Régulations génétiques- Bactériophage lambda (2010-2011) Page 4
- CII et CIII contrôlent la lysogénie
- CI est un répresseur
- Q permet le contrôle tardif de la lyse (active l’expression des gènes de lyse)
- N est un anti-terminateur. Cette protéine permet de passer au-delà du signal de terminaison et de rallonger
les transcrits formés lors de la phase immédiate précoce (juste après l’infection) et permet donc la formation
d’ARNs polycistroniques (plusieurs ORF).
- Cro inhibe la synthèse de CI
- Le promoteur PR est un promoteur constitutif
- OR1, 2 et 3 sont des régions répétées inversées (opérateurs) : sites de liaison des protéines à l’ADN
Les phases immédiate précoce (2-3min) et précoce (10min) sont communes à la lyse et à la lysogénie. Le choix d’un
cycle par rapport à l’autre se fait en fonction du nombre de protéine CII-CIII et Cro.
Pendant la phase tardive, Cro exerce une régulation sur son propre promoteur afin d’inhiber sa synthèse. Ce
processus est irréversible et lorsqu’il se produit, la lyse est lancée. Même l’expression tardive de CI ne suffirait pas à
arrêter le cycle en marche.
CI peut agir selon deux modes :
- Par une relation protéine-protéine
- Peut se fixer sur l’ADN, empêchant ainsi l’ARN polymérase de se fixer.
Afin de déterminer quel est réellement son type d’action, plusieurs expériences sont nécessaires.
POUR SAVOIR SI CI A DE L’AFFINITE POUR L’ADN
Utilisation du peu d’affinité de l’ADN double brin pour la membrane de nitrocellulose (ou de nylon). En effet, l’ADN
double brin seul, va traverser la membrane et en ressortir. Mais lorsqu’il est en interaction avec une protéine, cette
dernière va être retenue par la membrane, avec le morceau d’ADN sur lequel elle est fixée.
On met donc CI en présence de l’ADN du phage lambda marqué radioactivement. La protéine s’est fixée sur l’ADN et
le complexe sera retenu par la membrane.
OU SE FIXE CI ?
On suppose que CI empêche la synthèse de Cro, la région cible de fixation de CI sera donc les opérateurs OR1,2,3.
Pour cela, on effectue un retard sur gel : comparaison de la migration de l’ADN libre avec l’ADN mis en présence de
CI. La protéine retarde la migration de l’ADN. Il est également possible de faire un super retard sur gel en utilisant
des anticorps dirigés contre les protéines fixées à l’ADN.
Cette technique nous permet de connaitre la position mais pas précisément.
Pour savoir plus précisément, on effectue un foot print (emprunte à la DNAse) : les fragments d’ADN sont marqués
radioactivement à une seule extrémité 5’. Digestion ménagée à la DNAse qui va couper l’ADN après chaque
nucléotide, faisant apparaitre des brins de différentes tailles. Là où les protéines se sont fixées, elles vont empêcher
l’action de la DNAse. Ces fragments n’apparaitront pas lors de la révélation.
/!\ Tous les nucléotides de région protégée n’interagissent pas forcément avec la protéine.
Afin de connaitre la séquence nucléotidique, on effectue un phage display.
Fabrication d’un phage recombinant qui exprime la protéine d’intérêt à sa surface (protéine fusion entre PIII et notre
protéine).
On piège de nombreuses séquences courtes d’ADN connues (6 ou 7nt générées de façon aléatoire) dans une boite.
On injecte ensuite les phages dans chaque puits et on regarde où le phage se fixe (grâce à sa protéine de surface).
On compare ensuite avec les séquences de l’ADN afin de trouver les séquences consensus (qui peuvent
potentiellement se lier à la protéine).
A l’aide de ces expériences on a pu identifier les séquences 0R1,2,3 comme le site potentiel de fixation de CI.
On aurait également pu faire une immunoprécipitation de chromatine mais cette technique est moins précise.