée (Hors AMM)
Maladie de Still chez l’enfant et l’adulte jeune (Arthrite idiopathique juvénile systémique)
(Hors AMM)
Infiltration lymphocytaire de la peau (maladie de Jessner-Kanoff) (Hors AMM)
Lymphome du manteau (Hors AMM)
52
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
Anémie dans la myélodysplasie (Hors AMM)
Maladie de Crohn (Hors AMM)
Aphtoses sévères (Hors AMM)
Lupus érythémateux cutanés résistants (Hors AMM)
Mélanome de la peau (Hors AMM)
Mucinose cutanée (scléromyxoedème) (Hors AMM)
Réaction du greffon contre l’hôte (Hors AMM)
A noter que conformément à l’article 56 de la loi de financement de la sécurité sociale 2007 (ou
Article L.162-17-2-1) non abrogée, le Thalidomide® Celgène est remboursé par l’assurance maladie
à titre dérogatoire dans toutes les indications AMM et Hors AMM (exception faite de la réaction du
greffon contre l’hôte).
Les règles suivantes doivent être respectées lors des prescriptions et délivrances de Thalidomide :
Pour tous les patients :
La première prescription initiale nécessite le recueil de l'accord de soins, la remise d'un carnet
patient et d'une fiche de renseignements complétés ; la première délivrance doit être accompagnée
de l'envoi immédiat au laboratoire de la fiche de recueil d'informations complétée ;
Pour les femmes susceptibles de procréer :
La prescription est limitée à 1 mois de traitement ; elle est subordonnée à l'obtention d'un résultat
négatif de test de grossesse (β HCG plasmatique), qui doit être réalisé tous les mois, dans les 3 jours
précédant la prescription ; la date et le résultat du test de grossesse doivent être mentionnés dans le
carnet patient.
La délivrance doit être effectuée au plus tard 7 jours après la prescription et après avoir vérifié la
date et le résultat du test de grossesse ; la date de délivrance doit être mentionnée dans le carnet
patient.
Après la première délivrance, les délivrances suivantes doivent être accompagnées de l'envoi
immédiat au laboratoire d'une copie du carnet « patient » complété en ce qui concerne la date et le
résultat du test de grossesse mensuel. »
53
Le Kit d’information prescripteurs et pharmaciens peut être obtenu auprès de la pharmacie
de chaque site ou directement auprès du service d’information médicale de Celgène au
numéro vert
0 800 88 13 28
d-2 Revlimid® :
Le RCP (Vidal) précise les conditions de prescription du Revlimid® :
« Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en
oncologie ou en hématologie, ou aux médecins compétents en cancérologie.
Revlimid® est indiqué, en association avec la dexaméthasone, pour le traitement du myélome
multiple chez les patients ayant déjà reçu au moins un traitement antérieur. »
54
Les précautions suivantes doivent être respectées lors de toute prescription de Revlimid®
Pour tous les patients : la prescription nécessite la signature de l'accord de soins.
Pour les femmes susceptibles de procréer :
La prescription est limitée à 1 mois de traitement. Un test de grossesse doit être réalisé tous les mois,
dans les 3 jours précédant la prescription ; la date et le résultat du test de grossesse doivent être
mentionnés dans le carnet du patient.
La délivrance doit être effectuée au plus tard 7 jours après la prescription et après avoir vérifié la
date et le résultat du test de grossesse.
Le Kit d’information « prescripteurs/pharmaciens » peut être demandé auprès de
chaque pharmacie de site.
55
e- Cas particulier de la prescription de fingolimod (Gilénya®)
Pour connaître les modalités de prescriptions et de dispensation de la spécialité Gilénya®,
veuillez consulter les pharmaciens responsables de la rétrocession. L’instruction qualité est
disponible sur le portail du CHU ; Onglet « pharmacie et produits de santé » - rubrique
Recommandations de Bonnes pratiques – sous rubrique « prescription ».
f- Cas particulier des médicaments inscrits sur la liste des stupéfiants : [37]
La prescription doit être obligatoirement réalisée sur une ordonnance sécurisée.
•
La durée maximale de prescription est limitée à 28 jours, cette durée pouvant être réduite
pour certains médicaments par arrêtés ministériels.
