Theories on social change 1) Le Modèle biomédical. Il explique le comportement de santé d'une personne par ses prédispositions psychologiques (personnalité, motivation, capacités de compréhension), par son profile sociodemografique (âge, sexe, instruction), et par certaines caractéristiques du comportement attendu (complexité, durée) et du risque à éviter (prévalante, gravité). L'action éducative dérivante de ce modèle est centré sur l'information objective des risques et et des comportements préventif mais fondée sur une pédagogie de la peur. 2) Les Théorie de l'information et de la communication. Elles conçoivent l'éducation pour la santé comme un acte de communication, impliquant les classiques « 5W » : qui dit quoi à qui avec quels moyens et avec quel effet ? Les facteurs considérés sont les caractéristiques de l'émetteur, du récepteur, du message, du canal et du code. Ce modèle a été très utilisé dans les approches médiatiques et les campagnes de masse mais il a réduit le problème à certaines de ses composantes. 3) Théories qui prennent en compte le lien entre la croyance d'une personne en sa capacité de maitriser sa santé et les comportements de santé qu'elle adopte. le lien entre la croyance d'une personne en sa capacité de maitriser sa santé et les comportements de santé qu'elle adopte Arcus’ website : ‘projects may seek cultural change with clear indicators and measurable outcomes. » Social psychologists have proposed taxonomies of the fundamental sentiments, the feelings that are recuited, as they put it, by cultures to sustain their norms. (in Anthony Appiah, the honor code. P183 (refers to Kwame Appiah, « experiments in ethics ») Le diagnostic éducationnel : cette étape consiste à distinguer les comportements selon les causes, les facteurs "déterminants". On classe ces facteurs en trois catégories : les facteurs "prédisposants"conditions pré-requises de changement (connaissances, attitudes, valeurs, perceptions,… ), les facteurs "facilitants" ce qui dans le milieu de vie va faire qu’un comportement est plus ou moins facile à adopter (aptitudes personnelles ou communautaires) et les facteurs "renforçants" (feedback ou "rétroaction" que la personne reçoit des autres quant au comportement adopté, avec effet d'encouragement ou de découragement).opinion des pairs, médias, images de référence, plaisir ou déplaisir causé par un comportement etc.) All change processes are determined by levels of ‘empowerment’ and ‘enabling’ Mémoire Paolo Prina : Bien que la stratégie IEC préconise une approche participative au niveau local, le modèle de marketing social est souvent la méthode plus utilisée lors de la planification et du design de stratégies à grande échelle. Ce modèle de marketing social propose une structure définie de planification, et il inclue de nouveaux éléments pour l’intervention: élaboration du cadre logique, diagnostic des comportements des publics, indices qualitatifs, processus de production sur la base d’objectifs et de procédures d’évaluation. Une campagne de grande envergure qui utilise conjointement l’IEC et le marketing social pourra informer le public au sujet d’une thématique liée à la santé mais à travers plusieurs formes d’intervention telles que des rencontres de groupes d'information, d'intervention, d'entraide ou de discussion. Cette stratégie complémentaire pourra renforcer des pratiques favorables déjà présentes au sein de la population cible. - 34 - Face aux échecs répétés constatés lors des phases d’évaluation, les organisations internationales ont identifié un certain nombre de causes endogènes expliquant selon eux les résultats mitigés des programmes de communication38 : 1- « Une absence de politiques claires des pays en faveur de l’utilisation des médias pour la promotion de la santé. 2- Une mauvaise coordination entre le secteur de la santé et celui des médias, d’où la nécessité d’établir des mécanismes fonctionnels de liaison entre les deux secteurs. 3- Le dénigrement des moyens traditionnels de communication. 4- La place réservée à l’information pour la santé qui reste infime par rapport aux publicités des grandes multinationales. 5- l’insuffisance d’une formation appropriée des personnels des deux secteurs de la santé et de la communication ». 