Note aux lecteurs : Pour respecter l’usage recommandé par l’Ofce de la langue française, nous employons dans les textes et les tableaux les symboles k, M et G pour désigner respectivement les milliers, les millions et les milliards.
Mise eN garde : Ce document s’appuie sur des informations publiques, obtenues de sources jugées ables. Le Mouvement des caisses Desjardins ne garantit d’aucune manière que ces informations sont exactes ou complètes. Ce document est communiqué
à titre informatif uniquement et ne constitue pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente. En aucun cas, il ne peut être considéré comme un engagement du Mouvement des caisses Desjardins et celui-ci n’est pas responsable des conséquences
d’une quelconque décision prise à partir des renseignements contenus dans le présent document. Les prix et les taux présentés sont indicatifs seulement parce qu’ils peuvent varier en tout temps, en fonction des conditions de marchés. Les rendements
passés ne garantissent pas les performances futures, et les Études économiques du Mouvement des caisses Desjardins n’assument aucune prestation de conseil en matière d’investissement. Les opinions et prévisions gurant dans le document sont,
sauf indication contraire, celles des auteurs et ne représentent pas la position ofcielle du Mouvement des caisses Desjardins. Copyright © 2015, Mouvement des caisses Desjardins. Tous droits réservés.
François Dupuis 514-281-2336 ou 1 866 866-7000, poste 2336
Vice-président et économiste en chef Courriel : [email protected]
Mathieu D’Anjou Jimmy Jean Hendrix Vachon
Économiste principal Économiste principal Économiste senior
17 février 2015
Plusieurs devises sont secouées
par les décisions des banques centrales
Éditorial
Les dernières semaines ont été riches en rebondissements
du côté des banques centrales, ce qui a amené son lot de
volatilité sur les devises. Après la Banque nationale suisse
qui a mis n à sa politique de taux plancher pour la paire
EUR/CHF, dautres banques centrales ont surpris les mar-
chés, comme la Banque du Canada et la Banque de réserve
dAustralie avec une baisse de taux dintérêt ou la Banque
populaire de Chine avec la baisse des ratios de réserves
obligatoires. La décision de la Banque centrale européenne
dacheter des titres souverains était attendue, mais a tout
de me beaucoup inuencé leuro avant l’annonce, sans
compter que cela a forcé la Banque nationale du Danemark
à abaisser ses taux d’intérêt pour défendre sa politique de
taux de change xe à légard de leuro.
De façon générale, le dollar américain a bénécié des an-
nonces des banques centrales d’outre-mer qui affaiblissent
les monnaies (graphique 1), le franc suisse ayant été l’excep-
tion. Les bons chiffres de lemploi publiés aux États‑Unis
ont donné un coup de fouet supplémentaire au billet vert en
augmentant les chances dun resserrement monétaire pro-
chain par la Réserve fédérale (Fed).
FAITS SAILLANTS
Les mouvements actuels des taux de change pour-
raient aggraver un problème de décit au compte
courant aux États-Unis et accroître un surplus déjà
important au Japon et en zone euro. Une telle situa-
tion apparaît difcilement soutenable sur une longue
période et suggère qu’il y a une limite à l’appréciation
du dollar américain.
Le dollar canadien pourrait encore perdre du terrain à
court terme, en anticipation d’autres baisses de taux
d’intérêt au Canada. À plus long terme, il devrait s’ap-
précier parallèlement à une remontée des prix du brut.
La devise pourrait ainsi terminer l’année aux alentours
de 0,82 $ US (1,22 $ CAN/$ US).
Leuro risque d’être volatil à court terme, reétant l’évo-
lution des négociations entre la Grèce et ses créan-
ciers. Au-delà de cette question, l’euro semble bien
positionné pour remonter quelque peu au cours des
prochains mois.
