L’objectif de l’exposition
A travers l’autisme, le handicap soulève une question fondamentale, celle du vivre ensemble.
L’accessibilité des établissements, des lieux publics facilite l’accès de chacun quel que soit le type de
handicap : des rampes d’accès pour les personnes se déplaçant en fauteuils roulants, des boucles
magnétiques pour les personnes portant des appareils auditifs….. Et parfois, les moyens techniques ne
sont pas suffisants, il faut avant tout essayer de comprendre l’autre, d’aller vers lui, avec ses
particularités, sa façon d’être.
Cette année, le Troisième Plan Autisme est en train de voir le jour. Le besoin de mieux connaître le
fonctionnement de l’autre semble croissant. Comprendre, s’informer pour mieux accepter et tenter de
mieux communiquer.
« Autistes ou Neurotypiques ? » interroge sur la dénomination des personnes catégorisées. Maintenant
tout le monde connaît le mot « autisme », comme un trouble ou une difficulté de communication. Mais le
mot « neurotypique » est encore inconnu par la plupart des gens. Sa consonance, sa structure en deux
parties « neuro » puis « typique » laisse croire à une nouvelle pathologie, sans doute particulière.
En fait, ce mot « neurotypique » signifie juste la personne-type gérée par un système neuronal classique,
le quidam en quelque sorte, celui qui appartient à la norme, s’il y en a une. Et c’est ainsi que les
personnes autistes appellent les gens ordinairement typiques ou typiquement ordinaires.
A travers ces trois expositions, trois approches relatives à l’autisme, trois regards :
o Exposition de photographies, regards d’un groupe de jeunes étudiants, qui ne
connaissent rien ou si peu sur le sujet. Jeunes photographes qui proposent, au travers
de quelques clichés, leurs perceptions, leur compréhension de ce mot, de ce monde, de
ce trouble de communication, de ce comportement, et d’une certaine réalité de la
personne.
o Exposition des dessins de Lucile, regards de l’intérieur d’une toute jeune fille de 10
ans, qui nous touche par l’assurance de ses traits, par leurs mouvements, mais aussi
par la réalité de ses personnages, par leur simplicité dense, par la variété et la précision
des situations de vie. D’une intensité émotionnelle rare, les dessins de Lucile sont des
farandoles d’instants de vie.
o Exposition des photographies des associations TEDAI 84 et « Pas-à-pas », regards
de proches, familles, parents vers tous ces enfants particuliers ou non, comment savoir
leur différence ? Essayons de la connaître pour la comprendre.
Ces expositions de sensibilités différentes mettent en avant nos propres interrogations sur la
communication, sur la relation à l’autre. Sachant que selon nos codes sociaux, l’attitude autistique a du
mal à trouver une place. L’autisme prend bien sûr différentes formes selon la personne qui le porte : son
expression peut se manifester par le repli, par l’inadéquation des réponses au monde social, par la
création artistique…… C’est à chacun de nous d’essayer de mieux comprendre pour mieux accepter et
mieux vivre ensemble.
Ces trois expositions sont présentées du 2 avril au 16 mai 2013, selon leurs horaires respectifs, sur
trois lieux d’accueil :
1) Dans le hall de la CAF d’Avignon : exposition des dessins de Lucile
2) Dans les locaux du CCAS d’Avignon « Espace Enfance Famille » de la CAF : exposition des
dessins de Lucile avec quelques portraits
3) A la Maison départementale des personnes handicapées (plateforme d’Avignon) : trois
expositions (dessins et photographies).