De l’œil au cerveau : quelques aspects de la vision
De la lumière au message nerveux : le rôle de l’œil
I/ La formation des images sur la rétine
La lumière traverse les milieux transparents de |’œil, dont le cristallin. Ce dernier
réfracte (dévie) la lumière et la focalise sur la rétine, ou il se forme une image des objets
observés. La transparence du cristallin résulte de l’arrangement de certaines protéines dans
les cellules vivantes qui le constituent.
Le cristallin est élastique. Lors de la vision de près, il se déforme, de sorte que l’image
se forme sur la rétine; c’est l’accommodation.
Une anomalie de forme du cristallin, l’altération de son élasticité ou de sa transparence
expliquent certains défauts de vision.
II/ Les photorécepteurs rétiniens
La rétine comprend des cellules sensibles à la lumière car elle possède un pigment. Ce
sont les photorécepteurs, à l’ origine d’un message nerveux achemine au cerveau par le nerf
optique.
Il existe deux types de photorécepteurs. Les bâtonnets sont sensibles à l’intensité
lumineuse et interviennent dans la vision en conditions de faible luminosité. Les cônes, dont le
pigment est une opsine, sont sensibles à la couleur et sont mis en jeu dans la vision précise.
L’espèce humaine est trichromate : chaque couleur perçue résulte de l’activité de trois
types de cônes qui diffèrent par leur maximum de sensibilité (soit dans le bleu, soit dans le
vert, soit dans le rouge). Ces différences de sensibilité s’expliquent par la présence d’une
opsine différente.
Chez l’individu daltonien, la vision des couleurs est perturbée par suite d’une anomalie
d’une des opsines.
III/ Pigments rétiniens et évolution
Les pigments rétiniens sont codes par des gènes. Les différents gènes d’opsine de
l’espèce humaine présentent de nombreuses similitudes ils résultent de l’évolution d’un gène
ancestral ayant subi des mutations, constituant ainsi une famille multigénique.
Les différences entre les gènes d’opsine chez différentes espèces de primates
reflètent le degré de parenté entre ces espèces. Elles permettent de classer l’Homme au sein
des primates de l’Ancien monde. Une duplication des gènes d’opsines est à l’origine de la
trichromatie des primates de l’Ancien monde.