La Banque d’Angleterre ne s’inquiète pas de la chute
temporaire de l’ination et elle envisage toujours une
remontée graduelle de ses taux directeurs. La livre de-
vrait ainsi continuer de mieux faire que l’euro à moyen
terme.
table des Matières
Éditorial .............................................................................1
Dollar canadien .................................................................3
Euro ...................................................................................4
Livre sterling ......................................................................5
Franc suisse ......................................................................5
Yen ....................................................................................6
Dollar australien ................................................................6
Devises émergentes
Yuan chinois ..................................................................7
Peso mexicain ...............................................................7
Real brésilien .................................................................7
Tableaux ............................................................................8
* Moyenne pondérée du dollar américain contre six principales devises : l’euro, le yen, la livre, le dollar canadien,
la couronne suédoise et le franc suisse.
Sources : Bloomberg et Desjardins, Études économiques
Graphique 1 Le dollar américain a continué de s’apprécier
depuis le début de l’année
75
80
85
90
95
100
105
Janv. Av r il Juill. Oct. Janv. Av r il Juill. Oct. Janv.
75
80
85
90
95
100
105
Indice DXY*
Taux de change effectif pondé
selon les échanges commerciaux
Taux de change effectif du dollar américain
Indice Indice
2013 2014 2015
2
Prévisions des devises vrier 2015 www.desjardins.com/economie
Sources : Fonds monétaire international et Desjardins, Études économiques
Graphique 2 Les États-Unis risquent de recommencer à creuser
leur déficit commercial
(8)
(6)
(4)
(2)
0
2
4
6
8
10
1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015
(8)
(6)
(4)
(2)
0
2
4
6
8
10
États-Unis Zone euro Japon Chine
Solde au compte courant
En % du PIB En % du PIB
RETOUR DE LA GUERRE DES DEVISES?
Les décisions presque simultanées de nombreuses banques
centrales ne manquent pas de raviver les craintes d’une
guerre des devises. Cette expression avait largement été
utilisée quelques anes plus tôt pour dénoncer les politiques
monétaires accommodantes qui affaiblissent les monnaies et
pénalisent les pays nadoptant pas ces mêmes politiques. Le
principal risque est que plusieurs pays pourraient dévaluer
leur monnaie pour ne pas perdre des parts de marché sur les
marchés internationaux, ce qui serait contre‑productif sur le
plan de la croissance économique mondiale.
On ne peut toutefois pas reprocher à toutes les banques cen-
trales d’intervenir. Le Japon et la zone euro ont clairement
besoin d’un coup de pouce de la politique monétaire pour
relancer leur économie respective. Cela dit, les banques
centrales ne peuvent pas à elles seules soutenir la croissance
économique à long terme. Des réformes structurelles pour-
raient avoir autant, sinon plus, d’effets sur les économies en
difcultés sans avoir à modier davantage les taux dintérêt
et les taux de change. Devant des problèmes complexes, la
solution est rarement simple.
Les canaux de transmission de la politique monétaire sem-
blent également moins bien fonctionner dans plusieurs
régions du monde. Pour différentes raisons, dont le suren-
dettement et le manque de conance des ménages et des
entreprises, les faibles taux dintérêt encouragent moins
linvestissement et la consommation. La valeur des actifs
est encore stimulée par ces politiques, mais leffet de ri-
chesse semble moins inuencer léconomie réelle. Au nal,
seul le canal dajustement du taux de change semble encore
bien fonctionner. Cela signie toutefois que plusieurs pays
comptent essentiellement sur leurs voisins pour relancer
leur économie.
PRESSIONS EN VUE SUR LE SOLDE COMMERCIAL
AMÉRICAIN
Parmi ces précieux voisins, on retrouve principalement
les États‑Unis. Or, lorsquon regarde les positions com-
merciales actuelles des grandes économies mondiales, on
constate que les États‑Unis accusent déjà un décit alors
que les autres sont en situation de surplus (graphique 2). Les
mouvements actuels des taux de change pourraient donc
aggraver un problème de décit au compte courant aux
États‑Unis et accroître un surplus déjà important au Japon
et en zone euro. Une telle situation apparaît difcilement
soutenable sur une longue période et suggère quil y a une
limite à lappréciation du dollar américain.
