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santé par Maud Robin
Fatigue, troubles digestifs, surpoids…
Fréquents, ces maux peuvent être liés
à un déséquilibre acido-basique
de l’alimentation. Pour remédier à cette
situation, Santé Zen a le mode d’emploi.
Les fluides qui circulent dans l’organisme humain
sont soit acides, soit alcalins, en fonction du
rôle qu’ils ont à jouer. Les sucs digestifs sont
par exemple acides, ce qui leur permet de
décomposer les aliments. Le sang, lui, doit être
légèrement alcalin, ce qui équivaut à un pH de 7,4.
Or, notre alimentation et nos habitudes de vie
provoquent souvent un déséquilibre acido-basique
de l’organisme, favorisant une acidose des tissus.
Si le métabolisme ne fonctionne plus correctement,
les toxines s’accumulent, avec pour conséquences une
prolifération des bactéries et des champignons, un
dérèglement de la flore intestinale responsable de
l’acidité gastrique, des problèmes de peau, une aggra-
vation des inflammations, des douleurs chroniques et
un épuisement du système nerveux.
Mesure du pH urinaire
Pour savoir si vous souffrez d’acidose chronique, il faut
mesurer le pH de votre urine. Sachez qu’il existe pour
cela des papiers réactifs (ou papiers de tournesol),
vendus en pharmacie ou dans les boutiques bio.
Ces derniers changent de couleur en fonction du pH
des liquides dans lesquels ils sont trempés. Attention,
ALIMENTS ALCALINISANTS ALIMENTS ACIDIFIANTS
légumes viandes
fruits poissons
jus de fruits frais sodas
miel sucre blanc et aspartame
noisettes beurre
haricots secs fromages
thé lait
vin bière
châtaigne céréales raffinées
Le pH est aussi
dans l’assiette !
POUR VOUS Y RETROUVER
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santé par Maud Robin
une seule mesure ne suffit pas pour connaître l’état
d’acidité de votre organisme. En effet, le pH urinaire
peut varier au cours de la journée, en fonction des
repas, de l’activité physique, de l’activité métabolique
des reins etc. C’est pourquoi il est préférable de faire
le test trois fois par jour, sur quatre jours, et d’établir
une moyenne des résultats.
Fruits et légumes au menu
Si vous souffrez d’acidose, certains changements sont
susceptibles de corriger la situation. Commencez par
privilégier une alimentation majoritairement alcaline
(à hauteur de 70%). Il faut donc vous méfier de la viande
et de la plupart des aliments contenant beaucoup
de protéines, car ils engendrent des acides lorsqu’ils
sont dégradés par l’organisme et éliminés par les reins.
Attention toutefois à ne pas tomber dans l’excès : les
protéines étant indispensables au bon fonctionnement
de l’organisme, il ne s’agit pas de les supprimer de
votre alimentation. L’idéal est de limiter les quantités
absorbées, notamment de protéines provenant des
viandes.
Privilégiez plutôt les légumineuses, les produits laitiers
et les noix, qui contiennent aussi des protéines mais
qui sont moins acidifiants car ils fournissent des sels
alcalins comme le potassium, le calcium ou le magné-
sium. Associez-les aux légumes, qui sont alcalinisants :
ils combinent une forte teneur en calcium, en magné-
sium et en potassium à une faible teneur en soufre et
en phosphore.
Diminuez également café, alcool et boissons gazeuses,
des boissons très acidifiantes. Certains conseillent aussi
la cure de citron pour traiter l’acidose, car il contient
beaucoup d’acide citrique. Attention cependant :
le citron est un bon moyen pour corriger l’acidose
chronique d’un organisme sain, mais il peut avoir
l’effet inverse (déminéralisation) chez une personne
ayant un métabolisme lent ou faible. Consultez donc
un médecin naturopathe avant d’entreprendre une
telle cure.
Pour retrouver l’équilibre, vous pouvez par ailleurs
miser sur l’oxygénation. Les activités qui entraînent
une augmentation du rythme cardiaque permettent
en effet d’éliminer des acides grâce à l’expiration et
la transpiration. Ce phénomène aide l’organisme à
mieux atteindre l’équilibre acido-basique.
Enfin, les compléments alimentaires à base de
minéraux, de probiotiques et de plantes peuvent
être intéressants, particulièrement chez les personnes
carencées en minéraux ou qui ne parviennent pas à
modifier suffisamment leur alimentation.
Interview
Santé Zen : Quelles sont les conséquences
pour l’organisme de l’acidité gastrique ?
Dominique Helgen : Elles sont nombreuses,
et peuvent porter sur l’organisme dans
son ensemble. Cela va des problèmes
de digestion aux douleurs articulaires
en passant par l’affaiblissement généralisé
du système immunitaire.
S. Z. : Quelles substances naturelles
peuvent aider à lutter contre cette acidité ?
D. H. : Les proanthocyanidines présents
dans la cranberry sont très efficaces pour
améliorer le pH gastrique. Si vous ajoutez
à ces polyphénols de l’inuline pour dynamiser
la flore intestinale, vous obtenez un complexe
très efficace pour lutter contre l’acidité.
S. Z. : Quelles améliorations attendre
grâce à ces substances ?
D. H. : Un rééquilibrage du pH gastrique,
et donc une amélioration générale de l’état
de santé. Meilleure digestion, diminution
des douleurs articulaires, humeur et qualité
du sommeil… Dans le cadre d’un régime,
une diminution du périmètre abdominal
peut être constatée.
Dominique Helgen,
diététicienne
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