COMINMAG.CH - OCTOBRE 2014
DÉBAT AUTOUR
DESRÉMUNÉRATIONS
ASSOCIATION SUISSE DES ANNONCEURS
AGENCE MÉDIA
Aujourd’hui, lesagences
médias jouent unrôle
toujours plus important
surlemarché publicitaire,
lesannonceurs étant
désormais nombreux àleur
confier laplanification,
l’achat etlacommunication
desrésultats deleurs
campagnes. Eneffet,
ilsnedisposent générale‑
ment pas dusavoir‑faire
interne leur ouvrant
lesportes delaplanification
média etdelaréalisa‑
tion, notamment quand
ils’agit devastes projets
complexes. Pour tous
lesacteurs dumarché,
lacomplexité croissante
dumarché média repré‑
sente unnouveau défi.
Chez denombreux annon‑
ceurs internationaux, c’est
ausiège delasociété qu’est
choisie l’agence deréseau
etquesont définies
lesconditions réglant lapla‑
nification média. Unedéfi‑
nition sefaisant donc
souvent àl’étranger – mais
c’est àlasociété implantée
enSuisse d’en supporter
lescoûts, cequientraîne
desdiscussions fréquentes
portant surlarémunération
desprestations fournies
parl’agence média.
Si lasociété estencore
enmesure dechoisir
elle‑même uneagence
média, elle doit opter pour
uneforme d’honoraires
luiconvenant.
Uneenquête effectuée l’an passé auprès desmembres
del’ASA arévélé quetous lesmodèles detarification
connus sont encore pratiqués : honoraires aupourcen‑
tage, àl’heure, auforfait, sans oublier lesformes mixtes
etl’indexation surlesrésultats obtenus.
LES HONORAIRES AUPOURCENTAGE : TOUJOURS
D’ACTUALITÉ
Ce type d’honoraires estlargement favorisé surtout
parlesclients internationaux, lesbarèmes commençant,
selon lataille dubudget média, à1 % etpouvant atteindre
5 %. Chez lesmembres del’ASA, lepourcentage moyen
dûsurleprix deuxfois netdestarifs médias estde3,5 %.
Principal inconvénient decetype d’honoraires : l’augmen‑
tation rapide desmontants àpayer dèsquel’on fait appel
auxmass média, chose quedenombreux annonceurs
considèrent comme étant obsolète, surtout s’ils souhaitent
investir plus fortement dans descampagnes cross‑média,
numériques oubelow theline. Iln’est guère facile
deconcilier rémunération aupourcentage etcommuni‑
cation nonclassique. Lemoment serait‑il venu deparler
avecl’agence média d’uneforme mixte ?
LE DÉCOMPTE ÀL’HEURE : UNEMÉTHODE ÉQUITABLE
ETTRANSPARENTE
De plus enplus d’annonceurs suisses adoptent
ledécompte àl’heure basé surletravail effectué,
cequirequiert unesolide base deconfiance permettant
decomptabiliser lesheures réelles àuntarif horaire
défini (par ex. CHF150.– pour unplanificateur média).
Encontrepartie, l’agence s’engage àcommuniquer
etàremettre auclient l’ensemble desremboursements,
espaces bonus, remises pour achats directs etrémuné‑
rations desachats. Unavantage décisif propre àcetype
d’honoraires !
HONORAIRES AUFORFAIT ETFORMES MIXTES
Le forfait estcouramment appliqué surtout dans
larémunération desagences decréation. Dans certains
cas, siletravail estrépétitif ous’il estfacile d’en anticiper
lescoûts, cette méthode peut également intéresser
lesagences médias. Lesformes mixtes sont surtout
employées quand deshonoraires aupourcentage,
applicables auxmédias classiques (above theline), sont
associés parexemple àundécompte àl’heure pour
desactivités below theline. Ceci permet decompenser
unpeulesinconvénients deshonoraires aupourcentage
quiontpeut‑être étéconvenus àl’échelon international.
RÉMUNÉRATION PARTICIPATIVE : UNCOMPLÉMENT
JUDICIEUX !
Les honoraires uniquement indexés surlesrésultats sont
plus querares. Denombreux annonceurs paient leur
agence média surlabase d’uneévalua tion annuelle por‑
tant surlaqualité desachats, laréalisation desobjectifs
médias, voire surlesuccès commercial desproduits
etservices objet delapublicité. Unetelle appréciation
estsouhaitable dans unefourchette nedépassant pas
10à20 % environ dumontant total deshonoraires. Écueil
àéviter : lesmontants trop conséquents. Etlesobjectifs
deplanification sont àprivilégier parrapport auxobjectifs
d’achats.
LA DIFFICULTÉ RÉSIDE DANS LESDÉTAILS
En matière deplanification média, l’aspect qualitatif
esttout aussi important quelequantitatif. Àlatélévision
parexemple, leGRP(gross rating point) estpresque
toujours l’indice essentiel. Mais sacomposition peut être
très variée, avec parexemple unseul spot TVéva‑
lué 1,0GRP surlachaîneX oudixspots à0,1GRP
surlachaîneY. Pour laseconde forme, lepanelTV actuel
(près de2000foyers) atteint seslimites carilesttoujours
plus difficile demesurer correctement, dans uncadre
scientifique, leschaînes télévisées n’occupant qu’une part
infime dumarché. Les50 % d’espace bonus accordés
pour chaque visualisation surlachaîneY et« négociés »
pour vous parvotre agence média n’ont alors plus guère
d’importance. Ilestdonc conseillé delire attentivement
unplan média etd’étudier objectifs média, publics cibles,
chaînes télévisées, environnements, chiffrage etstructura‑
tion del’audience. Votre agence média s’en occupe déjà ?
C’est parfait, ilneluireste plus qu’à vous eninformer.
QUELQUES ZONES NÉBULEUSES
Le triangle annonceur – agence média– médias/distribu‑
teur n’en demeure pas moins partiellement hermétique.
Ilrevient auxclients (auxannonceurs) depayer correcte‑
ment leur agence média etdes’intéresser autravail média,
surleplan quantitatif comme qualitatif –unecoopération
équitable impliquant unetransparence totale (rembour‑
sements, rémunérations, espaces bonus, avoirs, etc.).
Unsujet tabou dans lequel l’ASA accompagne sesadhé‑
rents etpublie sursonsite Internet
(www.swa‑asa.ch) descontrats types réglant lesrelations
commerciales avec lesagences médias etdepublicité.
Chacun lesait, rien n’est gratuit encebasmonde, surtout
pas uneplanification média efficace ! Ilestdonc crucial
quelesrelations avec votre agence média soient basées
surlepartenariat.
WWW.SWA-ASA.CH
ARTICLE ÉCRIT PAR
ROLAND EHRLER ,
DIRECTEUR ASA
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MÉDIA