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Association Française Ataxie de Friedreich - Espoir 122 - janvier 2011 - www.afaf.asso.fr
Approche de thérapie génique dans l’Ataxie de
Friedreich – Morgane Perdomini
Equipe d’Hélène Puccio - IGBMC, septembre 2012
L‟ataxie de
Friedreich (AF)
est due à une
répétition du
triplet GAA dans
le gène codant
pour la frataxine.
Ceci a pour
conséquence une
diminution de la
production de la
frataxine. Morgane Perdomini
Nous avons choisi de tester une
approche de thérapie génique afin
de restaurer le taux de frataxine
dans les différents tissus atteints
chez les patients de l’AF, les
neurones sensitifs des ganglions
dorso rachidiens, le cervelet, la
moelle épinière, le tronc cérébral,
les cardiomyocytes, les cellules β du
pancréas.
Le principe de la thérapie génique est
de remplacer le gène défectueux par
un gène sain grâce à l‟utilisation d‟un
virus modifié. En effet, les virus à
l‟état sauvage ont la capacité
d‟infecter les cellules et de
transporter leur matériel génétique
dans le noyau des cellules. Le virus
utilise ensuite la machinerie de la
cellule afin de produire ses propres
protéines et se multiplier.
Par des techniques de génie génétique,
nous remplaçons les gènes du virus par
le gène d‟intérêt, celui de la frataxine
humaine dans notre cas. Les virus
modifiés sont appelés vecteurs
recombinants et permettent donc de
transporter le gène de remplacement
dans les cellules mais ils ne peuvent
plus se multiplier. Il existe différents
types de virus.
Nous avons choisi d‟utiliser les virus
adéno-associés (AAV) qui présentent
plusieurs avantages. Les AAVs ont
déjà été utilisés dans des essais
cliniques et sont faiblement
immunogènes. De plus, l‟ADN de ces
virus reste sous forme stable dans le
noyau des cellules, mais ne s‟intègre
pas directement dans le génome de la
cellule hôte, limitant les risques de
dérégulation d‟expression des gènes.
Les AAVs ont différents sérotypes et
infectent un type précis de cellules en
fonction du sérotype. Nous utilisons le
sérotype AAVrh10. En effet, l‟équipe
de notre collaborateur, le Pr Patrick
Aubourg, a pu montrer que ce
sérotype « infecte » les cellules
cardiaques, mais aussi les neurones
présents dans les ganglions dorso
rachidiens.
Pour évaluer l‟effet thérapeutique de
ce vecteur, nous utilisons le modèle
souris MCK développé dans le
laboratoire. Cette lignée de souris se