Mémoire Paolo Prina - International Day Against Homophobia and

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Theories on social change
1) Le Modèle biomédical. Il explique le comportement de santé d'une personne par
ses prédispositions psychologiques (personnalité, motivation, capacités de
compréhension), par son profile sociodemografique (âge, sexe, instruction), et
par certaines caractéristiques du comportement attendu (complexité, durée) et
du risque à éviter (prévalante, gravité). L'action éducative dérivante de ce
modèle est centré sur l'information objective des risques et et des
comportements préventif mais fondée sur une pédagogie de la peur.
2) Les Théorie de l'information et de la communication. Elles conçoivent l'éducation
pour la santé comme un acte de communication, impliquant les classiques
« 5W » : qui dit quoi à qui avec quels moyens et avec quel effet ? Les facteurs
considérés sont les caractéristiques de l'émetteur, du récepteur, du message, du
canal et du code. Ce modèle a été très utilisé dans les approches médiatiques et
les campagnes de masse mais il a réduit le problème à certaines de ses
composantes.
3) Théories qui prennent en compte le lien entre la croyance d'une personne en sa
capacité de maitriser sa santé et les comportements de santé qu'elle adopte. le
lien entre la croyance d'une personne en sa capacité de maitriser sa santé et les
comportements de santé qu'elle adopte
Arcus’ website : ‘projects may seek cultural change with clear indicators and
measurable outcomes. »
Social psychologists have proposed taxonomies of the fundamental sentiments, the
feelings that are recuited, as they put it, by cultures to sustain their norms.
(in Anthony Appiah, the honor code. P183 (refers to Kwame Appiah, « experiments in
ethics »)
Le diagnostic éducationnel : cette étape consiste à distinguer les comportements selon
les causes, les facteurs "déterminants". On classe ces facteurs en trois catégories : les
facteurs "prédisposants"conditions pré-requises de changement
(connaissances,
attitudes, valeurs, perceptions,… ), les facteurs "facilitants" ce qui dans le milieu de vie
va faire qu’un comportement est plus ou moins facile à adopter (aptitudes personnelles
ou communautaires) et les facteurs "renforçants" (feedback ou "rétroaction" que la
personne reçoit des autres quant au comportement adopté, avec effet d'encouragement
ou de découragement).opinion des pairs, médias, images de référence, plaisir ou
déplaisir causé par un comportement etc.)
All change processes are determined by levels of ‘empowerment’ and ‘enabling’
Mémoire Paolo Prina :
Bien que la stratégie IEC préconise une approche participative au niveau local, le
modèle de marketing social est souvent la méthode plus utilisée lors de la
planification et du design de stratégies à grande échelle.
Ce modèle de marketing social propose une structure définie de planification, et il
inclue de nouveaux éléments pour l’intervention: élaboration du cadre logique,
diagnostic des comportements des publics, indices qualitatifs, processus de
production sur la base d’objectifs et de procédures d’évaluation.
Une campagne de grande envergure qui utilise conjointement l’IEC et le marketing
social pourra informer le public au sujet d’une thématique liée à la santé mais à
travers plusieurs formes d’intervention telles que des rencontres de groupes
d'information, d'intervention, d'entraide ou de discussion. Cette stratégie
complémentaire pourra renforcer des pratiques favorables déjà présentes au sein de
la population cible.
- 34 -
Face aux échecs répétés constatés lors des phases d’évaluation, les organisations
internationales ont identifié un certain nombre de causes endogènes expliquant
selon eux les résultats mitigés des programmes de communication38 :
1- « Une absence de politiques claires des pays en faveur de l’utilisation des médias
pour la promotion de la santé.
2- Une mauvaise coordination entre le secteur de la santé et celui des médias, d’où
la nécessité d’établir des mécanismes fonctionnels de liaison entre les deux
secteurs.
3- Le dénigrement des moyens traditionnels de communication.
4- La place réservée à l’information pour la santé qui reste infime par rapport aux
publicités des grandes multinationales.
5- l’insuffisance d’une formation appropriée des personnels des deux secteurs de la
santé et de la communication ».
