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L’anticorps utilisé sera de préférence un anticorps polyclonal, afin d’éviter que l’épitope reconnu par
l’anticorps ne soit masqué dans le complexe.
L’immunoprécipitation se fera en utilisant de la protéine A ou de la protéine G, couplée à des billes de
sépharose. Le choix protéine A / protéine G dépend de l’anticorps que l’on va utiliser.
Les protéines A et G sont des protéines d’origine microbienne qui présentent la capacité de fixer les
molécules d’immunoglobuline de mammifère. Ces protéines sont couplées de façon covalente à des billes de
sépharose. L’interaction entre ces protéines et les immunoglobulines n’est pas équivalente pour toutes les
catégories d’anticorps :
Antibody Protein A Protein G W = interaction faible
Human IgG S S S = interaction forte
Goat IgG W S NB = pas d’interaction
Chicken IgG NB NB
Si les Ig dont nous disposons pour faire l’immunoprécipitation ne se fixent ni sur la protéine A, ni sur la
protéine G, il est toujours possible de faire un « sandwich » :
3 – 2 : Méthodologie :
Le matériel de départ est un extrait protéique. On peut éventuellement simplifier le système en faisant du
fractionnement cellulaire.
On va dans un premier temps ajouter l’anticorps dirigé contre notre protéine puis des billes protéine A/ G.
On va centrifuger et récupérer les billes que l’on va laver afin de se débarrasser de toutes les interactions non
spécifiques.
Enfin, il faudra éluer les complexes des billes. Différentes techniques sont alors possibles en fonction du
type d’analyse que l’on veut réaliser sur les co-immunoprécipitats (reprendre dans du tampon SDS/DTT et
chauffer si on veut faire une séparation sur gel polyacrylamide dénaturant, élution par la force ionique,
élution par un peptide compétiteur, élution par choc acide, …).
Un contrôle est réalisé avec un Ac non relevant (généralement anti idiotype).
3 – 3 : Identification des protéines du complexe :
Une fois les complexes isolés, elles devront être identifiées. Cependant, une étape de séparation des
membres du complexe (par électrophorèse sur gel SDS-PAGE) est souvent utilisée comme étape
préliminaire.
Après coloration (généralement avec du bleu de coomassie), le gel sera découpé en bandes de tailles égales.
Les protéines contenues dans les bandes découpées sont alors digérée à la trypsine (ou toute autre protéase
spécifique). La masse précise de l’ensemble des peptides obtenus est alors déterminée par spectrométrie
Maldi ToF (ou autre spectrophotomètre de masse présentant ce type d’ionisation). La comparaison avec des
banques de données nous permet d’identifier la protéine recherchée.
Si des ambiguïtés restent à lever, un séquençage par LC/MS/MS est possible.