COLLOQUE ONCOLIE–AFSOS « L’APRÈS CANCER » ATELIER 1 « ACTIVITÉ PHYSIQUE ADAPTÉE ET NUTRITION » L’état nutritionnel après cancer, pourquoi surveiller ? Ghislain GRODARD CHRU Besançon Vendredi 22 novembre 2013, IFSI Besançon. POURQUOI UN SUIVI? « La perte de poids est aussi un facteur de mauvais pronostic en termes de survie globale, de survie sans récidive et de qualité de vie. » SFNEP oncology nutrition guidelines 2012 « Orage métabolique » Métabolisme normo-régulé FAIRE FACE AUX EFFETS SECONDAIRES IRRÉVERSIBLES Xérostomie définitive, hyposialie Dysphagie Dysgueusie Entérite post-radique Modifications anatomiques post-chirurgicales : anastomose, gastrectomie, duodénopancréatectomie céphalique (DPC), colectomie, stomie (entérostomie, colostomie). A. Avant l’intervention. B. DPC selon Whipple. C. DPC avec préservation pylorique . ETAT NUTRITIONNEL, QUELLE IMPORTANCE? • Qualité de vie Platek ME et al. 2013 (K ORL) Van Den Berg MG et al. 2013 (K ORL) Ravasco P. 2004 et 2012 (K Colorectal) Isenring et al. 2004 & 2007 « le conseil diététique personnalisé avait une récupération plus rapide de la qualité de vie globale (p = 0,009) et de la fonction physique (p = 0,012) durant les huit semaines post-radiothérapie (EORTC-QLQ C30) chez les patients traités pour cancer des voies aérodigestives (88 %) et digestif (12 %) ». • • Pronostic (K sein) Homéostasie nutritionnelle: prévenir les carences et la malnutrition RÉSECTIONS INTESTINALES, VIVRE AVEC UNE STOMIE Fistules entéro-cutanées Origine : f. hautes : estomac jéjunum f. basses : iléon – côlon Trajet : long # court F. latérales # F. terminales Débit : Haut débit > 500mL/J Intermédiaire Eau Bas débit < 200 mL/J Etat cutané : ± infection corrosion cutanée AGCC RÉSECTIONS INTESTINALES, VIVRE AVEC UNE STOMIE Iléostomie terminale et colostomie Quels objectifs? Quelle alimentation? Quelle surveillance nutritionnelle? RÉSECTIONS INTESTINALES, VIVRE AVEC UNE STOMIE Iléostomie terminale et colostomie Quels objectifs? - Confort (digestif, soins, débit stomial) - Homéostasie nutritionnelle Quelle alimentation? Quelle surveillance nutritionnelle? RÉSECTIONS INTESTINALES, VIVRE AVEC UNE STOMIE Iléostomie terminale et colostomie Quels objectifs? - Confort (digestif, soins, débit stomial) - Homéostasie nutritionnelle Quelle alimentation? - Le plus normale possible au long cours - Conditionnement pavlovien, croyances, évictions - Aliments fermentescibles - Fractionnement (temps de contact) Quelle surveillance nutritionnelle? Re-challenge : - Tolérance personnelle - progressif - continu - itératif RÉSECTIONS INTESTINALES, VIVRE AVEC UNE STOMIE Iléostomie terminale et colostomie Quels objectifs? - Confort (digestif, soins, débit stomial) - Homéostasie nutritionnelle Quelle alimentation? - Le plus normale possible au long cours - Conditionnement pavlovien, croyances, évictions - Aliments fermentescibles - Fractionnement (temps de contact) Re-challenge : - Tolérance personnelle - progressif - continu - itératif Quelle surveillance nutritionnelle? - Dénutrition (ΔP, albumine) - B12 si résection iléale > 50 cm , vitamines liposolubles et lipides si résection > 15-30 cm = fuites acides biliaires) RESTRICTIONS INTESTINALES, VIVRE AVEC UNE STOMIE Deuil de l’ancien mode alimentaire Capacité d’adaptation Accompagnement, éducation thérapeutique Substituer les fonctions d’organe amputées Dénutrition aigue ou chronique (plurifactorielle) Carences éventuelles en micro-nutriments Prise de poids après un cancer du sein Quelle prise en charge? CAS DE PATIENT Julie*, 44 ans, K sein diagnostiqué en 2011 et traité par chimiothérapie néo-adjuvante. Corticothérapie 80 mg/j Prise de 7 kilos en 6 mois sans retour au poids initial. IMC à 