2.3 La Communication pour un changement de comportement (CCC)
La stratégie actuelle prétend dépasser l’approche d’une communication basée sur le
modèle du marketing social et tente de mettre en place une communication qui
puisse développer des processus participatifs.
Il s’agit donc de comprendre la santé en tant que processus englobant un ensemble
de relations qui se tissent entre les personnes comme la participation, entente,
négociation de connaissances et de pratiques.
La communication pour le changement de comportement se définit « comme un
processus intégré dans un programme global, qui fait appel à la participation de la
communauté, et produit des messages et approches personnalisés en utilisant une
variété de moyens de communication directe afin de définir des comportements
positifs favorisants un changement durable de comportement 39».
La communication pour le changement de comportement est autrement définie
comme l'ensemble des actions de communication en vue d’opérer un changement
volontaire du comportement individuel et des normes sociales.
38 Idem. p. 15.
39 CFES, La communication sur la santé auprès des jeunes. Analyses et orientations stratégiques, Dossiers
techniques du CFES, Paris, 2000, p. 19.
- 35 -
La communication pour le changement de comportement promeut un processus de
participation et d’intégration afin d’atteindre toutes les couches de la communauté
ciblée. Selon Awa Seck40, la communication pour le changement de comportement
permet :
- Une amélioration des connaissances
- Une stimulation des dialogues au sein des communautés
- Une promotion de changement d'attitude
- Une diminution de la stigmatisation et de la discrimination
- Une sensibilisation des pouvoirs publics à la nécessité des politiques de
réglementation adaptée à la société
- Un développement de compétence et de l'auto efficacité
Afin d’atteindre un changement de comportement au sein d’une communauté, les
conditions suivantes41 doivent êtres prises en compte :
- Être réalisée par le biais d'un travail de proximité
- Cibler des périodes bien définies, c'est-à-dire propices pour joindre les groupes
ciblés
- Chaque information doit avoir des objectifs spécifiques bien définis
- Être mené par des pairs pour favoriser une meilleure participation
- Faire appel à la participation des personnes influentes au sein d’une
communauté
- Prévoir la rechute
La CCC a notamment comme objectifs :
- Accompagner les personnes et les groupes vulnérables en vue d'aboutir à une
modification de comportement
- Susciter un changement de comportement et de le maintenir
- Créer une demande pour des informations et des services
40 Aïach P, Bon N, Deschamps J-P , Comportements et santé, questions pour la prévention, Presses
Universitaires de Nancy, 1992, p. 67.
41 Idem, p. 69.
- 36 -
- Accroître les connaissances chez les groupes cibles
Dans le cadre de la CCC on distingue plusieurs stratégies pouvant être utilisées
dans le déroulement de séances d'éducation pour la santé. La complémentarité de
ces stratégies contribue à l'efficacité de la séance d'animation.
Stratégies Définitions Exemples Efficacité, Points forts
et limites
Stratégie de facilitation
réduction de risques
Action pragmatique qui
vise à limiter les
conséquences d'une
pratique à risque, les
dommages directs et
indirects
Distribution de
préservatifs,
moustiquaires, savon,
eau potable
Cette stratégie est
considérée efficace si elle
est accompagnée de
séances de
sensibilisation
Acquisition des
connaissances
Stratégie qui permet
l'acquisition de savoirs
Information de base sur
l'anatomie du corps
humain, bonne cuisson
des aliments, IST et VIH
L'information seule n'a
pas d'effets ou des effets
réduits sur les
comportements. Pour
être efficace, celle-ci doit
impérativement être
associée à d'autres
actions
Réflexions sur ses
attitudes et
représentations
Vise la prise de
conscience personnelle
par la réflexion sur ses
propres idées, valeurs,
habitudes et choix de vie
et ce qui les détermine
Lister les représentations
du public ciblé sur un
thème déterminé
(sexualité, contraception,
relation garçon-fille, Sida,
consommation
d'alcool/stupéfiants)
La création de forum de
discussion sur les
représentations est une
stratégie efficace qui peut
permettre l'acquisition de
nouvelles connaissances
Renforcement des
compétences psychosociales
Vise le développement
des facteurs de
protection et d'un travail
sur l'estime de soi
Amener le public cible à
questionner leur
pratiques (stéréotypes
sexuels, stigmatisation
d'une maladie, études de
cas, mises en situation)
Action efficace qui prend
en compte en première
ligne l'environnement
social du public concerné
Stratégies « choc » Stratégie de la peur qui Montrer des images de Technique de
- 37 montre les conséquences
néfastes d'un
comportement afin de
développer des
mécanismes d'inhibition
personnes atteintes d'une
maladie
communication/préventio
n de masse qui ne prend
pas en compte de la
spécificité de sousgroupes
Stratégie participative Concerne les actions ou
les populations ont un
rôle majeur dans la
décision, la définition et
réalisation des
programmes de
prévention
Le public cible est un
acteur actif et participe à
une activité (écriture d'un
slogan, scénario,
réalisation d'un film/
dessin)
L'implication des
participants est un facteur
d'efficacité.
