Compléments d’optique Petite introduction historique Au XVIIesiècle 1610 Galilée crée une lunette à oculaire divergeant. 1621 Lois de Snell-Descartes. 1670-1675 L’oeuvre de Newton. – L’invention du Télescope de Newton. – Interprétation de la décomposition de la lumière par une 1re théorie corpusculaire. 1690 Modèle ondulatoire de la lumière par Huygens. Au XIXesiècle 1810 Fresnel interprète quantitativement le phénomène de diffraction de la lumière. 1810 Young étudie les interférences lumineuses comme une mise en évidence du caractère ondulatoire de la lumière. 1815 1er spectroscope à réseau par Fraunhoffer. 1870 Les 4 équations de Maxwell lient l’optique à l’électromagnétisme. 1887 Echec de l’expérience de Michelson et mise en défaut du modèle de ≪ l’éther ≫. Point de départ de la relativité. Au XXesiècle 1905 Einstein interprète l’effet photoélectrique. Modèle corpusculaire de la lumière (émission spontanée / absorption) et début de la mécanique quantique 1917 Einstein découvre l’émission stimulée (principe utilisé pour la lumière laser) 1960 Mayman invente le 1er Laser. Mise en perspective L’optique est un domaine central de la physique. C’est au travers des études de la lumière qu’hier Newton a fait progresser le savoir déductif et qu’aujourd’hui on dispose de théories poussées et de technologies de pointes... Les études dans le domaine de l’optique amèneront encore certainement de nombreux bouleversement scientifiques et techniques dans le siècle à venir (Exemple : Les recherches en fusion inertielle) 1 Compléments d’optique 1 2 Limite de l’optique géométrique 1.1 Le phénomène de diffraction On réalise l’expérience présentée en figure 1 : Figure 1 – Montage de diffraction de la lumière laser par une fente fine Figure 2 Ce phénomène appelé diffraction n’est pas expliqué par l’optique géométrique. Il est dû à la nature ondulatoire de la lumière. Avant de décrire plus en détail le modèle ondulatoire de la lumière, nous pouvons déjà effectuer une étude sommaire du phénomène de diffraction. 1.2 Diffraction par une fente fine Figure 3 – Largeur de la tâche centrale Compléments d’optique 3 Si D >> l et D >> a ; on a alors tan θ ≈ θ 1 De plus on peut montrer que θ= On a donc : λ (1) a l λ = 2D a D’où : l= 2λD a (2) Remarques ⋆ On peut mettre en évidence l’influence de la longueur d’onde sur la figure de diffraction. On réalise le montage de la figure 4 Figure 4 – Diffraction de la lumière blanche Figure 5 – Figure de diffraction par une fente fine éclairée en lumière blanche La figure est irisée de rouge sur les bords extérieurs et de bleu sur les bords intérieurs. ⋆ La relation 2 montre que la largeur de la tache centrale diminue si la largeur de la pupille diffractante augmente. L’effet de la diffraction n’est bien visible que si a / λ Précisons quelques ordres de grandeur et calculons la largeur de la tache centrale de diffraction : – Pour D = 2.0 m et λ = 500 nm, si a = 0.01 mm, l = . . . . . . . . . . . . – Pour D = 2.0 m et λ = 500 nm, si a = 0.1 mm, l = . . . . . . . . . . . . – Pour D = 2.0 m et λ = 500 nm, si a = 1 mm, l = . . . . . . . . . . . . Si a >> λ, alors on retrouve l’image géométrique de la source. ⋆ Avec un détecteur photosensible 2 on peut tracer l’éclairement 3 reçu par l’écran en fonction de l’angle θ (ou de la position sur l’écran) : 1. θ en radians 2. camera CCD par exemple 3. cette grandeur sera défini plus précisément par la suite Compléments d’optique 4 Figure 6 – Eclairement en fonction de l’ange θ ⋆ Pour une ouverture circulaire de rayon R, la tache centrale de diffraction, appelée disque. La géométrie du problème implique 4 que : θ = 0, 61 × ≪ Tâche d’Airy ≫, est un λ (3) R Figure 7 – Figure de diffraction d’un faisceau par un trou circulaire 1.3 La diffraction et la formation des images Le rôle de la plupart des instruments d’optique (microscope, objectif d’appareil photo, télescope . . . ) est de former des images. Du point de vue de l’optique géométrique, un instrument ≪ parfait ≫, c’est-à-dire exempt d’aberrations fait correspondre un point image à chaque point objet . En réalité, lors de leur cheminement à travers l’instrument, les faisceaux lumineux sont diaphragmés par les montures des lentilles et donc diffractés 5 . L’image d’un point source par un instrument dépourvu d’aberration n’est donc pas un point image mais une