Je voudrais que le changement des
pratiques au regard de l’évolution des
connaissances soit aussi soutenu que
le rythme des publications concernant l’autisme et les
personnes qui en sont atteintes.
Le présent ouvrage répond à trois vœux :
• Celui des personnes autistes qui souhaitent voir leur singularité respectée mais qui
veulent aussi acquérir suffisamment d’habilités et de routines pour pouvoir mener la
vie la plus autonome possible pour le plus d’inclusion dans la vie ordinaire.
• Celui des familles qui, au-delà de l’amour qu’elles portent à leur enfant, sont
responsables de son éducation et de sa capacité ultérieure à mener de façon la plus
indépendante sa vie d’adulte.
• Celui des professionnels pour qui faire au mieux leur métier est un souci constant.
Ce vœu est un défi lorsqu’on sait combien les pratiques évoluent au regard des
connaissances, venant souvent briser les reins des savoirs appris en formation
initiale.
Trois vœux pour un objectif : celui de mettre sans cesse notre pensée en mouvement.
Une pensée qui est guidée par les personnes autistes elles-mêmes, capables,
toutes, de nous montrer ce qui va bien et ce qui va mal.
Un objectif qui doit rimer avec ambition et humilité. L’ambition de vouloir pour et avec
les personnes concernées. L’humilité d’accepter qu’on ne sait pas tout et que rien
n’est jamais acquis.
Un objectif qui doit rimer avec confiance et vigilance. Confiance dans les
compétences de chacun. Vigilance au quotidien sur ce qui pourrait mettre en péril
des capacités si difficilement obtenues.
La HAS et l’Anesm viennent de publier plusieurs recueils de recommandations.
Les associations affiliées à l’Unapei doivent s’y tenir. Elles ne pourront le faire que
si les financeurs acceptent de donner les moyens qui permettent d’y répondre
parfaitement.
Trois vœux
pour un objectif
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