chapitre 3 - Agglomération d`Agen
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PLUI de l'Agglomération d'Agen – Rapport de Présentation – Partie II SOMMAIRE Pages PARTIE II - ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ET DES PAYSAGES, ET PERSPECTIVES DE LEUR EVOLUTION 1 CHAPITRE 1 : ETAT INITIAL DE L'ENVIRONNEMENT 2 I. LE MILIEU PHYSIQUE A. Le relief et l’hydrographie B. La nature des sols et du sous sol 3 3 3 II. LES MILIEUX NATURELS ET LA BIODIVERSITE A. Methodologie B. Les espaces naturels reconnus pour leur richesse en biodiversite C. Les autres elements du reseau ecologique D. Synthese 6 6 8 22 48 III. L’AGRICULTURE A. Données de cadrage B. Les surfaces agricoles C. Les structures d’exploitation D. Les productions E. La diversification et la commercialisation F. Conclusion 50 50 56 58 64 70 71 IV. LA CONSOMMATION DES ESPACES NATURELS, AGRICOLES ET FORESTIERS A. Méthodologie B. Les résultats 73 73 73 V. LA RESSOURCE EN EAU A. L’état des eaux souterraines B. L’état des eaux superficielles C. Les usages D. La gestion de la ressource en eau E. Conclusion 77 77 79 86 88 95 VI. L’ALIMENTATION EN EAU POTABLE A. Organisation territoriale B. Les sources de prélèvement et d’approvisionnement C. Les prélèvements D. La protection des captages E. le stockage de l’eau potable F. La distribution de l’eau potable G. La qualité de l’eau distribuée H. La sécurité de l’alimentation en eau potable I. Le schéma directeur d’eau potable de l’AGGLOMERATION d’aGEN 96 96 96 99 101 105 107 108 109 109 VII. L’ASSAINISSEMENT ET LA GESTION DES EAUX PLUVIALES A. L’assainissement collectif B. L’assainissement individuel C. La gestion des eaux pluviales D. Conclusion 111 111 121 122 128 VIII. LES NUISANCES ET LES DECHETS A. Le bruit B. L’air C. Les sites et sols pollués D. Les déchets ménagers et assimilés E. Conclusion 129 129 143 149 152 164 PLUI de l'Agglomération d'Agen – Rapport de Présentation – Partie II IX. LES RISQUES MAJEURS A. Les risques naturels B. Les risques technologiques C. Conclusion 165 165 187 210 X. L’ENERGIE A. Le contexte B. Les consommations énergétiques par secteur C. Les énergies renouvelables D. Les plans et programmes d’actions E. CONCLUSION 211 211 216 219 222 223 CHAPITRE 2 : DIAGNOSTIC CLIMATIQUE 224 I. INTRODUCTION 225 II. LES TEMPERATURES A. Caractéristiques moyennes B. Evolution des températures C. Risque de forte chaleur (canicule) D. Risque de coups de froid E. TEMPERATURES : CE QU’IL FAUT RETENIR 227 227 228 232 237 244 III. LES PRECIPITATIONS A. Caractéristiques moyennes B. Evolutions des précipitations C. Risque de pluies intenses D. Risque de pluies déficitaires E. PRECIPITATIONS : CE QU’IL FAUT RETENIR 245 245 245 248 253 256 IV. LES ORAGES ET LA GRELE A. Risque d’orages B. Risque de grêle C. ORAGE ET GRELE : CE QU’IL FAUT RETENIR 257 257 258 260 V. LE BROUILLARD ET LE VENT A. Risque de brouillard B. Risque de vent violent C. BROUILLARD ET VENT : CE QU’IL FAUT RETENIR 261 261 262 265 VI. SYNTHESE des enjeux et perspectives d'evolution 266 CHAPITRE 3 : PAYSAGES ET PATRIMOINES 267 I. LES PAYSAGES A. Les paysages de Garonne et de la plaine alluviale B. Les paysages de plateaux C. Les paysages de coteaux 268 270 273 275 II. LES PATRIMOINES A. Le patrimoine historique, naturel et archeologique protegé B. Le patrimoine local identifie 280 280 299 III. RECENSEMENT DES PATRIMOINES ET DES ELEMENTS D'INTERET DU PAYSAGE PAR COMMUNE 320 IV. LES ELEMENTS REPRESENTANT UNE MENACE POUR LES PAYSAGES ET LES PATRIMOINES 346 V. LES ENJEUX LIES AUX ENTREES DE VILLES 352 ANNEXE PLUI de l'Agglomération d'Agen – Rapport de Présentation – Partie II 356 1 PARTIE II ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ET DES PAYSAGES, ET PERSPECTIVES DE LEUR EVOLUTION PLUI de l'Agglomération d'Agen – Rapport de Présentation – Partie II 267 CHAPITRE 3 : PAYSAGES ET PATRIMOINES PLUI de l'Agglomération d'Agen – Rapport de Présentation – Partie II 268 I. LES PAYSAGES Le Lot-et-Garonne est un département aux paysages très variés, fortement marqué par ses différents terroirs. Le