Renforcer la relation commerciale du Canada avec l`Asie

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Renforcer la relation commerciale du Canada avec l’Asie-Pacifique et, en particulier,
avec le Japon
Le Canada est une nation axée sur le commerce et, par conséquent, le maintien de la vitalité des
entreprises et des collectivités canadiennes exige des marchés globaux ouverts et un commerce et
investissement réglementés. Étant donné la dynamique évolutive du commerce et de l’investissement, la
réussite économique du Canada et sa capacité à stimuler la croissance sont tributaires d’une
diversification de ses marchés. Si le Canada ne tire pas parti des marchés à forte croissance, son
rendement économique sera inférieur aux attentes. Pour que l’économie prenne de l’expansion, il faudra
augmenter les exportations.
Il est essentiel que le Canada maintienne une relation solide, ouverte et transparente avec les États-Unis.
Cependant, ces derniers luttent pour sortir d’une récession qui a entravé la croissance de l’économie
américaine et a mené à la mise en place d’obstacles au commerce et à l’investissement. Bien que les
États-Unis demeurent notre principal partenaire économique, le Canada doit activement diversifier le
commerce et l’investissement en renforçant les échanges avec les autres grandes économies. Parce qu’il a
trop misé sur le commerce avec les États-Unis, le Canada a été distancé dans la lutte pour les marchés.
Les entreprises canadiennes doivent donc investir et élargir leurs horizons au-delà du marché sûr et
proche des États-Unis.
Il importe de renforcer l’interaction entre le Canada et la région Asie-Pacifique, car sa croissance
économique solide et ses marchés prennent de plus en plus d’importance. La part de marché du Canada
en Asie n’atteint pas son potentiel et le Canada n’a conclu aucun accord commercial complet avec les
pays asiatiques. Il doit participer aux négociations du Partenariat transpacifique (PTP) lui donnerait accès
à une série de marchés qui prend de l’importance dans le commerce et l’investissement mondiaux. En
outre, les négociations avec l’Inde vers un accord de partenariat économique global (APEG) doivent être
conclues le plus rapidement possible et les échanges de haut niveau entre les gouvernements du Canada
et de la Chine doivent continuer d’approfondir la relation bilatérale et le commerce.
Dans les discussions sur les relations commerciales, il importe d’assurer que les pays avec lesquels le
Canada conclut des ententes s’engagent à ouvrir leurs marchés intérieurs et à éliminer les obstacles non
tarifaires. Par exemple, lorsque les négociations d’un accord de libre-échange (ALE) Canada-Corée
reprendront, elles devront fournir un accès au marché valable pour toutes les industries.
En outre, il importe de renforcer la relation avec le Japon et d’éviter de négliger et de sous-estimer
l’importance de cette relation pour le Canada. Troisième économie du monde, le Japon est un dirigeant
industriel mondial, une économie de taille pour le Canada, un innovateur de premier plan et un
investisseur mondial. L’harmonisation accrue des objectifs de politique, des contextes réglementaires et
des régimes de droits de propriété intellectuelle japonais et canadiens fournit d’excellentes perspectives
pour une collaboration commerciale accrue entre le Canada et le Japon dans des secteurs clés, notamment
l’aérospatiale et les sciences de la vie. Le Japon est également un importateur majeur de produits
forestiers et de minéraux et il a un intérêt évident pour des sources d’énergie fiables. En conséquence, les
discussions sur un accord de partenariat économique (APE) avec le Japon sont un développement
attrayant et positif pourvu que les préoccupations concernant l’accès à des marchés sectoriels soient
traitées et que le Canada arrive à obtenir l’ouverture du marché dans des secteurs qui ont
traditionnellement fait face à d’importants obstacles non tarifaires sectoriels.
Aspirant au PTP, le Canada doit considérer l’impact éventuel des discussions bilatérales avec le Japon,
car ce dernier aspire également à se joindre aux négociations. Les négociations bilatérales doivent
envisager les avantages du forum de négociation plus ferme du PTP et anticiper l’influence des
compétences nord-américaines lors du règlement de questions litigieuses avec d’autres marchés.
Il importe que le Canada participe aux activités de reconstruction au Japon. Le tremblement de terre au
large de la côte pacifique de Tōhoku, également appelé Grand séisme de l’Est du Japon, d’une magnitude
de 9.0, est survenu le 11 mars 2011 et fut le tremblement de terre le plus violent dans l’histoire du Japon.
Il a déclenché des vagues de tsunamis qui ont atteint jusqu’à 40,5 mètres (133 pi) de hauteur qui, dans la
région de Sendai, se sont rendu quelque 10 km à l’intérieur des terres. La Banque mondiale estime que le
montant total des dommages pourrait atteindre 235 milliards de dollars.
Des stratégies d’encouragement à la reconstruction sont en voie d’élaboration et les projets d’énergie de
remplacement sont en demande. L’agence de reconstruction du Japon facilitera l’investissement et les
approbations accélérées. Les entreprises canadiennes devraient s’efforcer de participer et considérer
sérieusement d’aller au Japon pour renforcer les liens, tirant parti de l’appui des organismes de gens
d’affaires locaux tels que la Chambre de commerce du Canada au Japon.
Manifestement, les négociations d’un APE conjuguées au projet de développement spécial de
restauration à Tōhoku et à l’intérêt renouvelé à l’égard de la région Asie-Pacifique pour le Canada font
du Japon une opportunité intéressante, ce qui invoque un réengagement prioritaire et le renforcement de
notre relation bilatérale. Le moment est venu de réorienter l’aspect économique de la politique étrangère
du Canada pour pouvoir tirer tout le parti possible de ce marché.
Recommandations
Que le gouvernement fédéral :
1.
Renforcer les ententes avec les pays de l’Asie-Pacifique et, pour ce faire, accentuer les accords avec
le gouvernement du Japon et les gouvernements des autres pays de la région et assurer un accès
réciproque aux marchés pour les entreprises canadiennes.
2.
Améliorer les relations économiques entre le Canada et le Japon par le truchement de discussions
bilatérales, du PTP et conclure en toute priorité un accord de partenariat économique (APE)
Canada-Japon.
3.
Continuer de mettre l’accent sur le rôle que le Canada peut jouer dans l’effort de reconstruction du
Japon au regard de l’énergie, de l’ingénierie et des autres secteurs à forte demande.
4.
Offrir un meilleur soutien et, pour ce faire, effectuer un suivi et offrir des breffages au milieu des
affaires concernant les approbations accélérées et autres renseignements pertinents se rapportant
aux activités de reconstruction du Japon.
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