Asie du sud-est et Chine : des foyers touristiques

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Asie du sud-est et Chine : des foyers touristiques en pleine
expansion
L’Asie
du
sud-est
est
un
vaste
ensemble
littoral
et
archipélagique qui couvre 4,5 millions de Km2 et regroupe 11
pays différents et 593 millions d’habitants (dont 114 millions
pour la seule île de Java, qui possède la plus forte densité
insulaire au monde). Cet ensemble très hétérogène présente
une grande variété de paysages modelés par le climat de
mousson qui prévaut dans toute cette aire géographique.
Région de passage qui représente aujourd’hui un des plus
importants lieux de transit du trafic maritime, l’Asie du sud-est a
subi de multiples influences qui ont modelé son histoire et sa
culture : l’héritage indien jusqu’au Xe siècle après JC puis
l’influence de la Chine et du confucianisme à partir du XIIIe
siècle et également celle de l’Islam grâce aux marchands de la
route de la Soie puis, à partir du XIIe siècle, du commerce
maritime
avec
le
monde
musulman.
La
colonisation
européenne, à partir du XVIe siècle, a contribué également à
enrichir cette culture protéiforme qui se perçoit dans la variété
des coutumes, des religions mais aussi des types ethniques.
L’Asie de l’est possède un patrimoine naturel très important et
très diversifié, propice à de multiples formes de tourisme : treks
au Cambodge ou au Laos, ou dans les grands parcs de la
Thaïlande et de l’Indonésie, activités auxquelles il faut ajouter le
tourisme balnéaire qui se pratique à Bali, en Thaïlande ou en
Malaisie. A cela s’ajoutent d’innombrables vestiges, monuments
et édifices religieux qui témoignent de la richesse des
civilisations qui se sont succédées dans cette région comme les
temples bouddhistes de la Thaïlande ou encore l’incroyable site
d’Angkor au Cambodge.
A) Une position géographique exceptionnelle
Le terme « Asie du sud-est » est à l’origine une dénomination
militaire qui remonte à la création, en 1943 du South East Asia
Command ou SEAC, pour prendre en charge l'ensemble des
opérations alliées dans la région, contre le Japon impérial.
Aujourd’hui, l'Asie du Sud-Est désigne deux ensembles
géographiques : l'Asie du Sud-Est continentale ou Indochine,
péninsule du continent asiatique située entre la Chine et l'Inde,
et l'Asie du Sud-Est insulaire ou Insulinde, vaste archipel
s'étendant entre l'Asie et l'Océanie. Elle regroupe la Birmanie,
Brunei, le Cambodge, l'Indonésie, le Laos, la Malaisie, les
Philippines, Singapour, la Thaïlande, le Timor oriental, le
Vietnam. Cependant, selon l'Association internationale du
transport aérien (IATA), l'Asie du Sud-est comprend beaucoup
plus de régions, à savoir les pays suivants : Birmanie, Brunei,
Cambodge, Chine sans Hong Kong SAR et Macau SAR,
Taïwan,
Île
Christmas,
Îles
Cocos,
Guam,
la
région
administrative spéciale (SAR) de Hong Kong, Indonésie,
Kazakhstan, Kirghizistan, Laos, la SAR de Macao, Malaisie, Iles
Marshall, Micronésie, Mongolie, Îles Mariannes du Nord,
Palaos, Philippines, Russie d'Asie, Singapour, Tadjikistan,
Thaïlande, Timor oriental, Turkménistan, Ouzbékistan, et
Vietnam.
La richesse culturelle de l’Asie du sud-est tient à sa position de
carrefour exceptionnelle. L’Asie du sud-est peut à la fois être
considérée comme une « méditerranée » géographique, dont
les limites sont constituées par la façade continentale et
l’archipel indonésien, et comme un véritable pont continental
entre Asie et occident, entre océan Indien et Pacifique.
Singapour est aujourd’hui le premier port en termes de trafic de
conteneurs et les côtes sont parsemées de ports et de villes
maritimes qui sont des plaques tournantes du commerce entre
les pays de la Triade.
L’Asie du sud-est peut se diviser en deux grands ensembles :
 Au nord : l’ensemble côtier est continental qui se situe en
dessous de la barre himalayenne et comprend la péninsule
indochinoise et la façade littoral de la Chine
 L’ensemble archipélagique et insulaire qui s’étend globalement
sur les Philippines et l’Indonésie.
Les littoraux de l’Asie du sud-est se trouvent donc baignés à la
fois par l’océan indien et l’océan pacifique et enserrent, entre la
péninsule indochinoise, la façade orientale de la Chine, les
Philippines et l’île de Bornéo, la mer de Chine, espace maritime
comparable à la Méditerranée ou aux Caraïbes (position et
climat).
