Antibiothérapie des infections intra-abdominales - Infectio

publicité
Antibiothérapie des Infections
Intra-abdominales
Ph Montravers
Département d’Anesthésie
CHU Bichat claude Bernard
Université Paris VII Denis Diderot
Paris
•  Définitions et Physiopathologie
•  Infections communautaires
•  Infections liées aux soins
Définitions
•  Péritonites communautaires ou extrahospitalières :
péritonites survenant en dehors de l’hôpital
•  Péritonites nosocomiales:
–  Péritonites post-opératoires survenant après une
chirurgie initiale réglée ou en urgence, propre ou
septique
–  Perforations du tube digestif survenant après 48 heures
d’hospitalisation pour une autre cause que la pathologie
digestive
•  Péritonites primaires
–  Péritonite spontanée (maladie néphrotique, cirrhose)
–  Péritonite granulomateuse (Mycobacterium sp, Histoplasma sp, Strongiloides sp)
–  Péritonite périodique, péritonite primaire (Pneumococcus sp or Streptococcus sp)
•  Péritonites secondaires
–  Perforation d’un viscère intra-abdominal
–  Infection aiguë d’un viscère intra-abdominal ou pelvien
–  Nécrose de la paroi intestinal
–  Post-traumatique (plaie pénétrante ou contusion)
–  Péritonites postopératoire et nosocomiale
–  Dialyse péritonéale continue ambulatoire
•  Péritonites tertiaires
–  Péritonite sans pathogène
–  Péritonite à levures ou à germes « peu pathogène »
Wittmann Ann Surg 1996
Classification étiopathogénique des péritonites
Péritonites secondaires
• Perforation de viscère intra-abdominal
• Infection aiguë d’un viscère intra-abdominal ou pelvien
• Post-traumatique (plaie pénétrante ou contusion)
• Post-opératoire et nosocomiale
• Nécrose de la paroi intestinale
• Dialyse péritonéale continue ambulatoire
Solomkin J et al. Clin Infect Dis 2003;37:997-1005
Bactéries contaminantes
Cocci à Gram positif
Bacilles à Gram négatif
Streptocoques
Entérocoques
Staphylocoques
Entérobactéries
E coli,Klebsiella, Enterobacter
BGN non fermentants
Pseudomonas, Acinetobacter
Anaérobies
Cocci
Streptocoques, Peptostrepto
Bacilles
Bacteroides, Clostridium,Fusobacterium
Anaérobies
Entérobactéries
Cocci à G +
Estomac
101-103
-/+
-/+
++
Jéjunum
104
+
+
+
Iléon
106
+/++
+/++
+/++
Colon
109-1011
++++
+++
++
Histoire naturelle des péritonites
% 100
75
Septicémie
Choc septique
ABCES
50
25
0
2
4
6
Onderdonk
8
et al. Infect
10
12
Jours
Immun 1974; 10: 1256
% observé
100
Mortalité
75
Abcès
50
25
0
E. coli
E. faecalis
B. fragilis
E. coli +
E. faecalis
E. coli +
B. fragilis
E. faecalis +
B. fragilis
Onderdonk Infect Immun 1976
%
100
Mortalité
75
Abcès
50
25
0
Contrôle
Gentamicine
Clindamycine Clindamycine +
Gentamicine
Weinstein JID 1975
Retentissement des AB sur la flore
Echantillons collectés sur des souris contrôles recevant de l’ampicilline
ou de la vancomycine puis 2 semaines après l’arrêt de l’antibiotique
Code de couleur représentant les taxons bactériens prédominants dans la flore ileale et caecale
Classification phylogénétique de la fréquence l’rADN 16S
Ubeda C et al. J Clin Invest 2010;120: 4332-4341
Retentissement des AB sur la flore
•  Infections intra-abdominales
–  Ertapénème (n= 351)
–  Pipéracilline-tazobactam (n=156)
–  Ceftriaxone - Métronidazole (n=193)
•  Ecouvillonnage rectal
avant la mise en route du traitement
arrêt du traitement
2 semaines après la fin du traitement
DiNubile MJ, et al. Eur J Clin Microbiol Infect Dis 2005;24:443–449
Pourcentage de souches (%)
Retentissement des AB sur la flore
Fin de traitement
Inclusion
2 semaines après la fin du traitement
30
25
20
15
10
5
0
%R
% BLSE
Ertapénème
(N=348)
%R
% BLSE
Pipéracilline/Tazo
(N=156)
% BLSE
%R
Ceftriaxone/
Métronidazole
(N=193)
DiNubile MJ, et al. Eur J Clin Microbiol Infect Dis 2005;24:443–449
Retentissement des AB sur la flore
Echantillons collectés sur des souris contrôles recevant de l’ampicilline
± entérocoque résistant à la vancomycine puis 1 semaine après l’arrêt
de l’antibiotique
Code de couleur représentant les taxons bactériens prédominants dans la flore ileale et caecale
Classification phylogénétique de la fréquence l’rADN 16S
Ubeda C et al. J Clin Invest 2010;120: 4332-4341
Réaction de l’hôte à l’infection
Péritoine normal
Surface environ 2 m2 chez l ’adulte
Echanges avec - la circulation générale
bidirectionnels au travers de la séreuse
= membrane semiperméable
- la circulation lymphatique
= voie d ’épuration
- favorisés par les mouvements respiratoires
vers les lymphatiques diaphragmatiques
puis vers le canal thoracique
Cellules mésothéliales péritonéales
Cavité péritonéale
Cellules mésothéliales
Membrane
basale
Cellules endothéliales lymphatiques
Cavité lymphatique
Nakatani T et al, Anat Rec 1997
Diagram of the proposed
sequence in the
morphogenesis of
Lymphatic stomata
[Nakatani T et al, Anat Rec 1997]
BL
E
G
L
M
P
S
Basal lamina
Lymphatic endothelial cell
Gap
Lymphatic cavity
Peritoneal mesothelial cell
Peritoneal cavity
Lymphatic stoma
Nakatani T et al, Anat Rec 1997
La couche monocellulaire de cellules mésothéliales est interrompue sur sa face diaphragmatique
par un grand nombre d’orifices (Stomates). Les trous dans la mambrane basale permettent aux
stomates de communiquer directement avec les lymphatiques sous jacents.
