Tragédie : doit provoquer deux émotions la frayeur et la pitié. Sujets empruntés a la mythologie
ou à l’histoire antique. La plupart des tragédies ont un dénouement malheureux. Tragédie à
dénouement heureux : Cinna (1640) de Corneille, L’Orestie (trilogie) d’Eschyle. Mise en scène
de personnages nobles : des rois, des tyrans = personnages qui appartiennent au passé → régime
antérieur à la démocratie. Enjeux politiques
Comédie : Dénouement heureux. Mise en scène de personnages bas. Enjeux privés ou
domestiques
Opposition personnages hauts / personnages bas : ne peint pas la société contemporaine.
Tragi-comédie : genre qui met n scène des personnages nobles dans des intrigues privées
uniquement (amoureuses par exemple) : le Cid de Corneille 1636.
Pose d’opposition entre la tragédie et la comédie → perdurent jusqu’au milieu du XVIIIe siècle
= émersion d’un nouveau genre théâtral = le drame, inventé par Diderot → deux textes
théoriques datant de 1757 Le fils naturel + texte théorique Entretien sur le fils naturel et en 1758
Le père de famille + texte théorique De la poésie dramatique. Ce qui est particulier c’est que ce
sont les textes théoriques qui ont le plus d'intérêt et non les pièces de théâtre. L’un des éléments
nouveaux qui nous intéresse = invention d’un 3e genre (ambiguité du mot drame).
1er sens du mot dramatique = concerne toutes les pièces de théâtre
2nd sens = genre théâtral spécifique. Cas particulier de sens dramatique
Le drame selon Diderot : Genre intermédiaire situé entre la tragédie et la comédie.
Diderot indique que les personnages mis en scène doivent être doublement définis par leurs
relations mais aussi par leurs conditions (sociales). A partir de Diderot les personnages ne vont
plus être nobles ou bas mais par une condition sociale précise : ils sont pensés comme des reflets
de la société contemporaine, il s’agit de faire entrer sur scène des personnages dont le spectateur
se sent plus proche car ils sont le reflet de la société dans laquelle il vit. Diderot invente une
nouvelle structure dramatique avec un nouvel élément qui la compose : le tableau, il vient se
substituer au coup de théâtre (renversement). Le coup de théâtre = surprise du spectateur →
concentration des émotions (frayeur et pitié) du spectateur → cristallisation de ces émotions plus
particulièrement frayeur et pitié. L’évolution du théâtre correspond à l'évolution des gouts du
public, Diderot pense que ces émotions sont artificielles d’où le tableau « Le tableau est plus
naturel que le coup de théâtre »
Le tableau est pensé par Diderot en référence a la peinture (il est aussi critique d’art, Salons dont
plusieurs tableaux de Greuze, scènes familiales). Le renouveau du théâtre s’opère sous un autre
art ici la peinture, on se rend compte que l’influence d’un autre art contraint le théâtre à se
transformer, au XIXe siècle c’est le roman, au XXe siècle on peut
se rendre compte en lisant les pièces de Piscator ou Brecht que le théâtre s'inspire du montage
cinématographique → circulation entre les arts. Les arts ne fonctionnent pas de façon
indépendante.
Le tableau est tout aussi artificiel que le coup de théâtre mais il est plus conforme au XVIIIe
siècle.
Le tableau est un moment statique donc de pause. Il vient rompre l’enchainement d’action,
d’introduite une pause dans le mouvement dramatique. Tel que le conçoit Diderot il est
silencieux. Au XVIIe siècle les comédiens jouaient de manière statique car scène réduite, ils
jouaient avec des costumes qui limitaient leurs mouvements, ils s’adressaient aux spectateurs, ils
ne se parlaient pas les uns aux autres mêmes quand ils avaient un dialogue ensemble. Le jeu de
l’acteur reposait sur un code très précis : art uniquement oratoire (repos sur la diction et non sur
la gestuelle). Au XVIIIe siècle je leu devient plus mobile et on commence à mettre l’accent sur
le pouvoir émotionnel des gestes et sur le fait que des gestes silencieux peuvent évoquer plus
qu’un long discours, Diderot parle de la pantomime de l’acteur (expression du langage corporel
et non articulé) elle est évoqué dans Le paradoxe du comédien = œuvre posthume 1770.
A la fin du fils naturel tous les acteurs sont en scène et se sont reconnus → point culminant de
l'émotion (langage corporel et non parlé) chez l’acteur et le spectateur.
Avant le XVIIIe siècle on juge une pièce sur sa cohérence. Une histoire vraisemblable =
enchainement de cause à effet la vraisemblance = réussite d’une pièce de théâtre. Il est pensé
comme un système clos et non par rapport au mode extérieur.
A partir du milieu du XVIIIe siècle → idée de réalisme. On pense le théâtre en fonction d’une
réalité extérieure dont il doit offrir la représentation. Le théâtre s’ouvre :