Cet ensemble géographique très hétérogène se caractérise
également par la diversité de son climat. L’Asie est située dans
la zone tropicale et subit donc un climat de mousson
caractérisé par l’opposition entre saison sèche et saison
humide. La saison humide s’étend de juin à septembre et est
marquée par de très fortes précipitations accompagnées par
des moyennes de températures élevées (avec des maxima
pouvant atteindre 40 à 45°. L’hiver en revanche reste chaud
(24° à Delhi en janvier) et marqué par de faibles précipitations)
ce qui définit donc les périodes de transition entre saison
humide et sèche (mars à mai et septembre à novembre)
comme des périodes de visite idéales. Sur le plan touristique, le
principal avantage de l’Asie est son caractère insulaire, littoral
et archipélagique. Ces caractéristiques géographiques et
climatiques permettent à l’Asie du sud-est de disposer d’un
patrimoine naturel, mais aussi culturel, exceptionnel.
B) La richesse du patrimoine de l’Asie du sud-est
La biodiversité présente en Asie du sud-est est particulièrement
impressionnante. Le nombre élevé de parcs nationaux (environ
300) démontre la richesse d’un réservoir naturel couvert à 40%
par les forêts tropicales. Elle est renforcée par le caractère
insulaire de nombreuses régions qui confère à la faune et à la
flore un caractère unique. On trouve dans certaines îles des
espèces géantes, comme le célèbre, et redouté, Varan de
Komodo, ou au contraire des espèces naines comme le
Rhinocéros nain de Sumatra et des variétés très différentes de
primates,
d’oiseaux,
d’insectes
et
d’espèces
marines.
Rhinocéros nain, rats et araignées géantes, papillons aux
dimensions fabuleuses, l’Asie du sud-est dispose des atouts «
tropicaux » susceptibles de fasciner les touristes internationaux
et en particulier occidentaux pour lesquels cette région
représente encore une destination véritablement exotique. A
cela s’ajoute la très grande variété des paysages, façonnés par
les milieux et les hommes : paysages de riziculture de la
péninsule
indochinoise
ou
de
l’Indonésie,
paysages
montagneux de l’intérieur des terres en Thaïlande ou en Chine,
panoramas spectaculaires de la baie d’Halong (300 îlots
rocheux sculptés par l’érosion) ou du lac du Tonlé Sap au
Vietnam et au Cambodge, incroyable diversité humaine et
naturelle du delta du Mékong et de ses milliers d’îlots et de
marchés flottants, plages de sable fin et criques idylliques de
Thaïlande.
Cette incroyable diversité du patrimoine naturel s’accompagne
d’une richesse culturelle également impressionnante. L’Asie du
sud-est possède une culture millénaire organisée à partir de la
pratique de la riziculture, autour de laquelle se sont développés
des foyers humains qui comptent aujourd’hui parmi les plus
importants et les plus anciens de la planète. A partir de cette
culture se sont développées de brillantes civilisations : empire
des Hans en Chine, royaumes Khmers du Cambodge qui ont
construit les temples et l’ensemble palatial d’Angkor, royaume
de Thaïlande…etc Bien évidemment, les vestiges nombreux
laissés par ces civilisations concourent à renforcer l’attrait
touristique de la région.
Sur le plan culturel, l’Asie du sud-est a été marquée par
l’influence à la fois religieuse et philosophique chinoise, avec le
taoïsme et le confucianisme. Le moine Confucius (Konf-fu-zi,
551-479 AVJC) a élaboré son système de pensée alors que la
Chine traversait une importante période de troubles. Ce
système est fondé sur le respect de la propriété et celui des
ancêtres et surtout le sacrifice de l’individu au profit du groupe.
Cette philosophie est devenue en Chine une véritable religion
d’Etat et a continué à imprégner la société chinoise même avec
l’écroulement de l’empire (1911) et l’avènement de la Chine
maoïste (1949). Le confucianisme s’est répandu bien au-delà
des frontières chinoises et a imprégné une grande partie des
populations de l’Asie du sud-est.
Quant au taoïsme, issu de l’enseignement du moine Lao Tseu,
il postule que le Tao est l’essence et l’origine de toute chose
sur terre et qu’il faut revenir à ce principe en s’abandonnant aux
règles dictées par la nature et l’instinct (wu-wei) sans plus s’en
remettre au calcul et aux mensonges d’une rationalité fausse. Il
suffit donc, pour vivre en harmonie avec la nature et l’univers,
de percevoir le point d’équilibre entre les deux forces
contradictoires qui l’animent, le ying et le yang. De cette
philosophie basée sur la maîtrise de la force vitale et de
l’harmonie sont nés la médecine chinoise (acupuncture), le Taï
Chi, le Feng Shui ou le Qi Jong, pratiques désormais très
populaires en Europe ou en Amérique du nord et qui
contribuent à améliorer l’image de l’Asie du sud-est en tant que
destination touristique.
L’influence de la civilisation indienne s’est fait également sentir
dans toute l’Asie du sud-est. Les deux traditions religieuses et
philosophiques que sont l’hindouisme et le bouddhisme se sont
répandues de façon égale dans toute l’Asie du sud-est.
L’hindouisme, apparu il y a 4000 ans dans la vallée du Gange,
représente aujourd’hui la 3e religion du monde avec 900
millions de pratiquants. Elle repose sur la croyance en un cycle
de réincarnation qui doit aboutir à la recherche du divin présent
en soi et à la fusion avec l’univers à l’issue de ce cycle.
Le bouddhisme, plus récent, est une religion non dogmatique
apparue aux alentours du VIe siècle avant JC grâce à
l’enseignement du prince Siddhârta, devenu le Bouddha après
avoir
reçu
l’illumination.
