Théories sur l`acquisition du langage 1 séquence

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Théories sur l’acquisition du langage
1 séquence
- Phonologie structurale
- Grammaire générative et prolongements
- Théories interactionnistes
1
Séquence 5
Théories sur l’acquisition du
langage
2
1ère génération
1. Behaviorisme, approche comportementaliste
•
Les enfants qui commencent à parler le font sur des bases perceptives (imitatives) et articulatoires
2. Phonologie structurale (Jacobson)  Partiel : pourquoi point de vue inacceptable aujourd’hui
•
Babillage non pertinent dans le processus d’acquisition du langage
•
Pour Jakobson, la période de babillage (on en fixera l’empan plus tard) est non pertinente pour l’étude du
développement langagier  On peut parler d’acquisition seulement quand il y a mise en place d’un
système segmental contrastif
•
Ne s’intéresse pas à la communication préverbale
•
II n’y a système phonologique (SPH) qu’à partir du moment où les sons sont sélectionnés pour opposer des
paires minamales, morphèmes : gato, bato, Sato
•
pour communiquer, l’enfant fait appel à des oppositions phonémiques simples et stables répertoriées
(stockées) dans le système cognitif.
•
Comment définir un système phonologique ? s’oppose à l’abondance phonétique des vocalisations qui ne
sont pas dirigées vers un but communicatif
•
 le développement du SPH fondé sur :
•
Principe de contraste maximal
•
ex la caractéristique articulatoire vélaire qui caractérise le /K/ va devenir un trait pertinent pour l’enfant
car elles s’oppose à la fois à des labiales et dentales (krin/trin)
•
 pose la question de savoir comment sont choisies les unités fonctionnelles (en l’occurrence les
phonèmes) de la langue. Il s’agit de montrer pour le chercheur que ces choix n’ont rien d’aléatoire, mais
qu’ils sont gouvernées par des
•
Lois universelles (principes, tendances)
•
Deux questions :
•
repérage des unités fonctionnelle, les morphèmes (prononcer pour communiquer)
•
apprentissage des successions de structures phonologiques permises (ex en français pas de diphtongue)
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La grammaire générative et l’innéisme
Concepts à retenir
•
Innéisme : développement du langage = processus programmé à partir d’un dispositif inné, suivant un ordre
fixe
•
Compétence, performance
•
Formes de base vs de surface
– : exemple le paradigme de fléxion d’un v du 1er groupe (forme de base = infinitif, flexion = f de surface)
•
Règles : l’enfant utilise des règles pour construire ses représentations (passer par ex d’une forme de surface à
une forme de base et vice versa)
•
formes de surfaces de l’adulte = formes de base de l’enfant (ma mouchoir avt d’avoir mon mouchoir car
l’enfant ne possède pas encore l’opposition en genre (différent vers 3 ans elle est acquise)
•
Objectif : expliquer comment les règles génératives peuvent être acquises et quelle est la part des
connaissances innées qui sous-tendent l’acquisition
 Phonologie naturelle, phonologie générative, phonologie prosodique
refléter la compétence phonologique de l’enfant à un certain stade de maturation; mettre au jour des
prcoessus réguliers et invariants pour une tranche d’âge donnée
Structures syllabiques et rythmiques
• kanape  kape
• pãtalõ  palõ
Causes ?
perceptives ? (perception holistique, trous dans le système perceptif)
articulatoires ? (limite des organes de production : enfant ne peut produire tous les contrastes
de‘’l'adulte même s’il les perçoit : train/crain)
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1er bilan
•
Date clé : années 70 pour les études longitudinales et translinguistiques
– Universaux vs paramètres (Pb de la différence entre universaux et par spécifiques)
C’est seulement à partir de 1970 qu’il y a eu des études approfondies de nature longitudinale et
translinguistique
•
Les modèles contemporains appellent la transcdisciplinarité ou dialoguent la ling et la psychologie (avec le
dévelopt de modèles de l’attention, mémoire, l’action, l’émergence de théories systémiques et des modèles
généraux de trait cognitif). C’est à travers ce dialogue que l’on va pouvoir construire des théories de
l’apprentissage visant à comprendre et expliquer la nature et la complexité des structures linguistiques à
apprendre.