Accompagnement
relationnel
Stratégie qui implique
des échanges
interpersonnels basés sur
les savoirs- être
Groupe de parole
(femmes qui ont subi des
violences sexuelles,
malades de cancer,
consommateurs de
stupéfiants/alcool)
Efficace pour la
réinsertion sociale
2.4 Les facteurs de changement de comportement
Les principaux obstacles au changement de comportement, mis en évidence par de
nombreux auteurs, sont les représentations et les attitudes.
La représentation est le résultat d’une activité mentale par laquelle un individu
reconstitue le réel auquel il est confronté en lui assignant un sens. Elle est formée de
modèles intériorisés que le sujet construit à partir de son environnement et des ses
actions sur celui-ci. Ces modèles sont utilisés par l’individu comme sources
d’information et surtout comme instruments de régulation ou de planification de ses
conduites. La représentation possède donc une visée pratique d’organisation et de
maîtrise de l’environnement (matériel, social, idéal) et d’orientation des
comportements sociaux.
L’attitude est une disposition interne de la personne, acquise, durable. Elle est ce qui
sous-tend les réactions, soient-elles favorables ou défavorables, face à un objet, une
idée, une activité. Elle est donc une prédisposition individuelle à agir et se manifeste
par des réactions émotionnelles. Elle est le produit et le résultat de toutes les
- 38 -
expériences de l’individu, expériences directes ou socialement liées avec l’objet ou
l’activité.
On attribue aux attitudes plusieurs propriétés42:
- Direction (sens favorable ou défavorable)
- Amplitude (degré ou intensité de faveur/défaveur)
- Ambivalence (proportion d’aspects favorables et défavorables)
- Saillance (degré d’accessibilité facilitant l’expression de l’attitude)
On parle donc de représentation de la santé et d’attitude envers la santé.
Les représentations sont une forme de connaissance cognitive, perceptive et
émotionnelle de natures différentes (savoirs scientifiques, compétences
personnelles, images visuelles fortes, opinions de l’entourage). Chaque information
est traitée par l’individu, voire modifiée, pour s’intégrer dans l'ensemble existant des
ses représentations.
L’individu lorsqu’il reçoit un nouveau message doit pouvoir intégrer personnellement
son contenu afin de modifier ses représentations. Force est de constater qu’il lui
sera plus facile d’oublier le message que de faire un travail en profondeur sur ses
propres représentations.
Les attitudes et les représentations ont donc une grande influence sur les
comportements favorables ou défavorables à la santé et elles peuvent être un
obstacle au changement.
A cet effet, Goudet43 souligne l’ambivalence par rapport au « risque » et à l’
« interdit ». Cet auteur distingue d’un côté la logique épidémiologique du risque, celle
des experts scientifiques et de l’autre la logique subjective du risque, celle du sujet,
qui se base sur les représentations.
La prise de risque répond à des fonctions personnelles et sociales souvent
contradictoires: «une fonction positive (affirmation de soi, conquête, dépassement de
soi) et une fonction négative (expression d’un mal être, d’un désespoir)44 ».
42 Les obstacles au changement: éléments de définitions.
http://www.creerunoutil.be/-Fiche-5-Obstacles-au-changement- (Consulté le 25 juillet 2013)
43 Goudet B., « Education pour la santé, facteur d’insertion pour les detenus » dans Promotion de la santé et
milieu pénitentiaire, CFES, Vanves, 1997, p. 59-63.