tache de diffraction. Les montures des lentilles ou miroirs étant la plupart du temps circulaires, la figure de diffraction obtenue est une tache d’Airy décrite au 1.2. Il est vrai que, si le diamètre de la pupille diffractante est grand devant la longueur d’onde, la tache centrale de diffraction, qui contient l’essentiel de l’énergie lumineuse, à une largeur très proche de l’image géométrique. Néanmoins il y a certaines situations où la diffraction est un facteur important qui limite la finesse des observations et des mesures. Figure 8 – Limite du pouvoir de résolution d’un système optique parfait 4. et ceci n’a rien de trivial 5. En astrophysique par exemple, la pupille diffractante est réalisée par l’objectif d’une lunette astronomique ou bien le miroir d’un télescope. Compléments d’optique 5 La diffraction apparait comme la limite ultime de la notion d’image ponctuelle. Pouvoir de résolution et Critère de Rayleigh Si on considère deux objets ponctuels A et B observés avec un instrument d’optique quelconque. Alors les images A’ et B’ de A et B à travers cet instrument ne sont pas des points mais des taches de diffraction. Figure 9 – Cas de l’observation de deux objets Ainsi, deux points objets rapprochés peuvent donner deux images trop proches pour être distinguées si la distance entre ces images est du même ordre de grandeur que la taille de la tache de diffraction. On appelle résolution 6 l’écart minimal entre deux points objets pour qu’on puisse les distinguer avec l’instrument d’optique considéré. Quantitativement pour déterminer la résolution d’un système optique, on utilise le ≪ critère de Rayleigh ≫ selon lequel deux images A′ et B ′ correspondant à deux points A et B sont distinctes si le sommet de la tache de diffraction de l’une correspond au premier minimum de l’autre. Exemple : On observe un doublet d’étoiles lointaines avec un téléscope. – Si les étoiles sont suffisamment éloignées... Figure 10 – Eclairements de A et B séparés ...le système optique permet de distinguer les deux étoiles. – Les étoiles sont maintenant plus proches l’une de l’autre... 6. ou pouvoir de résolution Figure 11 – Eclairement résultant Compléments d’optique Figure 12 – Eclairements de A et B séparés 6 Figure 13 – Eclairement résultant ...on atteint la limite de résolution du système optique. – Si les étoiles sont encore plus rapprochées... Figure 14 – Eclairements de A et B séparés Figure 15 – Eclairement résultant ...alors on ne peut plus les distinguer séparément. Illustration expérimentale On réalise le montage de la figure 16. Il s’agit de visualiser sur un écran un objet constitué d’un système de deux trous circulaires (ou deux fentes). On ajuste le diamètre de la lentille avec un diaphragme de diamètre (ou une fente de largeur) réglable. Compléments d’optique 7 Figure 16 – Pourvoir de résolution d’un système optique Lorsque l’on réduit le diamètre du diaphragme (ou la largeur de la fente) placé devant la lentille , la largeur des tâches centrales de diffraction augmente. Ainsi, pour une ouverture suffisamment petite, on ne peut plus distinguer les deux images. 1.4 L’origine de la diffraction Principe de Huyghens-Fesnel (simplifié) Chaque point M d’une surface Σ atteint par la lumière peut être considéré comme une source secondaire émettant une onde lumineuse. Les ondes issues des sources secondaires interfèrent entre - elles. Figure 17 – Effet d’une pupille diffractante sur une onde incidente Le phénomène de diffraction est donc dû à l’interférence entre une infinité d’ondes issues de la pupille diffractante. Pour aller plus loin dans cette étude, il nous faudrait donc étudier plus en détail le phénomène d’interférences lumineuses. 