•
Peu de théories concernés par période pré-verbale (extrêmement difficile à décrire)
•
Ce qu’on sait aujourd’hui :
– processus d’apprentissage ne correspond pas à une progression linéaire liée à des capacités
universelles innées et préprogrammées
•
Problèmes toujours cruciaux
– relation entre babillage et 1ers mots : babillage fournit les bases de choix sélectif qui, par imitation
avec modèle adulte, va conduire l’enfant aux 1ers sons de la parole
– relation perception-production
– Formes vs fonctions
– Quelles formes linguistiques pour quelles fonctions communicationnelles
 Apport des études en situation d’interaction naturelle
Pragmatique et acquisition du langage
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Les théories interactionnistes & constructivistes
Vygotsky (1896-1934, Wallon (1879-1962), Bruner
(1915…)
• Importance des relations sociales dans le développement cognitif de
l’enfant
– Dispositif inné ? peut-être, mais nécessité d’une médiation culturelle et
sociale pour l’acquisition de sa langue natale (cf. l’exemple des enfants loups)
• Moteur de l’acquisition du langage = interaction entre l’enfant et son
environnement
– L’enfant n’acquiert le langage que lorsqu’il comprend que le langage sert à
faire…
• L’enfant apprend des conduites langagières (demander, désigner, raconter)
– Notion d’actes de langage
• Les fonctions du langage
– Interactive (sujet en relation avec l’autre
– Référentielle (montrer, raconter)
– Métalinguistique (parler sur le et du langage)
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Vigotsy
Ancrage social du développement
• Développement de l’enfant
≠ processus interne
≠ processus autonome
= social : résultat d’une interaction entre l’enfant et
autrui, membre d’une société porteuse d’histoire
et de culture
 Apprentissage = préalable au processus de
développement; débute dès les premiers jours de
la vie
• Interaction asymétrique : novice vs expert
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Vigotsy
Le développement du langage
• 3 stades dans l’évolution de l’enfant
– Langage social
– Langage égocentrique
– Langage intérieur
• Développement et apprentissage
– Distance entre le niveau de développement effectif de l’enfant tel
qu’on peut le déterminer à travers la façon dont l’enfant résout les
problèmes et le niveau de développement potentiel, tel qu’on peut le
déterminer dans la façon dont l’enfant résout les problèmes lorsqu’il
est assisté par l’adulte ou collabore avec d’autres enfants plus avancés
 Apprentissage pilote le développement
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Wallon
• Individu = être biologique et social
– Biologique : facteurs internes à l’origine de la maturation biologique
• Lois immuables de développement (étapes charnières)
• Succession régulière des étapes
– Social car immaturité biologique au départ (mouvements, cris, pleurs)
• Besoin du social pour survivre : acquisition d’une signification (de
ce qu’il fait/produit) grâce à l’entourage social
• Objectif : adaptation au milieu humain
Besoin de mettre en place des relations avec autrui
• Imitation : assure le passage du sensori-moteur au représentatif
• Dans tous les cas : importance de la dimension émotive, expressive
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J. Bruner (1/5)
Le langage s’apprend en grande partie dans l’interaction sociale
Pb essentiel à résoudre pour l’enfant = apprendre à produire un énoncé adapté à la situation
(cad apprendre à apparier des verbalisations avec des buts et intentions de communication à
des contextes particuliers)
Langue = d’abord système de communication avant d’être une forme de représentation
Met en évidence la mise en place d’un riche réseau de communication mimo-gestuelle et vocale
entre parents et enfants pendant la première année
• Hypothèses
–
–
Communication préverbale doit être bonne pour que la communication linguistique s’installe
3 vecteurs pour les échanges non langagiers
• Empathie Il faut que l’enfant reconnaisse chez l’adulte des sentiments
• Communication multimodale il faut que l’enfant puisse utiliser gestes et mimiques pour
exprimer ses désirs (signes non-verbaux de la com = savoir-faire préalables d’ordre sensoriel,
moteur, social)
• Jeu de rôle il faut que l’enfant soit capable d’échanger des rôles avec autrui dans le cadre du jeu
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J. Bruner (2/5)
•
Hypothèses centrales
–
–
–
Acquérir le langage = énoncer des idées en conformité avec les règles de la grammaire mais surtout