Clairance des éléments intrapéritonéaux
Diaphragme
Epiploon
Péritoine viscéral
109
108
Total
107
Organes SRE
Sang
106
105
2.108 E coli i.p.
0
1
2
3
4
5
6
7
8
Heures
Dunn et al. Infect immun 1985
107 cellules 8
Leucocytes totaux
7
6
PNN
5
4
3
2
Monocytes
Macrophages
1
0
2.108
E coli i.p.
0
1
2
3
4
5
6
7
8
H
Dunn et al. Infect immun 1985
Mouvements liquidiens intra-abdominaux
Coupole
diaphragmatique
Vers les coupoles diaphragmatiques
Généré par les mouvements respiratoires
Sous-phrénique
Gouttières
pariéto-coliques
Sous-hépatique
Inter-mésentérique
Entre les anses
grêles
Cul de sac
de Douglas
‘‘Milky spot’’: They consist of macrophages, B and T lymphocytes and mast cells,
immersed in a network of connective tissue, vascularized by fenestrated capillaries
and lymphatic vessels. Near milky spots, the mesothelium is practically devoid of
basement membrane so that macrophages and lymphocytes do not encounter any
obstacles in the peritoneal lumen. Milky spots may also be associated with stomata.
Bile et sang
Injection IP
IP
Mortalité (%) Délai survie (h)
Sérum phy
27
17
Hémoglobine
80
14
Sang total
20
17
Sang et bile
93
11
Bile
87
13
Andersson, Acta Chir Scand 1989
En résumé
Caractéristiques pathogéniques
Conséquences thérapeutiques
Lésion organique
Réparation chirurgicale
Corps étrangers (sang, bile, nécrose, fils, selles…)
Toilette et drainage chirurgicale
« Coque » des collections/abcès
Faible pénétration des antibiotiques
Contenu hétérogène des collections/abcès
Moindre efficacité des antibiotiques
Bactéries en croissance ralentie dans les collections Moindre efficacité des antibiotiques
Réduction des défenses naturelles
Pas de guérison spontanée
Inoculum « lourd » (>108 ufc/mL)
Effet inoculum sur les antibiotiques
Infection polymicrobienne
Traitement à large spectre
Infection systémique due aux entérobactéries
Traitement des entérobactéries
Infection focalisée due aux anaérobies
Traitement des anaérobies
pH acide dans les collections/abcès
Moindre efficacité des aminosides
Bactéries en croissance ralentie dans les collections Moindre efficacité des antibiotiques
Principes du traitement
Chirurgie
Antibiothérapie
Pronostic des péritonites
Mortalité (%)
100
90
CHIRURGIE
80
70
60
50
ANTIBIOTIQUES
40
Réanimation
30
1965
1975
1985
1995
DH Wittmann. Intraabdominal infection. Marcel Dekker Inc Ed. Frankfurt 1991. pp 8-9
Péritonites
communautaires
Révision de la conférence de consensus 2001
http://www.sfar.org/article/1211/rfe-prise-en-charge-des-infections-intra-abdominales
Etiologies
Cattan P et al. EJCMID 2002;21:787-93
Gauzit R et al. Surg Infect 2009; 10:119-27
Montravers P et al. Ann Surg 2004; 239:409-16
Montravers P et al. JAC 2009;63:785-94
Riche F et al . Crit Care 2009;13:R99
Etiologies chez le sujet âgé
Appendicite
Sigmoidite diverticulaire
Angiocholite
Cholécystite
Abcès intra-abdominal
Perforation d’organe
Origine pancréatique ou biliaire
≥ 65 ans
< 65 ans
p
28
28
12
12
9
28
61
6
8
2
14
5
10
<0,001
Cooper GS. Clin Infect Dis 1994;19:146-8
Principes du traitement chirurgical
Objectifs : Identifier la source de contamination
Supprimer la source de contamination
Identifier les germes en cause
Réduire la contamination bactérienne
Prévenir la récidive ou la persistance de l'infection
Qualité du geste chirurgical
Adequate source control
Impossible source control
30%
* p<0,05
Adequate source control
Impossible source control
60%
25%
50%
20%
40%
n=258
15%
30%
10%
20%
5%
10%
0%
0%
Mortality
Seiler, Surgery 2000
* p<0,05
n=523
Mortality
Koperna, World J Surg 2000
Délai de prise en charge
•  176 peritonites
–  groupe 1 (appendicites et perforation GD )
–  groupe 2 (autres cause de peritonites)
–  groupe 3 (péritonites postoperatoires)
P<0.005
100%
80%
Groupe 1
Groupe 2
Groupe 3
60%
40%
P<0.005
60%
< 24 H
> 24 H
40%
20%
20%
0%
0%
% laparotomie < 24h
Mortalité (%)
Bohnen, Arch Surg 1983
Microbiologie
Bacilles à Gram Négatif
Escherichia coli
Proteus spp.
Klebsiella spp.
Enterobacter spp.
Pseudomonas spp.
Cocci à Gram positif
Enterococcus spp.
Staphylococcus spp.
Streptococcus spp.
Anaérobies
Bacteroïdes spp.
Clostridium spp.
Levures
Cattan P et al. EJCMID 2002;21:787-93
Montravers P et al. Ann Surg 2004; 239:409-16
Sotto
Montravers
Cattan
Seguin
25
6
4
33
6
5
4
40
3
3
1
4
32
1
9
1
5
18
13
7
12
10
7
12
8
16
5
5
6
15
-
14
2
3
Seguin P et al. CMI 2006; 12:980-5
Sotto A et al. J Antimicrob Chemother 2002;50:569-76.
AB appropriée et type d’infection
Infections
extra-hospitalières
AB
À large spectre
Germes
extra-hospitaliers
Pénicillines
Aminosides
Pénicillines
+ inhibiteurs ßases
Fluoroquinolones
C 3G
(C2°G)
Entérobactéries
Anaérobies
Carbapénèmes
Moxifloxacine
Tigécycline
Imidazolés
Clindamycine
Cocci à Gram +
Aminosides
C 3G
Pénicillines
+ inhibiteurs ßases
Pénèmes
Imidazolés
FQuinolones
Aminosides
C 3G
Pénicillines
+ inhibiteurs ßases
Pénèmes
Imidazolés
FQuinolones
Utilisation des Aminosides ?