Lévolution du solde au compte courant de la Chine demeu-
re plus incertaine. Les autorités de ce pays souhaitent que la
croissance repose de plus en plus sur la demande intérieure,
et en particulier sur la consommation. Une telle transfor-
mation aiderait la Chine à tolérer une diminution graduelle
de son surplus commercial, ce qui enlèverait de la pres-
sion sur les États‑Unis pour soutenir l’économie mondiale.
Cependant, les récentes interventions des autorités chinoi-
ses ne vont pas toutes dans cette direction comme le montre
le moins grand empressement à réévaluer le yuan.
À court terme, il serait étonnant que lappréciation du dollar
américain soit signicativement freinée par une dégradation
de la position commerciale américaine. Il faudra probable-
ment que cette dégradation se traduise par une diminution
de la croissance économique et par un moins grand poten-
tiel de resserrement monétaire aux États‑Unis pour que le
billet vert se replie. Or, la bonne performance de lemploi et
de la consommation aux États‑Unis ne milite pas pour un
tel scénario. Lappréciation du dollar américain aura beau-
coup plus de chance de ralentir par lentremise d’une baisse
des inquiétudes mondiales, laquelle diminuerait la demande
pour les valeurs refuges. Cela permettrait de compenser une
partie de lappréciation prévue lorsque la Fed concrétisera
son resserrement monétaire.
François Dupuis
Vice-président et économiste en chef
Hendrix Vachon
Économiste senior
3
Prévisions des devises vrier 2015 www.desjardins.com/economie
Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques
Dollar canadien et tendance
0,90
0,95
1,00
1,05
1,10
1,15
1,20
1,25
1,30
1,35
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
0,90
0,95
1,00
1,05
1,10
1,15
1,20
1,25
1,30
1,35
Taux de change canadien Moyenne mobile 200 jours
$ CAN/$ US (échelle inversée) $ CAN/$ US (échelle inversée)
Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques
Dollar canadien : momentum
(15)
(10)
(5)
0
5
10
15
20
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
(15)
(10)
(5)
0
5
10
15
20
Taux de change canadien
Var. trim. en % Var. trim. en %
DOLLAR CANADIEN (CAD)
Le contexte reste très défavorable
La dépréciation du dollar canadien s’est accélérée en jan-
vier alors que les prix du pétrole ont atteint de nouveaux
creux et que la Banque du Canada (BdC) a surpris les mar-
chés avec une réduction de ses taux directeurs. Le huard a
atteint son point le plus bas le 30 janvier à 0,7824 $ US. Ce
creux cyclique se situe près de celui atteint en mars 2009
lorsque l’économie mondiale était en pleine crise et que les
prix du pétrole évoluaient sous les 40 $ US le baril.
Sur le plan technique, le rythme de la dépréciation apparaît
de moins en moins soutenable. Le taux de change se situe
nettement en dessous de sa moyenne de 200 jours et le
momentum a atteint un creux à près de -10 % sur trois mois.
Les positions spéculatives ont aussi diminué, mais avec un
peu plus de retenue. Un rebond technique pour revenir à
des niveaux plus normaux apparaît toutefois improbable
tant que la dépréciation du huard demeure appuyée par une
dégradation des variables fondamentales.
La BdC a jeté une douche froide sur les marchés en af-
chant clairement son inquiétude sur les conséquences éco-
nomiques des faibles prix du pétrole. Une partie importante
de l’économie dépend effectivement de la vitalité des cours
pétroliers. Outre une détérioration des termes de léchange,
le Canada pourrait souffrir d’une duction importante des
investissements dans le secteur pétrolier et minier, et ce,
même si les prix remontaient prochainement. En contrepar-
tie, dautres secteurs devraient proter d’un contexte plus
favorable, mais cela risque de prendre du temps avant que
les effets positifs compensent les effets négatifs.
Le niveau d’endettement élevé des ménages canadiens
rend plus sensible l’économie à des chocs adverses. Même
si la baisse des taux d’intérêt apportera un certain soutien,
il est aujourd’hui plus difcile de compter sur la consomma-
tion pour appuyer la croissance. Heureusement, la bonne
performance de l’économie américaine devrait se traduire
par des effets d’entraînement positifs pour l’investissement
et les exportations canadiennes. La faiblesse du dollar
canadien donnera un coup de pouce supplémentaire aux
exportateurs.