énoncer du sens  syntaxe, sémantique et pragmatique indissociables
savoirs-faire pré-linguistiques = préalables nécessaires à la communication orale
• Importance du jeu
– Jeu de rôles, jeu de l’alternance : échange des rôles mettent en place les règles du
dialogue, les tours de parole ou turn-taking(rôles distribués comme ds un dialogue, un
qui parle, l’autre qui écoute. Adultes apprennent à l’enfant que c’est chacun son tour. Le
dialogue repose sur une alternance de tours de parole : un parle, l’autre écoute et viceversa
Notion d’attention conjointe (dès 4 mois) et pointage
• Regard = composant essentiel des conduites communicatives précoces
– Enfant et adulte portent leur attention sur le même objet, la même scène
• Pointage allié au regard (10-12 mois) est là pour construire l’attention conjointe : l’enfant
pointe dans la direction de l’objet qu’il veut montrer, qu’il convoite (et dont la mère n’a pas
forcément une conscience immédiate)  savoir partagé
– Différents types de pointage (18-24 mois)
» Gestuel ex. enfant lance une petite voiture à l’adulte, il le désigne du doigt ; ce
geste peut manifester plusieurs intentions telles que il veut que l’adulte la lui rende
; en faisant le geste, il prend conscience qu’il lui manque qq chose; cette petite
voiture est là devant lui mais hors de sa portée
» Gestuel et vocal pointer un objet d‘un aa interrogatif ou d’un aa insistant = faire de
la parole un auxiliaire naturel du geste dans le processus d’échange. A ce stade de
communication précoce, le langage est pour l’enfant plus une sonorisation du
geste qu’un étiquetage du monde.
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J. Bruner (3/5)
Jeu = support principal pour l’acquisition du langage
•
Notion de format d’interaction ou routine interactive ou scénario
– Format = cadre, scénario familier, rituel qui permet de construire et d’interpréter l’intention
communicative mère-enfant
• Caractère répétitif qui se met en place sous forme de jeu ritualisé
– Jeu du « coucou »; jeu du « au revoir »
 C’est par des jeux prélinguistiques que se mettent en place des formes de communication
qui seront réalisées plus tard par des moyens linguistiques
•
Jeu et grammaire préverbale
– Principe du jeu répétitif en boucle fondé sur l’alternance d’état (tendance à la répétition facilite
l’expression et la mémorisation)
• Jeu du « coucou ! le voilà ! » : support de jeu = ours. Ours d’abord visible puis il disparaît
= alternance d’état (ibid pour voiture rattrapée puis lancée)  a à voir avec le langage : reposent
tous sur alternances dans le temps (ours visible/invisible; voiture lancée; rattrapée), : être là, ne
plus être là
 Mise en place d’éléments essentiels dans le langage
Notion de temps au cœur de la catégorisation verbale
Action, agent, patient = structure de la phrase
Moment décisif du jeu : quand l’enfant comprend qu’il peut changer de position dans la
communication et devenir émetteur, quand il comprend que les rôles sont interchangeables
Enfant manipule l’ours et dire « parti » (passé), voilà (présent), « encore » (futur)
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J. Bruner (4/5)
• Etayage, 3 fonctions majeures
– Socialisation des intentions communicatives de l’enfant (savoir dire)
– Aide à la construction progressive du lexique
– Apprentissage des règles qui sous-tendent l’activité de langage
• Etayage : dans le détail
–
–
–
–
Eveiller l’intérêt de l’enfant à la tâche
Simplifier la tâche pour aider à trouver la solution
Maintenir l’attention de l’enfant vers le but à atteindre
Indiquer à l’enfant les caractéristiques de la tâche qui sont pertinentes pour sa
réalisation
– Contrôler a minima la frustration de l’enfant dans la réalisation de la tâche
– Réaliser des démonstrations sans pour autant fournir la solution
 Imitation différée permet de construire une généralisation du savoir-faire
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Bruner & le langage (5/5)
Bilan
• LAD (Language Acquisition Device) : capacités
prédisposant l’enfant à la parole
– 4 dons innés
•
•
•
•
Disposition naturelle orientée vers moyens et fins
Transactionnalité
Systématisation
abstraction
– Aide de l’adulte qui permet de mettre en place le LASS
(Language Acquisition Support System)
 Apprentissages des conventions culturelles dont
langagières à travers des situations contextualisées,
schématisées, formatées = bases du développement
ultérieur du langage
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