44 Idem, p.60
- 39 -
Il est fondamental d’évaluer ces obstacles lors du choix de la stratégie et de la
construction d’un outil pédagogique.
Selon Goudet, il s’agira par conséquent, pour produire du changement, « de
remonter la piste des représentations afin d’amener les individus à s’interroger et à
les [les individus] remettre en question 45».
Catherine Cudicio a repéré quatre principes qui permettent de modifier les
représentations :
« le principe d’accord: il suppose un état minimal d’accord entre la source et le
destinataire du message, c’est-à-dire une relation faite de reconnaissance et de
confiance.
Le principe de pertinence: le changement proposé doit être pertinent par rapport à
l'univers social des destinataires et venir s’y adapter. Il doit s’appuyer sur ce qui
préexiste chez les destinataires du message.
Le principe de congruence: celui qui propose le changement doit le mettre en
pratique, ses mots doivent concorder avec ses actes. En clair, il doit montrer
l’exemple.
Le principe d’expérimentation : le changement doit comporter une phase
d’appropriation qui passe par l’expérimentation 46».
D’autres chercheurs47 se sont intéressé aux attitudes et ont montré que la présence
d’une logique subjective du risque rend plus difficile la définition de ce qui est positif
ou négatif pour une personne ou un groupe. La stratégie de communication doit tenir
compte de ces éléments et, plus précisément, il devra comprendre pourquoi un tel
comportement n’est pas à risque pour la personne et de chercher ce qui pourrait
l’amener, dans son environnement et dans son « économie personnelle », à revoir sa
position.
Face aux conduites à risques, demander à « changer de comportement » n’est plus
une question pertinente. Selon Goudet, « il faut alors mettre en place un
accompagnement du sujet dont l’objectif ne doive plus passer par le changement de
45 Idem, p. 61
46 Catherine Cudicio, Le grand livre de la PNL, , Eyrolles, Paris, 2004, p. 67
47 Gingras M., Morisette D., Enseigner des attitudes? Planifier, intervenir, Evaluer, De Boeck Université,
Bruxelles, p. 88.
- 40 -
comportement mais par la facilitation d’un libre choix éclairé. Cet accompagnement
doit passer par :
La reconnaissance des désirs de l’individu
La compréhension de ce qui se joue pour la personne dans ses prises de risque
Un questionnement interactif sur la pertinence des réponses apportées et sur leurs
contraintes.
Une recherche de conduites dans lesquelles son itinéraire de vie puisse se
développer 48».
2.5 Les étapes d’un processus de changement de comportement
Dans le champ des professionnels de la santé, l'idée que l'acquisition des
connaissances sur les risques pour la santé puisse automatiquement conduire à une
modification de ce comportement, est très répandue. Toutefois, les données
scientifiques suggèrent que la plupart des comportements liés à la santé sont
adoptés pour des raisons différentes. Les interventions éducatives auprès d’une
communauté ne sont pas les seules réponses pour corriger des comportements
malsains. Souvent, une intervention sur l'environnement physique, économique ou
social se révèle plus efficace que le choix d'une intervention éducative.
Concernant l'individu, une personne peut évaluer à plusieurs reprises sa façon d'agir
avant de passer à l'action puisque elle intègre de nouveaux éléments pouvant
influencer sa décision.
