Dramaturgie
LE LIEU THEATRAL COMME DISPOSITIF RAPIDE PARALLELE AVEC LE
DISPOSITIF CINEMATOGRAPHIQUE
Le dispositif Théâtre
Le dispositif Cinéma
1- La salle (l’enveloppe, la boite) lieu de représentation
1- la salle (l’enveloppe, la boite)
2- La scène, l’acteur et l’écran (éventuellement)
2- l’écran (l’apparition, l’effet)
3- la régie (coulisses, machinerie)
3- La projection (la machinerie)
4- Le spectateur (le sujet)
4- le spectateur (le sujet)
Beaucoup d’acteurs jouent à la fois au théâtre et au cinéma.
LES THEATRES
- L’histoire des lieux théâtraux dans la tradition occidental se construit au 4ème siècle après la
grande période classique (Oripide), il a été agrandi, capacité de 6000 à 12000 places.
Gradin = important= zone spectateurs
Au milieu = orchestra (donne naissance au mot orchestre) le chœur était joué par des amateurs
(12/24 pers) Il n’y avait jamais plus de 3 acteurs sur scène, seul les hommes pouvaient être
acteur, ils jouaient tous les rôles sur scène, avec un jeu très stylisé et peu corporel.
- Théâtre d’EPIDAURE, Grèce
- Théâtre antique d’orange
- Le colisée à Rome
On a une architectures circulaires : de l’ouverture sur le monde à la fermeture sur soi.
Autour de 450 av JC les lieux étaient d’abord des lieux en plein air puis ils ont été aménagés
avec des sièges en bois puis en pierre. Les romains se sont inspirés des modèles de
théâtre grecques : source d’inspiration. Durant la période antique, c’est à dire 500 Av JC, les
spectacles ne sont pas commerciales comme maintenant, ils ont lieux à une période de l’année,
fin janvier. Théâtre dédié à DIONISOS è pratique du théâtre lié au culte des Dieux. Les
spectacles avaient lieu du matin au couché du soleil. « Théatron » = le lieu ou on voit
Spectacle romain : les chœurs sont beaucoup moins importants, scène plus large, 29 mètres, et
moins haute, de plus elle est très ornée. Ce qui intéresse les romains c’est l’art du pantomime,
ainsi ils apprenaient à chanter mimer et faire des acrobaties, ces spectacles ressemblaient plus
aux spectacles chinois. Pour accentuer cet effet de plein air fermer il y avait une sorte de voile
au-dessus des gradins, qui protégeaient les spectateurs de la pluie et du soleil. Ces lieux ont été
abandonnés durant des siècles.
Le colisée est une forme un peu différente, car c’est une forme circulaire, les spectateurs
entourent en totalité la zone de présentation comme les cirques sous chapiteaux. Pour
l’inauguration du Colisée, 9000 animaux sauvages ont été tués.
Spectacle de Gladiator : reconstitution de bataille navale.
AVIGNON : La cours d’honneur du Palais des Papes : elle est constituée d’une grande
architecture médiévale.
Le mot christianisme a banni le théâtre, le théâtre d’après Saint Augustin était l’art du mensonge,
il y a eu ensuite quelques spectacles mais le théâtre renait surtout autour des années 1000 à partir
de la liturgie chrétienne, il revient sous le théâtre religieux.
- Theatro Olympico, Vicenza 1585 : Fermé, à cette époque le théâtre ferme pour donner lieu
à des représentations, en soirée, destiné à un public plus restreint.
- Paladio a doté sa scène avec une sorte de perspective accentuée (3portes, avec un arrière
plan sculpté)
- Comédie française, 18ème siècle à grand mur très décoré similaire au théâtre d’orange, on
a une salle surchargé où la fortune s’étale, les spectateurs se hiérarchisent. Apparition d’une
fosse), mais l’on remarque aussi la présence de nombreuses loges (on y était propriétaire ou
locataire, il s’agissait d’un espace très privatisé).
La couleur rouge au théâtre c’est imposé au 19ème, le rouge est devenu la couleur officiel, avant
c’était le bleu.
EVOLUTION VERS LA SALLE CONTEMPORAINE
- Théâtre à de Bayreuth (demandé par Vagner), ce théâtre est voué aux drames lyrique,
entièrement aux gradins, il possède une fosse d’orchestre très enfoncé.
