Anatomie des nerfs crâniens 2

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UE 5 - Anatomie – Chapitre 7
ANATOMIE
DES NERFS CRANIENS
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I. Commande c entr ale des ner fs oc ulomoteurs
Les nerfs oculomoteurs peuvent faire l’objet de paralysie d’un ou de plusieurs nerfs donnant généralement une diplopie (vision double)
s’accompagnant généralement d’un strabisme.
Ces nerfs crâniens ont une commande centrale.
Ces NC se sont les deux nerfs III, IV et VI. Il faut rajouter le XI dans son contingent médullaire (oculocéphalogyrie). Tous les mouvements de la
tête sont branchés sur notre équilibre (noyau du VIII dans son contingent vestibulaire). Cette oculomotricité est également couplée avec les
mouvements de la tête et du cou  rotation synchronisée tête et cou.
La bandelette longitudinale médiale va coordonner tous ces nerfs crâniens et le noyau de commande des oculomoteurs va commander cette
bande. Le centre de cette bandelette est le noyau pré-tectal. Il est juste au dessus des colliculi, en arrière.
Si il y a une tumeur se développant dans l’hypophyse ou au niveau de la tige pituitaire, cela peut toucher ce noyau et donner une paralysie de la
superogyrie = incapable de regarder vers le haut.
Dans le cerveau il y a deux centres importants :
centre pré-moteur (aire 8) contrôlant toujours, en croisant, centre de l’oculocéphalogyrie volontaire ; on peut volontairement tourner
la tête et les yeux d’un côté
centre de l’oculocéphalogyrie reflexe ou involontaire => nystagmus optocinétique .
Le nystagmus optocinétique est l’oculocéphalogyrie reflexe. C’est important pour deux choses :
quand un malade a une hémiplégie  il regarde sa lésion = hémiplégie du côté droit, le malade regarde à gauche (atteinte cérébrale
à gauche)
problème de la rotation vers la droite par exemple : c’est le cerveau gauche qui commande, le sterno-cléido-mastoïdien m’aide à
tourner la tête, œil droit tourne avec le VI droit. Problème : l’œil gauche se met en adduction  III gauche. Toutes les commandes des
nerfs crâniens sont croisées. Le VI controlatéral nous permet de regarder à droite, l’œil gauche doit nous permettre de se mettre en
adduction  neurone intercalaire qui coordonne le VI droit avec le III gauche.
À côté de l’atteinte des NC, il y a des paralysies oculomotrices de fonction. Paralysie de latéralité : il va être incapable de tourner le regard vers
la droite.
Paralysie de supérogyrie : ne peut pas monter le regard.
Paralysie de la convergence  incapable de loucher sur le doigt qui se rapproche.
Il y a donc deux types de paralysie :
paralysie des nerfs oculomoteurs
paralysie de fonction (problème de la bandelette longitudinale médiale, de la coordination)
Le regard vers la latéralité est possible par l’interneurone connectant le VI et le III controlatéraux.
Ophtalmoplégie internucléaire = neurone intercalaire atteint  quand on demande au patient de regarder vers la droite : l’œil droit part à
droite mais l’œil gauche qui devrait se mettre en adduction ne peut pas. Pathognomonique de la sclérose en plaque.
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II. Le nerf trijumeau
Le plus gros des nerfs crâniens.
Important dans la sensibilité de la face et de la douleur (substratum de la céphalée). Innervation importante : sensibilité cutanée, de la duremère, oculaire et en particulier de la cornée (reflexe cornéen).
Le V possède :
noyau pontique (lemniscal)
noyau bulbaire (EL)
et la proprioception serait peut-être mésencéphalique.
A. Schéma Global du V
Le V part de la partie haute et latérale du pont, il franchit le bord supérieur du rocher, il a donc une racine postérieure dans l’angle pontocérébelleux. Il part dans la fosse temporale.
Le trijumeau intervient dans l’innervation du nerf oculaire.
Il va en bas vers la mandibule. Dans la cavité buccale, on met la masse linguale elle aussi innervée par le trijumeau.
Ce nerf trijumeau va présenter une racine postérieure ; elle est dans l’angle ponto-cérébelleux (syndrome de l’angle ponto-cérébelleux peut
donner une atteinte du V, par exemple le neurinome du trijumeau, de l’acoustique  acouphène, surdité et s’il s’étend  fourmillement
facial).
Le V se jette dans son ganglion trigéminal (ganglion de Gasser) = dans une loge de la méninge (de dure-mère) ou cavum trigéminal de Meckel.
