Réactions acido-basiques - PCSI 5/5
Les deux premiers exemples (acide fluorhydrique:
pKa = 3,2, acide acétique pKa = 4,75) sont des acides
moyennement faibles.
On voit, d'après le diagramme de répartition, qu'au
début du dosage (v = 0), il y a déjà une quantité de base
conjuguée, donc des ions H+ à doser (par (2) en
inverse). Le pH n'est pas rigoureusement pKa à la demi-
équivalence surtout pour HF. Par contre la vague de pH
à l'équivalence est grande.
Pour l'acide très faible de pKa = 9, par contre, il ne
s'est pas dissocié du tout à v = 0, et la relation
pH(ve/2)= pKa est rigoureusement vérifiée. Le saut de
pH est très faible et il sera difficile de doser un tel
acide.
b Monobase faible par acide forte Bécher: B (c0 v0). Burette: HCl (c, v versé)
Le traitement est le même. On retrouve pOH = pKb à la demi-équivalence soit encore pH = pKa.
c Polyacide faible par base forte Bécher: acide phosphorique H3PO4 (c0, v0). Burette: soude (c, v versé)
Il y a ici trois acidités de constante pK1 = 2,2; pK2 = 7,2; pK3 = 12,3, donc trois équivalences.
On note ve le volume de la première équivalence et on pose x = v/ve.
On étudie les cas suivants: x = 0; 0 < x < 1; x = 1; 1 < x < 2; x = 2; 2 < x < 3; x = 3; x > 3.
Le troisième saut de pH est très faible: on ne peut pas
observer la troisième acidité de cet acide grâce à un
indicateur coloré.
On remarque que seule la deuxième demi-
équivalence vérifie la formule pH = pK2.
La première demi équivalence acidité ne la vérifie
pas car la première acidité est forte, il n'y a pas de
R.P. il faut tenir compte de (2) et (3).
La dernière demi équivalence non plus car la réaction
de neutralisation de la deuxième acidité est de
constante trop faible et n'est pas totale. C'est d'ailleurs
pourquoi on n'observe pas de saut visible de pH lors
de la troisième équivalence.
9 Solutions tampons
Ce sont des solutions dont la propriété est d'avoir un pH variant très peu par addition d'un acide d'une base ou
d'eau (dilution).
Le pouvoir tampon est défini par
où dpH est la variation du pH de la solution obtenue lors de la
variation de la concentration dcB d'une base forte introduite dans la solution.
On obtient une solution tampon en mélangeant un acide faible AH avec une solution d'un de ses sels (de sodium
par exemple: ANa soit A-,Na+) dans des proportions correspondant au domaine d'Henderson du dosage acide
faible AH par base forte (soude). En effet, dans cette partie la pente de la courbe pH(v) est très faible.
pH = pKa+log(x/(1-x)) soit dpH/dx =1/2,3 [1/x + 1/(1-x)] = 1/2,3x(1-x).
Or cB = c x, par suite t = 2,3 c x (1 - x) est maximum pour x = 0,5 (demi équivalence).
Par dilution, le pH varie peu, mais t diminue (effet de c).
Les pseudo-tampons sont des solutions:
peu sensibles à la dilution mais sensibles à l'adjonction de base ou d'acide (cas des ampholytes, car ils
correspondent à l'équivalence d'un dosage)
ou encore peu sensibles aux acides et aux bases mais sensibles à la dilution (cas des acides forts).