- Grosses Schauspielhaus, Berlin 1919, ce théâtre est entièrement décoré de structure comme
des stalactites, il ressemble au cinéma impressionniste Allemand.
- Opéra Bastille, Paris, 1989, on retrouve ici une Salle classique, possédant 1000 places.
- La salle de « l’impérial » à Montréal (théâtre & cinéma) à une scène, un rideau rouge, il
n’y avait parfois qu’1 séance (de 3h en moyenne)
EVOLUTION SALLE DE CINEMA SUR LE MODELE DU THEATRE (MODERNE)
- Le Gaumont pace, Paris 1931 est le plus grand cinéma d’Europe, il se situe place Clichy
(6000 places) avant ont y faisait des spectacles de cirque. Il a été détruit en 1981. Constitution
de multiplexes contemporains
Architecture de récupération :
- une salle historique
- une salle mythique (Anthologie film, archive à NY)
- une salle de culte (dans une église devenue salle de cinéma à Poligny)
Installation de la dimension d’une petite pièce (Janet Cardiff, Muriel Lake Incident, 1999) avec
écouteurs, on a une installation qui joue sur les effets perceptif que nous pouvons avoir dans un
endroit de cinéma, le spectateur entend aussi des bruit fictif de cinéma (bruit de popcorns de
ronflement etc).
« Home Cinema » version moderne des théâtres privés, salles délirantes privées (le vaisseau
spatial pour les fans de Star Wars ou la grotte pour ceux de Batman)
LE THEATRE DE RUE
- Big Brozeur, théâtre de rue.
- Happening = parti aléatoire (ex : Tacdeusz Kantor Happening Panoramique de la mer
1967)
- Hiroshi Sugimoto Théâtre Drive in (USA)
- Théâtre en plein, c’est-à-dire qu’il ne possède pas de salle, pas d’écran, pas de spectateur
cependant il y a un film et un appareil de production.
DOMES, COUPOLES, OCULUS ET LEURS VARIATIONS CONTEMPORAINES
- L’ÉGLISE DU PANTHÉON À ROME : temple dédié aux dieux du panthéon romains
(12grands dieux de l’olympe), la coupole et l’oculus zénithal. Au centre de la coupole l’espace
est libre, la il pleut dans le panthéon, il y a un trou, il a un déclin pour évacuer l’eau dans le sol,
architecturalement : ancêtre de la Géode , reflet du soleil qui se retrouve dans le dôme.
- LE PANTHEON A PARIS : sa triple coupole et la simulation du mouvement du pendule de
Foucault en son centre
James Turrell : Cat Cairn, The Kielder Skyspcace, Kielder Forect, Northumberland (2000) è il a
acheté un volcan et l’a aménagé en un dôme naturel, la lumière rentre aussi par un trou au-dessus
du dôme. Cet homme fait des installations en sculptant la lumière, dispositifs d’immersion dans
les salles-images.
Le panorama de Robert Barker est à la mode entre 1830-1880 il s’agit d’un paysage où le
spectateur est complètement immerge dans le paysage et pour que l’illusion soit plus complète il
y a du sable etc ex Panorama Mesdag (Pays Bas) restauré en 2003
Quand le cinéma n’existait pas et la Géode non plus il fallait placer le spectateur au milieu d’un
dispositif, certain plasticien ont eu l’idée comme Courchesne de faire des Panoscope, une
personne rentre dedans et il est dans un espace ou il est encerclé d’image projeter.