•
Pour la buprénorphine haut dosage, définie comme la buprénorphine administrée par
voie orale à des doses unitaires supérieures à 0,2mg/prise, le flunitrazépam, la
méthadone sous toutes ses formes, le méthylphénidate, la prescription de ces substances
doit porter le nom du pharmacien de ville, désigné par le patient, qui sera chargé de la
délivrance de ces médicaments.
L’ordonnance ne peut être exécutée dans sa totalité (ou pour la totalité de la fraction de
traitement) que si le patient présente l’ordonnance sécurisée au pharmacien dans les 3 jours
suivants la date de prescription.
Si elle est présentée au-delà de ce délai, la délivrance sera limitée à la durée de prescription
restant à couvrir.
Une nouvelle ordonnance comportant une prescription de stupéfiants ou assimilés ne peut
ni être établie ni exécutée par les mêmes praticiens pendant la période déjà couverte par une
précédente ordonnance prescrivant de tels médicaments, sauf si le prescripteur en décide
autrement par une mention expresse portée sur l’ordonnance.
56
g- Cas particulier des médicaments sous ATU : [38]
Ces médicaments ne sont pas disponibles dans les officines de ville et sont rétrocédés par les
PUI des établissements de santé. Ces médicaments sont pris en charge à 100% par
l’assurance maladie.
La liste des médicaments sous ATU (nominative ou de cohorte) est consultable sur le site de
l’ANSM (htpp://ansm.sante.fr) et en annexe de ce guide.
Avant de faire l’ordonnance, assurez vous de la validité de l’ATU et de la disponibilité des
médicaments prescrits (adressez vous au guichet de rétrocession de chaque pharmacie
hospitalière).
Groupe Hospitalier Pellegrin : poste 94910 (n° externe : 05 56 79 49 10), Fax : 05 57 82 00 22
Hopital St André : poste 43490 (n° externe : 05 57 82 06 12), Fax : 05 56 79 58 98
Groupe Hospitalier Sud Haut Lévêque : poste 56193 (n° externe : 05 57 65 61 93),
Fax : 05 57 65 66 90)
h- Cas particulier des médicaments en rupture de stock persistante en officine de
ville
Consultez le pharmacien hospitalier en charge de la rétrocession pour connaitre exactement
les médicaments qui pourraient faire l’objet de ce type de mesure.
Sur notification expresse de l’ANSM, les pharmacies hospitalières peuvent être autorisées à
rétrocéder des médicaments normalement dispensés en ville à l’occasion de rupture de stock
persistante.
Dans cette situation, une démarche préalable d’information des services médicaux des
organismes sociaux est réalisée pour acceptation tacite et prise en charge à 100%.
Dès le retour d’un approvisionnement correct en ville, les pharmacies hospitalières cessent
toute rétrocession de ces médicaments.
i- Cas particulier des patients devant séjourner à l’étranger ; règles de délivrance et
de prise en charge
La dispensation de médicaments, pour plus d’un mois à un patient devant séjourner à
l’étranger pour des raisons professionnelles ou personnelles, est possible à condition de :
1- Disposer d’une ordonnance valide.
2- Disposer d’un avis favorable à la délivrance en une seule fois par le prescripteur. Cette
délivrance ne peut excéder une durée de 6 mois. Une mention expresse est notée sur
l’ordonnance.
3- Récupérer une attestation sur l’honneur établie par l’assuré précisant les renseignements
administratifs suivants : nom, prénom, adresse, téléphone, numéro immatriculation,
nationalité, lieu du séjour, date du départ, date du retour et motif du séjour.
4- Récupérer un accord écrit de l’Assurance Maladie (sauf Caisse des Français à l’étranger
ou CFE qui donne un accord tacite oral) pour la prise en charge des médicaments
prescrits.
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Pour les médicaments stupéfiants et pour des séjours de plus de 28 jours :
-
-
Le patient doit se munir d’une autorisation de l’Agence Régionale de Santé (ARS) pour les
séjours dans l’espace Schengen (Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne,
Estonie, Finlande, Grèce, Hongrie, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte,
Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Slovaquie, Slovénie, Suède,
Suisse)
Le patient doit se munir d’une ordonnance conforme, valide et d’une autorisation de
l’ANSM pour les voyages dans les pays Hors espace Schengen
♦♦♦♦♦♦
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