Vignoble chilien
Localisation
Le Chili s’étend sur 4 265 km du nord au sud, et d’ouest en est sur une bande de terres comprise
entre 15 km (à Puerto Natales, au sud du pays) et 350 km (à Antofagasta au nord). Son littoral, bordé
presque entièrement par l’océan Pacifique, et pour une courte portion par l’océan Atlantique, est long
de 5 338 km.
Le pays est entouré par l’Argentine (plus de 5 000 km de frontière commune au niveau des Andes), la
Bolivie et le Pérou. Le désert d’Atacama, situé au nord du pays, est le désert le plus aride du monde.
Le pays a une superficie!de 756 626 km² . Sa population compte 17 millions d’habitants. Les villes
principales!sont : Santiago (capitale), Valparaiso, Concepción et Antofagasta.
Source carte : http://www.cosmovisions.com/Amerique-Sud-Carte-Politique.htm
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L’Amérique du Sud - carte politique
Le vignoble est limité par la latitude, entre le 28° e et le 37°parrallèle sud. Il est limité au Nord par la
ville de Séréna, dans l’Elqui Valley au Nord et au sud par la ville de Los Angeles dans la Malleco
Valley. Le vignoble est situé entre les montagnes côtières et les Andes.
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40°
30°
20°
Zone
viticole
Il est subdivisé en 14 sous région qui sont du nord au sud :
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1. Elqui valley
2. Limari valley
3. Choaoa valley
4. Aconcagua valley
5. Maipo valley
6. Casablanca valley
7. San Antonio valley
8. Cachapoal valley
9. Colchagua valley
10. Curico valley
11. Maule Valley
12. Itata valley
13. Bio Bio Valley
14. Malleco Valley
Histoire :
À l'origine, les populations indigènes sont organisées en tribus nomades. Elles se sont peu à peu
sédentarisées. Les traces de peuplement date de 7000 av JC. av. J.-C. Les changements climatiques
du VII° millénaire av.JC modifient les habitudes des paléoindigènes chiliens. Ils durent s’adapter à
des changements importants de leur environnement : le désert d’Acatama s'est formé (désert hyper
aride, immense,de 105000 km2 situé dans le nord du pays), beaucoup d’espèces animales et
végétales ont disparu et l’océan pacifique délimite les côtes actuelles. Les indigènes ont dû s’adapter
à un climat beaucoup plus chaud que celui auquel ils étaient habitués. Beaucoup ont émigré du nord
vers les côtes de la vallée centrale. C’est à ce moment que se forme les principaux groupes
indigènes chiliens!:
les Acatamas et les Aymaras (grand nord),
les Diaguitas dans le petit nord.
les Changos sur la côte septentrionale,
les Mapuches dans la Vallée Centrale
les Tehuelches , les Chonos, les Alakalufs et les Onas dans le Sud
et les Yagans en Patagonie.
Le peuple Mapuche résidant dans la zone où s'installent massivement les colons, va entrer en
résistance. Il va être repoussé vers la zone sud du pays. Les Mapuches ne se soumettrons qu’à partir
de la fin du 19°siècle avec des conflits armés qui perdurent jusqu’au 20° siècle.
Jusqu’au 16° siècle le pays ne produit pas de vin. Comme aucun peuple du monde ne consomme
pas d’alcool ou de drogue, les andins appréciaient la Chicha produit base de maïs et de fruits
fermentée plus ou moins alcoolisé.
En arrivant sur place, les colons espagnols et portugais découvrent que la partie centrale du Chili
possède un climat méditerranéen tout à fait adapté à la culture de la vigne. Les Jésuites et les
Franciscains sont à l’origine du vignoble. Dés 1524, il est recommandé aux colons agriculteurs de
planter au moins 1000 sarments de vignes. La vigne se répand dans les nouvelles grandes
propriétés agricoles. D'abord plantée autour de Santiago, la vigne va s'étendre vers Conception et
Angol. Elle resta cantonnée dans ces secteurs pour que ses vins ne concurrencent ceux de
l’Espagne. Pour ce faire le gouvernement colonialiste édicta des restrictions et des interdits, les
viticulteurs locaux furent taxés, les licences de plantation et de vente refusées.
Après l’expulsion des Jésuites d’Amérique Latine en 1767, la viticulture se maintient grâce aux
grandes familles d’origine espagnole. Au 17 et au 18° siècle, le Chili était le premier producteur de vin
de l’hémisphère Sud.
À cette période on produisait une eau de vie, le pisco fait à base de muscat, également produit au
Pérou. On trouvait également le cépage rouge «pais». C’est un cépage introduit dés le 16°siècle qui
servait à produire du vin de table pour une consommation locale.