LE CYCLORAMA
Le cyclorama de Manuel Perrier, Chicago 1895 : se déroule dans une sorte de chapiteau
circulaire, il y a une projection FIX avec des images qui se raccorde pour donné l’impression aux
gens d’être dans une ville étrangère
La coupole de Fortuny 1902 (adaptation au théâtre des dispositifs d’immersion) coupole qui
donne l’illusion du plein air, installé sur un plafond, structure avec une toile tendue sur des
arceaux
Robert Wilson, Madame Butterfly toile abstraite cas dans le spectacle de RW, il utilise
beaucoup de cyclorama avec des changements d’éclairage très brutaux,
Adaptation du cyclorama de la scène aux studios de télévision
THEATRE CIRCULAIRE ET SPHERIQUE
Le cirque d’hivers, Paris, 1852 (architecte Dejean)
Walter Gropius le projet (non réaliser) du « théâtre total » imaginé par Erwin Piscator en
1928 il avait l’ambition de combiné toute sorte de possibilité, forme d’un 9 et qui a la
particularité de pouvoir se transformer, l’anneau central pivote tout l’anneau central – passe
d’une structure du cirque (piste central avec spectateur tout autour) on passe a une disposition au
théâtre antique avec l’orchestra.
Origine de la théorie occidentale sur le théâtre → Grèce Antique.
Le 1er texte ou il est question de théâtre est La République de Planton (théâtre = marginal) il
pose un projet politique → proposition d’un projet de cité idéale. Il définit le théâtre comme une
mimesis = imitation ou représentation. Traduction plus exacte = imitation. La mimesis n’est
qu’une copie, un reflet, traduire mimesis comme imitation = dévalorisant, ne prend pas en
compte la part de création. Par représentation = création seconde, on prend en compte que la
représentation n’est pas que le reflet, prise en compte de la création.
Théâtre = cérémonie, cérémonie religieuse, le théâtre est une fête, rassemblement en un seul lieu
des acteurs et des spectateurs.
Platon distingue 2 types représentations :
par narration : est représentée par L'épopée, on le retrouve dans le roman. Ce qui caractérise =
prise en charge par un narrateur. Il peut faire parler un personnage, il délègue la parole aux
personnages.
par l’action : est représentée par le théâtre (à l'époque de Platon et aujourd’hui). Au théâtre les
acteurs agissent devant nous et incarnent des personnages, ils prennent la parole direct devant les
spectateurs sans qu’un narrateur délègue la parole.
En grec : drama = action → adjectif dramatique dans l’expression formes dramatiques (≠ triste),
c’est une forme d’écriture où les acteurs agissent devant des spectateurs. Cette expression
rassemble toutes les formes théâtrales.
Cette opposition ne conduit pas Platon a avoir un regard positif sur le théâtre. Il dit que les poètes
dramatiques n’ont pas de place dans sa cité idéale. Il conçoit la mimesis comme une imitation,
une copie de la réalité qu’elle reproduit. Pour Platon, l’imitation est vaine, c’est un reflet dégradé
de la réalité. Il dénigre toutes les formes d’art exemple : la peinture.
La poétique d’Aristote = continuité de la République de Platon → Aristote tente de revalorisé le
théâtre qui était condamné dans la République. Chez Aristote la mimesis = représentation. Elle
est pensée comme une véritable élaboration artistique = création, il est porté entièrement sur le
théâtre. Ce n’est pas un ouvrage de cours mais des notes. Preuve que c’est un texte fragmenté →
tragédie et comédie annoncée mais il parle que de la tragédie. Epoque d’Aristote = 2 genres :
tragédie et comédie.
Catharsis : purgation. Il faut que le spectateur soit purgé de ses émotions et qu’il ne les ressente
plus dans la vie réelle
Tragédie : doit provoquer deux émotions la frayeur et la pitié. Sujets empruntés a la mythologie
ou à l’histoire antique. La plupart des tragédies ont un dénouement malheureux. Tragédie à
dénouement heureux : Cinna (1640) de Corneille, L’Orestie (trilogie) d’Eschyle. Mise en scène
de personnages nobles : des rois, des tyrans = personnages qui appartiennent au passé → régime
antérieur à la démocratie. Enjeux politiques
Comédie : Dénouement heureux. Mise en scène de personnages bas. Enjeux privés ou
domestiques
Opposition personnages hauts / personnages bas : ne peint pas la société contemporaine.
Tragi-comédie : genre qui met n scène des personnages nobles dans des intrigues privées
uniquement (amoureuses par exemple) : le Cid de Corneille 1636.
