Le modèle IS-LM Page 3 sur 4
La courbe LM – l’équilibre sur le marché monétaire
La courbe LM traduit l’équilibre entre l’offre et la
demande de monnaie. D’après la théorie
keynésienne, la demande de monnaie est une
fonction croissante du revenu mais une fonction
décroissante du taux d’intérêt. En effet, si les
agents souhaitent détenir plus de liquidités
lorsque leur revenu augmente à la faveur du
motif de transaction, ils préfèrent placer celles-ci
si le taux d’intérêt augmente, à la faveur du motif
de spéculation cette fois. De plus, l’offre de monnaie est exogène mais elle doit
nécessairement être égale à la demande de monnaie. L’équilibre sur le marché
monétaire induit donc une relation positive entre le taux d’intérêt et le revenu national.
Les politiques budgétaires, monétaires et le ‘policy mix’
La courbe IS est la rationalisation mathématique d’une politique budgétaire. En effet,
pour un niveau de taux d’intérêt donné, une augmentation des dépenses publiques ou
bien une diminution du taux d’imposition (qui affecte le revenu disponible de manière
positive) augmente la demande globale. On observe donc un déplacement de la
courbe IS vers la droite. A l’inverse, une augmentation de l’impôt devrait conduire à
une contraction de l’activité économique globale. La courbe LM sert, elle, de
justification aux politiques monétaires. En effet, l’autorité en charge d’émettre la
monnaie peut avoir un impact direct sur le revenu national en augmentant l’offre de
monnaie à disposition des agents, ce qui a pour effet de diminuer le taux d’intérêt et
donc stimule la demande
Ainsi apparaissent les deux outils principaux des politiques discrétionnaires d’un Etat.
Lorsque l’économie se situe dans un équilibre de sous-emploi, il convient donc
d’effectuer une relance pour se rapprocher de l’équilibre général de plein-emploi.
Toutefois, il s’agit d’éviter certains pièges. En effet, si les politiques de relance ne sont
conduites que via l’outil budgétaire, le risque d’effet d’éviction se matérialise et tout
stimulus budgétaire supplémentaire perd en efficacité. A l’inverse, si le taux d’intérêt
est déjà très bas, une augmentation supplémentaire de la masse monétaire n’aura