7 1.5 Quelques rappels préliminaires Pour toute onde monochromatique on défini une longueur d’onde dans le vide λ0 . Avec c0 célérité de la lumière dans le vide (c0 = 3.108 m · s−1 ) et T période du signal, on a : λ0 = c0 T = 2π c0 ω (4) 7. Je rappelle que ce cours n’a pas vocation à réaliser une étude complète du phénomène de diffraction. Cependant toute étude des phénomène d’interférences, même des plus simples, nécessite de se doter d’un modèle ondulatoire de la lumière. Compléments d’optique 8 Figure 18 – spectre électromagnétique dans le vide Exercices Question 1 On réalise une expérience de diffraction dans l’air puis dans l’eau avec le même dispositif géométrique en lumière monochromatique. On observe pour le pic central de diffraction que : 1. Le pic s’élargit 2. Le pic s’amincit 3. Le pic n’est pas modifié 4. Le pic est décalé Question 2 Deux étoiles sont très proches l’une de l’autre sur la voûte céleste. L’observation avec un premier télescope ne permet pas de séparer les deux images. Pour les séparer on peut : 1. Diminuer le diamètre du télescope 2. Mettre un filtre de longueur d’onde plus grande 3. Sortir de l’atmosphère 4. Prendre un miroir sphérique Question 3 En pratique, on n’observe pas la diffraction de la lumière naturelle par des ouvertures usuelles (portes, fenêtres...) parce que : 1. La lumière naturelle n’est pas polarisée 2. La longueur d’onde est trop courte Compléments d’optique 9 3. la fréquence est trop petite 4. l’intensité lumineuse est trop faible 1 Question 4 On considère un prisme taillé dans un verre très dispersif dont l’indice varie comme 2 . On éclaire la λ face d’entrée avec de la lumière blanche. Quelle figure est correcte ? Figure 19 – Réponse 1,2,3 ou 4 Question 5 Pour les constructions en optique géométrique on ne prend pas en compte la diffraction car : 1. On utilise de la lumière polychromatique 2. Les longueurs d’onde utilisées sont suffisamment petites devant celles des dioptres 3. Les longueurs d’onde utilisées sont suffisamment grandes devant celles des dioptres 4. Ce sont des phénomènes tout à fait indépendants Question 6 La taille du plus petit miroir plan qui vous permet de vous voir en entier : 1. Dépend de votre distance au miroir 2. Est égale à votre taille 3. Est la moitié de votre taille 4. Est le double de votre taille Question 7 On réalise un système afocal, type lunette de Galilée, avec une lentille divergente et une lentille convergente. Afin que le grossissement soit supérieur à 1, il faut : 1. Placer l’oeil du côté de la convergente 2. Placer l’oeil du côté de la divergente 3. C’est impossible 4. Peu importe Question 8 Un faisceau de lumière passe de l’air à un bloc de verre. Il subit une variation : 1. De vitesse 2. De fréquence 3. Des deux 4. Aucune de ces réponses Question 9 Une fente étroite de largeur D est éclairée en lumière visible à l’aide d’un monochromateur dont on peut régler la longueur d’onde λ. Quand on diminue λ, la figure observée à grande distance sur l’écran : 1. Reste inchangée 2. Rétrécit et les franges deviennent plus étroites 3. Seul le centre est modifié 4. S’élargit et les franges deviennent plus larges 5. Aucune de ces réponses Question 10 On veut observer deux étoiles blanches avec un télescope de diamètre D. Pour tenter de les séparer, il vaut mieux les observer : 1. Sans filtre 2. Avec un filtre rouge Compléments d’optique 10 3. Avec un filtre bleu 4. Rien n’y fera, cela ne dépend que du diamètre D Question 11 Un télescope de diamètre D recueille un signal sans utiliser de filtre. On observe deux étoiles très voisines sur la sphère céleste. L’une est rouge, de longueur d’onde λR , et l’autre est bleue, de longueur d’onde λB . L’astronome peut les distinguer si les positions angulaires sont telles que les maxima des 2 taches d’Airy sont : 1. Au moins séparés de λR /D 2. Au moins séparés de λB /D 3. Peu importe, ce sont des sources incohérentes 4. Peu importe, elles sont de couleurs différentes Question 12 Un rayon laser et une onde sonore pénètrent dans le même liquide avec un angle de 60 ◦ par rapport à la surface horizontale du liquide. La vitesse du son dans le liquide est 1,8 fois celle du son dans l’air, et l’indice de réfraction du liquide est 1,8 fois celui de l’air. On compte les angles par rapport à l’horizontale. Que se passe-t-il ? 1. Les deux ondes se réfractent d’un angle de 74 ° par rapport à l’horizontale 2. La lumière se réfracte d’un angle de 74 °, le son de 26 ° 3. La lumière se réfracte de 26 °, le son de 74 ° 4. la lumière se réfracte, le son pénètre directement sans déviation. Question 13 Une première lentille mince possède une distance focale de +20 cm, une seconde lentille mince possède une distance focale de −20 cm. Elles sont toutes deux alignées, et distantes de 20 cm. On place une source lumineuse à 20 cm à gauche de la première lentille. Où se forme l’image finale ? 1. sur L1 2. sur L2 3. 20 cm à droite de L2 4. 20 cm à gauche de L1 5. 