territoire de la Communauté d’Agglomération d’Agen s’étend largement sur les coteaux du Pays de Serres au Nord, grignote une petite partie des coteaux de Gascogne au Sud, et s’étale à cheval sur la vallée de la Garonne, progressant le long de la RN113 et du Canal latéral. Le territoire se découpe en 3 grandes entités paysagères, représentatives de l’organisation générale de ce territoire : La plaine de la Garonne, large espace horizontal est traversé de part en part par le méandre sinueux du fleuve. Les coteaux, abrupts au Nord, plus doux au Sud, présentent un relief marqué souvent occupés par une végétation ligneuse importante. Les plateaux se présentent sous forme de terrasses sommitales très ouvertes à dominante agricole et offrant de beaux panoramas. Bon Encontre /Pays des Serres / lac de Cassou St Pierre de Clairac /Pays des Serres / vallée de la Séoune Colayrac /Pays des Serres / plateau vers Baptiste PLUI de l'Agglomération d'Agen – Rapport de Présentation – Partie II 269 PLUI de l'Agglomération d'Agen – Rapport de Présentation – Partie II 270 A. LES PAYSAGES DE GARONNE ET DE LA PLAINE ALLUVIALE Un cadre ouvert agricole, marqué par la Garonne et support d’une urbanisation galopante Vaste espace plat, ouvert, la vallée de la Garonne est historiquement un paysage agricole construit en rapport avec les atouts et contraintes du fleuve. Le limon fertile a encouragé sur l’ensemble de la plaine alluviale les plantations de vergers, de cultures maraîchères ou céréalières, de peupleraies et des pâtures. Grâce à sa faible déclivité, la plaine de la Garonne a concentré l’ensemble des infrastructures importantes (Autoroute des Deux Mers, RN 113, RN 21, RD 931, Canal latéral de la Garonne, voie ferrée BordeauxToulouse) et malgré les risques d’inondation, une urbanisation dense s’est installée au fil du temps. Elle s’est d’abord nichée au pied des coteaux nord et s’est progressivement étalée le long des principales infrastructures dans la deuxième moitié du XX siècle. Le paysage révèle une ambiance imprégnée de ruralité malgré un mitage urbain important de l’espace. En effet, depuis les années 1980, la plaine de Garonne a subi de manière significative la pression foncière et le phénomène de périurbanisation. Les superficies boisées sont assez ténues, en dehors des peupleraies en bord de fleuve et des vergers encore présents au nord-ouest du territoire de la Communauté d’Agglomération d’Agen. Quelques éléments fixes ponctuent le paysage urbain ou agricole de la plaine et orchestrent la composition des paysages : alignements de platanes ou de cèdres le long des grandes voies structurantes ou des allées de châteaux, grands cèdres en pointillés au grès des belles propriétés, ripisylves touffues le long de la Garonne. Les coteaux nord et sud, en toile de fond, omniprésents dans le paysage, constituent une relation visuelle permanente. Saint Hilaire de Lusignan / plaine de la Garonne vers Chadois Le Passage / plaine de la Garonne vers Cap du Bosc PLUI de l'Agglomération d'Agen – Rapport de Présentation – Partie II 271 Majoritairement composées d’essences hydrophiles, les ripisylves de la Garonne et de ses principaux affluents (l’Aurandane, le Bourbon, le Courbarieux, l’Estressol, le Galimas, le Gers, le Labarthe, le Lautheronne, la Masse, le Moundot, la Petite Séoune, la Ségone, la Séoune, le St Martin, le St-Denis, le Toulza) déroulent une mosaïque d’associations végétales spécifiques : aulnes, charmes, frênes, alisiers, saules, peupliers…. Au-delà de son rôle écologique, la ripisylve joue un rôle prépondérant dans la dynamique hydraulique des cours d’eau (écrêtement des crues, diminution de la vulnérabilité, tenue des terres, refuge faune-flore,...). Elle tient également un rôle hydrique non négligeable dans l’épuration des eaux de ruissellement (fixation de l’Azote, dénitrification...) Enfin, dans la lecture du paysage, la ripisylve constitue une trame végétale structurante et caractéristique qui permet l’identification d’un cours d’eau. Elle donne une lisibilité à la trame bleue, signalant au