appliquer ces mesures : la proximité d’un point d’eau et
l’équipement en savon et essuie-mains de ce point
d’eau. Pour les soins requérant une asepsie rigoureuse,
les commandes de robinet fémorales ou au pied sont
indispensables.
Les mesures standards préconisent le port des gants lors
de la manipulation des liquides biologiques. Il y a sou-
vent une systématisation du port de gants pour les soins
en urologie. Si cette attitude correspond bien aux pré-
cautions nécessaire pour le soignant, elle entraîne par-
fois un relâchement en ce qui concerne les mesures
d’hygiène et surtout le lavage de mains. Dans la pré-
vention des infections en urologie, il est donc important
d’insister sur la nécessitée du lavage de mains qu’il y
ait eu port de gants ou non.
c) Actualisation des connaissances générales :
La formation du personnel doit comprendre des rappels
concernant la désinfection et la stérilisation. Aussi bien
dans leur limites que dans les règles et normes qu’im-
pliquent ces deux termes.
Il suffit parfois d’un maillon défaillant pour réduire à
néant la qualité d’un soin ; particulièrement lorsque
celui-ci requière du matériel stérile. La notion de stéri-
lité ou de désinfection est souvent considéré comme un
état presque ‘statique’ alors qu’au niveau microbien, il
est particulièrement “instable”.
Le personnel soignant n’a pas toujours la connaissance
des normes qui régissent la notion de désinfection et de
stérilisation. Pourtant elles sont souvent citées et ont y
fait référence. De plus, il y a maintenant l’apparition des
nouvelles normes et ceux qui étaient formés ont perdus
leur repères. Il est nécessaire de permettre au personnel
de s’y retrouver, notamment pour les produits de désin-
fection. Le critère de choix et de reconnaissance d’un
produit ne doit plus être l’odeur ou la couleur.
Les sociétés mettent au point de nouveaux matériaux
limitant l’adhérence bactérienne. Le personnel soignant
doit aussi être informé de ces progrès même sous la
forme d’un tableau comparatif. Certains soins en urolo-
gie pouvant relever de la seule décision du soignant, il
doit pouvoir choisir autrement que ‘par habitude’ ou
‘on fait toujours comme ça.
d) L’organisation des soins :
L’organisation du travail dans le déroulement d’un soin
est souvent méconnu. Comment appliquer des règles
d’asepsies sur un plan de travail restreint, mal disposé
dans un environnement peu propice. Que ce soit pour la
pose d’une sonde urinaire ou le nettoyage et la désin-
fection d’un endoscope, le plan de travail et son orga-
nisation doit permettre de répondre aux exigences du
protocole.
l’organisation du plan de travail doit répondre aussi à
des critères d’ergonomie facilitant l’application du pro-
tocole.
La règle du plus propre au plus sale:
La prévention des infections passe aussi par la person-
nalisation des soins et la disparition des soins dits “en
série”. En regroupant plusieurs soins auprès d’un même
malade, il faut donc que les soignants puissent org a n i-
ser ces soins afin de respecter la règle du plus propre au
plus sale. Chaque équipe et chaque soignant doit avoir
une organisation des soins qui permette de respecter
cette règle. L’ o rganisation des soins auprès d’un seul
patient relève de l’infirmière mais l’organisation du ser-
vice incombe au cadre de santé et à l’équipe soignante.
La disparition des soins en série :
Dans cet ordre d’idée, le personnel doit comprendre et
intégrer dans son organisation qu’on ne peut assurer
des soins individualisés et relever toutes les diurèses du
service exactement à la même heure!
2. L’APPLICATION PRATIQUE : CIBLER
a) Protocole ou fiche technique ?
Contexte légal : en principe, la fiche technique est un
guide d’exécution d’une série de gestes ou de tâches,
tandis que le protocole a une valeur légale. Les soi-
gnants ont donc l’obligation d’appliquer un protocole
‘à la lettre’ si celui-ci remplis les conditions suivantes:
•un lieu : celui de l’application du protocole. Un pro-
tocole n’est donc pas interchangeable d’un établisse-
ment à un autre.
• une date : pour en finir avec les protocoles vieillots
inadaptés et donc caduques
•signature et validation : le signataire prend la respon-
sabilité du contenu du protocole. Il en est la réfé-
rence. Il ne peut donc pas y avoir de protocole diffu-
sés par des laboratoires.
réactualisation: il est recommandé de vérifier et revali-
der les protocoles tous les ans. c’est aussi une garantie
pour le soignant qui a obligation de l’appliquer.
b) Déterminer :
•les moyens nécessaires à la mise en place :
- matériel de soins : un nouveau matériel doit être mis
en place ? Les commandes et approvisionnements
sont-ils déjà prêts lors de la formation?
- maintenance des appareils : L’introduction d’appareil
allant du lave-bassin au lave-endoscope a permis
d’améliorer l’hygiène des soins. Cependant les perfor-
mances des ces appareils doivent être évalués soigneu-
sement et le personnel doit être sensibilisé à l’utilisation
de ces appareils à sa maintenance. Ce qui signifie :
1. un cahier des charges sur l’utilisation du matériel
lors qui choix qui impliquera une procédure d’utili-
sation. Que dire des lave-bassins qui servent aussi de
lave-instruments ? Ou des laves-endoscopes utilisés
pour les endoscopes pour les cavités stériles, alors
que ces appareils ne permettent pas le rinçage à l’eau
stérile ?
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