10 cm à gauche de L2 2 Le modèle ondulatoire de la lumière 2.1 Postulat fondamental La lumière émise par une source peut être décrite par un un champ scalaire a(M, t) appelé l’amplitude 8 du signal. Dans le cas d’une source étendue, a(M, t) = ∑ ai (M, t) (5) i Nous choisirons un signal de la forme : a(M, t) = A(M ) cos(ωt ± ϕ(M )) 9 Avec : – ϕ(M ) la phase de l’onde au point M – ω la pulsation de l’onde. – A(M ) est l’amplitude du signal au point M 8. amplitude instantanée 9. L’analyse de Fourier permet de décomposer tout signal en une somme de signaux périodiques : Compléments d’optique 2.2 11 Notion d’éclairement Si une lampe éclaire un écran, on n’observe ni variation temporelle de l’éclairement, ni ≪ éclairement négatif ≫. Nos yeux ne sont donc pas sensibles directement à a(M, t). Tout d’abord pour une onde visible se propageant dans l’air, ω ∼ 6 × 3.108 /6.10−7 = 3.1015 rad · s−1 . La variation temporelle de a(M, t) est beaucoup trop rapide pour que nos yeux ne puissent la percevoir. De plus nos yeux sont des détecteurs quadratiques 10 . On définit donc l’éclairement 11 en un point M et à l’instant t par 12 ϵ = K < a2 (M, t) > 2.3 (6) Rayon lumineux et surfaces d’ondes On appelle surface d’onde l’ensemble des points équiphases atteint par l’onde au même instant t. On peut montrer que les rayons lumineux 13 sont orthogonaux aux surfaces d’ondes. 14 Développons ceci sur deux exemples (figure 20) Figure 20 – onde sphérique et onde plane Si l’on considère un point M à une distance r finie d’une source ponctuelle S, alors on peut décrire l’onde émise par la source par le modèle de l’onde sphérique monochromatique : A(M, t) = A0 cos(ωt + ϕ(M )) r Si l’on considère au contraire un point M situé à l’infini, ou bien si la source est placée au niveau du foyer objet d’une lentille, alors on décrit généralement l’onde avec le modèle de l’onde plane monochromatique 15 : A(M, t) = A0 cos(ωt + ϕ(M )) (7) 10. Ils convertissent une énergie lumineuse (énergie électromagnétique proportionnelle à E 2 ) en énergie électrique 11. On parle aussi d’intensité lumineuse 12. L’éclairement à la dimension d’une puissance par unité de surface 13. modèle de l’optique géométrique 14. Ceci s’appelle le théorème de Malus 15. Ce modèle est de loin le plus utilisé car il est le plus simple. Cependant, à de nombreux égards, une description en onde plane apparaı̂t comme très imparfaite Compléments d’optique 3 12 Le phénomène d’interférence lumineuses 3.1 Mise en évidence du phénomène : Expérience des bifentes d’Young Lorsque l’on place une fente diffractante sur le trajet d’un faisceau laser, on observe un ≪ étalement ≫de la lumière (le phénomène de diffraction). On place maintenant deux fentes côte à côte. On obtient alors la figure 4.3 sur la caméra CCD Figure 21 – Eclairement recueillit par une caméra CCD Il est a priori surprenant qu’après l’ajout d’une seconde fente, certaines zones, initialement éclairées, deviennent sombres ! Les variations d’intensité à l’intérieur de la tache centrale sont dues au phénomène d’interférences entre les ondes provenant des deux fentes. 3.2 Superposition de deux ondes lumineuses On considère deux ondes planes a1 et a2 monochromatiques de pulsations ω1 et ω2 reçues en un point M de l’espace : a1 (M, t) = A1 cos(ω1 t + ϕ1 (M )) a2 (M, t) = A2 cos(ω2 t + ϕ2 (M )) D’après la relation 5, on a : a(M, t) = a1 (M, t) + a2 (M, t) D’où l’éclairement s’exprime : ⟨ ⟩ ⟨ ⟩ ϵ = K a2 (M, t) = K. (a1 (M, t) + a2 (M, t))2 ⟩ ⟨ ⟩ ⟨ ϵ = K a21 (M, t) + K a22 (M, t) + K ⟨2a1 (M, t).a2 (M, t)⟩ ϵ = ϵ1 + ϵ2 + ϵ1−2 Il apparait donc le terme ϵ1−2 = 2. ⟨KA1 A2 cos(ω1 t + ϕ1 (M )). cos(ω2 t + ϕ2 (M )⟩ appelé terme d’interférence ϵ1−2 = KA1 A2 (⟨cos ((ω1 + ω2 )t + (ϕ1 (M ) + ϕ2 (M )))⟩ + ⟨cos ((ω1 − ω2 )t + (ϕ1 (M ) − ϕ2 (M )))⟩) Quel que soit ω1 et ω2 , ⟨cos ((ω1 + ω2 )t + (ϕ1 (M ) + ϕ2 (M )))⟩ = 0 Pour que ϵ1−2 ̸= 0 Il faut que { ω1 = ω2 ∆ϕ = ϕ1 (M ) − ϕ2 (M ) = cte ̸= 0 (8) Compléments d’optique 13 On retiendra la relation de Fresnel : √ ϵ = ϵ1 + ϵ2 + 2 ϵ1 ϵ2 ⟨cos ∆ϕ⟩ On pose ∆ϕ = 2πp. 16 (9) p est l’ordre d’interférence. – Si en un point M on observe un éclairement maximal ⇒ les interférences sont ≪ constructives ≫ ⇒ pϵZ – Si en un point M on observe un éclairement minimal ⇒ les interférences sont ≪ destructives ≫ ⇒ p est demi entier – Si en un point M on observe un éclairement quelconque ⇒ p est un réel quelconque