2.3 La Communication pour un changement de comportement (CCC) La stratégie actuelle prétend dépasser l’approche d’une communication basée sur le modèle du marketing social et tente de mettre en place une communication qui puisse développer des processus participatifs. Il s’agit donc de comprendre la santé en tant que processus englobant un ensemble de relations qui se tissent entre les personnes comme la participation, entente, négociation de connaissances et de pratiques. La communication pour le changement de comportement se définit « comme un processus intégré dans un programme global, qui fait appel à la participation de la communauté, et produit des messages et approches personnalisés en utilisant une variété de moyens de communication directe afin de définir des comportements positifs favorisants un changement durable de comportement 39». La communication pour le changement de comportement est autrement définie comme l'ensemble des actions de communication en vue d’opérer un changement volontaire du comportement individuel et des normes sociales. 38 Idem. p. 15. 39 CFES, La communication sur la santé auprès des jeunes. Analyses et orientations stratégiques, Dossiers techniques du CFES, Paris, 2000, p. 19. - 35 - La communication pour le changement de comportement promeut un processus de participation et d’intégration afin d’atteindre toutes les couches de la communauté ciblée. Selon Awa Seck40, la communication pour le changement de comportement permet : - Une amélioration des connaissances - Une stimulation des dialogues au sein des communautés - Une promotion de changement d'attitude - Une diminution de la stigmatisation et de la discrimination - Une sensibilisation des pouvoirs publics à la nécessité des politiques de réglementation adaptée à la société - Un développement de compétence et de l'auto efficacité Afin d’atteindre un changement de comportement au sein d’une communauté, les conditions suivantes41 doivent êtres prises en compte : - Être réalisée par le biais d'un travail de proximité - Cibler des périodes bien définies, c'est-à-dire propices pour joindre les groupes ciblés - Chaque information doit avoir des objectifs spécifiques bien définis - Être mené par des pairs pour favoriser une meilleure participation - Faire appel à la participation des personnes influentes au sein d’une communauté - Prévoir la rechute La CCC a notamment comme objectifs : - Accompagner les personnes et les groupes vulnérables en vue d'aboutir à une modification de comportement - Susciter un changement de comportement et de le maintenir - Créer une demande pour des informations et des services 40 Aïach P, Bon N, Deschamps J-P , Comportements et santé, questions pour la prévention, Presses Universitaires de Nancy, 1992, p. 67. 41 Idem, p. 69. - 36 - - Accroître les connaissances chez les groupes cibles Dans le cadre de la CCC on distingue plusieurs stratégies pouvant être utilisées dans le déroulement de séances d'éducation pour la santé. La complémentarité de ces stratégies contribue à l'efficacité de la séance d'animation. Stratégies Définitions Exemples Efficacité, Points forts et limites Stratégie de facilitation réduction de risques Action pragmatique qui vise à limiter les conséquences d'une pratique à risque, les dommages directs et indirects Distribution de préservatifs, moustiquaires, savon, eau potable Cette stratégie est considérée efficace si elle est accompagnée de séances de sensibilisation Acquisition des connaissances Stratégie qui permet l'acquisition de savoirs Information de base sur l'anatomie du corps humain, bonne cuisson des aliments, IST et VIH L'information seule n'a pas d'effets ou des effets réduits sur les comportements. Pour être efficace, celle-ci doit impérativement être associée à d'autres actions Réflexions sur ses attitudes et représentations Vise la prise de conscience personnelle par la réflexion sur ses propres idées, valeurs, habitudes et choix de vie et ce qui les détermine Lister les représentations du public ciblé sur un thème déterminé (sexualité, contraception, relation garçon-fille, Sida, consommation d'alcool/stupéfiants) La création de forum de discussion sur les représentations est une stratégie efficace qui peut permettre l'acquisition de nouvelles connaissances Renforcement des compétences psychosociales Vise le développement des facteurs de protection et d'un travail sur l'estime de soi Amener le public cible à questionner leur pratiques (stéréotypes sexuels, stigmatisation