CARSAT-SE www.gulliverasso.org ©
G
ulliver/MétaFor 2014
M é
t a F o r
F o r m a t i o n
Vieillissement et troubles mentaux :
Des clés pour l’intervention à domicile – Communiquer, accompagner.
Public ciblé :
tout professionnel de l’aide à domicile aux personnes âgées
La formation « Troubles mentaux : Comprendre, savoir agir et réagir » peut représenter un complément
intéressant aux formations « Vieillissement cognitif et vieillissement cognitif pathologique » et
« Contribuer au maintien de l’autonomie » mais peut également être suivie de façon indépendante.
Objectifs principaux :
Au regard des problématiques multiples et des risques potentiels engendrés par la mise en œuvre d’un
travail d’accompagnement auprès d’un bénéficiaire atteint de troubles mentaux, cette formation se donne
les objectifs d’apporter à l’aide à domicile :
- des informations concrètes concernant les différentes pathologies psychiatriques et leurs
manifestations spécifiques,
- des éléments essentiels sur les caractéristiques de la violence dans les troubles mentaux, les
facteurs de risques, les signes précurseurs et les attitudes permettant de limiter l’expression de
cette violence,
- les attitudes clefs d’un travail en équipe pluridisciplinaire (Traçabilité et communication
professionnelle)
- des techniques et thodes d’accompagnement spécifiques au bénéficiaire atteint de troubles
mentaux.
Durée de la formation :
1 journée (7h) + ½ journée de régulation (3h)
Coût :
gratuit (prise en charge par la CARSAT du Sud-Est)
Votre interlocuteur :
Robert Roux, chargé d’études et responsable des formations pour Gulliver, président de MétaFor.
Tél. : 04 94 67 51 97 – 06 15 04 25 48 – fox[email protected]
Contact CARSAT Sud-Est :
Patricia Coulomb : 04 91 85 74 83 - patricia.coulomb@carsat-sudest.fr
Guillaume Briclot : 04 91 85 75 62 - guillaume.briclot@carsat-sudest.fr
CARSAT-SE www.gulliverasso.org ©
G
ulliver/Metafor 2014
2
S O M M A I R E
1. Le contexte p 3
2. Programme de formation p 8
3. Lunité de formation de
G
ulliver/MétaFor p 10
CARSAT-SE www.gulliverasso.org ©
G
ulliver/Metafor 2014
3
1. LE CONTEXTE
Avec le vieillissement apparaissent très souvent nombre d’incapacités physiques, psychiques
et/ou psychologiques. La personne atteinte d’une pathologie spécifique n’en est pas pour autant
prémunie d’autres, et on observe bien souvent une polypathologie du sujet âgé. Les prestations
d’aide attribuées par le Conseil Général, les organismes de sécurité sociale ou par la commission
des droits et de l’autonomie de la personne handicapée sont évaluées en fonction du degré
d’autonomie / dépendance de la personne, de l’environnement social et familial de la personne,
de ses besoins, conditions de vie et ressources financières. Ces prestations d’aide permettent entre
autre la couverture de prestations « aides humaines », notamment de pouvoir bénéficier d’une
aide à domicile. Ainsi, la population accompagnée par l’aide à domicile présente une très grande
hétérogénéité symptomatologique.
Ces deux années passées à former les aides à domiciles de la région PACA sur les spécificités de
l’accompagnement de la personne vieillissante atteinte de maladie neurodégénérative (Formations
« Vieillissement cognitif normal et pathologique » 2010-2013 et « Contribuer au maintien de
l’autonomie » 2012-2013) semblent avoir été bénéfiques et avoir permis aux aides à domicile de
professionnaliser l’accompagnement de leurs bénéficiaires. Pourtant, au travers des diverses
problématiques évoquées par les stagiaires au cours de ces formations (tout particulièrement au
cours des régulations), il apparaît que plusieurs comportements s’avérant relever du domaine de la
psychiatrie restent obscures pour l’aide à domicile. Les manifestations comportementales du
trouble mental ne se manifestent pas de la même manière que lors d’un trouble consécutif à une
maladie neurodégénérative. Les manifestations agressives sont particulièrement problématiques et
redoutées par l’aide à domicile non formée ni informée et qui se retrouve alors munie face à
une situation potentiellement dangereuse pour elle-même ou son bénéficiaire.
Par une formation théorique adaptée au cadre des interventions de service à domicile, nous
souhaiterions apporter des éléments concrets et pratiques à l’aide à domicile afin de lui
permettre :
- de réaliser son activité professionnelle plus sereinement en lui apportant des
connaissances sur les troubles mentaux et les moyens de faire face aux manifestations
agressives qu’ils engendrent,
CARSAT-SE www.gulliverasso.org ©
G
ulliver/Metafor 2014
4
- de repérer les éléments comportementaux pertinents, initiateurs d’un éventuel passage à
l’acte agressif. L’aide à domicile sera encouragée à signaler ces éléments à sa hiérarchie
qui prendra les mesures nécessaires de protection.