C’est un toit de dure-mère et le ganglion est à l’intérieur d’une loge durale.
Sur la ligne médiane on aura la région de la selle turcique : contient le sinus caverneux et dedans chemine l’art. carotide interne.
Le trijumeau se divise en :
-
-
V1 ou nerf ophtalmique de se divisant lui-même du dedans vers le dehors en nerf nasal, frontal et lacrymal. Il monte dans le cavum de
Meckel avec les nerfs oculomoteurs et va donner 3 nerfs sensitifs pour l’orbite (dans fissure orbitaire postérieur)
V2 ou nerf maxillaire, ce nerf va sortir du crâne par le foramen rond, il va traverser le plancher orbitaire pour donner le nerf sousorbitaire pour innerver la peau. Ce V2 est aussi le nerf qui va gagner les fosses nasales (innervation de la muqueuse des fosses
nasales) et c’est également lui qui donne les nerfs dentaires supérieurs
V3 contient le contingent moteur de la mastication = nerf mandibulaire. Ce nerf sort par le foramen ovale, il va donner le nerf
dentaire inférieur innervant les dents et se terminant en bas pour donner le nerf sous-orbitaire. Le nerf mandibulaire donne le nerf
linguale, il est important car c’est le nerf de la sensibilité postérieure de la langue et aussi du goût, il sera rejoint par une branche du
nerf facial = la corde du tympan. Cette corde apporte le goût des 2/3 ant de la langue,et par deux ganglions (sous-maxillaire et sublinguale) elle apporte aussi l’innervation des glandes salivaires sous-maxillaire et sub-linguale  stimule la sécrétion.
Ce V3 a un petit ganglion parasympathique = ganglion otique assurant l’innervation de la glande parotide.
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Ce nerf trijumeau n’a aucun noyau parasympathique dans le tronc cérébral mais à la périphérie, c’est lui qui sert de tuteur au parasympathique.
On trouve un premier ganglion du V sur le trajet du V2 = ganglion ptérygo-maxillaire alimenté par des fibres parasympathiques venant du VII, il
assure l’innervation de la glande lacrymale et notamment de la muqueuse des fosses nasales.
La fonction motrice masticatrice fait qu’on demande seulement au malade d’ouvrir la bouche pour tester le nerf V, ensuite en mettant les
doigts sur les masséter, on demande au patient de serrer très fort les dents  contraction des muscles masséter et temporaux  quand
paralysie = plus mou.
Bouche oblique ovalaire : quand le malade ouvre la bouche, elle est déformée de façon ovalaire car la mandibule se dévie d’un côté (muscle
ptérygoïdien). La mandibule est déviée du côté paralysé en raison de la fonction de diduction de latéralité des ptérygoïdiens.
Symptomatologie sensitive : douleur dans le territoire du trijumeau, fourmillement. Maladie fréquente => maladie de Trousseau, maladie en
équerre très précise dans le V3 ou le V2 ou dans les 2 territoires  douleurs très brèves mais intense. Cette maladie de Trousseau est encore
appelée névralgie faciale essentielle car pas de cause décelable. L’examen clinique du malade est négatif (normal). Elle est caractérisée par la
trigger zone (= zone gâchette) zone précise où quand on touche, cela déclenche une crise douloureuse. Elle peut être muqueuse à l’intérieur de
la bouche.
Dans l’examen du V, reflexe cornéen +++ cela nous rappelle que le V innerve la cornée. Quand un malade a une érosion traumatique de la
cornée ça fait très mal. Le reflexe cornéen se cherche en touchant la cornée (ce n’est pas un reflexe de défense) sans arriver dans le sens axial
 réponse est la fermeture de l’œil via le muscle orbiculaire des paupières. Ce reflexe cornéen confirme une atteinte quelque fois du
trijumeau. Si le reflexe cornéen est altéré  pas atteinte essentielle.
Les nerfs ont une action trophique comme les vaisseaux. Quand un malade a une atteinte du trijumeau, il peut faire une taie de la cornée, un
ulcère de la cornée…
Le territoire sensitif du trijumeau avec ses trois branches :
-
le V1 prend en charge le cuir chevelu, la cornée
le V2 prend en charge la pommette, lèvre supérieure et au nez
le V3 prend en charge le reste = région mandibulaire et lèvre inférieure
Ces nerfs ont aussi un territoire interne dans les muqueuses buccales et nasales.
La région de l’angle de la mâchoire est innervée par le plexus cervical superficiel. Important pour les critères d’organicité et de non organicité.