d'une maladie, études de cas, mises en situation) Action efficace qui prend en compte en première ligne l'environnement social du public concerné Stratégies « choc » Stratégie de la peur qui Montrer des images de Technique de - 37 montre les conséquences néfastes d'un comportement afin de développer des mécanismes d'inhibition personnes atteintes d'une maladie communication/préventio n de masse qui ne prend pas en compte de la spécificité de sousgroupes Stratégie participative Concerne les actions ou les populations ont un rôle majeur dans la décision, la définition et réalisation des programmes de prévention Le public cible est un acteur actif et participe à une activité (écriture d'un slogan, scénario, réalisation d'un film/ dessin) L'implication des participants est un facteur d'efficacité. Accompagnement relationnel Stratégie qui implique des échanges interpersonnels basés sur les savoirs- être Groupe de parole (femmes qui ont subi des violences sexuelles, malades de cancer, consommateurs de stupéfiants/alcool) Efficace pour la réinsertion sociale 2.4 Les facteurs de changement de comportement Les principaux obstacles au changement de comportement, mis en évidence par de nombreux auteurs, sont les représentations et les attitudes. La représentation est le résultat d’une activité mentale par laquelle un individu reconstitue le réel auquel il est confronté en lui assignant un sens. Elle est formée de modèles intériorisés que le sujet construit à partir de son environnement et des ses actions sur celui-ci. Ces modèles sont utilisés par l’individu comme sources d’information et surtout comme instruments de régulation ou de planification de ses conduites. La représentation possède donc une visée pratique d’organisation et de maîtrise de l’environnement (matériel, social, idéal) et d’orientation des comportements sociaux. L’attitude est une disposition interne de la personne, acquise, durable. Elle est ce qui sous-tend les réactions, soient-elles favorables ou défavorables, face à un objet, une idée, une activité. Elle est donc une prédisposition individuelle à agir et se manifeste par des réactions émotionnelles. Elle est le produit et le résultat de toutes les - 38 - expériences de l’individu, expériences directes ou socialement liées avec l’objet ou l’activité. On attribue aux attitudes plusieurs propriétés42: - Direction (sens favorable ou défavorable) - Amplitude (degré ou intensité de faveur/défaveur) - Ambivalence (proportion d’aspects favorables et défavorables) - Saillance (degré d’accessibilité facilitant l’expression de l’attitude) On parle donc de représentation de la santé et d’attitude envers la santé. Les représentations sont une forme de connaissance cognitive, perceptive et émotionnelle de natures différentes (savoirs scientifiques, compétences personnelles, images visuelles fortes, opinions de l’entourage). Chaque information est traitée par l’individu, voire modifiée, pour s’intégrer dans l'ensemble existant des ses représentations. L’individu lorsqu’il reçoit un nouveau message doit pouvoir intégrer personnellement son contenu afin de modifier ses représentations. Force est de constater qu’il lui sera plus facile d’oublier le message que de faire un travail en profondeur sur ses propres représentations. Les attitudes et les représentations ont donc une grande influence sur les comportements favorables ou défavorables à la santé et elles peuvent être un obstacle au changement. A cet effet, Goudet43 souligne l’ambivalence par rapport au « risque » et à l’ « interdit ». Cet auteur distingue d’un côté la logique épidémiologique du risque, celle des experts scientifiques et de l’autre la logique subjective du risque, celle du sujet, qui se base sur les représentations. La prise de risque répond à des fonctions personnelles et sociales souvent contradictoires: «une fonction positive (affirmation de soi, conquête, dépassement de soi) et une fonction négative (expression d’un mal être, d’un désespoir)44 ». 42 Les obstacles au changement: éléments de définitions. http://www.creerunoutil.be/-Fiche-5-Obstacles-au-changement- (Consulté le 25 juillet 2013) 43 Goudet B., « Education pour la santé, facteur d’insertion pour les detenus » dans Promotion de la santé et milieu pénitentiaire, CFES, Vanves, 1997, p. 59-63. 