Sommaire - Centre d`Etudes de Politiques pour le Développement

1
Sommaire
Résumé exécutif ......................................................................................................................... 3
Introduction ................................................................................................................................ 3
I. Performances à long terme de l’économie sénégalaise ...................................................... 4
1.1. Diagnostic de la croissance .......................................................................................... 6
1.2. Les limites à la croissance de l’économie sénégalaise ................................................ 8
Coût élevé de la main d’œuvre ........................................................................................... 9
Cadre réglementaire et institutionnel peu incitatif ............................................................. 9
Déficit d’infrastructures encore à combler ......................................................................... 9
Un marché financier peu profond animé de plus en plus par les titres d’Etat .................... 9
Une agriculture peu productive ........................................................................................ 10
1.3. Les défis de l’émergence économique et de la réduction de la pauvreté................... 12
II. Analyse descriptive des exportations de biens et services par le Sénégal........................ 14
2.1. Les exportations de biens .......................................................................................... 14
Entre 1986 – 1995 et 1996 – 2005 .................................................................................. 14
Entre 2009 et 2010 .......................................................................................................... 16
2.2. Destination des exportations ...................................................................................... 21
Les Pays clients ................................................................................................................ 21
2.3. Les principaux services exportés par le Sénégal ....................................................... 23
III. Analyse approfondie des exportations sénégalaises ...................................................... 24
3.1. Rôle des exportations dans la restructuration de l’économie .................................... 24
3.2. Les exportations sénégalaises dans l’espace mondial des produits ........................... 28
Dynamique des différentes catégories de produits d’exportation .................................... 28
Avantages comparatifs et contenus en revenus des exportations ..................................... 30
3.3. Faible transformation structurelle de l’économie et des exportations ....................... 32
L’évolution de l’indicateur EXPY ................................................................................... 32

2
L’indice de transformation structurelle ............................................................................ 34
3.4. Secteurs porteurs de croissance future ....................................................................... 37
3.5. Une dynamique de diversification encore à renforcer ............................................... 42
3.6. Produits et marchés de diversification des exportations ............................................... 45
3.7. Les produits moteurs du prochain modèle de croissance .......................................... 47
3.8. Identification des marchés porteurs ........................................................................... 48
IV. Les leviers de la compétitivité sectorielle à l’exportation ............................................. 48
4.1. Axes et facteurs de compétitivité sectorielle à l’exportation ..................................... 48
4.2. Les leviers de la compétitivité sectorielle à l’exportation ......................................... 51
Politique macroéconomique et commerciale ................................................................... 51
Stratégie nationale de promotion des exportations .......................................................... 51
Renforcement des capacités et amélioration de l’environnement des exportations du
Sénégal ............................................................................................................................. 54
L’apport de l’approche grappe ......................................................................................... 56
Conclusions et recommandations ............................................................................................. 58
Annexes .................................................................................................................................... 61

3
Résumé exécutif
Introduction
Les Objectifs du Millénaires pour le Développement (OMD) et la vision du Chef de l’Etat
pour un Sénégal émergent définissent le cadre général des stratégies de croissance et de lutte
contre la pauvreté en vigueur et orientent l’action du gouvernement du Sénégal. De plus en
plus, ces stratégies s’inscrivent dans une dynamique intégrée de croissance économique,
d’ascension sociale et de transformation structurelle. C’est dans cette dynamique que s’inscrit,
notamment, la Stratégie nationale de développement économique et social (SNDES), le DSRP
de 3è génération pour la période 2013-2017.
Les objectifs d’émergence et de solidarité que partagent les acteurs de la vie économique et
sociale requièrent des performances soutenues qui permettent à un nombre croissant de
personnes d’améliorer durablement leurs conditions de vie. Les taux de croissance du PIB réel
qui permettraient ces résultats sont nettement supérieurs à ceux que connait l’économie
sénégalaise depuis les indépendances ; ce qui suggère que la structure actuelle de l’appareil de
production ne serait celle qui permettrait de les réaliser sur longue période.
Au demeurant, à la lumière de l’expérience des DSRP I et II et des options de la SNDES, il
s’avère fondamental d’intégrer de façon encore plus étroite les objectifs de croissance, de
progrès social et de profil de gouvernance, dans la ligne des transformations structurelles qui
traduisent la mise en place effective des conditions préalables à l’émergence économique. En
particulier, l’approche des grappes d’opportunités qui est la marque distinctive de la Stratégie
de Croissance accélérée offre un cadre de partenariat à toutes les parties prenantes le long de
la chaine de valeur des produits appelés à servir de moteur à la dynamique comme à
l’extension continue de la base sociale de la croissance du PIB réel.
L’objectif fondamental de la SCA est la diversification des sources de la croissance et la
promotion de l’emploi productif. Ce faisant, une attention particulière est à porter aux
investissements générateurs d’exportations additionnelles, d’innovation et de technologies
nouvelles, d’impacts supplémentaires favorables à l’amélioration des conditions de vie des
populations pauvres. C’est dans cette perspective que la présente étude vise à rechercher de
nouvelles valeurs sûres dans le cadre de la promotion de filières à haut potentiel en partant des
biens et services à haut contenu en revenu pour lesquels le Sénégal dispose déjà d’une base
opérationnelle de capacités pour les produire et les exporter de façon rentable.

