convergence des enjeux socio-économique avec une intégration progressive de
la composante environnementale au niveau des stratégies sectorielles.
La décennie 2010 a veillé à l’ancrage du développement durable comme projet
de société, à travers notamment l’adoption de la Charte Nationale de
l’Environnement et de Développement durable. Cette Charte est en cours
d’opérationnalisation, sur le plan juridique, à travers la Loi Cadre de
l’Environnement et de Développement Durable et sur le plan technique, par le
biais de la Stratégie Nationale de l’Environnement et de Développement
Durable. La nouvelle constitution adoptée en juillet 2011, a donné une nouvelle
impulsion au processus visant l’instauration du développement durable.
Articulée autour des principes universellement reconnus et enrichie des retours
d’expériences internationales, elle a consacré le développement durable en
tant que droit de chaque citoyen.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Les avancées du Royaume du Maroc en termes de développement durable sont
indéniables et constituent les fondements d’une transition vers une économie
verte. En effet, les initiatives de verdissement de l’économie du pays sont
multiples et diverses.
Dans le secteur de l’énergie, la nouvelle stratégie devrait permettre de réaliser
une importante économie d'énergie par la promotion de l’efficacité
énergétique dans la majorité des secteurs économiques tels que le bâtiment,
l’industrie et le transport. Cette stratégie qui vise également à développer les
énergies renouvelables, qui devront atteindre 12 % de la part de l’énergie
primaire en 2020 et 20% en 2030, a été consolidée par le lancement de deux
programmes ambitieux sur l’énergie solaire et éolienne et dont la mise en
œuvre permettrait, d’ici 2020, d’augmenter de 26 à 42% la part des énergies
renouvelables dans le bilan électrique national.
La Stratégie Nationale de l’Eau prône une gestion intégrée et écologique de
l’eau en mettant l’accent sur la valorisation des ressources en eau, la
protection des eaux souterraines en tant que ressource stratégique du pays et
le recours aux eaux non conventionnelles, en l’occurrence les eaux usées
épurées qui représentent un réel gisement d’eau douce d’environ 600 millions
de m3 annuellement. Une attention particulière est accordée à l’économie de
l’eau à usage domestique, agricole, industriel et touristique qui représente un
potentiel à récupérer de l’ordre de 2.5 milliard de m3 par an.