Le
bouddhisme
s’appuie
sur
l’enseignement du guide spirituel (le Bouddha) et sur une
doctrine (le Dharma) qui, si elle ne comporte pas de dogme,
énonce cependant les principes qu’il est nécessaire de suivre
pour parvenir au Nirvana, à l’extase suprême. Selon cette
doctrine tout autant philosophique que mystique, la vie est une
souffrance causée par nos désirs perpétuellement insatisfaits. Il
faut donc abandonner ces désirs pour mettre fin au cycle
interminable des réincarnations et aboutir à la dissolution de
l’individu dans l’univers, ce qui correspond au Nirvana.
Le bouddhisme n’est pas resté circonscrit à l’Asie du sud-est.
Sa pratique s’est répandue dans le monde entier et a séduit
beaucoup d’occidentaux, participant ainsi à l’attrait grandissant
exercé par l’Asie du sud-est sur les touristes issus de ces
régions. Il imprègne les modes de vie d’une grande partie des
populations d’Asie du sud-est, les principes bouddhistes
n’interdisant pas la pratique d’une autre religion.
En plus des influences chinoises et indiennes, il faut noter
également la présence de l’islam et du christianisme qui
témoigne des contacts entre l’Asie et le monde arabomusulman, de plus en plus importants à partir du VIIIe siècle
après JC, et avec les Européens, notamment à partir du XIVe
siècle et jusqu’à la décolonisation au cours des années 1940 et
1950.
On compte ainsi 200 millions de musulmans en Asie du sudest, dont 175 millions pour la seule Indonésie qui représente le
premier pays musulman du monde (le reste se répartissant
entre la Malaisie, les Philippines et le Sri Lanka). Le nombre de
pratiquants du christianisme est sensiblement le même mais
avec une répartition plus éclatée (84 millions aux Philippines,
40 en Chine, 24 en Inde, 21 en Indonésie, 14 au Cambodge, 14
en Corée du sud…pour les principales communautés).
La position de carrefour de l’Asie du sud-est et les échanges
incessants qui ont lieu dans la région depuis l’Antiquité ont
abouti à un syncrétisme religieux et culturel qui fait toute la
richesse des civilisations qui occupent cette aire géographique.
En Malaisie par exemple, chrétiens et musulmans emploient de
la même manière le nom « Allah ». Cette richesse culturelle se
déploie avec magnificence à Angkor, le plus grand ensemble
de temples au monde. Enfin cette richesse est aussi celle de la
diversité humaine. Peuples d’origine mongole, indienne,
bengalie, chinoise, australoïde, mélanésienne, micronésienne
ou papoue se côtoient et se mélangent depuis des millénaires
sur les îles et les littoraux de l’Asie du sud-est, ce qui se traduit
également par la diversité linguistique : plus de 400 langues
véhiculaires et vernaculaires sont pratiquées dans cette zone.
Pour le touriste occidental, un voyage en Asie du sud-est
représente aussi la découverte de l’altérité à travers la diversité
des pratiques, des coutumes et des visages.
C) Un des pôles les plus dynamiques du tourisme mondial
encore marqué par certains handicaps
A l'occasion de sa 19ème Assemblée générale, l'OMT a
présenté un rapport sur le tourisme dans le monde en 2030.
D'après les projections de croissance qui y sont dévoilées, les
arrivées dépasseront 1,8 milliard en 2030, grâce à une
croissance annuelle de 43 millions de touristes. Les arrivées
internationales enregistrées par les destinations des économies
émergentes devraient continuer à progresser deux fois plus vite
(4,4% par an) que celles des économies avancées (2,2% par
an). En termes absolus, on calcule que les économies
émergentes d'Asie, d'Amérique latine, d'Europe centrale et
orientale, des régions de l'Europe orientale bordant la
Méditerranée, du Moyen-Orient et d'Afrique vont recevoir en
moyenne chaque année 30 millions d'arrivées supplémentaires,
contre 14 millions pour les destinations traditionnelles des
économies avancées d'Amérique du Nord, d'Europe ou encore
d'Asie et du Pacifique. On assistera à une progression des
parts de marché de l'Asie et du Pacifique (30% en 2030 contre
22% en 2010), du Moyen-Orient (8% contre 6%), de l'Afrique
(7% contre 5%), tandis que la baisse se poursuivra en Europe
(41% contre 51%) et dans les Amériques (14% contre 16%),
surtout à cause du ralentissement de la croissance en
Amérique du Nord. En 2030, l'Asie du Nord-Est sera la sousrégion la plus visitée au monde avec 16% des arrivées totales,
devançant l'Europe du Sud et de la Méditerranée avec 15% de
part de marché en 2010. Ces vingt prochaines années, une
partie importante des arrivées proviendra des pays d'Asie et du
Pacifique, avec une croissance annuelle de 5,0% et 17 millions
d'arrivées internationales supplémentaires en moyenne chaque
année. L'Europe arrive en deuxième position avec en moyenne
16 millions de nouvelles arrivées par an - elle connaîtra une
croissance beaucoup plus modérée (2,5% par an) mais part
d'une position nettement plus favorable. Le reste des 10
millions d'arrivées supplémentaires chaque année sera en
provenance des Amériques (5 millions), d'Afrique (3 millions) et
du Moyen-Orient (2 millions). L’Asie du sud-est peut être
considérée comme l’un des pôles les plus dynamiques du
tourisme international avec une croissance de 8 à 10% des flux
en 2004 et 2005, de 6% en moyenne depuis 2008 jusqu’en
2012. La Chine, 3e destination mondiale en 2010 a vu les
arrivées de touristes internationaux sur son territoire progresser
de 79% entre 2000 et 2010. La Thaïlande, qui arrive aujourd’hui
en 11e position dans le classement des plus grandes
destinations, a connu elle une augmentation de 65% entre 2000
et 2010 et la Malaisie, 9e région touristique dès 2010, de 141%
sur la même période. Enfin Hong Kong, qui pointait en 2010 à
la 13e place, a connu une progression de 128% entre 2000 et
2010. Même si les résultats d’autres pays, comme l’Indonésie
par exemple, restent beaucoup plus modestes, il n’est rien de
dire que le tourisme en Asie du sud-est est un des secteurs
économiques les
plus
dynamiques,
reflétant
en
cela
parfaitement la tendance mondiale. Même les aléas climatiques
(Tsunami en 2004 et raz-de-marée au Japon en 2011) ou
l’instabilité politique (coup d’Etat en Thaïlande en 2006) ne
réussissent pas à inverser cette tendance.