Comparaison monothérapie / bithérapie
100
Tazocilline
Tazocilline + Amiklin
90
80
Taux de
succès (%)
70
60
50
40
0
20
10
Jours
30
Dupont H et al. Antimicrob Agents Chemother. 2000;44:2028-2033.
Une évolution des résistances
Evolution en Europe de la resistance de
E. coli aux C3G
2002
2009
2011
2013
http://www.ecdc.europa.eu/en/activities/surveillance/EARS-Net/databasex
Epidémiologie bactérienne
2005 - 6 mois
25 centres en France
234 infections communautaires
97 infections postopératoires
Montravers et al. JAC 2009
Amox/clav
Pip/tazo
Gentamicine
Cefotax
Amikacine
Ceftaz
Imipenem
Ciprofloxacine
Bacteroides (n=74)
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
AMX
AMC
TIC
TCC
IMP
EPM
FOX
Cli
MTR
Montravers et al. JAC 2009
Les molécules
de « nouvelle » génération
Ertapeneme
•  Etude prospective randomisée multicentrique stratifiée sur score
Apache II - non infériorité incluant 633 pts comparant:
–  Ertapeneme 1g/j IVL
–  Pipéracilline-tazobactam 3,375g x 4/J IVL
100%
Mais :
- 237 pts randomisés non analysés
- 47 % appendicites compliquées
- Score Apache moyen non connu
- Mortalité 6 %
EPM
PIPTAZ
Succès
(%)
80%
60%
40%
20%
0%
mITT
ME
Solomkin, Ann Surg 2003
Tigecycline
•  Prospective randomised multicenter study non
inferiority trial - 1642 patients :
–  Imipeneme 500 mg x 4/j
–  Tigécycline 100 mg iv/1 puis 50 mg x 2/j
100%
Success (%)
80%
60%
TG
IMP
40%
Mais :
- 276 pts randomisés non analysés
- 50 % appendicites compliquées
-  12 % cholécystites compliquées
-  Score Apache moyen = 6
- Mortalité 3,8 %
P.mirabilis
20%
0%
P.aeruginosa
ITTm
ME
Babinchak T et al. Clin Infect Dis 2005;41:S354
Moxifloxacine
•  Prospective randomised multicenter study stratified on Apache II score -non
inferiority trial involving 681 patients :
–  Moxifloxacine 400 mg/d IV then oral
–  Piperacilline/tazobactam 3,4 g x 4/j puis amoxiclav
100%
80%
60%
MXF
PIP-TAZ
40%
mais :
-  302 pts randomisés non analysés
- Apache II moyen :6
-  Mortalité 2%
-  60% appendicite
20%
0%
mITT
ME
Malangoni, Ann Surg 2006
Doripeneme
•  Etude prospective randomisée multicentrique stratifiée sur score Apache II - non
infériorité :
–  Doripeneme 500 mg X 3/j IVL
n = 163
–  Méropeneme 1000 mg x 3/J IVL n = 156
Mero
Dori
100%
Succès
(%)
80%
85,3%
77,9%
85,1%
78,9%
60%
40%
20%
0%
mITT
ME
Lucasti C. Clin Ther 2008
Faut-il prendre
la gravité du tableau clinique
en compte?
% d’échec selon la gravité et le type de traitement
Apache II score
Tobramycine/Clindamycine Traitement
Cumulative Failures
25
20
p=0.0028
p=0.0175
Imipeneme/Cilastatine
15
10
5
0
0
5
10
15
20
25
30
35
APACHE II Score
Solomkin JS. Ann Surg 1990 ; 212:581-91
Faut-il cibler tous les germes ?
Traitement antibiotique inadapté dans les péritonites
Effet sur la morbidité
Adapté
n=180
Durée de séjour (j)
9,6
Inadapté
n=49
18,5 *
Infection de paroi (n)
26 (14%)
13 (27 %) *
Abcès (n)
19 (11 %)
17 (35 %) **
Ré-interventions (n)
25 (14 %)
18 (37 %) **
Complications (n)
34 (19 %)
25 (51 %)**
10 (6 %)
6 (12 %)
Décès (n)
Mosdell Ann Surg 1991
Importance d’un traitement adapté
Etude rétrospective (1995-2000) 4 hopitaux en France
Effet d’un traitement adapté sur le pronostic
292 patients avec péritonite communautaire
Guérison avec AB initiale
+40%
Guérison avec AB parentérale supplémentaire
+225%
Guérison avec reprise chirurgicale
0%
Décès lié à l’infection intra-abdominale
0
10
20
Durée de séjour (jours)
30
40
Cattan P. et al. Eur J Clin Microbiol Infect Dis 2002;21:787-93
Traitement antibiotique adapté
175 patients atteints d'un sepsis intra-abdominal
939 souches isolées des prélèvements per-opératoires
44 patients ont eu une complication infectieuse post-opératoire
36 (82%) avaient des germes résistant au traitement AB
Germes résistants :Pseudomonas
Enterobacter
Enterococcus
Bacteroïdes
131 patients ont eu une évolution simple
57 (44%) avaient des germes résistant au traitement AB
Hopkins. Am Surg 1993;59:791
Quelles posologies?
Gentamicine 2 mg/kg IV chez le lapin
µg/ml
15 -
Serum
10 -
Péritoine
5-
0
1
2
3
Gradient sang / péritoine :
4
5
Heures
McGregor AAC 1977
ß lactamines
Aminoglycosides
Imidazolés
Fluoroquinolones
Pharmacocinétique
Meropénem 1 g / 8 h
Infections
Intra-abdominales
Cmax (mcg/ml)
AUC (mcg.h/ml)
T 1/2 (h)
Cl (ml/mn)
V ss (l)
47.6 ± 17.6
57.5 ± 20.1
1.04
315 ± 72
26.7 ± 6.8
Volontaires
sains
61.6 ± 6.8
77.5 ± 11.5
0.98
188 ± 31
12.5 ± 1.5
Bedikian A. Antimicrob Agents Chemother. 1994;38:151-4.
