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Toutes les autres pratiques qui favorisent la sécurité alimentaire sont aussi importantes parce
qu’elles répondent à un besoin d’urgence, les cuisines collectives sont une réponse préventive
et ont des impacts positifs à long terme.
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Question : Vous nous parlez d’autonomie alimentaire, qu’entendez-vous par ce terme?
Réponse :
Depuis plus de 10 ans, le mouvement des cuisines collectives se définit comme une pratique
d’autonomie alimentaire, mais on ne parle pas ici seulement de l’autonomie des personnes,
mais aussi de celle des communautés!
L’autonomie alimentaire repose sur quatre piliers : l’accessibilité alimentaire, le pouvoir de
choisir, le respect et l’action collective!
L’autonomie alimentaire est un processus de prise de pouvoir permettant, à tous.tes, l’exercice
du droit à l’alimentation.
Dans le respect des êtres humains, de la nature, de tous les êtres vivants et de l’environnement,
l’autonomie alimentaire suppose une prise en charge individuelle et collective visant
l’accessibilité à une nourriture de qualité et à un meilleur contrôle du système alimentaire qui
ne peut se faire sans une démarche d’éducation populaire.
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Question : Cette année, le mouvement des cuisines collectives fête ses 25 ans sous le
thème « 25 ans, tout un plat de résistance », que signifie plus particulièrement ce thème?
Réponse :
Le plat de résistance symbolise plusieurs choses :
la fête où l’on se réunit autour d’un bon plat à partager en famille, entre amis.es ou
dans un groupe de cuisine collective.
toutes nos luttes pour faire reconnaître l’action de cuisiner collectivement et pour s’unir
afin de créer le regroupement, ainsi que tous les autres défis que le RCCQ et ses
membres ont relevés depuis 25 ans!
la résistance qui nous permet de durer dans le temps tout en gardant la capacité de se
projeter dans le futur pour dégager, ensemble, de nouvelles orientations.
le fait que les cuisines collectives offrent une « succulente et douce résistance » à
l’industrialisation de la bouffe en proposant une réelle prise en charge populaire de
l’alimentation, qui préserve et enrichie les savoirs, savoir-faire et savoir-être, des
citoyens.nes. Depuis 25 ans, elles résistent au problème de plus en plus croissant de la
production et la consommation d’aliments préparés
le fait que les cuisines collectives résistent, à leur manière, au contexte actuel
d’austérité en permettant aux personnes de se regrouper pour mettre en commun leurs