Du Japon à l’Indonésie, la qualité et le développement des
infrastructures touristiques et des réseaux de communication
sont cependant très variables. En Chine, le réseau routier et
ferroviaire, même s’il est de bonne qualité, est beaucoup plus
concentré sur le littoral de l’est du pays. En Thaïlande, les
liaisons entre Bangkok et la partie sud du pays sont bonnes
mais les axes sont moins développés, ou de moins bonne
qualité, dans le nord. La qualité des routes est bien moins
évidente au Vietnam, au Laos, au Cambodge, aux Philippines
ou en Indonésie, ce qui pèse sur le développement de l’activité
touristique. Les infrastructures sont aussi très inégalement
développées. Dans les principaux pays d’Asie du sud-est, ce
sont surtout les investissements réalisés par de grands groupes
étrangers (Accor, Hilton…) qui ont permis la modernisation et le
développement du parc hôtelier bien que les autorités en
Thaïlande ou en Chine par exemple aient réalisé des
investissements importants dans ce secteur.
Dans une moindre mesure que l’Afrique, l’Asie du sud-est est
marquée par une certaine instabilité politique. Les régimes
politiques sont très variés et la démocratie libérale reste
l’exception. La Chine, le Vietnam, Brunei, la Birmanie, la
Thaïlande, la Malaisie et la Corée du nord restent des régimes
autoritaires à des degrés très différents, ou des régimes semidémocratiques très fragiles. Le Japon, la Corée du sud et
Singapour constituent les exceptions démocratiques de cette
zone. Il convient donc d’être prudent dans une zone ou le trafic
de stupéfiants et le tourisme sexuel sont très développés mais
peuvent être également très sévèrement réprimés quand les
autorités décident de faire « un exemple » pour punir des trafics
qu’elles tolèrent largement par ailleurs car ils alimentent de
façon souterraine une grande partie de l’économie. Il faut
rappeler à ce titre que l’Indonésie n’a signé aucun accord
d’extradition
avec
la
France
ce
qui
peut
placer
les
ressortissants de ce pays dans une situation très dangereuse
en cas d’arrestation et de condamnation. Enfin l’Asie du sud-est
est travaillée par de fortes tensions géopolitiques : les menaces
récurrentes de la Corée du nord envers la Corée du sud et son
voisin japonais ou les tensions entre la Chine et le Japon ou
entre la Chine et Taïwan menacent de façon récurrente
l’équilibre de la région.
IX - La Thaïlande : une destination montante
La Thaïlande est un pays à l’industrie touristique florissante,
détenant de nombreux atouts pour attirer les foules de visiteurs.
Les arrivées de touristes en Thaïlande ont dépassé le seuil des
22 millions pour l’année 2012 selon l’Autorité du Tourisme de
Thaïlande (source : Veille Info Tourisme/TAT News).
entrées
de
touristes
internationaux,
selon
les
Les
chiffres
communiqués par la TAT, ont augmenté de 15 % par rapport à
2011 et ont généré pour le pays plus de 965 milliards de bath
de recettes (environ 24 milliards d’euros), soit une hausse de
24 % par rapport de 2011 à 2012. La Thaïlande est donc
considérée comme la première destination d’Asie du sud-est
devant la Malaisie, la seconde si l’on considère toute l’Asie et
l’ensemble de la Chine (en comptant également Macao et Hong
Kong, considérées comme des provinces chinoises). En dépit
des troubles politiques et des aléas naturels qui ont frappé la
Thaïlande en 2011, l’industrie touristique s’est redressée à un
rythme spectaculaire. Cette progression est due à plusieurs
atouts. Il y a tout d’abord plusieurs Thaïlande : la région de
Bangkok et ses environs avec ses dix millions d’habitants, 2) Le
sud de la péninsule, ses plages et ses îles, qui font de la
Thaïlande la première destination d’Asie pour le tourisme
nautique et balnéaire, 3) le nord, ou le tourisme est plus axé sur
la découverte des vestiges et des impressionnants parcs du
pays.