Remarque : Critères de cohérence Pour que deux ondes monochromatiques interfèrent entre elles il faut donc qu’elles aient même pulsation (donc même longueur d’onde) et qu’elle soient en relation de phase constante. Cette seconde condition justifie l’utilisation de dispositifs diviseurs d’ondes. En effet une source primaire de lumière quelle qu’elle soit (laser, lampe à vapeur métallique ou lampe à incandescence) n’émet pas la lumière en continu, mais par salves appelées trains d’ondes. (figure 22) Figure 22 – Emission de trains d’ondes Pour obtenir deux ondes avec une relation de phase constante il faut que les deux ondes soient issues du même train d’onde d’où la nécessité d’un dispositif diviseur d’ondes. Il existe deux types de dispositifs présentés sur la figure 23 : Figure 23 – dispositifs diviseurs d’ondes Dans le cas des ondes mécaniques progressives comme les ondes sonores, l’émission se fait en continu. Il est donc plus facile d’obtenir des interférences.(Voir le montage de la figure 24 où l’on fait interférer deux ondes US) Compléments d’optique 14 Figure 24 – Interférences d’ondes mécaniques progressives 3.3 Différence de marche entre deux ondes planes monochromatiques (OPM) Rappel : Notion de chemin optique En notant s l’abscisse curviligne le long d’un rayon lumineux allant de S à M dans un milieu d’indice n, nous pouvons exprimer le retard τM : ∫ ∫ t=τM M dt = τM = t=0 S dt ds = ds ∫ M S 1 1 ds = v c0 ∫ M nds S On défini le chemin optique par ∫ M (SM ) = nds = c0 τM (10) S Le chemin optique mesure donc en unité de longueur, le temps mis par la lumière pour aller du point S au point M . Expression de la phase Si au point S et à l’instant t une OPM s’exprime a(S, t) = A cos(ωt + ϕ(S)) alors au point M , a(M, t) = A cos(ω(t − τM ) + ϕ(S)) = A cos(ωt − ωτM + ϕ(S)) = A cos(ωt + ϕ(M )) Avec : ϕ(M ) = −ωτM + ϕ(S) = − ω 2π(SM ) (SM ) + ϕ(S) = − + ϕ(S) c0 λ0 Différence de marche entre deux rayons. On considère deux rayons issus même train d’onde. Ces deux rayons arrivent au point M par deux chemins optiques (SM )1 et (SM )2 différents. Le rayon 1 arrive en M avec une phase ϕ1 = − 2π(SM )1 + ϕ(S) λ0 ϕ2 = − 2π(SM )2 + ϕ(S) λ0 Le rayon 2 arrive en M avec une phase D’où : ∆ϕ = 2π((SM )1 − (SM )2 ) 2πδ = λ0 λ0 (11) Compléments d’optique 15 Avec δ = (SM )1 − (SM )2 la différence de marche entre les deux rayons au point M . 17 Ordre d’interférence. L’intensité est maximale pour ∆ϕ = 2πδ λ0 = 2πp d’où : δ =p λ0 4 (12) Quelques dispositifs interférentiels 4.1 Les miroirs de Fresnel On considère le système suivant : Figure 25 – Miroirs de Fresnel On éclaire les miroirs de Fresnel avec une source ponctuelle monochromatique S. Le dispositif réalise une division du front d’onde : Pour arriver en un point M , les rayons peuvent suivre le chemin optique (SI1 M ) ou (SI2 M ). Nous somme donc dans une situation où tout se passe comme si les rayons provenaient des deux sources S1 et S2 virtuelles, images de S respectivement par les miroirs M1 et M2 . Au niveau du point M , les deux rayons arrivent avec une différence de marche ( ) λ λ δ = (SI2 M ) + − (SI1 M ) + = (SI2 M ) − (SI1 M ) 2 2 NB : On introduit les termes λ2 car lors de la réflexion sur un milieu plus réfringent, une onde subit un déphasage supplémentaire de π correspondant à une marche supplémentaire de λ2 . Exemples : air sur verre, air sur eau, réflexion dur un métal Exercice : Miroir de Lloyd On considère le dispositif de la figure 26 où une fente S très fine et perpendiculaire au plan de la figure. 17. En fait c’est |∆ϕ| qui nous intéresse. Compléments d’optique 16 Figure 26 – Miroir de Lloyd 0n donne d = 20 cm et L = 25 cm. On prend h ≪ L. (P ) est le plan perpendiculaire au bord du miroir. ⋆ Mettre en évidence la zone d’interférence sur le plan (P ) et exprimer l’interfrange en fonction des paramètres de l’énoncé. 4.2 Exemples de Lames minces Les lames minces naturelles sont à l’origine de beaucoup de phénomènes d’interférences. Les irisations des bulles de savons sont dues à des phénomènes d’interférences, il en est de même pour les taches irisées sur les parkings de supermarchés. Figure 27 – Irisations à la surface d’une bulle 4.2.1 Etude d’une lame d’air Nous allons réaliser une lame l’air à l’aide d’un interféromètre de Michelson. 