La sensibilité de l’angle de la mâchoire doit rester constante en cas de paralysie du V=> épargne masseterine.
Zone du débouché du conduit auditif externe = zone de Ramsay-Hunt qui correspond au VII bis = nerf de Wrisberg  on pourra voir des
malades se plaignant d’une douleur comme une otite dans le CAE. L’examen est normal. Puis suite à cette otalgie  apparition de vésicule d’un
zona = zona géniculé (virus neurotrope) du nerf facial se traduisant par une éruption dans cette zone de Ramsay-Hunt.
III. Cortex cérébral
Dans le cortex, on a la morphologie du cortex. Le cortex cérébral c’est le fait qu’il y a des neurones qui ont migré à la périphérie pour former les
6 couches de neurones. Elles ont une surface très grande grâce à la gyrencéphalie (gyrus augmentant la surface).
Ce cortex on le voit en imagerie moderne (IRM). Permet de voir des anomalies de gyration = on voit très bien que chez les enfants ayant des
retards on voit que le cortex est anormal  anomalie de migration.
Ce cortex est parcouru par des sillons. Il a une épaisseur de 2,5 mm jusqu’à 4,5mm dans le cortex postérieur, et dans le fond des sillons il est à
1,5mm.
On a un vieux cortex = l’archicortex ou pallium ou manteau. Il est à 3 couches, on le retrouve dans la région de la corne d’Ammon (hippocampe)
et dans la région du cortex du rhinencéphale (cortex correspondant au cingulum + T5)  cerveau profond.
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A. Histologie
Il a 6 couches corticales. Coloration avec colorant cellulaire = cyto-architectonie. On peut la voir en IRM.
La coloration des fibres de myéline permet de faire la myélo-architectonie. L’IRM permet de dessiner les faisceaux cérébraux. Approche
morphologique.
La couche 1 = couche moléculaire. C’est une couche fait de neurones d’association.
La couche 2 = couche granulaire externe. Petites cellules avec grains = récepteurs.
La couche 3 = couche de petites cellules triangulaires = couche des cellules pyramidales externe. Cortex pyramidal = cortex effecteur.
La couche 4 = couche des grains internes
La couche 5 = couche des grandes cellules pyramidales = couche ganglionnaire
La couche 6 = couche d’association et de neurones fusiformes = couche polymorphe.
Ces couches sont représentées de façon harmonieuses = cortex isotypique. Le cortex est pour beaucoup associatif = zone muette. Ce cortex
associatif a bien sûr des fonctions mais c’est un cortex dans lequel la plus grande partie est associative.
Cortex hétérotypique pouvant être granulaire sensitif ou agranulaire moteur.
B. Les grandes aires corticales
Fonction des lobes.
Schéma des glandes aires corticales
Les aires de Brodmann sont basées sur l’histologie.
Le lobe frontal c’est le lobe de la motricité, du comportement, et à gauche chez le sujet droitier le centre du langage parlé.
-
Aire 4 : cortex moteur primaire
sur aire 6 et 8 = cortex pré-moteur (où s’élabore le projet moteur)
sur la pars opercularis  chez le sujet droitier le centre de l’expression du langage parlé, langage écrit
en fronto-polaire  lobe du comportement
Le lobe pariétal avec la même somatotopie (homoncule sensitif) est la sensibilité sur les aires 3, 1 et 2 de Brodmann. Dans ces aires sensitives, il
y a des aires primaires de réception du message, des aires secondaires : identification. Dans le cortex associatif voisin il y a des aires tertiaires
qui vont interpréter le message par le vécu : zone psychique.
Dans le cortex pariétal associatif ; à droite chez le sujet droitier = intégration du schéma corporel. Syndrome pariétal de l’hémisphère mineur :
n’ont plus conscience d’un hémicorps mais ne sont pas paralysé.
À gauche le cortex pariétal sert aux praxies = schéma d’organisation moteur ou de tâche élaborée (trouble : apraxie de dessiner une figure,
apraxie de l’habillage). Cortex de la face externe = cortex auditif voisin au niveau du cortex hémisphère du cortex de la compréhension du
langage donnant l’aphasie sensorielle de compréhension. Le cortex occipital est le cortex de la vision.
Faisceau de liaison des centres du langage moteur au centre du langage du carrefour = faisceau unciné, essentiel à la mécanique du langage.
Notion de plasticité cérébrale et corticale  quand des aires corticales sont détruites, la plasticité cérébrale fait qu’il y a des suppléances 
connexion entre les neurones capable de se refaire.
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