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1. On note d’abord que SnBn∈ {V p, F p}pour quelque p∈Z. Par la d´efinition de ∆0, on a
∆0(p) = vrai si Sn=V, et ∆0(p) = faux si Sn=F. Par cons´equent on a ∆0|≡ (SnBn).
2. Supposons ensuite qu’on a ∆0|≡ (Sj+1Bj+1, . . . , SnBn), o`u 0 ≤j < n. On consid`ere des
diff´erents cas en fonction de la forme de la formule sign´ee SjBj.
2.1. S’il existe p∈Ztel que SjBj∈ {V p, F p}, alors ∆0|≡ (SjBj) par la d´efinition de ∆0.
2.2. Si SjBj =V¬C, alors il existe itel que j < i ≤net SiBi=F C. Par hypoth`ese
∆0|≡ (F C) et du coup ∆0|≡ (V¬C).
2.3. Si SjBj =F¬C, alors il existe itel que j < i ≤net SiBi=V C. Par hypoth`ese
∆0|≡ (V C) et par cons´equent ∆0|≡ (F¬C).
2.4. Si SjBj =V(C∧D), alors il existe iet ktels que j < i, k ≤net SiBi=V C et
SkBk=V D. Par hypoth`ese ∆0|≡ (V C, V D). Il s’ensuit que ∆0|≡ (V(C∧D)).
2.5. Si SjBj =F(C∨D), alors il existe iet ktels que j < i, k ≤net SiBi=F C et
SkBk=F D. Par hypoth`ese ∆0|≡ (F C, F D). Il s’ensuit que ∆0|≡ (F(C∨D)).
2.6. Si SjBj =F(C→D), alors il existe iet ktels que j < i, k ≤net SiBi=V C et
SkBk=F D. Par hypoth`ese ∆0|≡ (V C, F D). Il s’ensuit que ∆0|≡ (F(C→D)).
2.7. Si SjBj =F(C∧D), alors il existe un nombre iet une formule Etels que j < i ≤n
et E∈ {C, D}et SiBi=F E. Par hypoth`ese ∆0|≡ (F E). Donc ∆0|≡ (F(C∧D)).
2.8. Si SjBj =V(C∨D), alors il existe un nombre iet une formule Etels que j < i ≤n
et E∈ {C, D}et SiBi=V E. Par hypoth`ese ∆0|≡ (V E). Donc ∆0|≡ (V(C∨D)).
2.9. Si SjBj =V(C→D), alors il existe un nombre iavec j < i ≤ntel que ou bien
SiBi=F C, ou bien SiBi=V D. Dans le premier cas, par hypoth`ese, ∆0|≡ (F C)
et donc ∆0|≡ (V(C→D)). Dans le second cas, par hypoth`ese, ∆0|≡ (V D) et donc
mˆeme dans ce cas ∆0|≡ (V(C→D)).
Par cette raisonnement on sait que ∆0|≡ (S1B1, . . . , SnBn). En particulier donc ∆0|≡ (S0B0),
c-`a-d ∆0|≡ (V A). Or cela signifie que ∆0|=A.
Th´eor`eme 6 (Compl´etude) Si Aest une tautologie, alors Aa une preuve.
Preuve. Supposons que Aest une tautologie. Soit Tun arbre s´emantique pour la formule
sign´ee F A tel que toutes les branches maximales de cet arbre sont finales. (Pour toute for-
mule sign´ee il existe au moins un tel arbre.) Si l’arbre Tn’´etait pas clos, il aurait au moins
une branche finale ouverte, disons (F A, S1B1, . . . , SnBn). Par cons´equent il existerait un arbre
s´emantique pour la formule sign´ee V¬Aavec une branche finale ouverte, `a savoir la branche
(V¬A, F A, S1B1, . . . , SnBn), 4ce qui impliquerait par Lemme 5 qu’il existe une valuation ∆
4. Pourquoi la branche (V¬A, F A, S1B1, . . . , SnBn) serait-elle finale et ouverte ? D’une part, toutes les
formules complexes apparaissant sur cette branche seraient trait´ees, parce que par hypoth`ese toutes les for-
mules complexes apparaissant sur (F A, S1B1, . . . , SnBn) sont trait´ees, et F A est obtenu par le fait d’avoir
trait´e V¬A. D’autre part, toujours par hypoth`ese, la r`egle de clˆoture n’est pas appliquable `a la branche