citron. D’un vrai citron bien sûr,
pas d’un jus en bouteille qui a per-
du toute sa vitamine C. Il ne faut
pas faire un jus pour toute la fa-
mille, mais presser le citron direc-
tement dans l’assiette de chacun,
car pour proter de la vitamine C,
le jus doit arriver dans l’intestin
avec les bres avec lesquelles il a
grandi. C’est pareil pour les fruits,
il faut les couper dans l’assiette
de chacun pour préserver l’inté-
gralité du fruit et se rapprocher le
plus possible du fruit entier que
l’on croque, c’est ainsi qu’on en
tire les bénéces sans pâtir de la
charge de sucre. On ajoute donc
des morceaux d’au moins trois
fruits différents. Et quand je dis
trois, c’est un minimum ! Il ne
faut pas hésiter à en mettre cinq
voire dix différents et à mettre
des fruits tropicaux (car, comme
je l’ai expliqué, nous vivons dans
des conditions tropicales). En ce
moment on met de la papaye, de
la mangue, de l’ananas, des lit-
chis, des pommes, des poires, des
kiwis, des kakis, des grenades. On
tient toute la journée avec ça, on
ne mange que deux fois par jour
et on a énormément d’énergie
toute la journée. Les fruits doivent
être bio et frais, surtout pas conge-
lés, ni séchés (attention aux baies
de goji qui le sont souvent) parce
qu’ils ont perdu les trois-quarts de
leurs qualités. Les agrumes, me-
lons et pastèques n’ont pas assez
de bres, leurs sucres se digèrent
trop vite et ils n’ont pas leur place
dans le Miam-Ô-Fruit, comme les
jus et les purées. Enn, il existe
une synergie entre les différents
ingrédients du Miam-Ô-Fruit,
on ne peut donc pas les manger
séparément dans la journée, ça
n’aurait pas le même effet sur l’or-
ganisme.
ABE : Vous expliquez de
manière très précise la façon
dont on doit préparer le
Miam-Ô-Fruit, pourquoi est-
ce si important ?
FG : Ce qui fait la force du
Miam-Ô-Fruit, c’est d’être très di-
geste parce qu’on liquée les ali-
ments : c’est pour cela qu’il est très
important de réduire la banane en
purée, de moudre les graines et de
prendre le temps de mastiquer !
Il faut prendre 30 à 40 minutes
pour manger son Miam-Ô-Fruit.
Liquéer les aliments permet d’en
absorber les nutriments. Un jour,
une femme m’a écrit un mail me
disant que cela faisait trois ans
qu’elle mangeait un Miam-Ô-Fruit
tous les matins. Son médecin lui
avait prescrit des analyses dont
elle venait de recevoir les résultats
et elle avait plein de carences.
Je lui ai répondu : « Vous ne mas-
tiquez pas ! ». Elle m’a renvoyé
un mail trois jours après : « C’est
exactement ce que mon médecin
m’a dit quand je lui ai expliqué ce
que je mangeais ! Il ne m’a pres-
crit aucun complément alimen-
taire, il m’a simplement dit de mâ-
cher ! » Quand on prend le temps
de mastiquer, on laisse aussi au
cerveau le temps d’analyser la
qualité et la quantité des aliments
qu’on ingère, ce qui lui permet de
déclencher la sensation de satiété
lorsque nos besoins sont couverts.
On mange ainsi beaucoup moins,
on n’a pas d’allergies alimentaires
et on retrouve son poids de forme.
Si l’on avale des aliments simple-
ment dégrossis, ils vont fermenter
dans le tube digestif et générer des
ballonnements.
ABE : Pouvons-nous ajouter
ou retirer certains ingrédients
selon nos goûts ?
FG : Non. On peut éventuel-
lement ajouter un peu de miel et
du pollen, et remplacer, si on ne
les supporte pas, les graines de
sésame et de lin par des graines
de chanvre, qui sont plus oné-
reuses. En réalité, les fruits que
l’on met dans son Miam-Ô-Fruit
permettent de varier considéra-
blement son petit-déjeuner, beau-
coup plus qu’avec le traditionnel
café, pain, beurre, conture !
ABE : Quels sont les bienfaits
que nous pouvons espérer et
en combien de temps ?
FG : En une semaine on sent
un regain d’énergie et en trois se-
maines le cholestérol commence
à baisser. Et ce que montre l’étude
Américaine DASH, c’est qu’il
baisse autant qu’avec des médica-
ments ! La grande particularité du
Miam-Ô-Fruit, c’est de permettre
la fabrication des graisses brunes ;
ce sont des graisses que les bé-
bés ont en grande quantité et qui
jouent un rôle très important dans
leur survie. On n’en trouve en-
suite quasiment plus chez les Oc-
cidentaux. Il y a trente ans, le Dr
Jean Minaberry, endocrinologue
à Bordeaux, avait remarqué que
les femmes des pays tropicaux qui
ont une alimentation tradition-
nelle, similaire au Miam-Ô-Fruit,
n’ont pas de problèmes de méno-
pause. Elles conservent une belle
peau et ne connaissent ni bouf-
fées de chaleur, ni ostéoporose,
ni problèmes de poids, ni sèche-
resse vaginale. Elles conservent
un très beau corps, même après
avoir eu beaucoup d’enfants.
D’après les recherches de Mina-
berry, ces femmes n’ont pas de
graisses blanches, elles n’ont que
des graisses brunes ! Ce sont des
graisses très uides qui circulent
France Guillain
MARS 2017 ABE N°126
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L’INTERVIEW DU MOIS