Pharmacocinétique
Concentration (mg/L)
125
Ceftazidime
1.5g X 3/24 H
100
Serum
75
Peritoneal exsudate
50
25
0
12
24
36
Time (h)
48
60
Buijk SLCE et al. J Antimicrob Chemother; 2002;49:121-128
Posologie Adaptée (1)
Pipéracilline / Tazobactam : 4 g / 500 mg X 3 / j
comparé dans une étude randomisée
Imipeneme / cilastatine :
500 mg X 3 / j
Brismar Antimicrob Agents Chemother 1992
Posologie Adaptée (2)
Pip/Tazo
Imi
Clinique
Guérison
Défavorable
92 %
7%
69 % **
31 % **
Microbiologique
Eradication
Défavorable
93 %
7 %
73 % *
27 % *
Brismar Antimicrob Agents Chemother 1992
Critères d’arrêt de traitement ?
Basés sur constatations peropératoires
Infections limitées
Infections extensives
≤ 2 jours de traitement
5 jours
Schein M.Br J Surg 1994;81:989-991
Andaker L. Acta Chir Scand 1987;153:185-192
Ann Fr Anesth Réanim 2001;20:suppl 2; 350-367
Alternative basée sur symptômes et signes
Risque d’échec modéré
Apyrexie
Leucocytose normalisée
Restauration d’un transit
Lennard ES. Ann Surg 1982;195:19-24
Smith JA. J Hosp Infect 1985;6:60-64
Pas d’étude méthodologiquement correcte sur l’usage des biomarqueurs
Mortalité
1
2
1-Montravers, Ann Surg 2004
2-Dupont, AAC 2000
3-Dupont, SFAR 2001
3
4
5
6
7
4-Gauzit, Surg Infect 2009
5-Montravers, JAC 2009
6-Schneider, World J Surg 2009
7-Riche, Crit Care 2010
Recommandations pour
les infections communautaires
http://www.sfar.org/article/1211/rfe-prise-en-charge-des-infections-intra-abdominales
Comment interpréter les informations apportées par la
microbiologie
Quand et comment faire les prélèvements
microbiologiques
R9 - Dans les IIA communautaires, il faut probablement prélever
les liquides péritonéaux pour identification microbienne et
détermination de la sensibilité aux anti-infectieux.
(Grade 2+) Accord FORT
R10 - Dans les IIA communautaires, chez les patients en choc
septique et/ou immunodéprimés, il faut réaliser des hémocultures
et effectuer un examen direct du liquide péritonéal à la recherche
de levures.
(Grade 1+) Accord FORT
Comment cibler l’antibiothérapie probabiliste?
R11 - Il faut établir les protocoles de traitement probabiliste des IIA
communautaires sur la base de l’analyse régulière des données
microbiologiques nationales et régionales afin de quantifier et de suivre
l’évolution de la résistance microbienne dans la communauté.
(Grade 1+) Accord FORT
R12 - Il ne faut probablement pas prendre en compte les Escherichia coli
résistants aux C3G dans les infections communautaires sans signe de
gravité, sauf conditions épidémiologiques locorégionales particulières
(résistance >10% des souches) ou de séjour en zones géographiques à
forte prévalence de BMR. (Grade 2-)
Accord FORT
R13 - Compte tenu de l’évolution des profils de sensibilité des
bacteroides, il ne faut pas utiliser la clindamycine et la céfoxitine en
traitement probabiliste dans les IIA communautaires.
(Grade 1-) Accord FORT
Faut-il prendre en compte les levures dans le
traitement anti-infectieux?
R14 - Dans les IIA communautaires, en l’absence de signes de
gravité, il ne faut pas initier de traitement probabiliste actif sur les
candidas.
(Grade 1-) Accord FORT
R15 - Dans les péritonites graves (communautaires ou associées
aux soins), il faut probablement instaurer un traitement antifongique si au moins 3 des critères parmi les éléments suivants
sont retrouvés : défaillance hémodynamique, sexe féminin,
chirurgie sus-mésocolique, antibiothérapie depuis plus de 48
heures.
(Grade 2+) Accord FORT
Faut-il prendre en compte les entérocoques dans le
traitement anti-infectieux ?
R16 - Il ne faut probablement pas prendre en compte les
entérocoques dans le traitement probabiliste des IIA
communautaires sans signes de gravité.
(Grade 2-) Accord FORT
Quel traitement anti-infectieux probabiliste et chez
quel patient?
R17 - En première intention, il faut probablement utiliser l’un des
schémas antibiotiques suivants : 1) amoxycilline/ac. clavulanique
+ gentamicine ; 2) céfotaxime ou ceftriaxone + imidazolés.
(Grade 2+) Accord FORT
R18 - En cas d’allergie avérée aux ß-lactamines dans les infections
communautaires, il faut probablement utiliser l’association
levofloxacine + gentamicine + métronidazole ou, en l’absence de
toute autre alternative thérapeutique, la tigécycline.
(Avis d’expert) Accord FORT
R19 - En cas d’IIA grave, il faut que le traitement antibiotique
probabiliste soit adapté sur les germes suspectés.
Quel traitement anti-infectieux probabiliste et chez
quel patient?
R20 - Chez un patient grave souffrant d’une IIA communautaire,
il faut probablement utiliser la pipéracilline/tazobactam plus ou
moins associée à la gentamicine. (Grade 2+)
Accord FORT
R21 - Chez un patient grave souffrant d’une IIA communautaire
ou associée aux soins, quand un traitement antifongique
probabiliste est décidé, Il faut probablement utiliser une
échinocandine.
(Avis d’expert) Accord FORT
R22 - Chez un patient traité pour une IIA communautaire ou
associée aux soins, après réception des analyses
microbiologiques et mycologiques, il faut probablement faire une
désescalade antibiotique et antifongique (adapter le traitement de
façon à obtenir le spectre thérapeutique le plus étroit).
(Grade 2+) Accord FORT
Quelle durée pour le traitement anti-infectieux?
R23 - Au cours des IIA communautaires localisées, il faut
probablement faire une antibiothérapie pendant 2 à 3 jours.
(Grade 2+) Accord FORT
R24 - Au cours des IIA communautaires généralisées, il faut
probablement faire une antibiothérapie pendant 5 à 7 jours.
