RECHERCHES SUR L'ACIDITÉ VÉGÉTALE. 25 proportion d'acides à la plupart des plantes ordinaires, mais cette diminution est loin d'être comparable à celle guise produit chez les plantes grasses. Ces dernières, on le verra pour quelques Crassulacées, ont quelquefois, le soir, une acidité à peine moitié de ce qu'elle était le malin. . .. II. — TIGE. a. Acidité dans les différentes régions d'une même tige. — Lorsqu'on mesure l'acidité relative des différentes régions d'une tige, on constate qu'elle diminue de plus en plus à mesure qu'on s'écarte du sommet. Ce fait est normal et facile à interpréter. D'une part, les acides organiques prenant naissance dans les feuilles, sont distribués dans toute la plante, les tiges étant, d'après M.Berthelot, « le siège principal de la circulation des humeurs pendant la vie du végétal». Or, les feuilles jeunes du sommet possèdent le plus fort titre acidimétrique ; rien d'étonnantàce qu'il en soitde même pour la partie correspondante de la lige. D'autre part, la tige participe au phénomène respiratoire, et même le plus souvent au phénomène assimilatela" ; elle fabrique donc une certaine proportion d'acides organiques, et possède, par suite, une acidité de plus en plus faible, à mesure que la vie cellulaire est moins intense. Enfin les bases du sol cheminant peu à peu par le système vasculaire, à travers la tige, jusque vers les régions supérieures, saturent, au fur et à mesure qu'elles les rencontrent, les acides organiques produits. On a ainsi un ensemble de raisons expliquant naturellement pourquoi, dans la majorité des cas, l'acidité relative de la lige diminue, suivant qu'on la détermine dans des parties de plus en plus éloignées du sommet. Tout ceci ressort du tableau suivant :