3.4 … Et le genre Homo.
Les espèces du genre Homo possèdent en outre des caractères dérivés crâniens marqués notamment par
une augmentation progressive du volume crânien et une réduction elle aussi progressive de la face. La bipédie
est plus nette. Les outils sont plus élaborés.
- Les Homo les plus anciens sont H. habilis et datés de 2,5 à 1,7 millions d’années. Ils ont une capacité crânienne
en augmentation, mais qui reste faible (550 à 650 cm3), une réduction de la face en cours mais encore un
bourrelet sus-orbitaire net. Leur bipédie est imparfaite. Ils utilisant des outils, mais encore rudimentaires.
- Les Homo erectus sont connus d’abord en Afrique (ex. adolescent de Turkana : 1,6 millions d’années).
Globalement, ils sont datés de 1,9 Ma à 100 000 ou 200 000 ans ; ils forment un groupe très diversifié dont
l’évolution est marquée notamment par une augmentation graduelle du volume crânien (de 800 à 1100 cm3). De
nombreuses populations colonisent l’Afrique du Nord, l’Afrique du Sud, le Proche Orient, l’Asie et l’Europe.
Ces hommes utilisent des outils beaucoup plus diversifiés, utilisent le feu, et on trouve chez eux la trace de
véritables structures d’habitat.
- L’homme de Néanderthal (Homo neanderthalensis) trouvé en Europe semble provenir de l’évolution sur place
d’Homo erectus ayant colonisé l’Europe (isolement des H. erectus par les différentes avancées glaciaires). Cette
espèce s’échelonne sur une période s’étalant entre 100 000 à 200000 ans et 33 000 ans. Leur volume crânien est
légèrement supérieur à H. sapiens (vers 1450 cm3 ou plus). On lui attribue des traces d’art (non pariétal), de
sépultures, d’outils…
Plusieurs espèces d’Homininés ont donc vécu en même temps.
4. D’où proviennent les hommes modernes : Homo sapiens ?
La lignée humaine n’est représentée actuellement que par une seule espèce : Homo sapiens.
Malgré leur apparente diversité, toutes les populations humaines actuelles font partie d’une seule et même
espèce : ils partagent les mêmes gènes et les mêmes allèles. Il n’y a pas d’allèle spécifique d’une population,
seule la fréquence des allèles varie.
La population ancestrale n’aurait compté que quelques dizaines de milliers d’individus.
Homo sapiens serait une nouvelle espèce apparue en Afrique ou au Proche-Orient il y a 100 000 à 200 000 ans et
aurait colonisé tous les continents en remplaçant Homo erectus. Il envahit l’Europe vers 40 000 ans (Cro-
Magnon). Homo sapiens aurait donc cohabité avec des hommes plus archaïques et en aurait probablement causé
la disparition (ex. H. neanderthalensis).
Conclusion.
On peut établir des liens de parenté entre Vertébrés en étudiant les caractères homologues. Ces liens de
parenté peuvent être précisés au sein de la lignée humaine. Cette dernière a un caractère buissonnant. La
découverte de fossiles permet d’affiner les liens entre les divers représentants de la lignée humaine. Les arbres
phylogénétiques qui traduisent ces liens sont donc susceptibles d’être révisés en fonction des découvertes.