29. Surpoids. « J’étais à mon poids idéal juste avant le diagnostic. J’avais du tonus. J’avais des bras d’enfer. Et puis tout cela est arrivé. » Quelles conséquences ? Faut-il attendre un bénéfice de son contrôle ? *« La vie après un traitement contre le cancer » Société canadienne du cancer. CAS DE PATIENT Est-ce fréquent? De quel ordre? Est-ce réversible? CAS DE PATIENT Est-ce fréquent? OUI 1 femme sur 2 traitée pour un cancer du sein (niveau 2). La chimiothérapie est associée€•un RR de 1,9 (Saquib, 2007; Demark-Wahnefried, 2003) De quel ordre? Est-ce réversible? CAS DE PATIENT Est-ce fréquent? OUI 1 femme sur 2 traitée pour un cancer du sein (niveau 2). La chimiothérapie est associée€•un RR de 1,9 (Saquib, 2007; Demark-Wahnefried, 2003) De quel ordre? 3 kilos en moyenne (Saquib, 2007; Heidemann, 2008). Prise de 8 à 10 kilos non exceptionnelles: >5 kg chez 1 patiente sur 3 sous chimiothérapie (Heidemann, 2007) Est-ce réversible? CAS DE PATIENT Est-ce fréquent? OUI 1 femme sur 2 traitée pour un cancer du sein (niveau 2). La chimiothérapie est associée€•un RR de 1,9 (Saquib, 2007; Demark-Wahnefried, 2003) De quel ordre? 3 kilos en moyenne (Saquib, 2007; Heidemann, 2008). Prise de 8 à 10 kilos non exceptionnelles: >5 kg chez 1 patiente sur 3 sous chimiothérapie (Heidemann, 2007) Est-ce réversible? Plutôt NON. Seulement 10% retrouvent leur poids initial Plus le surpoids est important, plus la probabilité•de retour au poids initial est faible CAS DE PATIENT Physiopathologie ? « J’ai eu tendance à prendre du poids à cause du type de chimio que j’ai reçu. C’était comme ajouter de l’insulte à l’injure » « On m’avait prescrit des stéroïdes. Un soir j’ai mangé plus que mon neveu de 18 ans à un buffet à volonté. C’était embarrassant. A la fin j’avais pris 7 kilos. C’était très difficile pour moi » CAS DE PATIENT Physiopathologie ? TA = aromatases = œstrogènes Obésité•sarcop• énique En partie lié „la réduction de l’activité•physique Diminution du métabolisme basal sous chimiothérapie Pas d’hyperphagie mise en • évidence chez ces patients CAS DE PATIENT Effets délétères ? CAS DE PATIENT Effets délétères ? OUI D’après Pr ZELEK - Un IMC élevé serait un facteur de mauvais pronostic Un IMC élevé est un facteur de risque de cancer du sein Diminution de la survie (Dawood, 2008) (niveau 3) Risque accru de mortalité toutes causes confondues (Loi, 2005 ;Abrahamson, 2006; Cleveland, 2007; Caan, 2008) (niveau 2) CAS DE PATIENT Risques de récidive ? CAS DE PATIENT Risques de récidive ? OUI Risque accru de récidives (Hebert, 1998; Dawood, 2008; Loi 2005, Majed, 2007) (niveau 2) Risque accru de second cancer : cancer du sein controlatéral (Dignan,2003) et autres cancers (Dignan, 2003; Majed, 2007; Sanchez, 2008) :cancers gynécologiques (38,2 %) et digestifs (23,2 %) (Majed, 2007) (niveau 2) Risque accru de mortalité toutes causes confondues (Loi, 2005 ;Abrahamson, 2006; Cleveland, 2007; Caan, 2008) (niveau 2) RECOMMANDATIONS 1. Proposer aux patientes une consultation de diététique afin de les faire bénéficier de conseils alimentaires personnalises (niveau 1, grade A) 2. Eviter toute prise de poids supplémentaire (niveau 1, grade A) 3. Adapter l’alimentation en privilégiant les aliments à faible densité énergétique (fruits et légumes) et en limitant les aliments gras et sucrés (niveau 1, grade A) 4. Augmenter de façon progressive l’activité• physique (niveau 1, grade A) 5. En cas d’obésité• , les orienter vers un programme de réduction pondérale (niveau 1, grade A) Recommandations Nice St-Paul de Vence 2009 SFNEP oncology nutrition guidelines: When should individualized dietary counseling be proposed TAKE HOME MESSAGES Poids = signe clinique d’appel Perte de poids Prise de poids - 0 +