loin son tracé sinueux, rythmant les espaces cultivés de lignes plus ou moins épaisses, créant un lien contigu tout le long du territoire. Boé / belvédère vers Garonne Foulayronnes / ripisylve le long de la Ségone vers Chabritis Colayrac St Cirq / la Garonne et son accompagnement végétal PLUI de l'Agglomération d'Agen – Rapport de Présentation – Partie II 272 Dans cette plaine dominée par son fleuve fondateur, le rapport à la Garonne reste distant. La dangerosité de ses débordements, son imprévisibilité, sa violence expliquent cette réserve qui se caractérise par un manque de rapport direct avec la ville centre. Les diverses infrastructures routières qui longent le fleuve ont entériné cette barrière symbolique, apportant du même coup, une réponse aux déchaînements du cours d’eau et un moyen de fluidifier la circulation autour d’Agen. Une démarche de réconciliation avec le fleuve est engagée à travers le projet en cours du Parc Naturel Urbain Fluvial Agen Garonne dont le périmètre comprend la Plaine de la Garonne et les principaux vallons qui y sont rattachés. Ce périmètre d’étude devrait se préciser en fonction des avancées de la démarche et des attendues de la Communauté d’Agglomération d’Agen. Le Passage / vue vers Agen Agen / depuis le pont de pierre vers la voie sur berge et la Garonne Agen / belvédère du gravier sur la voie sur berge et la Garonne PLUI de l'Agglomération d'Agen – Rapport de Présentation – Partie II 273 B. LES PAYSAGES DE PLATEAUX Les plateaux Nord du Pays des Serres L’entité paysagère du Pays des Serres, située entre les vallées de Garonne et du Lot, dispose d’une belle représentativité sur l’agglomération d’Agen. Un certain nombre de communes y sont rattachées, partiellement ou sur la totalité de leur périmètre : Saint-Hilaire de Lusignan, Colayrac Saint-Cirq, Foulayronnes, Pont-du-Casse, Bajamont, Sauvagnas, Bon-Encontre, Saint-Caprais de Lerm, Castelculier, Saint-Pierre-de-Clairac et Agen sur un quart de son territoire avec le fameux coteau de l’Hermitage. Lafox possède également un versant de coteau à l’est de la commune, aux « Côtes du Roc de Monteils ». Cette entité se présente initialement sous la forme d’un vaste plateau calcaire entaillé par des vallons successifs orientés nord-est / sud-ouest vers la plaine de la Garonne. Il en résulte des crêtes relativement plates, longues et étroites, découpées, griffées sur leurs abords par les entailles nombreuses des ruisseaux. Sur ces plateaux, l’agriculture est omniprésente, homogène, essentiellement tournée vers la céréaliculture sur de très grandes parcelles. Le parcellaire agricole s’étant agrandi au fil du temps pour améliorer la rentabilité économique, les structures arborées type bocages se sont amenuisées sur ces espaces. On retrouve une présence ligneuse sur les bords des plateaux festonnés, majoritairement gansés de boisements, accrochée aux sols érodés et stériles. Ces cordons boisés dessinent la géographie particulière des plateaux des Serres, appuyant la rupture de pente entre la terrasse et les coteaux abrupts. Les vues bénéficient de la situation en hauteur des plateaux, offrant de vastes panoramas, ouverts sur des horizons éloignés. L’œil dispose suivant le contexte géographique d’une amplitude généreuse qui suit le profil en vagues des collines cultivés ou appréhende l’immensité de la plaine de la Garonne. Ces perceptions ne sont possibles que lorsqu’il y a une interruption dans l’ourlet végétal qui occupe les bords des plateaux ou lorsqu’un belvédère a été aménagé (balcon de la vierge à Bon-Encontre). Dans tous les cas, ces situations en point haut sont attractives pour l'habitat. Historiquement, on note des constructions en rupture de pente, fermes isolées ou belles propriétés. Les extensions urbaines récentes se rapprochent de la route et monopolisent les arrière-plans paysagers. Cet étalement urbain, s'il continue sans règlementation, risque de banaliser ces plateaux et de nuire à la qualité générale du cadre de vie. Foulayronnes / plateau entre Payrastre et Cujula PLUI de l'Agglomération