DOSSIER N°251 : L’alimentation entre peur et passion La cuisine semble partout : sur nos écrans, dans les magazines et nos journaux, pour le meilleur et pour le pire. Face à l’engouement pour les émissions culinaires, qu’il s’agisse de Master Chef ou de Top Chef, répondent les craintes suscitées par les scandales à répétition dans la chaîne alimentaire. Coincés entre peur et passion quelles relations entretenons nous avec l’alimentation ? Quelle sorte de mangeurs sommes nous ? À quels enjeux doit répondre l’alimentation ? Tour d’horizon de nos peurs et de nos passions en quelques questions (15). Qu’est que manger ? Un papier qui raconte l’importance de cet acte banal et ordinaire, mais qui est au cœur depuis toujours de l’organisation humaine. [email protected] L’homme a t-il toujours été omnivore ? Auteur ??? JFD Où sont les grandes cuisines du monde ? Sur la base de la nouvelle édition de l’atlas autrement : atlas mondial des cuisines et gastronomie. En interne CR Où et comment est née la gastronomie ? Florent Quellier, La table des français, une histoire culturelle, 2013 [email protected] Le goût est-il contraint ou construit ? Le poids du marketing, des filières agroalimentaires et des politiques publiques de sécurité façonne t-il le goût ? Gilles fumey, géopolitique de l’alimentation [email protected]> Quels sont les best-sellers du goût mondialisé ? La pizza, le hamburger, le kebbab, capuccino et autres sushi. Sur la base de la nouvelle édition de l’atlas autrement : atlas mondial des cuisines et gastronomie. En interne CR Quelle sorte de mangeurs sommes nous devenus ? Pascale HÉBEL, responsable du service consommation du crédoc. Le glissement sémantique d’une alimentation plaisir (en 1995) vers une alimentation fonctionnelle (en 2007) est nettement perceptible. La médicalisation du discours auprès du grand public s’est nettement accentuée au milieu des années 2000. Elle a créé une cacophonie nutritionnelle qui s’est accompagnée d’un certain trouble pour le consommateur. Comment les choses ont-elles continuées à évoluer, notamment depuis les scandales à répétition dans les différentes filières alimentaires. En interne D’où nous vient l’obsession de la minceur ? Matthieu Duboys de Labarre, sociologue de l’alimentation à bordeaux, auteur de l’entrée « injonction à la minceur » dans le dico des cultures alimentaires. Louisa Yousfi La malbouffe, mythe ou réalité ? XM Pourquoi existe t-il des interdit alimentaires ? En interne NJ ? Que nous on appris les crises alimentaires ? De la sociologie du risque à la sociologie de l'alimentation. le horsegate démontrant de façon magistrale ce qu'est une crise de confiance, une crise sans risque sanitaire mais avec risque symbolique. Elle montre aussi que les postures positivistes de la traçabilité sanitaire ne garantissent en rien contre ce genre de crise. [email protected] Pourquoi manger bio? Claire Lamine , Les intermittents du bio, Maison des sciences de l’homme 2008. Doit-on relier le succès des produits biologiques au seul contexte récent de crises et de controverses alimentaires ? [email protected] Que cache notre engouement pour les émissions culinaires ? Selon Pascal Lardellier, à une aspiration profonde : manger mieux, retrouver le temps et le gout de la vrai cuisine, (ré)apprendre à partager…. [email protected] Du champ à l’assiette, comment nourrir tout le monde ? Face aux inquiétudes alimentaires, on parle beaucoup aujourd'hui de circuits courts, d'agriculture raisonnée, mais cela peut-il être une réponse aux enjeux de la sécurité alimentaire? Quel mode agricole est le mieux adapté à la fois pour nourrir tout le monde et assurer la qualité sanitaire (moins de pesticides, d'intrants, etc.) Sylvie Brunel A quoi ressemblera l’assiette de demain ? Le grand enjeu des années à venir sera d’articuler ces nouvelles disciplines scientifiques, qui font des recommandations individuelles, aux dimensions collectives de l’alimentation. Si deux individus qui vivent ensemble n’ont pas les mêmes facteurs de risques, comment ferontils pour manger du cassoulet ensemble ? On observe dans notre société une réaffirmation très forte des dimensions sociale, culturelle et politique de l’alimentation. Nous sommes à la fois dans l’individualisation de certaines pratiques et dans la réaffirmation de liens avec le passé, de rapports nord-sud, de rapports de classes… » Jean-pierre Poulain