Terminale S_Thème 3_AGIR : LES DEFIS DE DEMAIN
chapitre 3_Stratégies en synthèse organique
M.Meyniel 2/7
STRATEGIES EN SYNTHESE ORGANIQUE
Jusqu’à présent, nous avons étudié les espèces chimiques dans leur globalité tant au niveau macroscopique qu’au niveau
microscopique avec les fonctions présentes et les répartitions spatiale des atomes.
Nous sommes attardés aussi sur les paramètres pouvant influencer une vitesse de réaction entre ces espèces chimiques, la ralentir,
l’accélérer, la favoriser dans un sens ou un autre.
Nous avons aussi vu comment vérifier la qualité des produits obtenus par méthodes spectrales, comparatives, titrantes.
Au final, toutes ces connaissances permettent au chimiste de synthétiser des espèces chimiques.
Le but avoué d’une synthèse chimique est :
- soit de recopier la nature en fabriquant des espèces chimiques identiques à celle de la nature dans le cas d’un
appauvrissement du pool environnemental ou bien parce que la synthèse coûte moins chère que l’extraction,
- soit de produire des espèces artificielles, c’est-à-dire qui n'existent pas dans la nature à l’instar de médicaments ou de
textiles synthétiques afin d’obtenir des espèces présentant des propriétés plus intéressantes ou plus prononcées que les
molécules naturelles (cas de la vanilline et l’éthylvanilline, du glucose et de l’aspartame, …)
De quelles techniques expérimentales disposent les chimistes pour mener à bien leurs synthèses
et contrôler le produit obtenu ?
Sur quels paramètres peuvent-ils jouer pour optimiser leur synthèse et quelles contraintes doivent-ils prendre en compte ?
C’est tout l’objet de ce cours au travers duquel nous allons essayer, dans un premier temps, de balayer toutes les techniques
entrevues et pratiquées au lycée et que l’on retrouve dans le domaine de la chimie de synthèse. Avant de voir dans un second temps,
la spécificité que peuvent avoir certaines réactions chimiques dans un cadre plus théorique.
I. Stratégie lors d’une synthèse.
1. Etape préliminaire : Choix du protocole Cf tous les TP de chimie !
Avant de lancer une réaction, le chimiste faut établir un protocole en choisissant :
les réactifs appropriés et leur quantité à introduire :
- soit on introduit les réactifs dans les proportions stœchiométriques pour s’affranchir de tout excès,
- soit un réactif est en excès, en général le moins cher ;
un solvant permettant de solubiliser les réactifs dans la gamme de température souhaitée ;
(si possible) un catalyseur afin d’accélérer la réaction ;
le réglage des paramètres expérimentaux : pression, température, durée de réaction, pH, … ;
le montage adapté.
2. La réaction.
En général, pour accélérer la réaction, on a tendance à chauffer le milieu.
On utilise alors un montage de chauffage à reflux :
- chauffer permet d’accélérer la réaction,
- le réfrigérant permet de recondenser les vapeurs (= reflux) pour
éviter toute perte de matière.
Rq : * La réaction peut se dérouler à froid : - pour éviter de casser des liaisons,
- si la réaction dégage déjà trop de chaleur (réaction dite exothermique).
* Le chauffage favorise aussi la dissolution des espèces solides car la solubilité augmente avec la température.
* Des grains de pierre ponce permettent de favoriser la formation initiale de bulles puis de réguler l’ébullition.
* L’agitation permet d’homogénéiser la température et la répartition des réactifs et produits.