- d’acquérir les attitudes adaptées lors d’une confrontation à une situation de violence
émergente (sur la base des recommandations de la HAS
1
)
----------------------------------------------
Le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV) définit le trouble mental
comme « un syndrome psychologique ou comportemental ou modes de fonctionnements cliniquement significatifs
qui se produisent chez un individu et qui est associé à une souffrance présente (par exemple, un symptôme
douloureux) ou à une incapacité (c.-à-d., défaillance dans un ou plusieurs domaines importants du fonctionnement)
ou à un risque accru de souffrance, mort, peine, incapacité ou une perte importante de liberté ».
Les maladies mentales se classent au troisième rang des maladies en termes de prévalence et sont
responsables du quart des invalidités (source : OMS). L’OMS retient cinq maladies mentales
parmi les dix pathologies les plus préoccupantes pour le XXIème siècle (schizophrénie, trouble
bipolaire, addiction, dépression et trouble obsessionnel compulsif).
La santé mentale tient aujourd’hui une place majeure au sein des priorités de santé publique (Plan
Psychiatrie et santé mentale 2011-2015). Entre un dixième et un cinquième de la population
risque d’être atteint par un trouble mental à un moment quelconque de sa vie. De nature, de
gravité et d’évolutions différentes, les maladies mentales représentent une très grande variété de
troubles mentaux aux manifestations multiples.
La prise en charge des troubles psychiatriques et le regard sociétal ont considérablement évolué
au cours des deux derniers siècles. Nous sommes passés d’une époque « l’aliéné mental » était
enfermé dans un asile pour le restant de ses jours à une volonté manifeste d’offrir aux malades
souffrants de troubles mentaux une possibilité d’insertion ou de réinsertion sociale et
professionnelle. Ce changement d’orientation dans la prise en charge des maladies mentales
(depuis les années 1960), a été rendu possible par l’efficacide thérapeutiques pharmacologiques
que sont les médicaments psychotropes (notamment des neuroleptiques). Les psychotropes
1
HAS - RAPPORT D’ORIENTATION DE LA COMMISSION D’AUDITION - Mars 2011 - Dangerosité
psychiatrique : étude et évaluation des facteurs de risque de violence hétéro-agressive chez les personnes ayant des
troubles schizophréniques ou des troubles de l’humeur
CARSAT-SE www.gulliverasso.org ©
G
ulliver/Metafor 2014
5
représentent en effet une ritable avancée dans la prise en charge de symptômes divers et variés
des troubles mentaux. Dès lors, les asiles ont été remplacés par les hôpitaux psychiatriques qui,
pour la très grande majorité des malades psychiatriques, ne sont plus que des lieux
d’institutionnalisation transitoires lors de périodes de crise. La prise en charge psychiatrique se
déroule désormais principalement en ambulatoire.
Parmi les manifestations symptomatologiques des troubles mentaux, la violence qui, selon l’OMS
concerne « l’usage délibéré ou la menace d’usage délibéré de la force physique ou de la puissance contre soi-même,
contre une autre personne ou contre un groupe ou une communauté, qui entraîne ou risque d’entraîner un
traumatisme, un décès, un dommage moral, un mal-développement ou une carence » reste significativement
augmenté lors d’une maladie mentale notamment pour la schizophrénie ou les troubles bipolaires.
Ce risque augmente d’autant plus s’il y a comorbidité de troubles (notamment abus ou
dépendance à des substances psycho-actives, fréquente dans ces maladies). On parle d’auto-
agressivité quand les manifestations violentes sont tournées vers le malade lui-même et d’hétéro-
agressivité lorsque les actes violents sont orientés vers autrui. Chacune de ces deux formes de
violence (auto et hétéro-agressivité) peuvent avoir des répercussions extrêmes voire dramatiques
pour le malade et/ou son entourage. En France, les troubles psychiatriques sont responsables de
12000 morts par suicide par an, auxquels s’ajoutent la surmortalité non suicidaire (accidentelle,
consommation d’alcool, de tabac et de drogue)
2
. En ce qui concerne les violences hétéro-
agressives, l’histoire diatique abonde de faits criminels et de comportements d’extrême
violence perpétrés par des personnes en phase critique d’un trouble psychiatrique. Et même si les
études montrent qu’en réalité la proportion de faits criminels ou de violences graves perpétrés par
une personne atteinte de maladie mentale reste extrêmement faible, les faits sont particulièrement
redoutés par l’aspect non prédictif, immotivé et/ou irraisonné des actes commis.
Les médicaments psychotropes constituent sans conteste une réponse thérapeutique sans
précédent aux maladies psychiques. Pourtant, ils ne sont pas infaillibles et restent dépendants de
deux facteurs essentiels que sont l’observance du traitement et la résistance au traitement.
L’observance du traitement concerne le respect par le patient des prescriptions et des posologies.
Plusieurs facteurs sont responsables de l’inobservance voir de l’arrêt brutal du traitement
pharmacologique du malade atteint de trouble mental. Tout d’abord, l’abondance et la diversité
des effets indésirables (ou secondaires) de l’administration de psychotropes : prise de poids,
2
Missions et organisation de la santé mentale et de la psychiatrie - Rapport présenté à Madame Roselyne
BACHELOT-NARQUIN, Ministre de la santé et des sports Établi par Monsieur Edouard COUTY Conseiller
Maître à la Cour des Comptes – Janvier 2009.
1 / 12 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !