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permettent - suivie de séances de radio- et chimiothérapie. Mais les rechutes sont quasi inévitables. En 2010,
une avancée majeure réalisée dans le domaine a permis de mettre en lumière quatre classes distinctes de
glioblastomes : « classique », « neural », « proneural » et « mésenchymateux ». Chacune possédant des
caractéristiques propres liées à l'expression de certaines protéines ou la présence de certaines mutations
au sein des cellules de la tumeur. Le glioblastome mésenchymateux, le plus agressif et le plus résistant
aux traitements, est par exemple caractérisé par l'expression de protéines telles que la Vimentine ou la
N-Cadhérine que l'on ne retrouve pas (ou très faiblement) dans les autres classes. L'avantage de cette
classification est qu'elle permet de « prédire » une éventuelle réponse au traitement ainsi que d'avoir une idée
de l'agressivité du glioblastome développé par le patient.
Une zone refuge qui renforce la résistance des cellules
La cause des rechutes est liée à la présence de cellules dites « initiatrices » de glioblastome qui résistent aux
modalités thérapeutiques. Une équipe pluridisciplinaire du GIGA, menée par Nicolas Goffart et supervisée par
le Professeur Bernard Rogister, a démontré que ces cellules résistantes migrent préférentiellement vers des
régions tout à fait particulières du cerveau, parmi lesquelles on compte la zone sous-ventriculaire. Situées
à distance du cœur de la tumeur, ces cellules échapperaient à l'acte chirurgical et pourraient activement
participer au phénomène de rechutes tumorales. Mais pourquoi résistent-t-elles à la radio-et chimiothérapie ?
C'est ce qu'ont voulu savoir Nicolas Goffart et Arnaud Lombard, post-doctorant et doctorant au « Laboratory
of nervous Disorders and Therapy » du GIGA-Neurosciences. Dans le cadre d'une étude publiée récemment
dans la revue Neuro-Oncology (1), ils ont creusé le rôle que pourrait jouer la zone sous-ventriculaire du
cerveau dans la radio-résistance des cellules initiatrices du glioblastome, et donc dans la rechute tumorale.
Leurs investigations ont permis de mettre en évidence que les cellules initiatrices de glioblastomes qui se
logent au sein de cette zone sont plus résistantes à la radiothérapie. En effet, leur caractère mésenchymateux
y est renforcé par l'action d'une chimiokine (CXCL12) présente dans cet environnement.
Lorsque les chercheurs inhibent la voie médiée par cette chimiokine, ils limitent l'expression des protéines
Vimentine et N-Cadhérine au niveau des cellules tumorales et les rendent ainsi plus vulnérables face à la
radiothérapie. Ces résultats suggèrent qu'une approche combinant radiothérapie et inhibiteurs de la voie
médiée par la chimiokine en question permettrait vraisemblablement d'augmenter l'efficacité des traitements