d'Agen – Rapport de Présentation – Partie II 274 Le plateau Sud des Coteaux de Gascogne Le territoire de la Communauté d’Agglomération d’Agen s’étend sur une petite partie de l’unité paysagère des Coteaux de Gascogne, sur la commune de Layrac. Cette partie du territoire est concernée par 2 plateaux, séparés par la vallée du Gers. Les plateaux sont cultivés, largement tournées vers la polyculture même si quelques parcelles de vergers perdurent sur le plateau Est. Les couloirs de vues sont importants vers la vallée du Gers et la plaine de la Garonne, alternant des panoramas très lointains, jusqu’aux cheminées de Golfech au Sud-est. La ligne des coteaux Nord, au-delà de la Plaine de la Garonne est perceptible, quand l’ouverture est présente. En effet, les rebords des plateaux conservent une couverture boisée relativement dense qui fractionnent les perceptions visuelles. La pression urbaine commence à grignoter ces espaces de plateaux aux profils arrondis, s’installant en chapelet le long des routes de crête pour profiter des panoramas et bloquer de fait l’accès aux paysages depuis l’espace de la route. Cette situation est actuellement perceptible vers le nord-ouest de Layrac et commence à se faire jour sur le plateau est, vers Fontebeille. Layrac / plateau vers St Martin depuis la RD 129 PLUI de l'Agglomération d'Agen – Rapport de Présentation – Partie II 275 C. LES PAYSAGES DE COTEAUX Les coteaux Nord du Pays des Serres Les coteaux calcaires du Pays de Serres représentent un ensemble homogène dans son profil accidenté, diversifié dans ces paysages. Ces coteaux sont le résultat d’une érosion importante créée par un chevelu hydraulique qui a raviné successivement le plateau calcaire pour rejoindre la plaine alluviale de Garonne. Ces ruisseaux ont creusés des vallons étroits, très ramifiés, engendrant un paysage ondulé. Il est composé de morceaux de terrasses plus ou moins larges et de versants résultants généralement de l’érosion des terrasses les plus anciennes, des grandes rivières et du réseau hydrographique secondaire. Ce secteur alterne parties « vertes » et parties « sèches » dues à la nature des sols et aux orientations des pentes. Boisements sur les secteurs les plus pentus et les plus arides où émerge par endroit la roche calcaire, champs cultivés et pâtures sur les versants plus doux. Entre agriculture et zones boisées, les coteaux sont une mosaïque de couleurs, de textures et d’ambiances. Les éléments arborés jouent un rôle très structurant dans la composition générale du paysage territorial. Les boisements couronnent les lignes de crêtes et quelques haies vives ordonnancent le paysage des coteaux, se situant principalement sur les pentes les plus fortes. Bon Encontre / relief chaloupé vers Paradou PLUI de l'Agglomération d'Agen – Rapport de Présentation – Partie II 276 La trame bocagère qui a presque disparu dans les espaces de plaines perdure encore sur les coteaux. Ces structures végétales linéaires servent à délimiter ou à protéger les parcelles et le bétail. Les essences qui composent ces structures vertes sont variées constituant initialement une ressource en bois de chauffe, en fourrage ou en complément alimentaire (noisettes, glands, noix, prunes, fruits divers, ...). De nos jours, elles se raréfient malgré leurs nombreux atouts : protection contre l’érosion, le vent, filtration de l’eau, habitat faune/flore et participation notable au cadre paysager qualitatif. Sauvagnas / haie bocagère en accompagnement d̓un chemin PLUI de l'Agglomération d'Agen – Rapport de Présentation – Partie II 277 Les ripisylves accompagnent les bords des cours d’eau et marquent les fonds de vallons. Cette formation végétale en relation avec l’eau se compose de différentes strates : herbacée, arbustive et arborescente où domine l'arbre (aulnes, charmes, frênes, alisiers, saules blancs, peupliers…). On la trouve également au bord des fossés, trous d’eau, lacs et retenues collinaires, ces derniers étant nombreux dans les coteaux de l’agglomération. Sa déclinaison paysagère est multiforme : cordons