b. Les grandes phases de la guerre
Les états-majors prévoient une guerre courte fondée sur l’offensive : on
attaque vite pour obtenir des résultats sans se soucier des pertes. C’est la
guerre de mouvement. Les belligérants tentent de percer les fronts
adverses au prix de combats très coûteux en vies humaines mais l’essor
considérable de l’artillerie lourde change la nature de la guerre : l’avancée
allemande est stoppée à l’issue de bataille de la Marne (5-9 septembre
1914). A l’Est, l’Allemagne brise l’offensive russe à Tannenberg (26-29 août
1914) > voir carte. En fait, avec le perfectionnement de l’artillerie moderne,
les moyens défensifs l’emportent sur les capacités offensives.
Après ces batailles qui stoppent l’espoir d’une guerre courte, la guerre
prend une autre forme : la guerre de position. Les soldats s’enterrent dans
des tranchées. Ils sont ensuite régulièrement envoyés attaquer des
tranchées ennemies. Ces attaques sont meurtrières et assez inutiles : la
bataille de Verdun, ville que les allemands attaquent sans relâche, dure 10
mois (300'000 morts entre février et décembre 1916), tandis que celle de la
Somme, attaquée par les français et anglais, 5 mois (un million de morts des
deux cotés entre juillet et novembre 1916).
1917 marque un tournant dans la guerre. Après l’échec de l’offensive dite
du chemin des dames en avril, une partie des soldats français se mutinent.
Le général Pétain, important chef militaire, rétablit la situation en fusillant
les meneurs (49 fusillés sur plus de 500 condamnés), mais aussi en
améliorant la vie des soldats.
c. La fin de la guerre
En février 1917 la première révolution russe renverse le Tsar (empereur).
Le nouveau gouvernement décide de continuer la guerre mais en Octobre
1917, une seconde révolution se produit et Lénine devient chef du pays. Il
signe la paix avec l’Allemagne en Mars 1918.
Mais l’entrée en guerre des Etats-Unis le 6 avril 1917 modifie une nouvelle
fois le rapport de force et en 1918 la guerre de mouvement reprend. Le 11
novembre 1918, submergée par la puissance américaine, l’Allemagne
demande un armistice.
2. La guerre totale
a. La mobilisation de tous
L’expression de « guerre totale » apparaît dès l’époque du conflit pour
signifier la mobilisation de l’ensemble des forces productives de la nation
en vue de la victoire. Tous les citoyens doivent contribuer à la victoire. Dans
le monde, 70 millions d’hommes sont appelés sous les drapeaux.
Les puissances coloniales font venir des combattants de leurs colonies, mais
aussi des ouvriers pour travailler dans les usines. Beaucoup de chinois
notamment sont acheminés pour remplacer les ouvriers partis au front.