44 Idem, p.60 - 39 - Il est fondamental d’évaluer ces obstacles lors du choix de la stratégie et de la construction d’un outil pédagogique. Selon Goudet, il s’agira par conséquent, pour produire du changement, « de remonter la piste des représentations afin d’amener les individus à s’interroger et à les [les individus] remettre en question 45». Catherine Cudicio a repéré quatre principes qui permettent de modifier les représentations : « le principe d’accord: il suppose un état minimal d’accord entre la source et le destinataire du message, c’est-à-dire une relation faite de reconnaissance et de confiance. Le principe de pertinence: le changement proposé doit être pertinent par rapport à l'univers social des destinataires et venir s’y adapter. Il doit s’appuyer sur ce qui préexiste chez les destinataires du message. Le principe de congruence: celui qui propose le changement doit le mettre en pratique, ses mots doivent concorder avec ses actes. En clair, il doit montrer l’exemple. Le principe d’expérimentation : le changement doit comporter une phase d’appropriation qui passe par l’expérimentation 46». D’autres chercheurs47 se sont intéressé aux attitudes et ont montré que la présence d’une logique subjective du risque rend plus difficile la définition de ce qui est positif ou négatif pour une personne ou un groupe. La stratégie de communication doit tenir compte de ces éléments et, plus précisément, il devra comprendre pourquoi un tel comportement n’est pas à risque pour la personne et de chercher ce qui pourrait l’amener, dans son environnement et dans son « économie personnelle », à revoir sa position. Face aux conduites à risques, demander à « changer de comportement » n’est plus une question pertinente. Selon Goudet, « il faut alors mettre en place un accompagnement du sujet dont l’objectif ne doive plus passer par le changement de 45 Idem, p. 61 46 Catherine Cudicio, Le grand livre de la PNL, , Eyrolles, Paris, 2004, p. 67 47 Gingras M., Morisette D., Enseigner des attitudes? Planifier, intervenir, Evaluer, De Boeck Université, Bruxelles, p. 88. - 40 - comportement mais par la facilitation d’un libre choix éclairé. Cet accompagnement doit passer par : La reconnaissance des désirs de l’individu La compréhension de ce qui se joue pour la personne dans ses prises de risque Un questionnement interactif sur la pertinence des réponses apportées et sur leurs contraintes. Une recherche de conduites dans lesquelles son itinéraire de vie puisse se développer 48». 2.5 Les étapes d’un processus de changement de comportement Dans le champ des professionnels de la santé, l'idée que l'acquisition des connaissances sur les risques pour la santé puisse automatiquement conduire à une modification de ce comportement, est très répandue. Toutefois, les données scientifiques suggèrent que la plupart des comportements liés à la santé sont adoptés pour des raisons différentes. Les interventions éducatives auprès d’une communauté ne sont pas les seules réponses pour corriger des comportements malsains. Souvent, une intervention sur l'environnement physique, économique ou social se révèle plus efficace que le choix d'une intervention éducative. Concernant l'individu, une personne peut évaluer à plusieurs reprises sa façon d'agir avant de passer à l'action puisque elle intègre de nouveaux éléments pouvant influencer sa décision. L'originalité du modèle transthéorique suggéré par Prochaska et ses collaborateurs est justement la mise en lumière de ce processus dynamique 49. Selon cette théorie, le cheminement d'une personne à travers les différents stades de changement n'est pas nécessairement linéaire. Plusieurs tentatives ont été faites pour définir la façon dont les gens évoluaient dans les stades ou passaient de l'un à l'autre. Nommée « spirale de changement de comportement », cette approche est décrite à l'aide des cinq étapes suivantes: la pré-contemplation, la contemplation, la préparation, l'action et le maintien. Très brièvement, la pré-contemplation (premier stade) est la période où l'individu n'a pas l'intention de changer son comportement et où il peut même le 48 Goudet, op. cit., p. 60 49 Prochaska J.O, The Transtheoretical Approach : crossing traditional boundaries of therapy, Homewood, New York, p. 130 - 41 - denier. Lors de la contemplation (deuxième stade), il prend conscience de la situation et envisage de trouver une solution pour la modifier. Au cours du