A) Généralités
En thaï, Pratet Thaï ou Muang Thaï signifie le « pays des
hommes libres ». L’ancien royaume de Siam qui a toujours
résisté à la colonisation couvre aujourd’hui 514000 km2 (51e
Etat du monde par sa superficie). Il est bordé à l’ouest par la
Birmanie (Myanmar), au sud par la Malaisie, à l’est par le
Cambodge et au nord-est par le Laos. La Thaïlande est une
monarchie constitutionnelle. Sa capitale est Bangkok (« la cité
des anges » en Thaï), la monnaie, le bath et la langue officielle
le thaï.
Soixante-six millions de personnes vivaient en Thaïlande en
2011, la population étant composée à 75% de Thaïs, de 14%
de Chinois et de 3% de Malais. La Thaïlande a connu depuis
les années 1970 un développement économique très rapide
fondé en partie sur celui de l’industrie touristique. Elle fait figure
aujourd’hui de NPI (Nouvelle Puissance Industrielle ou
Nouveau Pays Industriel), après avoir longtemps fait partie du
groupe des « bébés tigres », rassemblant un certain nombre de
« pays ateliers d’Asie »
(Malaisie,
Indonésie, Thaïlande,
Philippines). La croissance du tourisme en Thaïlande s’appuie
sur les flux en provenance d’Europe et des Etats-Unis mais
aussi sur la très forte hausse du tourisme en provenance de
Chine ou de Russie qui dope l’activité touristique au « pays des
hommes libres. »
B) De nombreux atouts naturels et culturels
La Thaïlande s’étend sur 1770 km du sud au nord et sur 800
km d’est en ouest pour la partie la plus large. Au centre du
pays, autour de Bangkok, on trouve une vaste plaine traversée
par le Chao Phraya, le plus grand fleuve de Thaïlande après le
Mékong et la Salween, mais aussi le seul fleuve dont le cours
se situe intégralement sur le territoire thaï (Menam Chao
Phraya, menam signifie fleuve, et chao phraya, « le seigneur
des eaux »). Long de 372 km, il est l’un des axes de transport
et de communication majeurs du pays sur lequel on observe le
ballets incessants des barges de transport et des bateaux-taxis
qui transportent
indifféremment
locaux et
touristes.
De
nombreux bras du grand Chao Phraya se prêtent d’ailleurs tout
à fait à la promenade en bateau et au tourisme fluvial en raison
des paysages tout à fait admirables du delta du fleuve. La
plaine alluviale (rappel : un alluvion est une portion de terre
située entre des affluents dans une région deltaïque, c’està dire le delta d’un fleuve. On parle d’une zone alluviale) est
la principale région agricole mais aussi la région la plus peuplée
du pays. A l’embouchure du fleuve, des mangroves côtières
entourent la baie de Bangkok et représentent déjà une
importante région pour le tourisme balnéaire.
(Chonburi, Thonburi, Chantaburi…). A l’est de Bangkok, on
trouve le parc national du Ban Kao Lang (570 km2) qui porte le
nom du mont Kao Lang, dans la province de Nakhon. Ce parc
offre à la vue ses magnifiques champs d’orchidées et est par
ailleurs réputé pour ses chutes d’eau spectaculaires. En
poursuivant 65 km plus au nord, à partir de la ville de
Kanchanaburi, on trouve le wat (« wat » signifie temple en
thaï) daen Maha Mongkhol, un temple entièrement blanc dit
aussi « temple au 1600 marches ». Un peu plus haut, c’est-à
dire à 200 km à l’ouest de Bangkok à la même latitude, on
trouve le parc d’Erawan, accessible également au départ de
Kanchanaburi, qui est l’un des plus beaux parcs de Thaïlande,
connu pour ses nombreuses chutes, l’une des principales
attractions pour les farangs (touristes) dans la région.
Bangkok elle-même est une métropole frénétique de plus de dix
millions d’habitants. Depuis septembre 2006, le principal point
d’arrivée pour les touristes à Bangkok, et en Thaïlande, est le
Suvarnhabumi International Airport, situé à 25 km de la
métropole thaïlandaise. Bangkok-Suvarnabhumi est un des
aéroports les plus fréquentés d'Asie et dans le monde, c'est le
18ème aéroport mondial, avec plus de 48 millions de passagers
en 2011. Des taxis relient l’aéroport au centre de Bangkok pour
environ 300 bahts (environ 8 euros. 1 baht = 0,03€). On peut
aussi profiter du service de bus, encore plus économique mais
au fonctionnement encore assez anarchique et aléatoire, ou
d’un mode de transport plus emblématique de la Thaïlande et
de toute l’Asie du sud-est : le tuk-tuk, un tricycle motorisé
thaïlandais servant de taxi pour des sommes très modiques
(« tuk tuk » signifie « économique » en thaï). Depuis 2010
cependant, un autre moyen extrêmement rapide de rallier le
centre-ville au départ de l’aéroport est le Suvarnabhumi Airport
Express Rail Link (SARL), connecté au métro de Bangkok, le
Bangkok Transit System (BTS), ou « Skytrain », qui comprend
deux lignes et permet de voyager vite pour une somme là
encore très modique (40 bahts au maximum soit 1 euro).
