Quelques différences par rapport au service d’oncologie pédiatrique de Grenoble : les
chambres sont doubles, et il n’y a pas d’isolement en chambre à flux en cas
d’agranulocytose, car pour les médecins la plupart des bactéries responsables
d’infection viennent du patient lui-même et pas de l’environnement. Il y a un service
entièrement dédié aux adolescents, j’ai trouvé que c’était une très bonne idée, parce
que les ados sont des patients qui ne sont plus des enfants et pas encore des adultes,
et qui nécessite une prise en charge médicale et psychologique à part, la maladie
étant particulièrement difficile à vivre dans cette période de la vie.
Matériel
En chirurgie, les précautions d’hygiène étaient similaires, mis à part les champs
opératoires et les masques qui étaient en tissu et lavés après usage. L’hôpital était
récent et les conditions d’hygiène étaient bien meilleures que ce qu’on pu observer
les autres étudiants dans d’autres hôpitaux de Saint Pétersbourg. Un détail un peu
frappant, dans le bloc les infirmières ont pour habitude de mettre leur masque en
dessous de leur nez, même pendant l’opération. Une chose qui m’a interpelée, les
aiguilles utilisées n’étaient pas toujours à usage unique, parfois ils utilisaient du
matériel en métal, lavé après usage, même chez des patients porteurs de l’hépatite B.
Je n’ai pas eu de réponse claire quand j’ai demandé quels patients avaient le droit au
matériel à usage unique.
En Russie, le registre des donneurs de moelle osseuse est très limité, donc la plupart
des dons de cellules souches hématopoïétiques proviennent de donneurs étrangers.
Les études de médecine durent 6 ans, et le début peut décourager car lors de leur 1er
stage les étudiants sont souvent assigner à des tâches ennuyantes comme laver le sol
ou plier le linge !
Beaucoup d’étudiants en médecine travaillent en tant qu’infirmier pendant leurs
études.
En dehors de l’hôpital
L’accueil à Saint Pétersbourg était super, on dormait dans des dortoirs, et on nous
fournissait un repas dans un petit restaurant à côté de l’hôpital par jour. Pour le reste
la nourriture n’est pas très chère en Russie. Le programme social était très riche, on
nous proposait presque une activité par jour. La leo Anastasia et les autres étudiants