18 La figure 28 représente une vue du dessus d’un interféromètre de Michelson. Figure 28 – Interféromètre de Michelson 18. La description de cet interféromètre est hors programme Compléments d’optique 17 On éclaire l’interféromètre de Michelson avec une source ponctuelle, monochromatique S 19 . Les rayons de lumière éclairent le miroir semi réfléchissant appelé ≪ séparatrice ≫. Une partie du faisceau est transmis au miroir (M2 ) où elle est réfléchie puis à nouveau réfléchie sur la séparatrice. L’autre partie du faisceau est réfléchie au niveau de la séparatrice, réfléchie sur le miroir (M1 ) puis transmis par la séparatrice. Ce système est un dispositif diviseur d’amplitude équivalent à une lame d’air ou (M2∗ )(pour une observation à l’infini - fig. 29 au centre - ou bien pour une observation à distance finie -fig. 29 à droite-) Figure 29 – Equivalence en lame d’air Expression de la différence de marche Dans le cas d’une observation à une distance D très éloignée des miroirs (à l’infini) on se trouve dans la situation de la figure 30 : Figure 30 – Lame d’air lors d’une observation à l’infini Si e désigne l’épaisseur de la lame d’air. Exprimons la différence de marche δ en fonction de e et i e = IJ cos i = JK cos i δ= IH = IK sin i IK = 2e tan i 2e 2e 2e(1 − sin2 i) − 2e sin i tan i = − cos i cos i cos i 19. un laser dont on élargit le faisceau à l’aide d’un objectif de microscope Compléments d’optique 18 δ = 2e cos i (13) Etude des franges d’interférences On se place dans la situation de la figure 30 où l’on observe les franges d’interférence sur un écran placé dans un plan D >> e, orthogonal à la lame d’air. On observe que les franges d’interférences sont des anneaux concentriques. Figure 31 Figure 31 – Allure des franges d’interférence en lame d’air parallèle En particulier, au centre, on a : ∆ϕ = 2πδ = 2πp0 λ d’où p0 = 2e λ Où p0 est d’interférence au centre. En faisant varier l’épaisseur de la lame d’air, on fait varier le rayons des franges d’interférences. 4.2.2 Etude d’un coin d’air Nous allons réaliser un coin d’air à l’aide de l’interféromètre de Michelson, toujours éclairé par une source ponctuelle monochromatique. Pour cela il suffit de faire pivoter l’un des miroirs (figure 32). Figure 32 – Coin d’air Expression de la différence de marche sous incidence normale 20 δ = 2eM 20. ou quasi normale or on a tan α = eM ≈α x Compléments d’optique δ = 2αx 19 (14) On observe que les franges d’interférence visibles sur l’écran sont des franges rectilignes (Figure 33) Figure 33 – Allure des franges d’interférence en coin d’air 4.3 Les trous d’Young et les bifentes d’Young 4.3.1 Rappel du dispositif Une source lumineuse ponctuelle S monochromatique éclaire un écran opaque portant deux trous de diamètre négligeable. Ces deux trous se comportent comme des sources secondaires ponctuelles monochromatiques qui interfèrent entre - elles. Le dispositif des trous d’Young est donc un dispositif diviseur d’amplitude. 21 On peut aussi utiliser des fentes d’Young : système constitué d’un écran opaque portant deux fentes d’épaisseur négligeable. Ces deux fentes se comportent comme des sources secondaires monochromatiques 22 qui interfèrent entre - elles.(Montage en figure 34) Figure 34 – Bifentes d’Young Expression de la différence de marche D’après les hypothèses, les sources S1 et S2 sont cohérentes 23 et en phase. On observe les interférences sur un écran placé dans un plan orthogonalement aux trous d’Young et situé à une distance D. δM = (SS2 M ) − (SS1 M ) = (S2 M ) − (S1 M ) = n(S2 M − S1 M ) On remarque que S2 M − S1 M 2 = (S2 M − S1 M )(S2 M + S1 M ) Donc S2 M 2 − S1 M 2 δM = n S2 M + S1 M 2 Si D >> x et D >> a, S2 M + S1 M ≈ 2D On a donc δM = n (D2 + (x − a/2)2 + y 2 ) − (D2 + (x + a/2)2 + y 2 ) (D2 + x2 − ax + a2 /4 + y 2 ) − (D2 + x2 + ax + a2 /4 + y 2 ) =n 2D 2D 21. comme les miroirs de Fresnel 22. Ces sources ne sont pas ponctuelles cependant on peut les modéliser par un ensemble de sources ponctuelles incohérentes entre elles, de telle sorte l’éclairement résultant est la sommes des éclairements. Le dispositif des fentes d’Young permet donc d’avoir un dispositif plus lumineux 23. Peuvent interférer entre - elles Compléments d’optique nax D δM = 20 (15) Intensité lumineuse en un point de l’écran ( ) √ nax ∆ϕM d’où I(M ) = I1 + I2 + 2 I1 I2 cos 2π λ0 D [ ( )] nax avec I1 = I2 = I0 I(M ) = 2I0 1 + cos 2π λ0 D nax = 2π λ0 D Figure 35 – Eclairement avec des fentes d’Young Dans la pratique l’éclairement est modulé par le phénomène de diffraction du à l’épaisseur b des fentes.