troisième stade (préparation), l'individu amorce quelques tentatives de changement de façon très ponctuelle pour ensuite, lors des quatrième et cinquième stades, passer réellement à l'action et maintenir sa nouvelle conduite. Si cette dernière étape dure suffisamment longtemps pour ne plus penser à l'ancienne façon d'agir, alors le changement de comportement aura atteint sa phase finale. Le moment d'entrée et de sortie de la spirale peut être multiple, c'est-à-dire que quelqu'un peut atteindre le stade action et retourner en pré-contemplation ou être en stade de maintien et redescendre dans le stade de pré-contemplation ou même de contemplation. Cette théorie a suscité l'intérêt des intervenants et professionnels de santé car, dans un premier temps, elle permet de catégoriser les individus et donc d'ajuster un message en fonction de ces particularités. Ainsi, au lieu de ne diffuser qu'un message très général et dilué à la population, il faut disposer de messages différents et spécifiques selon le public ciblé et selon leur positionnement dans la spirale. Définir, caractériser et révéler ces différents états permet de guider le développement d'une intervention de prévention de façon spécifique et concertée auprès des groupes concernés. Pour ce faire, il faut développer les messages qui facilitent la prise d'action et/ou permettent l'élimination des facteurs qui peuvent nuire à l'action, et offrir des opportunités de renforcement de l'action recommandée. Il est donc indispensable d’établir un diagnostic complet d'une problématique de santé avant de mettre en place une action d'éducation pour la santé. Cette analyse va déterminer l'objectif général du projet et plusieurs objectifs spécifiques et influencer la stratégie de communication, le choix de l’outil pédagogique ainsi que celui du support. 2.6 Les outils pédagogiques Un outil pédagogique est un support associé à une démarche, élaboré dans le but d'aider ou d’accompagner un public cible à comprendre, à apprendre, à travailler. C’est donc un outil au service de la pédagogie et des apprenants ou de ceux qui les aident à apprendre (formateurs, enseignants, tuteurs, parents, collègues) 50. 50 La maîtrise de certaines compétences est indispensable pour fonder la légitimité d’un animateur face à son public lors d’une intervention. Pour pouvoir mener une séance de sensibilisation, l’animateur doit maîtriser : des - 42 - Un outil est toutefois plus qu’un support. Le support est le média utilisé : le papier (affiche, BD, brochure, etc.), l’audiovisuel (vidéo, exposition), le spectacle (théâtre, animation, chanson, marionnettes). Tout outil nécessite un support mais un support seul ne fait pas l’outil. Le support rend compte d'un objet, l’outil d’un intermédiaire. C’est l’association entre le support et la démarche qui fait l’outil : le support ne reste qu’un moyen au service de la démarche ou de la stratégie éducative. De manière plus générale, il y a une différence entre les outils d’information (brochure, livre, affiche) et les outils pédagogiques qui ajoutent une plus-value aux premiers par la conception de démarches pédagogiques d’accompagnement du support (jeux, pièce de théâtre, animations). L’outil d’information (ou de communication) vise surtout la diffusion d’information et/ou l’acquisition de certaines connaissances. L’outil pédagogique va au-delà de l’information puisque il vise la compréhension de certains phénomènes, la réflexion individuelle et collective et l’action directe sur l’environnement. La spécificité de l’outil de promotion de la santé réside dans sa capacité à stimuler l’une des cinq stratégies recommandées par la Charte d’Ottawa51. Au lieu de mettre l'accent sur les risques et la peur de la maladie, il s'agit de donner envie d'être en santé ainsi que la possibilité de l'être. Le choix d’un outil est déterminé par de nombreux critères, liés à l’utilisateur mais aussi à l’outil, à son cadre d’utilisation et à ses modes de diffusion. Un outil pédagogique soutient les objectifs de la promotion de santé si : Il permet la prise en compte de la réalité, de l’environnement du public Il préfère l'approche globale (plusieurs facteurs de risques et déterminants de santé) à l'approche thématique Il favorise l'expression des besoins Il favorise l'exploration des représentations de chacun il ouvre à des actions possibles savoirs (connaissances), des