L'originalité du modèle transthéorique suggéré par Prochaska et ses collaborateurs
est justement la mise en lumière de ce processus dynamique 49. Selon cette théorie,
le cheminement d'une personne à travers les différents stades de changement n'est
pas nécessairement linéaire. Plusieurs tentatives ont été faites pour définir la façon
dont les gens évoluaient dans les stades ou passaient de l'un à l'autre. Nommée
« spirale de changement de comportement », cette approche est décrite à l'aide des
cinq étapes suivantes: la pré-contemplation, la contemplation, la préparation, l'action
et le maintien. Très brièvement, la pré-contemplation (premier stade) est la période
où l'individu n'a pas l'intention de changer son comportement et où il peut même le
48 Goudet, op. cit., p. 60
49 Prochaska J.O, The Transtheoretical Approach : crossing traditional boundaries of therapy, Homewood, New
York, p. 130
- 41 -
denier. Lors de la contemplation (deuxième stade), il prend conscience de la
situation et envisage de trouver une solution pour la modifier. Au cours du troisième
stade (préparation), l'individu amorce quelques tentatives de changement de façon
très ponctuelle pour ensuite, lors des quatrième et cinquième stades, passer
réellement à l'action et maintenir sa nouvelle conduite. Si cette dernière étape dure
suffisamment longtemps pour ne plus penser à l'ancienne façon d'agir, alors le
changement de comportement aura atteint sa phase finale. Le moment d'entrée et de
sortie de la spirale peut être multiple, c'est-à-dire que quelqu'un peut atteindre le
stade action et retourner en pré-contemplation ou être en stade de maintien et
redescendre dans le stade de pré-contemplation ou même de contemplation. Cette
théorie a suscité l'intérêt des intervenants et professionnels de santé car, dans un
premier temps, elle permet de catégoriser les individus et donc d'ajuster un message
en fonction de ces particularités. Ainsi, au lieu de ne diffuser qu'un message très
général et dilué à la population, il faut disposer de messages différents et spécifiques
selon le public ciblé et selon leur positionnement dans la spirale. Définir, caractériser
et révéler ces différents états permet de guider le développement d'une intervention
de prévention de façon spécifique et concertée auprès des groupes concernés. Pour
ce faire, il faut développer les messages qui facilitent la prise d'action et/ou
permettent l'élimination des facteurs qui peuvent nuire à l'action, et offrir des
opportunités de renforcement de l'action recommandée.
Il est donc indispensable d’établir un diagnostic complet d'une problématique de
santé avant de mettre en place une action d'éducation pour la santé. Cette analyse
va déterminer l'objectif général du projet et plusieurs objectifs spécifiques et
influencer la stratégie de communication, le choix de l’outil pédagogique ainsi que
celui du support.
2.6 Les outils pédagogiques
Un outil pédagogique est un support associé à une démarche, élaboré dans le but
d'aider ou d’accompagner un public cible à comprendre, à apprendre, à travailler.
C’est donc un outil au service de la pédagogie et des apprenants ou de ceux qui les
aident à apprendre (formateurs, enseignants, tuteurs, parents, collègues) 50.
50 La maîtrise de certaines compétences est indispensable pour fonder la légitimité d’un animateur face à son
public lors d’une intervention. Pour pouvoir mener une séance de sensibilisation, l’animateur doit maîtriser : des
- 42 -
Un outil est toutefois plus qu’un support. Le support est le média utilisé : le papier
(affiche, BD, brochure, etc.), l’audiovisuel (vidéo, exposition), le spectacle (théâtre,
animation, chanson, marionnettes). Tout outil nécessite un support mais un support
seul ne fait pas l’outil. Le support rend compte d'un objet, l’outil d’un intermédiaire.
C’est l’association entre le support et la démarche qui fait l’outil : le support ne reste
qu’un moyen au service de la démarche ou de la stratégie éducative.
De manière plus générale, il y a une différence entre les outils d’information
(brochure, livre, affiche) et les outils pédagogiques qui ajoutent une plus-value aux
premiers par la conception de démarches pédagogiques d’accompagnement du
support (jeux, pièce de théâtre, animations).
L’outil d’information (ou de communication) vise surtout la diffusion d’information
et/ou l’acquisition de certaines connaissances. L’outil pédagogique va au-delà de
l’information puisque il vise la compréhension de certains phénomènes, la réflexion
individuelle et collective et l’action directe sur l’environnement.
La spécificité de l’outil de promotion de la santé réside dans sa capacité à stimuler
l’une des cinq stratégies recommandées par la Charte d’Ottawa51. Au lieu de mettre
l'accent sur les risques et la peur de la maladie, il s'agit de donner envie d'être en
santé ainsi que la possibilité de l'être.
Le choix d’un outil est déterminé par de nombreux critères, liés à l’utilisateur mais
aussi à l’outil, à son cadre d’utilisation et à ses modes de diffusion.