Sources : Chicago Mercantile Exchange et Desjardins, Études économiques
Dollar canadien : positions spéculatives nettes
(50)
(40)
(30)
(20)
(10)
0
10
20
30
40
50
60
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
(50)
(40)
(30)
(20)
(10)
0
10
20
30
40
50
60
Positions spéculatives nettes sur le dollar canadien
En % En %
Prévisions : Le dollar canadien pourrait encore perdre du
terrain à court terme, en anticipation d’autres baisses de
taux d’intérêt au Canada, mais aussi en raison d’une pos-
sible diminution supplémentaire des prix du pétrole. À plus
long terme, toutefois, le huard devrait s’apprécier parallè-
lement à une remontée des prix du brut et à l’amélioration
de léconomie canadienne. La devise pourrait ainsi termi-
ner l’année aux alentours de 0,82 $ US (1,22 $ CAN/$ US).
4
Prévisions des devises vrier 2015 www.desjardins.com/economie
Lannonce d’un important programme d’achat dobligations
souveraines par la Banque centrale européenne (BCE) et
l’élection d’un gouvernement anti-austérité en Grèce ont fait
chuter l’euro à 1,11 $ US le 25 janvier, son plus bas niveau
depuis 2003. Il a depuis remonté aux environs de 1,14 $ US
et il uctue surtout au rythme des gociations entre la
Grèce et ses partenaires européens.
Après plusieurs mois d’hésitation, la BCE a nalement
décidé daller de l’avant avec un important programme
d’achat d’obligations des pays de la zone euro. La chute
de l’ination en territoire gatif rendait presque inévitable
cette décision, d’autant plus que la BCE s’était engagée à
agir si une nouvelle détérioration des perspectives d’ina-
tion survenait. La mesure débutera ofciellement en mars
prochain et elle devrait s’échelonner au moins jusqu’en sep-
tembre 2016, au rythme de 60 G€ par mois. Cette cadence
d’achat a initialement paru très élevée, mais elle inclut les
achats déjà prévus dobligations sécurisées et de titres
d’agences. Au total, les achats de titres permettront à la
BCE de goner son bilan de 1 100 G€, ce qui le ramènera
un peu au-dessus du sommet atteint en 2012. Les effets
directs sur léconomie eurolandaise de ce programme s’an-
noncent assez faibles étant donné le niveau déjà très bas
des taux obligataires, mais il devrait aider à consolider les
baisses récentes de l’euro et des taux d’intérêt européens.
Cela, combiné à la remontée de certains indicateurs de
conance, permet d’espérer une amélioration graduelle de
la situation économique en zone euro. Laccélération du PIB
à la n de 2014 milite dans ce sens.
Alors que les questions de politiques monétaires devraient
moins affecter l’euro, le principal risque d’une baisse sup-
plémentaire pour cette devise est lié à la question grec-
que. Le nouveau gouvernement a été élu en promettant
de renverser certaines mesures d’austérité, ce qui le place
en confrontation directe avec ses partenaires européens.
Alors que la Grèce a besoin de recevoir des fonds d’ici la
n du mois et que la BCE a décidé de ne plus accepter
en collatéral les titres du gouvernement grec, les craintes
d’un effondrement du système nancier grec qui forcerait ce
pays à quitter l’euro ont refait surface. Un tel scénario serait
cependant tellement dommageable tant pour la Grèce que
pour la zone euro, qu’il serait très surprenant qu’une entente
ne soit pas conclue tôt ou tard pour l’éviter, comme lors des
précédentes crises grecques.
Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques
Euro et tendance
1,10
1,15
1,20
1,25
1,30
1,35
1,40
1,45
1,50
1,55
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
1,10
1,15
1,20
1,25
1,30
1,35
1,40
1,45
1,50
1,55
Taux de change eurolandais Moyenne mobile 200 jours
$ US/€ $ US/€
Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques
Euro : momentum
(15)
(10)
(5)
0
5
10
15
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
(15)
(10)
(5)
0
5
10
15
Taux de change eurolandais
Var. trim. en % Var. trim. en %
Sources : Chicago Mercantile Exchange et Desjardins, Études économiques
Euro : positions spéculatives nettes
(60)
(50)
(40)
(30)
(20)
(10)
0
10
20
30
40
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
(60)
(50)
(40)
(30)
(20)
(10)
0
10
20
30
40
Positions spéculatives nettes sur l’euro
En % En %
EURO (EUR)
Les yeux se tournent maintenant vers la Grèce
Prévisions : L’euro risque dêtre volatil à court terme, re-
étant lévolution des négociations entre la Grèce et ses
créanciers. Au-delà de cette question, leuro semble bien
positionné pour remonter quelque peu au cours des pro-
chains mois. L’amorce du resserrement monétaire améri-
cain devrait toutefois ramener leuro près de 1,10 $ US à
la n de 2015.
5
Prévisions des devises vrier 2015 www.desjardins.com/economie
Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques
Livre sterling et tendance
1,35
1,45
1,55
1,65
1,75
1,85
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
1,35
1,45
1,55
1,65
1,75
1,85
Taux de change britannique Moyenne mobile 200 jours
$ US/£ $ US/£
LIVRE STERLING (GBP)
Lattitude positive de la Banque d’Angleterre favorise
la livre
Après être passée légèrement en dessous de 1,50 $ US à
la suite de la rencontre de la Banque centrale européenne,
la livre sterling a rapidement repris une tendance haussière.
Loptimisme afché par la Banque dAngleterre (BoE) lors
de la présentation de son rapport sur l’ination a même
ramené la livre aux environs de 1,54 $ US récemment. Elle
a ainsi continué de s’apprécier par rapport à l’euro, la paire
EUR/GBP descendant en dessous de 0,74 £/€. Contraire-
ment à plusieurs banques centrales qui semblent actuelle-
ment en mode panique, la BoE juge que la chute des cours
pétroliers, les récents assouplissements monétaires et la
baisse des taux obligataires sont des bonnes nouvelles qui
soutiendront léconomie mondiale. Elle juge aussi que les
perspectives de croissance britannique se sont encore amé-
liorées et que les salaires commencent à s’accélérer. Dans
ce contexte, elle ne s’inquiète pas de la chute temporaire de
l’ination et elle envisage toujours une remontée graduelle
de ses taux directeurs. La livre devrait ainsi continuer
de mieux faire que l’euro à moyen terme, quoiqu’une
remontée temporaire de la paire EUR/GBP pourrait sur-
venir bientôt si la situation grecque se règle.
Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques
Franc suisse
0,70
0,80
0,90
1,00
1,10
1,20
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
0,90
1,00
1,10
1,20
1,30
1,40
1,50
1,60
Franc/$ US Franc/
FRANC SUISSE (CHF)
Le franc devrait demeurer près des niveaux actuels
Le franc suisse a bondi de fon spectaculaire à la suite
de l’abandon par la Banque nationale suisse (BNS) de son
cours plancher de 1,20 franc/€. Après être descendue en
dessous de 1,00 franc à la mi-janvier, la paire EUR/CHF est
toutefois remontée aux environs de 1,05 franc. Le franc a
suivi une tendance similaire par rapport au billet vert, la paire
USD/CHF passant soudainement de 1,02 franc à moins de
0,85 franc avant de remonter aux environs de 0,93 franc.
Le recul du franc après le choc initial et sa grande stabilité
par la suite, malg un regain d’inquiétude sur l’avenir de
la zone euro, fait dire à plusieurs analystes que la BNS a
recommencé à intervenir sur le marché des changes pour
affaiblir le franc. D’ailleurs, les réserves de devises étrangè-
res de la Suisse continuent d’augmenter. Il faut dire que la
BNS se dit prête à intervenir sur le marcou à abaisser da-
vantage ses taux directeurs en territoire gatif pour éviter
une appréciation supplémentaire du franc. Cela, combiné
à la détérioration des perspectives de croissance et
d’ination en Suisse, devrait maintenir le franc ps
des niveaux actuels au cours des prochains mois.
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