verts serpentant dans les creux des vallons, bosquets touffus et mousseux entourant un point d’eau, lignes vertes en accompagnement d’un fossé. Les ripisylves participent à l’animation des espaces cultivés en les rythmant de trames plus ou moins continues, plus ou moins opaques. Elles apportent fraîcheur, garde-manger et refuge pour la biodiversité. Colayrac St Cirq / ripisylve au creux du vallon Bajamont / boisements autour du lac Foulayronnes / ripisylve dans le vallon de Vérone le long du Courbarieux PLUI de l'Agglomération d'Agen – Rapport de Présentation – Partie II 278 Ces coteaux sont occupés de longue date par du bâti agricole isolé qui parsème le territoire de l’agglomération agenaise avec une certaine régularité. Des hameaux et centre-bourgs profitent des situations de « niches » dans le repli d’un vallon tels « Cardonnet » sur St Hilaire de Lusignan dans le vallon du Bourbon, le centre-bourg de « Bajamont » dans le vallon de la Masse, « Roudoulous » à Sauvagnas et le centre-bourg de « Saint-Caprais de Lerm » dans le vallon de Lautheronne ... D’autres coteaux, suivant leur orientation, leur relief et leur positionnement par rapport aux pôles urbains font l’objet d’une occupation bâtie plus forte : c’est le cas du coteau de l’Hermitage à Agen qui depuis le début du XX siècle a attiré un tissu résidentiel cossu malgré le relief escarpé. Enfin, depuis la seconde moitié du siècle précèdent, une urbanisation résidentielle bouleverse quelque peu le paysage de ces coteaux. Il s’agit d’une implantation qui monopolise les terrasses basses des coteaux avec du pavillonnaire en vrac sur de grandes parcelles. Cette forme urbaine favorise les consommations excessives d’espace et de part son étalement galopant, engendre des effets de co-visibilité sensibles dans un environnement tout en relief. Lafox / bâtis disséminés sur le Roc de Monteils PLUI de l'Agglomération d'Agen – Rapport de Présentation – Partie II 279 Les coteaux Sud des Coteaux de Gascogne Les coteaux Sud de Gascogne reprennent des caractéristiques proches des coteaux Nord de Serres sur la partie concernant le territoire de la Communauté d’Agglomération d’Agen, à savoir la commune de Layrac. Néanmoins, le relief semble aller vers une topographie plus douce, avec des dénivelés moins importants et des perceptions visuelles moins hachées par les plissements de vallons. On retrouve un secteur en pente tailladé par les cours d’eau, occupé principalement par l’agriculture et des entités boisées importantes sur les versants les plus raides. L’orientation des vallons suit une direction est/ouest vers la vallée du Gers qui collecte l’ensemble des ruisseaux avant de rejoindre la Plaine alluviale de Garonne. Le glacis de ces pentes offre un tapis régulier de grandes parcelles cultivés, chapeauté sur leur crête de boisements feuillus. Il règne une impression d’amplitude, d’espaces ouverts et oxygénés qui offre des balcons de vues remarquables. Il y a cependant un contraste saisissant entre l’occupation du coteau proche du centre historique de Layrac et celui vers Goulens et Amans. Sur le premier, les pentes s’urbanisent de manière importante avec le modèle pavillonnaire dominant. La géographie du coteau disparait au profit d’un éparpillement bâti, heureusement filtré par du boisement. Sur le second, le versant se lit de manière homogène, avec sa marqueterie identitaire de champs et de bois. La présence ligneuse joue un rôle de composition et de filtre dans cette campagne urbanisée. On trouve des masses boisées relativement importantes sur les sommets et la végétation typique liée aux cours d’eau. Quelques alignements caractéristiques de platanes en entrées de bourg Sud (RN 21), Nord (RD17) et Nord-Ouest (RN21) soulignent les terrasses de vallons et marquent l’entrée de Layrac. Layrac / depuis RD 282 Layrac / vers Amans En synthèse, les coteaux Nord et Sud délivrent un paysage à forte connotation « champêtre » malgré une pression urbaine de plus en plus prégnante. PLUI de l'Agglomération d'Agen – Rapport de Présentation – Partie II