Un outil pédagogique soutient les objectifs de la promotion de santé si :
Il permet la prise en compte de la réalité, de l’environnement du public
Il préfère l'approche globale (plusieurs facteurs de risques et déterminants de santé)
à l'approche thématique
Il favorise l'expression des besoins
Il favorise l'exploration des représentations de chacun
il ouvre à des actions possibles
savoirs (connaissances), des savoir-faire (qualités d’animation d’un groupe), des savoir-être (attitude de non
jugement, de la distance face à ses propres représentations et aptitudes à travailler sur les représentations et les
attitudes d’autrui). En ligne : http://www.guidemethodologique.be/-Fiche-10-La-place-de-l-animateur51 Les stratégies recommandées par la Charte d’Ottawa (1986) sont : la participation de la population à la
définition des priorités, à la prise de décision, à l’action; l’amélioration du milieu de vie dans le travail, les loisirs,
l’énergie, les transports…; le développement des aptitudes individuelles et sociales; la réorientation des services
de santé (en amont et en aval de la prestation de soins), l’élaboration d’une politique de santé publique saine
(politique fiscale, sociale et environnementale qui permette de réduire les inégalités de santé, etc.).
- 43 -
Il favorise le travail de groupe
Il suscite le questionnement individuel et/ou collectif
L’intervenant doit pouvoir mettre en contexte l’utilisation de l’outil afin de :
Permettre à son public d’identifier les problèmes rencontrés en termes individuels
et collectifs
Acquérir des compétences nécessaires pour devenir acteur de sa santé et jouer
un rôle dans la société
Chercher, questionner, interpeller l’environnement dans lequel se situe la
communauté
S’adapter à des situations qui changent
Afin de transmettre des messages clairs, l’interaction entre l’outil, le public et les
capacités de l’intervenant s’avère nécessaire.
En ce sens, les techniques d'animation sont des modalités de travail qui ne
remplacent ni le savoir-faire, ni le savoir-être de l'animateur.
Le choix d'une technique d'animation et du type de support découle de toute
l'analyse préalable et elle est liée aux objectifs du projet de promotion de la santé.
ILGA Europe workshop Riga, 2014-10-09
Public Interest Research Center
Mentionning Schwartz values model, isolating 60+ universal values
Kasser, 2011 researched the correlation between values in a given country and this
country’s record in
CO2 reduction
Maternal leave
Child well being
Advertising towards children
PIRC did a European values survey, which included indicators on
Acceptance of leaders of certain qualities, inc gay
Acceptance of homosexuality as an acceptable way of living
Through
the
effective
engagement
of
the
international
community,
pressure
can
subsequently
be
exerted
onto
oppressive
governments
through
direct
sanctions
and
ultimately
the
dissemination
of
cultural
norms
(Mertus,
2007,
p
1050).
If
a
message
is
too
comfortable,
a
community
will
buy
in
but
will
not
alter
behavior.
On
the
other
hand,
if
a
message
pushes
people
too
far
outside
of
their
comfort
zones,
then
they
won’t
fully
accept
the
message.
Das,
S.,
2013.
Homosexuality
in
India
Revisited:
Some
Recommendations
&
Research
Directions.
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An
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http://societytoday.in/index.php/Journal/article/view/5/4
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Sexuality
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Gender:
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Standardizing
the
Language.
Social
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LGBT
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How
Social
Media
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Israel
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http://www.philau.edu/collegestudies/Documents/GerardMcGarity.pdf
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March
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The Rejection of Human Rights Framings: The
Case of LGBT Advocacy in the US
Julie Mertus
From: Human Rights Quarterly Volume 29, Number 4, November 2007 pp. 1036-1064 |
10.1353/hrq.2007.0045
This article explores why many advocates concerned with lesbian, gay, and
transgendered (LGBT) rights in the US have not chosen to frame their
struggles in human rights terms. The article recognizes that framing a cause in
human rights terms can be an effective way of claiming the moral high ground
and of asserting affinity with others throughout the world who seek to condemn
human wrongs and promote human dignity. However, this is not always the
case. This article uses a historical review of LGBT organizing in the US to
explain why human rights framings also may be viewed as unduly restrictive
and even detrimental when identity is the central organizing factor.
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