(Grade 2+) Accord FORT
Prise en charge d’une péritonite communautaire
Péritonite communautaire
Signes de gravité? (1)
Laparoscopie
Oui
Non
Chirurgie
Scanner abdominal
Laparotomie
Drainage
radiologique abcès
(1) Signes de gravité définis selon les critères présentées dans le préambule des recommandations
Traitement anti-infectieux probabiliste
en cas de péritonite communautaire
Péritonite communautaire
Oui
Allergie aux ß-lactamines?
- Lévofloxacine + métronidazole + gentamicine
OU
- Tigécycline
Non
Signes de gravité? (1)
- Pipéracilline-tazobactam + gentamicine
Oui
Non
- Amoxicilline-ac clavulanique + gentamicine
OU
- Cefotaxime/ceftriaxone + métronidazole
Traitement antifongique ? (2)
Oui
Non
- Echinocandine (caspofungine, micafungine
ou anidulafungine)
(1)  Signes de gravité définis selon les critères présentées dans le préambule des recommandations
(2)  Selon les critères définis dans la recommandation R15
Infections associées aux soins
Intervention initiale
Fièvre
Hyperleucocytose
Clinique
urgence/règlée
propre/septique
Défaillance viscérale
Infection post-opératoire ?
Critères formels de réintervention
•  Défaillance viscérale
•  Pus ou liquide dans les drains
•  Signes locaux cliniques et radiologiques
•  Fort doute chez un patient à risque
Surveillance renforcée
(pas immédiatement de reprise)
•  Hyperleucocytose croissante
•  Fièvre isolée inexpliquée
•  Troubles du transit isolés
•  Signes biologiques de défaillance
Signes cliniques conduisant à suspecter une infection post-op
Signes cliniques
Guivarc’h (1)
Hinsdale (2)
Levy (3)
Kermarrec (4)
Fièvre
86
86
83
74
Douleurs abdominales
79
90
44
78
Aspiration gastrique abondante
32
-
33
-
Ileus
45
85
13
37
Diarrhées
26
-
41
-
-
15
42
-
48
10
33
33
-
2
10
-
Ballonnement abdominal
Issue de pus ou de liquide digestif
Masse palpable
1-Guivarc'h M et al. Ann Chir 1977; 31:947-55.
2-Hinsdale JG et al. Ann Surg 1984; 199:31-6
3-Levy E et al. Ann Chir 1985; 39:603-12
4-Kermarrec N et al. Obes Surg 2008; 18:171-8
exprimées en % du nbre de patients
Fréquence des défaillances viscérales au moment du diagnostic
Séries françaises récentes
Défaillances exprimées en % du nbre de patients
Montravers (1)
Montravers (2)
Dupont (3)
Kermarrec (4)
Infection non postop
Infection postop
Infection postop
Infection postop
Choc*
27
-
-
29
Défaillance circulatoire*
28
10
53
22
Défaillance respiratoire*
29
92
22
35
Défaillance rénale*
15
7
33
35
-
13
-
29
Troubles psychiques*
1-Montravers P et al. Ann Surg 2004; 239:409-16
2-Montravers P et al. Crit Care Med 2006; 34:646-52
3-Dupont H et al. Crit Care Med 2003; 31:752-7
4-Kermarrec N et al. Obes Surg 2008; 18:171-8
Incidence des PPO
Réinterventions PPO
Nb
(%)
(%)
Laparotomies
Hollender 1982
5812
4
1,8
Hinsdale
1983
5532
2
1,6
Harbrecht 1984
1633
7
3,5
Bunt
2657
7
3,5
1622
-
1,8
Makela
1985
1988
Date de survenue :
Hopkins Am Surg 1993
5-8ème jour postopératoire
après 2 ème semaine
Etiologies peropératoires des PPO
Lâchage de suture
Perforation digestive
Abcès
Autres
Guivarch
Ann Chir
1977
Roehrborn
Clin Infect Dis
2001
Montravers
Obes Surg
2013
72
9
4
15
66
10
13
10
31
31
13
17
exprimées en % du nbre de patients
Importance de la chirurgie adaptée
TTT chir correct + AB adapté
6% décès
TTT chir incorrect + AB adaptée
90%
Carlet . L’infection en réanimation.1986 pp126-138
Mortalité des péritonites
- importance d’un diagnostic précoce APACHE II
Score
0 – 10
11 – 15
16 – 20
21 – 25
> 26
Total
Relaparotomie
< 48 heures
0%
0%
0%
57 %
79 %
28 %
Relaparotomie
> 48 heures
25 %
33 %
78 %
100 %
94 %
77 %
P - Value
0.09
0.02
0.002
0.02
0.2
0.0001
Mortalité après ré-intervention pour sepsis abdominal persistant
Koperna World J Surg 2000
Cocci à Gram positif
Streptocoques
Entérocoques
Staphylocoques
Bacilles à Gram négatif
Entérobactéries
E coli,Klebsiella, Enterobacter
BGN non fermentants
Pseudomonas, Acinetobacter
Anaérobies
Levures
Cocci
Streptocoques, Peptostrepto
Péritonites
postopératoires Bacilles
Bacteroides, Clostridium,Fusobacterium
Candida albicans
Candida non albicans
C glabrata, parapsilosis, tropicalis…
Microbiologie des péritonites nosocomiales
Bacilles à Gram Négatif
Escherichia coli
Proteus spp.
Klebsiella spp.
Enterobacter spp.
Pseudomonas spp.
Cocci à Gram positif
Enterococcus spp.
Staphylococcus spp.
Streptococcus spp.
Anaérobies
Bacteroïdes spp.
Clostridium spp.
