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o Les traitements : manque de reconnaissance par le personnel soignant,
traitements inadéquats, compliqués ou avec des effets secondaires.
o Le système nerveux : il s’adapte aux nouvelles conditions (neuroplasticité). Si la
douleur persiste, le neurone inhibiteur (Gate control) disparait et le système
nerveux peut alors devenir hyper réactif. La carte du corps au niveau du cerveau
peut également être perturbée.
Certains facteurs favorisent la chronicisation de la douleur
• Facteurs génétiques (ex. sensibilité à la douleur, réponse aux médicaments).
• Sexe féminin (ex. pathologies douloureuses plus fréquentes, hormones sexuelles).
• Parcours de vie (ex. pathologies antérieures, évènements difficiles, stress chronique).
• Facteurs psychologues : modes de fonctionnement associés à des symptômes élevés
(ex. hyperactivité et perfectionnisme).
• Facteurs culturels et familiaux (ex. attitudes familiales, rôle de l’entourage).
• Contexte professionnel et médicolégal (ex. travail monotone, non reconnu).
• « Yellow flags » de lombalgie aiguë (ex. douleur = danger, passivité, dépression,
conseils inadéquats, manque de soutien).
Quelles sont les solutions ?
La douleur chronique est une maladie en soi, qui a un impact important sur le fonctionnement
de la personne. Elle nécessite une approche réadaptative. L’accompagnement réadaptatif est
un processus aux objectifs modestes, de longue haleine, multimodal qui vise à une remise en
mouvement et à une amélioration de la qualité de vie :
• Il est essentiel de comprendre les attentes du patient ; cela influence significativement
l’adhérence au traitement et les résultats du traitement. Les attentes du patient sont
souvent très importantes.
• Il faut ensuite fixer des objectifs SMART : Spécifiques, Mesurables, Accessibles,
Relevants, Temporellement définis. Des objectifs réalistes et fonctionnels : améliorer le
fonctionnement au quotidien, favoriser l’autogestion, optimaliser la médication, réduire
la douleur, « vivre avec » la douleur.
• Il faut apprendre au patient à bouger plus (mouvements dosés, progressifs et à long
terme), mieux (qualité du mouvement) et en conscience (gestion des tensions
musculaires & respiration).
• Mieux vaut éviter le recours systématique aux médicaments en développant une
« boite à outils » (ex. coussin de noyaux de cerise, bain chaud), utiliser des moyens de
diversions de l’attention, travailler sur la perception de la douleur (ex. sophrologie).
• Le psychologue peut avoir une approche comportementale (apprendre à vivre avec),
cognitive (croyances), motivationnelle (changer de comportement). Il aide également à
accepter et à réorienter ses objectifs vers les valeurs fondamentales.
• Les médicaments et les techniques algologiques invasives (ex. infiltrations) doivent
être intégrés dans un projet global. Les médicaments sont souvent peu efficaces,
entrainent des effets secondaires à court terme et comportent certains risques à
moyen et long terme (ex. dépendance, hyperalgésie induites par les morphiniques). Il
ne faut pas avoir recours aux techniques algologiques trop tôt ; elles ont leurs limites.
• Les aides techniques ont leur place uniquement si elles permettent d’améliorer le
fonctionnement. Les massages ont un effet limité dans le temps.
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