Bangkok dispose d’une forte capacité hôtelière grâce à la
présence de grandes chaînes internationales (Royal Orchid,
Sheraton, Hilton, Sofitel, Banyan Tree…etc) et comporte un
grand nombre d’attractions et de sites appréciés des touristes
dont la célèbre maison de Jim Thompson (Jim Thompson’s
house). Arrivé en Thaïlande au lendemain de la guerre de
1944, Jim Thompson était un agent des services secrets
américains. Séduit par le pays, il entreprit de développer la
production de la soie thaïlandaise en présentant notamment
des échantillons de tissus à Edna Chase, directrice du
magazine Vogue, à partir desquels fut présenté un modèle de
robe qui reçut un très bon accueil après avoir été présenté dans
le magazine. En s’appuyant sur un réseau de tisseurs locaux,
Thompson fonde en 1947 la « Thaï Silk Company » dont les
produits connaissent un très grand succès. Devenu un
industriel prospère, Thompson fait construire dans le centre de
Bangkok la maison qui porte encore aujourd’hui son nom et y
accumule les objets d'art anciens, laques birmanes, bronzes
cambodgiens, peintures et sculptures. Jim Thompson disparut
mystérieusement en 1967, lors d'un séjour chez des amis en
Malaisie.
Les monuments par ailleurs les plus connus et les plus visités
de Bangkok sont le Wat Pho et le Wat Saket (« Temple de la
montagne d’or »), temple bouddhique dont le chedi (pagode)
doré s’élève à 78 mètres de hauteur, perché sur une colline
artificielle. Il date du XIVe siècle (époque Ayutthaya) et fut
complètement restauré au XVIIIe siècle sur ordre du roi Rama
Ier. Il se visite pour la somme très modique de 10 bahts (25
centimes d’euro). Le Wat Pho, quant à lui, est un des plus
grands et des plus anciens temples bouddhistes de Bangkok. Il
est situé à l'est de la Chao Phraya, immédiatement au sud du
Palais royal (Bangkok), et abrite une statue de Bouddha couché
de 15 mètres de haut et 45 mètres de long, entièrement
recouverte de feuille d’or, qui représente Bouddha sur son lit de
mort. Le Palais Royal de Bangkok a lui été construit en 1782
par le roi Rama Ier sur la rive gauche (orientale) de la Chao
Phraya. Il abrite non seulement la résidence royale et la salle
du
trône,
mais
aussi
un
grand
nombre
de
bureaux
gouvernementaux et le temple du Bouddha d'Émeraude (Wat
Phra Kaeo).
Les amateurs peuvent aussi assister aux matchs de boxe
thaïlandaise, le sport national, dans l’immense Lumpinee
Stadium qui accueille les compétitions les plus importantes.
Parmi les nombreux champions qui se sont produits dans le
stade, Dieselnoi Chor Thanasukarn est resté dans les
mémoires après avoir remporté tous les titres dans les années
1980 et s’être finalement retiré de la compétition…faute
d’adversaire capable de le battre. Bangkok possède également
un certain nombre de marchés couverts qui font sa renommée,
dont le marché de Chatuchak, sans doute le plus grand et le
plus connu.
Enfin la description de Bangkok serait incomplète sans évoquer
Pat
Pong,
quartier
principalement,
mais
chaud
non
de
Bangkok
exclusivement,
s'adressant
aux
touristes
étrangers et aux expatriés. Pat Pong, ainsi que la station
balnéaire de Pattaya, située plus à l’est de Bangkok, sont
devenus
emblématiques
d’une
forme
de
tourisme
qui
représente malheureusement une écrasante part des revenus
souterrains générés par la fréquentation des étrangers. Le
tourisme sexuel s’appuie en Thaïlande sur trois types de
pratique : la prostitution dite « classique », la pédophilie et les
« copines »,
de
jeunes,
voire
très
jeunes,
thaïs
qui
accompagnent le temps d’un séjour les touristes étrangers en
se faisant entretenir. Certaines agences de voyage, notamment
aux Etats-Unis, n’hésitent pas à faire établir des « contrats de
virginité »
par
les
« fournisseurs »
pour
garantir
plus
efficacement la clientèle contre les risques liés au Sida.
Cependant,
depuis
quelques
années,
les
efforts
du
gouvernement thaïlandais pour lutter contre le tourisme sexuel
ont été nettement plus marqués après des années de laisserfaire. Conséquemment, c’est le Cambodge, où les autorités
sont devenues beaucoup moins regardantes, qui est devenu le
nouveau centre du tourisme sexuel en Asie du sud-est, avec la
pratique des « mariages arrangés » ou de « l’adoption de
complaisance » entre touristes étrangers et très jeunes filles ou
garçons. Il faut cependant noter que les Thaïlandais restent
dans leur pays la première clientèle pour la prostitution qui est
considérée
encore
très
largement
comme
une
forme
traditionnelle d’initiation sexuelle.