Levures
Montravers (1)
Sotto (2)
Seguin (3)
Montravers (4)
Augustin (5)
Infection non postop
Infection postop
Infection postop
Infection postop
Infection postop
29
2
3
5
2
23
5
5
23
2
3
7
5
22
2
4
8
6
18
2
5
8
6
11
3
14
19
9
7
11
7
22
8
6
18
5
10
8
2
8
10
3
4
19
10
11
13
7
-
14
4
3
1-Montravers P et al. Ann Surg 2004; 239:409-16
2-Sotto A et al. J Antimicrob Chemother 2002; 50:569-76
3-Seguin P et al. J Antimicrob Chemother 2010; 65:342-6
4-Montravers P et al. J Antimicrob Chemother 2009; 63:785-94
5-Augustin P et al. Crit Care 2010; 14:R20
PPO et résistance
Montravers, CID 1996 – Augustin, Crit Care 2010
Effet de reprises multiples sur les proportions de BMR
98 patients
Suspects de sepsis persistent (S0)
with positive microbiologic samples
†
†
†
98 patients
1° re-intervention (R1)
54 patients
2° re-intervention (R2)
21 patients
3° re-intervention (R3)
S0
R1
R R2
Dufour G & Montravers P. Submitted
R3
Amox/clav
Pip/tazo
Gentamicine
Cefotax
Amikacine
Ceftaz
Imipenem
Ciprofloxacine
Montravers et al. JAC 2009
E faecalis (n=31), E faecium (n=8)
100
90
80
70
60
E faecalis
E faecium
50
40
30
20
10
0
AMX
VAN
Montravers et al. JAC 2009
Traitement probabiliste
des infections post-opératoires
Durée de séjour
Nbre de réinterventions (% pts)
Nbre de décès (% pts)
Traitement
adapté
(n=46)
Traitement
inadapté
(n=54)
20±3
34±4 *
45 (39%)
103 (57%) *
12 (26)
27 (50)*
Montravers, Clin Infect Dis 1996:23:486
AB appropriée et type d’infection
Infections
extra-hospitalières
Infections
postopératoires
AB
À large spectre
Germes
extra-hospitaliers
Germes
nosocomiaux
Choix d’une antibiothérapie probabiliste
- Adaptée à l’écologie locale
- Différente de l’antibiothérapie précédente
- Prenant en compte tous les germes
- Intégrée dans une réflexion pluridisciplinaire
Pénicillines
Aminosides
Pénicillines
+ inhibiteurs ßases
Pénèmes
Moxifloxacine
Tigécycline
Fluoroquinolones
C 3G
Vancomycine
(C2°G)
Entérobactéries
Anaérobies
Imidazolés
Clindamycine
Cocci à Gram +
Optimization in patients with (n=41) or without (n=66)
multiple drug resistant (MDR) bacteria
% of adequate
Empiric Adequate Therapy
Imipenem + amikacine
+ vancomycine
99 %
Imipenem + vancomycine
95 %
Piperacilline tazobactam
+amikacine+vancomycine
94 %
75 %
Pip/taz +amikacine
Pip/taz+vancomycine
With MDR
Without MDR
70 %
50%
60%
70%
80%
90%
100%
Augustin et al, Crit Care 2010:15;R20
Tigecycline dans 5 registres européens
cIAI patients, N
Clinical characteristics
ICU admission, N (%)
missing/unknown, N
history of prior antibacterial, N (%)
Severity/organ dysfunction scores
APACHE II score, mean+SD
APACHE II ≤15 (%)
mean (median)
APACHE II >15 (%)
mean (median)
SOFA score, mean+SD
SOFA ≤7 (%)
mean (median)
SOFA >7 (%)
mean (median)
Eckmann C et al. J Antimicrob Chemother 2013;68:ii25-ii35
Total
785
444 (56.6)
1
604 (76.9)
16.9+7.6
257 (41.9)
10.3 (11.0)
357 (58.1)
21.6 (20.0)
7.0+4.2
48 (44.4)
3.1 (3.0)
60 (55.6)
10.1 (9.0)
Motifs de prescription de tigecycline
Total
Patients, N
Reasons, N (%)a
Failure of previous therapyb
Suspicion of resistant pathogens
Need broad-spectrum coverage/polymicrobial
infection
Allergy to/intolerance of previous antibacterial
Renal impairment
Others
Percentages were calculated for patients with non-missing data only.
aPatients could have more than one reason.
bPrevious therapy includes all treatments that were given prior to treatment with tigecycline.
cIncludes study-level data from Italy and Spain-2.
Eckmann C et al. J Antimicrob Chemother 2013;68:ii25-ii35
785
303 (38.6)c
337 (42.9)c
332 (53.3)c
51 (6.5)c
12 (10.8)c
8 (10.3)
Réponse clinique
Clinical outcome
Total
(n=733)
Clinical response and antibiotic
therapy
Total
(n=733)
Clinical response and
mode of infection
Total
(n=733)
Tigecycline was given at standard dose, alone or in combination.
Percentages were calculated for patients with non-missing data only. Response was defined as clinical cure or improvement without
additional antibiotic. Non-response was defined as failure or improvement with additional antibiotic.
Patients whose response could not be ascertained were assigned an indeterminate outcome.
Eckmann C et al. J An*microb Chemother 2013;68:ii25–ii35. Mortalité
Patients, N
Total deaths, n (%)
Germany
Italy
Spain-1
France
Spain-2
Total
418
162
94
78
33
785
99 (23.7)
15 (9.3)
8 (8.5)
8 (10.3)
17 (51.5)
147 (18.7)
Deaths stratified by disease severity score at the beginning of tigecycline treatment, n (%)b
APACHE II ≤15
25/131 (19.1)
8/84 (9.5)
2.33 (6.1)
-
6/9 (66.7)
41/257 (16.0)
APACHE II >15
67/255 (26.3)
7/78 (9.0)
1/1 (100)
-
10/23 (43.5)
85/357 (23.8)
SOFA <7
-
-
-
1/36 (2.8)
6/12 (50.0)
7/48 (14.6)
SOFA ≥7
-
-
-
7/40 (17.5)
10/20 (50.0)
17/60 (28.3)
APACHE, Acute Physiology and Chronic Health Evaluation; SOFA, Sequential Organ Failure
Assessment.
Guirao X, et al. J Antimicrob Chemother. 2013;68 (Suppl 2):ii37–ii44.