(voir figure 35) Calcul de l’interfrange p= δ nax = λ0 λ0 D Si le point M est sur une frange brillante, alors p est entier. D’où xp = pλ0 D na La frange suivante sera donc en xp+1 = (p + 1)λ0 D na On appelle interfrange l’espace entre deux franges brillantes 24 . L’interfrange s’exprime donc i= λ0 D λD = na a (16) Les franges d’interférences sont donc à nouveau les franges rectilignes équidistantes. 24. ou deux franges sombres Compléments d’optique 4.4 21 Généralisation On considère deux sources ponctuelles cohérentes, entre elles, séparées d’une distance a et symétrique par rapport à l’axe (Oz). On observe les interférences entre les deux sources en un point M du plan (P ), parallèle aux sources, situé à une distance D ≫ a. Figure 36 – Situation ≪ classique ≫ On reconnait la situation étudiée précédemment avec le dispositif des fentes d’Young. On peut en fait, généraliser les résultats démontrés pour les fentes d’Young à tout type de système équivalent. 5 5.1 Inteférences à N ondes - Réseaux de diffraction Présentation et principe d’un réseau de diffraction On ajoute d’autres fentes au système des fentes d’Young. On observe sur la figure 37 que, plus le nombre de fentes est important et plus l’énergie lumineuse est concentrée dans les maximas principaux. Figure 37 – Répartition de l’intensité lumineuse pour des interférence à N=5, N=10 et N= 100 ondes Un réseau de diffraction est un arrangement régulier qui impose, à une onde plane incidente, une variation périodique de son amplitude et/ou de sa phase. La caractéristique principale d’un réseau est son pas a qui correspond à l’espace entre deux ≪ traits ≫ 25 . Il existe des réseaux par transmission et des réseaux en réflexion( exemple : CD, réseau à échelette...) 25. On décrit souvent un réseau par le nombre de traits par millimètre(1/a avec a exprimé en mm) Compléments d’optique 5.2 22 Relation fondamentale des réseaux On cherche la position des maximas d’intensité : δ = On+1 H − On K = a sin i′ − a sin i Pour un maximum d’intensité, a sin i′ − a sin i = pλ0 On retiendra : sin i′ − sin i = pλ0 a avec p entier (17) Effet de la diffraction En pratique on ne peut pas observer une infinité d’ordres. En effet les fentes sont d’épaisseur non nulle. Seuls les pics situés dans le pic central de diffraction seront visibles (figure 38) Figure 38 – Effet de la diffraction sur intensité 5.3 Pouvoir dispersif d’un réseau (Non exigible aux IPhO) – Pour p = 0, il n’y a pas de dispersion. On retrouve l’image géométrique de la source Compléments d’optique 23 – Pour p ̸= 0 La relation fondamentale des réseaux montre que, pour un ordre p donné, chaque radiation de longueur d’onde différente sera diffracté dans une direction qui lui est propre. Le réseau permet donc, comme un prisme de décomposer la lumière blanche et est d’ailleurs un constituant essentiel de nombreux spectroscopes. Cherchons comment varie i′ = f (λ) pour une incidence donné : a cos i′ di′ = p dλ di′ p = dλ a cos i′ dans le cas des petits angles, on a donc : di′ p = dλ a On constate que la dispersion est linéaire 26 5.4 Pouvoir de résolution On défini le pouvoir de résolution par P.R = λ ∆λmin (18) A l’aide du critère de Rayleigh, on montre que pour un réseau de N traits, le pouvoir de résolution vaut : P.R = pN 6 (19) Diffraction des rayons X par une structure cristalline Rappelons d’abord que d’après les hypothèses fondamentales de la cristallographie, un cristal est constitué par des éléments identiques distribués régulièrement dans l’espace aux sommets des mailles d’un réseau. Lorsqu’une onde électromagnétique progressive harmonique 27 qui constitue un faisceau parallèle de rayons X tombe sur un cristal elle y pénètre profondément et chacun des atomes qu’elle rencontre, en diffracte une partie dans toutes les directions. Cela donne naissance à des maximas d’intensité très étroits dans les directions où les ondes diffractées par tous les éléments sont en phase. On a donc un phénomène de diffraction par n motifs répartis dans une structure périodique en 3 dimensions. (Exemple figure 39) Figure 39 – Maille de type Na-Cl 26. Contrairement à la dispersion par un prisme qui n’est pas linéaire (n(λ) = A + 