savoir-faire (qualités d’animation d’un groupe), des savoir-être (attitude de non jugement, de la distance face à ses propres représentations et aptitudes à travailler sur les représentations et les attitudes d’autrui). En ligne : http://www.guidemethodologique.be/-Fiche-10-La-place-de-l-animateur51 Les stratégies recommandées par la Charte d’Ottawa (1986) sont : la participation de la population à la définition des priorités, à la prise de décision, à l’action; l’amélioration du milieu de vie dans le travail, les loisirs, l’énergie, les transports…; le développement des aptitudes individuelles et sociales; la réorientation des services de santé (en amont et en aval de la prestation de soins), l’élaboration d’une politique de santé publique saine (politique fiscale, sociale et environnementale qui permette de réduire les inégalités de santé, etc.). - 43 - Il favorise le travail de groupe Il suscite le questionnement individuel et/ou collectif L’intervenant doit pouvoir mettre en contexte l’utilisation de l’outil afin de : Permettre à son public d’identifier les problèmes rencontrés en termes individuels et collectifs Acquérir des compétences nécessaires pour devenir acteur de sa santé et jouer un rôle dans la société Chercher, questionner, interpeller l’environnement dans lequel se situe la communauté S’adapter à des situations qui changent Afin de transmettre des messages clairs, l’interaction entre l’outil, le public et les capacités de l’intervenant s’avère nécessaire. En ce sens, les techniques d'animation sont des modalités de travail qui ne remplacent ni le savoir-faire, ni le savoir-être de l'animateur. Le choix d'une technique d'animation et du type de support découle de toute l'analyse préalable et elle est liée aux objectifs du projet de promotion de la santé. ILGA Europe workshop Riga, 2014-10-09 Public Interest Research Center Mentionning Schwartz values model, isolating 60+ universal values Kasser, 2011 researched the correlation between values in a given country and this country’s record in CO2 reduction Maternal leave Child well being Advertising towards children PIRC did a European values survey, which included indicators on Acceptance of leaders of certain qualities, inc gay Acceptance of homosexuality as an acceptable way of living Through the effective engagement of the international community, pressure can subsequently be exerted onto oppressive governments through direct sanctions and ultimately the dissemination of cultural norms (Mertus, 2007, p 1050). If a message is too comfortable, a community will buy in but will not alter behavior. On the other hand, if a message pushes people too far outside of their comfort zones, then they won’t fully accept the message. Das, S., 2013. Homosexuality in India Revisited: Some Recommendations & Research Directions. Society Today: An Interdisciplinary Journal of Social Sciences, 1(3). Available at: http://societytoday.in/index.php/Journal/article/view/5/4 [Accessed March 1 2014]. Eliason, M.J., 2014. An Exploration of Terminology Related to Sexuality and Gender: Arguments for Standardizing the Language. Social Work in Public Health, 29(2), pp. 162-.‐75. Available at: http://dx.doi.org/10.1080/19371918.2013.775887 [Accessed March 13 2014]. McGarity, G. and Dinero, S., 2012. LGBT Human Rights: How Social Media and Israel are making global impacts. Ph. D. University of Philadelphia. Available at: http://www.philau.edu/collegestudies/Documents/GerardMcGarity.pdf [Accessed March 1 2014]. The Rejection of Human Rights Framings: The Case of LGBT Advocacy in the US Julie Mertus From: Human Rights Quarterly Volume 29, Number 4, November 2007 pp. 1036-1064 | 10.1353/hrq.2007.0045 This article explores why many advocates concerned with lesbian, gay, and transgendered (LGBT) rights in the US have not chosen to frame their struggles in human rights terms. The article recognizes that framing a cause in human rights terms can be an effective way of claiming the moral high ground and of asserting affinity with others throughout the world who seek to condemn human wrongs and promote human dignity. However, this is not always the case. This article uses a historical review of LGBT organizing in the US to explain why human rights framings also may be viewed as unduly restrictive and even detrimental when identity is the central organizing factor.