Pose d’opposition entre la tragédie et la comédie → perdurent jusqu’au milieu du XVIIIe siècle
= émersion d’un nouveau genre théâtral = le drame, inventé par Diderot → deux textes
théoriques datant de 1757 Le fils naturel + texte théorique Entretien sur le fils naturel et en 1758
Le père de famille + texte théorique De la poésie dramatique. Ce qui est particulier c’est que ce
sont les textes théoriques qui ont le plus d'intérêt et non les pièces de théâtre. L’un des éléments
nouveaux qui nous intéresse = invention d’un 3e genre (ambiguité du mot drame).
1er sens du mot dramatique = concerne toutes les pièces de théâtre
2nd sens = genre théâtral spécifique. Cas particulier de sens dramatique
Le drame selon Diderot : Genre intermédiaire situé entre la tragédie et la comédie.
Diderot indique que les personnages mis en scène doivent être doublement définis par leurs
relations mais aussi par leurs conditions (sociales). A partir de Diderot les personnages ne vont
plus être nobles ou bas mais par une condition sociale précise : ils sont pensés comme des reflets
de la société contemporaine, il s’agit de faire entrer sur scène des personnages dont le spectateur
se sent plus proche car ils sont le reflet de la société dans laquelle il vit. Diderot invente une
nouvelle structure dramatique avec un nouvel élément qui la compose : le tableau, il vient se
substituer au coup de théâtre (renversement). Le coup de théâtre = surprise du spectateur →
concentration des émotions (frayeur et pitié) du spectateur → cristallisation de ces émotions plus
particulièrement frayeur et pitié. L’évolution du théâtre correspond à l'évolution des gouts du
public, Diderot pense que ces émotions sont artificielles d’où le tableau « Le tableau est plus
naturel que le coup de théâtre »
Le tableau est pensé par Diderot en référence a la peinture (il est aussi critique d’art, Salons dont
plusieurs tableaux de Greuze, scènes familiales). Le renouveau du théâtre s’opère sous un autre
art ici la peinture, on se rend compte que l’influence d’un autre art contraint le théâtre à se
transformer, au XIXe siècle c’est le roman, au XXe siècle on peut
se rendre compte en lisant les pièces de Piscator ou Brecht que le théâtre s'inspire du montage
cinématographique → circulation entre les arts. Les arts ne fonctionnent pas de façon
indépendante.
Le tableau est tout aussi artificiel que le coup de théâtre mais il est plus conforme au XVIIIe
siècle.
Le tableau est un moment statique donc de pause. Il vient rompre l’enchainement d’action,
d’introduite une pause dans le mouvement dramatique. Tel que le conçoit Diderot il est
silencieux. Au XVIIe siècle les comédiens jouaient de manière statique car scène réduite, ils
jouaient avec des costumes qui limitaient leurs mouvements, ils s’adressaient aux spectateurs, ils
ne se parlaient pas les uns aux autres mêmes quand ils avaient un dialogue ensemble. Le jeu de
l’acteur reposait sur un code très précis : art uniquement oratoire (repos sur la diction et non sur
la gestuelle). Au XVIIIe siècle je leu devient plus mobile et on commence à mettre l’accent sur
le pouvoir émotionnel des gestes et sur le fait que des gestes silencieux peuvent évoquer plus
qu’un long discours, Diderot parle de la pantomime de l’acteur (expression du langage corporel
et non articulé) elle est évoqué dans Le paradoxe du comédien = œuvre posthume 1770.
A la fin du fils naturel tous les acteurs sont en scène et se sont reconnus → point culminant de
l'émotion (langage corporel et non parlé) chez l’acteur et le spectateur.
Avant le XVIIIe siècle on juge une pièce sur sa cohérence. Une histoire vraisemblable =
enchainement de cause à effet la vraisemblance = réussite d’une pièce de théâtre. Il est pensé
comme un système clos et non par rapport au mode extérieur.
A partir du milieu du XVIIIe siècle → idée de réalisme. On pense le théâtre en fonction d’une
réalité extérieure dont il doit offrir la représentation. Le théâtre s’ouvre :
Réalité de la nature : XVIIIe siècle = valorisation de la nature. Au point de vue du théâtre c’est le
rapprocher de la nature humaine et de mettre en scène des personnages qui se rapprochent des
spectateurs avec des sentiments proches de ceux des spectateurs.
