
Barbara VIGER / DOUVILLE
Promotion septembre 2013 Semestre 5 Stage 5A Page 4 sur 13
OBSERVATIONS, ETONNEMENTS :
Prendre en charge des enfants fut pour moi une grande première en tant que stagiaire
infirmière. Dans la situation décrite, je n’interviens pas entre l’infirmière de bloc et la fillette.
C’est donc en tant qu’observatrice que je vais essayer d’analyser plusieurs actes et gestes
dans la prise en soin d’Inès qui m’ont surprise d’un point de vue positif mais aussi négatif.
C’est pourquoi, je me suis questionnée par la suite sur la pratique professionnelle infirmière
dans le cadre de l’accueil pédiatrique en bloc opératoire polyvalent. En effet, le service qui
m’a accueilli prend en charge une population large et diverse. Afin de comprendre au mieux
et d’identifier les points essentiels à retenir et apporter des améliorations sur les points qui
m’ont paru surprenant durant la prise en soin de la fillette, je présente mon analyse sous
forme de points représentant les principes de qualité de soins attendu dans le cadre de la
profession infirmière.
1. Sécurité
Dans la situation, la fillette arrive dans son lit, barrières levées de chaque côté afin d’éviter une
chute. La mise en place des barrières de lit doit être encadré par une prescription médicale car
considéré comme une contention selon la loi
(cf. : Article R4311-9 tiret 6, en annexe 1). Dans
le milieu hospitalier, il n’est pas rare que des protocoles soient mis en place dans les services
afin de garantir la sécurité des patients tout en protégeant les soignants qui réalisent les soins.
Dans le cadre du bloc opératoire, les enfants arrivent et repartent avec les barrières de lit levés
autour d’eux, car, à leur arrivée il n’est pas rare qu’ils se soient vu administrer une
prémédication pré anesthésie, de type Hypnovel dans le but de garantir leur adhésion sans
crainte à l’anesthésie générale et à l’intervention qui peut amener des angoisses importantes
rendant difficile la prise en soins. De même qu’à leur départ du service, en post-intervention,
les enfants (comme l’ensemble des patients ayant subi une intervention) ressentent encore les
effets des produits anesthésiants. Dans ce cas, les barrières servent à protéger le patient d’une
chute éventuelle de son lit car les réflexes sont encore incertains.
L’infirmière L. dit à la fillette qu’elle est là pour veiller sur elle durant l’intervention. Cette
information peut apporter à l’enfant un sentiment de sécurité de la part de l’infirmière qui
l’accueille et l’accompagne.
L’infirmière contrôle également le dossier de la patiente et effectue le questionnement
préopératoire auprès d’Inès malgré son jeune âge. Dans la situation, la fiche de consentement
des parents est incomplète ce qui pousse l’infirmière à demander les informations manquantes
sous peine de ne pouvoir préparer l’enfant à l’intervention. L. me dira plus tard que l’enfant,
même âgé de 4 ans, doit avoir toutes les informations concernant son intervention afin d’obtenir
son consentement, elle doit savoir pourquoi elle se trouve au bloc et comprendre ce qui va lui
être fait (cf. charte de l’enfant hospitalisé
, en annexe 2). Cependant, le consentement ne repose
pas entièrement sur celui de l’enfant, il est obligatoire d’avoir un consentement écrit de la part
Code de la santé publique – article R4311-9 – Legifrance [en ligne] disponible sur
http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000006913897&cidTexte=LEGITEXT000
006072665&dateTexte=20151110 (consulté le 10-11-15)
Charte européenne de l’enfant hospitalisé – Sparadrap [en ligne] disponible sur
http://www.sparadrap.org/content/download/14385/145356/version/3/file/charte.pdf (consulté le 10-11-15)