C) Un tourisme balnéaire encore très dominant
Le nord de la Thaïlande ne manque pas d’attraits. Il s’agit d’une
région plus sauvage et plus montagneuse, en partie couverte
par la forêt tropicale. Située à une altitude moyenne variant
entre 1200 et 1500 mètres, cette région frontalière du Laos et
du Myanmar est surplombée par le Doi Inthanon, le plus haut
sommet de Thaïlande, qui culmine à près de 2600 mètres, dans
la province de Chiang Mai. Le climat est beaucoup plus rude
dans cette région et les températures beaucoup plus basses
que dans le reste du pays en raison de l’influence
montagnarde. La randonnée (Trekking) est une des principales
attractions du Nord de la Thaïlande. De nombreux circuits
incluent du rafting (descente de rivière en radeau) ou des
promenades à dos d'éléphant. Le sommet du Doi Inthanon se
trouve dans le parc national qui a pris son nom et qui offre 482
km2 de nature somptueuse, sans doute l'écosystème le mieux
préservé de la Thaïlande. Le tourisme ethnique et alternatif se
développe très rapidement dans cette région sous la forme des
visites organisées dans les Hill tribes (tribus des montagnes).
De la même manière cependant que les masaïs au Kenya,
l’explosion de la fréquentation touristique bouscule le mode de
vie traditionnel des tribus karen qui vivent dans cette région.
La richesse de l’architecture religieuse permet également aux
touristes d’admirer les multiples temples bouddhiques qui
parsèment cette partie du pays, le Wat Phrathat Doi Suthep par
exemple, situé à 15 km de la ville de Chiang Maï et accroché
aux flancs du Doi Suthep, qui offre une vue magnifique sur un
panorama saisissant de pentes verdoyantes et escarpées
entourant le Doi Suthep. Enfin, le nord-est du pays, la région de
l’Isan est la plus pauvre de la Thaïlande et aussi la moins
visitée. Elle s’étale sur le large plateau de Korat et son relief est
moins marqué, hormis la présence des monts Dang Rek à la
frontière sud avec le Cambodge, tandis que le fleuve Mékong
délimite la frontière est, avec le Laos.
En dépit des richesses culturelles et naturelles du nord de la
Thaïlande, la dominante absolue du tourisme dans ce pays
reste balnéaire. De Phetchaburi à Narathiwat, tout au sud, le
littoral de la péninsule s'étend sur des centaines de kilomètres
et d'innombrables îles dans la mer d'Andaman et le golfe de
Thaïlande ; Phuket, Krabi, Ko Samui, Ko Tao figurent parmi les
îles ou les plages les plus connues. La province de Phuket est
sans doute la plus connue et la plus fréquentée. C’est une île
desservie par un aéroport international et par un pont qui la
relie au continent. L’île est couverte à 70% par les forêts et
Phuket a bâti sa renommée sur ses plages paradisiaques :
Patong, Kanon ou Kata. On peut aussi évoquer la province de
Krabi et ses 130 îles (celle de koh Phi Phi a servi à tourner le
film La Plage). Détail intéressant : une des productions de l’île
est le nid destiné à la cuisine chinoise. Plus à l’ouest, l’île de
Koh Tapu (koh signifie île en thaï) est devenue « l’île de
James Bond » (L’homme au pistolet d’or, 1974, Demain ne
meurt jamais, 1997), l’île abrite également le parc national de
Ao Phang Na. De nombreuses autres îles participent à la
renommée de la première destination balnéaire d’Asie du sudest, Koh Samui et ses coraux (le Queen Victoria y a fait escale
en 2008), Koh Pha Ngan (où a lieu en septembre la full moon
party) et bien sûr Koh Lanta, à 70 km de l’archipel de Krabi.
Si la Thaïlande s’apprête sans doute à rentrer dans le top 10
des destinations mondiales et s’est déjà imposée comme une
des plus importantes destinations d’Asie (après la Chine), la
hausse de la fréquentation touristique fait courir de grands
dangers à des environnements naturels de plus en plus
dégradés. Ces splendides panoramas, ces forêts ou ces plages
de rêve représentant l’argument touristique premier du pays, le
gouvernement thaïlandais doit mettre en place une politique de
préservation plus efficace afin de conserver intacts les atouts
touristiques du pays. Par ailleurs, le tourisme sexuel reste aussi
une activité encore très peu contrôlée et qui, tout en
représentant une part non négligeable des recettes touristiques
(occultes), nuit à l’image du pays.
X - Et le reste de l’Asie…
A) La Chine, poids lourd du tourisme mondial
Le poids lourd du tourisme en Asie reste bien sûr la Chine
(sujet de géographie du tourisme du BTS 2012). Quand Mao
Zedong a pris le pouvoir en 1949 avec la création de la
République Populaire de Chine, le tourisme n’a pas constitué la
première priorité du pouvoir maoïste dans le contexte très dur
de la guerre froide naissante et le pays s’est refermé sur luimême. Pendant plus de quarante ans, les rares touristes qui
ont visité le pays étaient originaires du bloc de l’est. A partir de
1973 et la normalisation des relations entre la Chine et les pays
occidentaux (la Chine populaire remplace à cette date la Chine
nationaliste au Conseil de Sécurité permanent des Nations
Unies), les premiers touristes venus de l’ouest, notamment des
Américains, ont commencé à arriver dans l’empire du milieu.