Le Chili devient indépendant en 1818. Les différents gouvernements plus ou moins stables et
réformateurs se suivirent. Au début du XIXe siècle, l'Indépendance permit un bond à la viticulture
chilienne. Le système colonial faisait venir des cépages espagnols, la décolonisation les fit chercher
en France. En 1838, les propriétaires de vignobles rejoignirent la Société d'agriculture du Chili et
celle-ci améliora le vignoble. Les cépages bordelais alternèrent avec ceux de Bourgogne. Un tiers du
vignoble en fut changé. Seules les anciennes vignes persistèrent dans les secteurs les moins
rentables, au nord dans les vallées de Copiapo, d'Huasca et d'Elqui!; au sud jusqu'à Bio-Bio.
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Le Chili est l'un des seuls pays au monde, avec Chypre dont le vignoble n'est pas affecté par le
Phylloxéra. Ce qui lui a permis, au cours de la fin du XIXe siècle, d'exporter des vins français
d'imitation. A partir de 1850, les cépages bordelais, alors très à la mode sont introduits. Il faudra
attendre 20 années de plus, pour que de riches propriétaires de la région de Santiago demandent à
des vignerons français (dont German Bachelet, grand père de Michèle Bachelet, l’actuelle présidente
du Chili) devenus sans emploi à cause du phylloxéra sévissant en Europe, de venir développer le
vignoble chilien sur le modèle français. C’est d’ailleurs le vignoble chilien qui vendit ensuite des
cépages exempt de phylloxéra pour la reconstitution du vignoble européen.
L’explication de cette non contamination soulève des interrogations à l’heure des échanges mondiaux
où il est très difficile de ne pas transporter par inadvertance un petit puceron. L’isolement
géographique procuré par les Andes, le désert d’Acatama, la Patagonie et l’océan pacifique
complique le voyage de notre petit ami que nous dénommerons Phyllox Tutou. La mise en place de
quarantaines efficaces, peut bien sur aider dans ce pays où il est difficile de pénétrer. Mais il
semblerait qu’une autre piste puisse être recherchée, celle de la pollution au cuivre d’une grande
partie des eaux et des sols du Chili. Il y a bizarrement peu d'éléments sur cette question sur internet,
comme sur celle de la contamination des populations. L’extraction du cuivre nécessite une grande
quantité d’eau, ce qui limite l’eau disponible sachant que l’eau rejetée est toxique.
Mais ne nous égarons pas revenons à notre vignoble et à son histoire. L’histoire du Chili est
complexe et ressemble en partie à d’autres pays d’Amérique du Sud. La taille des exploitations
pouvant dépasser largement les 1000 hectares laisse songeur. Pourquoi si peu d’exploitation viticoles
(250)? Pourquoi sont-elles si grandes? pourquoi les 2/3 des exploitations viticoles présentent
aujourd’hui n’ont vu le jour qu’après 1985?
En Amérique du Sud, la terre a été accaparée par un petit nombre de possédants dés l’époque
coloniale. Les besoins alimentaires, l'élevage puis l’agriculture de plantation ont créé les grands
domaines que les réformes agraires du 19°siècle ont accru. À la fin du 19° siècle, une énorme
proportion de sol était la propriété d’une poignée de familles, qui monopolisait aussi le pouvoir
politique. Les paysans, les indigènes n’avaient pas accès à la terre et se trouves repoussés vers les
terres les plus hostiles (cas des Mapuches). La situation s’aggrava au 20° avec la monoproduction et
la pénétration des grandes compagnies nord-américaines.
La révolution verte, c’est développée à partir des années 1960, sur un modèle capitaliste qui a été
accentué par les gouvernements répressifs. Elle avait pour objectif l’augmentation du volume et de la
valeur des exploitations agricoles, afin de faire rentrer les devises nécessaires à l’industrialisation et
au service de la dette. La modernisation a conduit à une expansion de la superficie cultivée mais a
renforcé le fossé entre les grandes structures et l’agriculture de subsistance. Cette exploitation
intensive des sols a par ailleurs de graves conséquences écologique. Au Chili entre 1973 et 1982,
70% des 10 millions d’hectares expropriés par les présidents Frei et Allende furent restitués au
secteur privé qui exporte aujourd’hui des fruits de contre saison produits au Chili durant l’été austral
pour être consommés dans les pays occidentaux pendant l’hiver boréal.
L’agriculture modernisée est peu consommatrice de main d’oeuvre. Les paysans apparaissent
comme la catégorie sociale la plus soumise au sous-emploi et aux situations de pauvreté.
Durant la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990), le modèle économique libéral est instauré à
marche forcée, les terres expropriées sont reprises. La libéralisation du marché, la liberté des
échanges, l’ouverture du pays à la concurrence internationale sont développées. La richesse en
cuivre donne du pouvoir au pays. Le Chili est ainsi devenu plus tôt qu’ailleurs en Amérique du Sud,
un pays tourné vers l’export avec une solide culture des exportations.
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