4
Dans la section suivante, le présent rapport d’étude revient sur le contexte structurel de la
croissance économique au Sénégal à l’effet de mettre en relief les forces et les faiblesses du
modèle (implicite ou explicite) de développement du Sénégal. Cette section interpelle tous les
acteurs publics et privés pour l’avènement d’un nouvelle modèle économique qui consolide
l’économie arachidière dans un portefeuille d’activités fortes de leur diversité.
Du reste, des travaux réalisés ces dernières années sur le potentiel d’opportunités
économiques et à partir des contenus en revenu et en complexité des produits exportés,
placent à 8,2% le taux de croissance le plus élevé en moyenne annuelle accessible au Sénégal
pendant la période 2010-2030. La concrétisation de ce potentiel suppose des options fermes
de diversification des exportations, de promotion de la productivité, de la qualité des produits
et de développement des ressources humaines, à partir des capacités déjà accumulées.
L’analyse descriptive des exportations sénégalaises sur la période à laquelle est consacrée la
section II, identifie les différents produits offerts par le Sénégal en fonction de leur
dynamisme passé ou présent afin de déceler les champions présents mais surtout futurs.
La section III vise à approfondir l’analyse des exportations à l’aide des outils les plus récents
conçus par les chercheurs, notamment ceux de l’Université Harvard aux Etats-Unis. Les
résultats de cette analyse approfondie est une proposition de secteurs prometteurs pour servir
de secteurs moteurs de la croissance de l’économie sénégalaise les prochaines années. Ces
secteurs sont l’agrobusiness, les industries chimiques, le tourisme, les TIC et la confection.
La section IV porte sur les leviers de la compétitivité sectorielle à l’exportation et analyse
l’apport des grappes d’opportunités, des zones économiques spéciales et des PME à
l’organisation des efforts et des initiatives qui sont nécessaires pour réunir le nouveau modèle
économique, notamment dans le cadre d’une stratégie nationale de promotion des
exportations.
Les conclusions et recommandations sont proposées à la suite de cette section IV.
I. Performances à long terme de l’économie sénégalaise
Les performances de l’économie sénégalaise sont analysées dans la présente section dans une
perspective de long terme à l’effet de mettre en relief ses forces et faiblesses structurelles.
La dynamique de croissance du PIB par tête d’habitant au cours des trois dernières décennies
se caractérise par une relative stagnation entre 1980 et 1993, avec un taux de croissance qui
baisse tendanciellement à partir de 1984 et qui, de surcroît connait de très fortes fluctuations
entre 1987 et 1991.

5
A partir de 1994, le Sénégal indépendant vit sa première période de croissance positive sur
plus de dix années consécutives, mais avec un PIB réel par habitant plus faible. C’est dire que
cette performance de près de deux décennies de croissance continue a, toutefois, été obtenue
au prix du lourd sacrifice de la dévaluation qui a eu comme premier effet une réduction
durable du niveau du revenu par tête d’habitant et l’admission du Sénégal parmi les Pays mois
avancés (PMA). Le PIB per capita a retrouvé son niveau de 1983 mais n’a pas encore atteint
celui des années 1986 à 1993. En contrepartie de cette réduction des niveaux de revenus en
monnaie étrangère, il y a lieu de vérifier si les conditions nées de la dévaluation ont permis
d’installer l’économie sur un sentier de croissance plus robuste et plus résistant aux chocs
exogènes. Sur ce plan, l’expérience des années 2006 à 2010 semble indiquer la persistance de
vulnérabilités non négligeables.
Sur le plan des taux de croissance réalisés annuellement, le Sénégal demeure en retard sur
les pays considérés des dernières années émergents comme la Corée du Sud, le Botswana, la
Tunisie et la Malaisie qui ont su entretenir dans la durée des taux de croissance économique
annuels élevés accompagnés de progrès sociaux qui leur ont permis d’améliorer
considérablement les conditions de vie de leur population.