Ces premiers visiteurs sont cependant restés très surveillés. En
1975, 30000 touristes à peine visitaient la Chine.
C’est l’arrivée au pouvoir de Deng Xiaoping en 1976 qui a
contribué à changer la donne avec l’initiation d’une nouvelle
politique d’ouverture économique donnant lieu à ce que l’on
appellera par la suite « l’économie socialiste de marché ». Le
secteur du tourisme devient, à partir des années 1980, un des
fers de lance de cette politique. L’administration Générale de
l’Etat au voyage favorise le développement du tourisme dans
les Zones Economiques Spéciales (ZES). Le premier Club
Méditerranée ouvre ainsi ses portes à Shenzen en 1984 et le
second en 1986 à Pékin. Des conditions fiscales avantageuses
favorisent l’installation des grands groupes et la sousévaluation du Yuan avantage les touristes en provenance
d’occident dans un pays qui connaît 15% de croissance par an
à partir du milieu des années 80. Le tourisme d’affaire se
développe donc dans un premier temps avant cependant que la
très dure répression de Tian An Men1 n’apporte un tragique
bémol au concert de l’ouverture. Néanmoins, la fréquentation
touristique reprend rapidement et en 2006, avec 46 millions de
visiteurs, la Chine était déjà la 4e destination touristique
mondiale. En 2009, la Chine pointait toujours à la 4e place avec
50,90 millions de visiteurs (OMT) mais l’OMT prévoit que
l’Empire du milieu devrait devenir la première destination
touristique en 2020 avec plus de 135 millions de visiteurs.
B) Le retour du tourisme au Japon
Selon l’OMT, le nombre d'étrangers entrés en 2011 sur le
territoire nippon a chuté de 27,8% en 2011 par rapport au total
de 2010, un plongeon historique à cause des conséquences du
séisme du 11 mars, de l'accident nucléaire de Fukushima et de
1
Les 15 avril 1989 et 4 juin 1989, des révoltes à Pékin contre l’autoritarisme du gouvernement chinois
provoquent l’intervention de l’armée. On évalue à plusieurs milliers de victimes le bilan de la répression qui
écrase dans le sang les velléités d’accompagner l’ouverture économique d’une certaine libéralisation politique.
la flambée du yen. Selon les statistiques publiées par
l'Organisation japonaise du tourisme (JNTO), quelque 6,22
millions de personnes ont séjourné au Japon en 2011,
voyageurs d'affaires compris, contre 8,61 millions l'année
précédente
qui
avait
été
marquée
par
un
record
de
fréquentation. (source OMT)
Cependant, le nombre d'étrangers venus en 2012 sur le
territoire nippon a augmenté de 34,6% par rapport au total de
2011, avec 8,37 millions d'entrées, un regain qui s'explique par
un apaisement des craintes liées aux conséquences de
l'accident nucléaire de Fukushima. (Source : statistiques
publiées par l'Organisation japonaise du tourisme (JNTO). Le
Japon reste en revanche un des principaux bassins émetteurs
de flux touristiques et l’un des principaux marchés en termes de
dépenses touristiques.
Source
(y
compris
le
tableau
statistique) :
Olivier
Dehoorne, Pascal Saffache et Corina Tatar, « Le tourisme
international dans le monde : logiques des flux et confins
de la touristicité », Études caribéennes [En ligne], 9-10 |
Avril-Août 2008, mis en ligne le 08 septembre 2008,
consulté
le
20
février
2013.
http://etudescaribeennes.revues.org/882.
URL
:
C) Angkor, un joyau du patrimoine mondial
Le Cambodge est l’état successeur de l’Empire khmer hindouiste et bouddhiste qui
régna sur pratiquement toute la péninsule d’Indochine entre le XIe et le XIVe siècle.
Le Cambodge a des frontières communes avec la Thaïlande à l'ouest et au nordouest, le Laos au nord-est et avec le Viêt Nam à l'est et au sud-est. C'est à la fin du
siècle dernier que le site a été désigné sous le nom d'Angkor, qui signifie « capitale »
; les Khmers ne connaissaient qu'Angkor Thom, « la grande capitale » et surtout
Angkor Vat, « la capitale qui est devenue un monastère », lieu de pèlerinage qui a
survécu à travers les siècles. Le site d'Angkor est une vaste zone où se situe un
ensemble de temples, de monuments et de palais édifiés du IXe au XIIe. Les Khmers
nous ont laissé, à travers leurs monuments, le témoignage saisissant d’une
civilisation extrêmement brillante qui a exercé sa domination sur une partie de la
péninsule indochinoise entre le Xe et le XIVe siècle. Angkor, demeure emblématique
à travers le monde des trésors que l'on peut découvrir au Cambodge. Un complexe
immense, noyé dans la jungle, dominé par le fameux Angkor Vat, son principal
temple. Véritable symbole du pays, Angkor est le passage ''obligé'' de tout voyageur
au Cambodge qui pourra s’y rendre de la localité voisine de Siem Reap, située sur
les bords de l’immense lac du Tonlé Sap.
L. Gayard
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