27. sinusoı̈dale B ) λ2 Compléments d’optique 24 On peut décrire le phénomène par la situation suivante : Chaque plan réticulaire se comporte comme un miroir semi réfléchissant (figure 40). Les ondes diffractées par deux plan réticulaires différent interfèrent ensemble. L’expression de la différence de marche est donnée par la relation de Braag : Figure 40 – Loi de Braag δ = 2d sin θ (20) Les interférences sont constructives si δ = 2d sin θ = pλ. Il y a donc une différence fondamentale avec une simple réflexion : il faut que les interférences entre les différents plans réticulaires soient constructives dans la direction d’observation. La diffraction des rayons X est donc une technique permettant de déterminer la structure cristalline d’un échantillon. 7 Exercices Question 14 Un dispositif interférométrique conduit à une différence de marche : d = ax2 ; où a est une constante dépendant de la géométrie du dispositif et x la position du point où l’on observe le phénomène optique. On choisit x = 0 pour l’ordre d’interférence nul. On peut dire pour l’interfrange i : 1. Il est nul 2. Il est constant 3. Il augmente lorsque x augmente 4. Il diminue lorsque x augmente Question 15 On réalise l’expérience des fentes d’Young en lumière monochromatique de longueur d’onde λ avec deux fentes de largueur b = 5λ, distantes de a = 20λ. Combien de franges entières distingue-t-on dans le pic central de diffraction : 1. Aucune 2. 3 3. 4 4. 7 Question 16 Un demi cylindre en verre est posé sur un miroir. On l’éclaire parallèlement en lumière monochromatique. Si on regarde au dessus, on observe au voisinage de l’axe de contact : 1. Un éclairement uniforme 2. Des franges rectilignes 3. Des anneaux 4. Pas assez d’éléments pour répondre Compléments d’optique 25 Question 17 Une bulle de savon flotte dans l’air et est éclairée par la lumière ambiante, blanche. Malheureusement, sous l’effet de la gravité, l’eau savonneuse s’écoule et le film s’amincit, en premier au sommet de la bulle. Quelle est la couleur, analysée par un spectromètre, au sommet de la bulle juste avant qu’elle n’éclate ? 1. Noire 2. Blanche 3. Jaune 4. Bleue violacée Question 18 Un réseau de diffraction comporte 300 traits par mm. Si un faisceau lumineux de longueur d’onde 550 nm est envoyé, en incidence normale sur le réseau, combien de taches brillantes observe-t-on sur un écran placé juste derrière ? 1. 6 2. 7 3. 12 4. 13 Question 19 Une plaque métallique percée d’un trou circulaire est trempé dans du savon liquide, il se forme alors une couche mince à l’intérieur du trou. On fait tourner la plaque, maintenue horizontale, autour de l’axe vertical passant par le trou. On éclaire la couche en lumière blanche. On observe : 1. Une surface uniformément lumineuse 2. Des raies droites colorées centrées sur l’axe blanc 3. Des cercles colorés autour d’un centre noir, une teinte apparemment blanche à l’extérieur 4. Une tache blanche au centre puis une teinte continûment variable vers l’extérieur jusqu’à un bord noir 5. Rien de tout ça Question 20 On fait interférer une source et son reflet dans un miroir (incliné d’un angle suffisamment petit). A l’ordre zéro : 1. La frange est brillante 2. La frange est noire 3. Les sources ne sont pas cohérentes 4. Pas assez d’éléments pour répondre Question 21 On réalise des interférences par division de front d’onde. On éclaire en lumière blanche puis on place un filtre coloré. Si on compare les figures obtenues avec le filtre rouge, puis le filtre bleu : 1. Les franges noires sont aux mêmes endroits 2. La figure d’interférences bleue est plus serrée que la rouge 3. La figure d’interférences rouge est plus serrée que la bleue 4. Les deux figures sont simplement décalées Question 22 Lorsqu’on décompose la lumière blanche et que l’on compare le spectre obtenu avec un réseau de fentes très fines et celui obtenu avec un prisme de verre dont l’indice varie en 1/λ2 : 1. Ils sont identiques 2. Ils sont inversés 3. Ils n’ont rien de commun 4. Pas assez d’éléments pour répondre Question 23 Un interféromètre utilisé en lumière monochromatique produit des franges rectilignes d’égales épaisseurs. 1. C’est un diviseur de front d’onde 2. C’est un diviseur d’amplitude 3. Ce sont des franges d’égale inclinaison 4. La différence de marche est une fonction linéaire de l’abscisse du lieu où on observe les franges