Entérocoques
Enterococcus faecalis
Enterococcus faecium
Levures
Candida albicans
Candida glabrata
• Commensaux du tube digestif
• Concentrations « faibles »
• Pouvoir pathogène spontané modéré
• Emergence favorisée par antibiothérapie
Etude monocentrique longitudinale
Facteurs de risque d’infection à entérocoque
Isolements d’entérocoques élevées (21 % des pts, 11 % en commun, 50% postop)
Facteurs de risque d’isolement d'entérocoques:
• Infections postopératoires
• APACHE II> 12
• Traitement antibiotique empirique inapproprié
Infection postop à entérocoque associée à une surmortalité
Sitges-Serra A et al. Br J Surg. 2002;89:361-367
Facteurs de risque de mortalité dans les 30 jours post opératoires
• Présence d’une infection nosocomiale ou postop
• Présence d’entérocoques
Sotto A et al. J Antimicrob Chemother. 2002;50:569-576
Biotope physiologique des candidas
Incidence des péritonites à Candida en réanimation
%
35
Péritonites postopératoires
N=137
N=84
30
25
% Péritonites communautaires
35
30
N=100
25
20
20
15
15
10
10
5
5
0
0
Dupont H. Crit Care Med 2003;31:752
Montravers P. Clin Infect Dis 1996;23:486
N=120 cas mélangés
Dupont H. Crit Care Med 2003;31:752
Sotto A. J Antimicrob Chemother 2002;50:569
Souches isolées des infections intra-abdominales en réanimation
Dupont
Eggimann
Montravers
Montravers
Sandven
(n=85)
(n=7)
(n=23)
(n=94)
(n=33)
PC /POP
POP
POP
PC /POP
C. albicans
73
71
83
66
76
C. glabrata
18
14
4
16
15
C. parapsilosis
3
-
4
4
-
C. tropicalis
1
14
9
5
-
C. krusei
-
-
-
2
-
Divers
5
-
-
6
9
PC
Exprimés en proportions du nombre total des isolats
PC: péritonite communautaire
Dupont H. Crit Care Med 2003;31:752
Eggimann P. Crit Care Med 1999;27:1066
POP: péritonite postopératoire
Montravers P. Clin Infect Dis 1996;23:486
Montravers P. Crit Care Med 2006;34:646
Sandven P. Crit Care Med 2002;30:541
Péritonites à Candida et mortalité
80
70
N=56
N=55
60
Mortalité (%)
N=19
50
N=16
40
N=12
30
20
10
0
A
B
A : Solomkin, Surgery 1980;88:524
B : Marsh, Ann Surg 1983;198:42
C : Alden, Am Surg 1989;55:45
C
D
E
D : Bayer, Am J Med 1976;61:832
E : Calandra T. Lancet 1989;ii:1437
Candida est un facteur de mauvais pronostic
Montravers P. Crit Care Med 2006;34:646
Peritonitis score
•  Développement d’un score en fonction des coefficients de
l’analyse multivariée et validation sur une population
prospective de 57 péritonites graves
Présence élément suivant
Points
Etat choc admission
1 point
Perforation susmésocolique
1 point
Sexe féminin
1 point
ATB en cours ≥ 48h
1 point
Score ≥ 3 : Sensibilité 84%, Spécificité 50%,
VPP 67%, VPN 72%
Dupont, Crit Care Med 2003
Une « nouveauté »
les complications de chirurgie bariatrique
Complications des anneaux gastriques
Perforation gastrique / oesophagienne
0.3% (Msika)
Erosion du collet gastrique
Perforation du réservoir gastrique
0.02% (Cherian)
Infection de l’anneau
ou du site d’injection
1.5% (Owers)
Msika S. J Chir 2003; 140: 4-21
Cherian PT. Surg Endosc 2010; 24: 2031-8
Owers C. Obes Surg 2013; 23: 56-9
Montravers et al. Anest Crit Care Pain Med in press
Complications des sleeve gastrectomies
Fistules gastriques
0 to 20% ( Pequignot - Parikh)
Hémorragie sur la ligne d’agrafe
0 to 3.5% (Shi)
Pequignot A Obes Surg 2012; 22: 712-20
Parikh M. Ann Surg 2013; 257: 231-7
Shi X. Obes Surg 2010; 20: 1171-7
Montravers et al. Anest Crit Care Pain Med in press
Au total fistules 2-5% de tous les bypass
Lâchage de suture
5 to 11%
Lâchage d’anastomose
44-80%
Lâchage de suture
2 to 25%
Autres locations des
lâchages
4-14%
Lâchage d’anastomose
2 to 22%
Ballesta C. Obes Surg 2008; 18: 623-30
Thodiyil PA. Ann Surg 2008; 248: 782-92
Hamilton EC. Surg Endosc 2003; 17: 679-84
Marshall JS. Arch Surg 2003; 138: 520-4
Carucci LR. Radiology 2006; 238: 119-27
Gonzalez R. J Am Coll Surg 2007; 204: 47-55
Montravers et al. Anest Crit Care Pain Med in press
Microbiologie des PPO
en chirurgie bariatrique
Antibiothérapie probabiliste
« va bien »
Pipéracilline/tazobactam
±Amikacine
+Vancomycine
+Fluconazole
« va mal »
Imipénème/Méropénème
+Amikacine
+Vancomycine
+caspofungine
Montravers P et al. Obes Surg 2013; 23: 1536-44
Des critères
pour évaluer l’efficacité
du traitement ?
Pas d’étude méthodologiquement correcte sur l’usage des biomarqueurs
Scores de gravité
Paugam C. ICM 2002;28:594
Mortalité des infections liées aux soins
Période étudiée
Nbre de cas (n)
Mortalité (%)
Ré-interventions
multiples (%)
Bohnen (1)
1979-1980
60
60
-
Montravers (2)
1987-1992
100
39
50
Mullier (3)
1986-1995
96
30
48
Koperna (4)
1992-1995
40
23
30
Paugam (5)
1995-1998
62
37
58
Lamme (6)
1994-2000
124
23
59
Montravers (7)
1997-2000
58
48
45
Augustin (8)
2001-2004
100
31
44
Montravers (9)
2001-2011
134
32
44
1-Arch Surg 1983; 118:285-90
2-Clin Infect Dis 1996; 23:486-94
3-World J Surg 2003; 27:379-84
4-World J Surg 2000; 24:32-7
5-Intensive Care Med 2002; 28:594-8
6-Br J Surg 2004; 91:1046-54
7-Crit Care Med 2006; 34:646-52
8-Crit Care 2010; 14:R20
9-Obes Surg 2013;23: 1536-44
Recommandations
pour les infections intra-abdominales
associées aux soins
(nosocomiales et postopératoires)
http://www.sfar.org/article/1211/rfe-prise-en-charge-des-infections-intra-abdominales
Quand et comment faire les prélèvements
microbiologiques ?