Réalité de l’histoire : les pièces de Diderot ne font pas de place à l’histoire mais le drame tel
qu’il l’a inventé a donné naissance à l'écriture de drames historiques. Il y a deux sujets possibles
dans les tragédies classiques du XVIIe siècle : les auteurs puisaient leur inspiration dans la
mythologie grecque ou l’histoire antique romaine. Au XIXe siècle les auteurs s’inspirent de faits
historiques proches dans le temps par exemple : Büchner écrit la mort de Danton en 1835
(pendant la Révolution Française)
Réalité de la société : personnages définis par une condition sociale précise qui se rapproche du
spectateur.
Extrait : Woyzeck de Büchner 1837
Forme dégradée de l’action dramatique car aucun événement, gestes issus de la vie quotidienne
→ début de mise en scène qui joue avec les attentes du spectateur. Début muet
1880 = 1er metteur en scène = Antoine
A la fin du XIXe siècle, une pièce de théâtre peut être mise en scène de différentes façons =
affirmation de la notion de mise en scène et de multiplicité de représentations. Le metteur en
scène se pose en créateur d’un univers au même titre que l’auteur. La partie muette du début de
cette pièce est une actualisation. Le réalisme de la pièce de Büchner redouble sur le réalisme de
la mise en scène. Le personnage de Woyzeck est au bas de l'échelle sociale → marginal. Ce
personnage est directement issu du monde réel (fait divers) Woyzeck est la 1ere pièce de théâtre
à s’inspirer d’un fait divers. Le réalisme est double car c’est une pièce qui s’encre dans la réalité.
La fonction de la période muette = indique qu’il va y avoir un pacte avec le spectateur. Deux
lectures de la pièces sont possibles : il est victime de quelque chose qui le dépasse. Il est aussi
aliéné socialement car il est malmené par deux autres personnages (le capitaine et le médecin)
c’est une
sorte de cobaye pour le médecin. La baraque à frites décrit une réalité contemporaine ainsi que
les panneaux publicitaires.
Histoire : Viodseck
Le geste d’écriture et le geste de mise en scène
Forte actualisation du texte par la mise en scène de « auster Mayer » ? (notamment pour la mise
en scène de la pièce d’Ibsen Maison de poupée, en Nora d’Auster Mayer, où il procède à une
actualisation comparable. Il réécrit la scène en représentant le meurtre du mari de Nora. Pratique
habituelle d’Auster Mayer, cette interprétation n’est pas une trahison du texte original (1837), en
réalité la transformation marque une fidélité au texte de « Büchner ». Communauté entre le geste
d’écriture et le geste de mise en scène.
La production d’un effet de réel
Inscrit dans la pièce même de Büchner, pas seulement parce qu’elle est ancré dans un fait divers,
mais parce qu’elle entour un personnage qui n’est pas un héros, mais un homme ordinaire. Le
fait de mettre en scène des personnages qui ne maitrise pas les règles du discours produit un effet
plus réel que des personnages qui utilisent le discours théâtral actuel. La mise en scène de
personnage qui s’exprime mal ou peu échappe au langage dramatique convenue et produit un
effet de réel plus fort. Ici l’effet de réel repose aussi sur l’expression corporelle. La présence
d’animaux aussi donne un aspect réel, car on ne les soupçonne pas de jouer, ainsi il échappe au
côté théâtrale, de plus on a sur scène des éléments concrets tel que l’eau. Les expériences
physiques que font les acteurs produisent chez le spectateur une expérience qui n’est pas du seul
œil du regard. Les expériences sensibles renvoient le spectateur à des expériences qu’il a pu
vivre : on a donc un effet de réel plus fort. Cependant cette mise en scène n’est pas seulement
une mise en scène réaliste, l’espace en sa totalité ne peut pas nous apparaitre comme un fragment
du monde réel, c’est à la fois un espace qui renvoie à une réalité extérieur et qui est symbolique
en ce qu’il place au milieu d’une sorte d’arène, et aussi parce que la bouche d’égout rappelle la
situation misérable de Viodseck . L’espace renvoie donc à l’extérieur mais aussi à l’intérieur du
personnage. L’espace est aussi un terrain de jeu des acteurs, un espace qui les met en
déséquilibre : mise en évidence de la grande polyvalence de l’espace théâtral.
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