R35 - Il faut probablement proposer la ponction diagnostique
première à l'aiguille fine sous contrôle radiologique pour analyse
microbiologique des collections intra-abdominales dans le cas
des infections associées aux soins et en cas de doute
diagnostique.
(Avis d’experts) Accord FORT
R36 - Dans les IIA associées aux soins, il faut prélever des
hémocultures et les liquides péritonéaux pour identification
microbienne et fongique et détermination de la sensibilité aux
anti-infectieux.
(Avis d’experts) Accord FORT
R37 - Dans les IIA associées aux soins, Il faut probablement
effectuer un examen direct du liquide péritonéal à la recherche de
levures.
(Garde 2+) Accord FORT
Comment cibler l’antibiothérapie probabiliste?
R38 - Lors du premier épisode d’IIA associée aux soins, il faut
évoquer un risque élevé d’isoler une bactérie multi-résistante
dans les circonstances suivantes : antibiothérapie dans les 3
mois qui précèdent l’hospitalisation et/ou > 2 jours précédant le
premier épisode infectieux et/ou délai > 5 jours entre la première
chirurgie et une reprise chirurgicale.
(Grade 1+) Accord FORT
R39 - Chez les patients porteurs connus d’entérobactéries
résistantes aux C3G, d’entérocoques résistants à l’ampicilline et/
ou à la vancomycine ou de staphylocoques dorés résistants à la
méticilline (SARM), il faut probablement tenir compte de ces
germes dans l’antibiothérapie probabiliste des péritonites
associées aux soins.
(Grade 2+) Accord FORT
Faut-il prendre en compte les entérocoques dans le
traitement anti-infectieux?
R40 - Dans les péritonites associées aux soins, en cas de
facteurs de risque d’IIA à entérocoque résistant à l’ampicilline
(pathologie hépatobiliaire, transplanté hépatique, antibiothérapie
en cours), il faut probablement choisir une antibiothérapie
probabiliste active contre ces germes (vancomycine voire
tigécycline).
(Grade 2+) Accord FORT
Faut-il prendre en compte les levures dans le
traitement anti-infectieux?
R41 - Dans les IIA associées aux soins, il faut probablement
initier un traitement antifongique probabiliste si une levure est
observée à l’examen direct (échinocandines en cas d'infection
grave). Dans tous les cas d’IIA associées aux soins où la culture
du liquide péritonéal (hors redons, drains…) est positive à
levures, il faut initier un traitement antifongique (échinocandines
en cas d'infection grave ou de souches résistantes au
fluconazole).
(Grade 2+) Accord FORT
Quel traitement anti-infectieux probabiliste et chez
quel patient?
R42 - Lors du traitement probabiliste du premier épisode d’IIA
associée aux soins et en l'absence de facteurs de risque de BMR, il
faut probablement utiliser une association pipéracilline/tazobactam
+ amikacine (optionnel en l'absence de signes de gravité).
Si le patient présente deux critères parmi les six énoncés cidessous, il est à risque de BMR et il faut probablement utiliser un
carbapénème à large spectre (imipénème ou méropénème) +
amikacine (optionnel en l'absence de signes de gravité).
Si le patient est en choc septique, 1 seul critère parmi les six
énoncés ci-dessous suffit à justifier l'association carbapénème à
large spectre + amikacine.
(Grade 2+) Accord FORT
R42 (suite) - Les six critères suivants sont des facteurs de risque
d'infection à BMR :
1) Traitement antérieur par céphalosporine de 3° génération ou
fluoroquinolone (dont monodose) dans les 3 mois
2) Portage d’une entérobactérie porteuse d'une bétalactamase à spectre
élargie, ou Pseudomonas aeruginosa résistant à la ceftazidime, sur un
prélèvement de moins de 3 mois, quel que soit le site
3) Hospitalisation à l’étranger dans les 12 mois précédents
4) Patient vivant en EHPAD médicalisé ou soins de longue durée ET
porteur d’une sonde à demeure et/ou d’une gastrostomie
5) Echec de traitement par une antibiothérapie à large spectre par
céphalosporine de 3° génération ou fluoroquinolone ou pipéracillinetazobactam
6) Récidive précoce (< 15 jours) d’une infection traitée par pipéracillinetazobactam pendant au moins 3 jours)
(Grade 2+) Accord FORT
R43 - En cas d’allergie avérée aux ß-lactamines, dans les
infections associées aux soins, il faut probablement utiliser ou
une des associations suivantes : 1) ciprofloxacine + amikacine +
métronidazole + vancomycine ; 2) aztréonam + amikacine +
vancomycine + métronidazole ; 3) en l’absence d’alternative
thérapeutique tigécycline + ciprofloxacine.
(Avis d’expert) Accord FORT
Quelle durée pour le traitement anti-infectieux?
R44 - Au cours des IIA nosocomiales ou postopératoires, il faut
probablement faire une antibiothérapie pendant 5 à 15 jours.
(Avis d’experts) Accord FORT
Traitement anti-infectieux probabiliste en cas de péritonite associée aux soins
Péritonite associée aux soins
Allergie aux ß-lactamines?
Oui
- Ciprofloxacine + métronidazole + amikacine + vancomycine
OU
- Aztreonam + métronidazole + amikacine + vancomycine
OU
- Tigécycline+ ciprofloxacine
Non
Facteurs de risque
de BMR?
Oui (1)
Imipénème ou méropénème +
amikacine ± vancomycine
Non
Pipéracilline-tazobactam +
amikacine ± vancomycine
Traitement
antifongique ? (2)
Non
-  Echinocandine
Oui
(caspofungine, micafungine ou
anidulafungine)
(1)  Selon les définis dans la recommandation R42
(2)  Selon les critères de traitement définis dans les recommandations R15 (probabiliste) et R41 (probabiliste ou définitif)
Téléchargement