Description du système de santé thaïlandais
Le système de santé en Thaïlande est un système entrepreneurial avec des fournisseurs publics
et privés. Les installations de santé publique ont été rapidement étendues dans tout le pays
depuis 1961 où la Thaïlande a lancé les premier Plans Nationaux de Développement
Économique et Social d’une durée de cinq ans (National Economic and Social Development
Plans : 1961-1966). Depuis 1994, le nombre d'hôpitaux et de lits a remarquablement
augmenté : le nombre d’habitant par lit s'est approché de 1:469 en 2004. Tandis que le
nombre d’habitant par docteur a baissé de 1 : 15,3 en 1991 à 1 : 7 en 2004. La moyenne
d'occupation de lit était alors de 73 %. Le nombre de professionnels médicaux et
paramédicaux c'est-à-dire, les médecins, les dentistes, les pharmaciens et les infirmières a
progressivement augmenté chaque année en raison de la stratégie gouvernementale visant à
mettre l'accent sur la formation d’un personnel de Santé.
La constitution thaïlandaise garantit l’accès aux soins à chaque citoyen et, dans les faits, on
note une amélioration globale de l’état de santé des populations. L’état n’a pas ménagé ses
efforts et l’assurance-maladie représente le tiers des dépenses publiques. Résultat : le système
de santé thaï est bon. On trouve un centre médical dans chaque canton ou « tambol », un
hôpital dans chaque arrondissement ou « amphur » et un hôpital général dans chaque
province. Il existe un système d’assurance maladie pour les fonctionnaires et leurs ayant-
droits, une structure d’assistance pour les plus pauvres, personnes âgées, handicapés, moines,
etc., en plus d’un système d’assurance maladie obligatoire pour tous les travailleurs du
système formel. Ceux qui sont exclus de ces structures peuvent cotiser auprès de l’assurance
maladie publique volontaire. A noter aussi la mise en place depuis près d’une dizaine
d’années d’un programme de couverture universelle appelée « 30 bahts par consultation » à
destination des plus démunis, et qui est désormais gratuit. Chaque adhérent aux différents
programmes dépend d’un centre de santé où il peut se rendre en présentant sa « carte d’or »,
équivalent de notre Carte Vitale, sans rien débourser. Enfin, depuis 2007, les hôpitaux privés
ont obligation de soigner les plus démunis qui se présentent dans leurs services d’urgences.
Tout le monde peut se rendre dans un hôpital public, un Thaïlandais comme un « farang ». On
y est très bien soigné par un personnel compétent et bien formé qui avec un peu de chance,
parle anglais (mais rien n’est moins sûr). Dans les services d’urgences, on fait la queue, mais
rien de comparable à ce que l’on connait en France. Pour les étrangers qui ne bénéficient pas
d’une couverture santé locale, il faut payer à la caisse de l’hôpital les prestations, qui sont en
général très bon marché (puis se faire rembourser les soins par ses assurances). A titre
d’information, une journée d’hospitalisation dans une chambre individuelle d’un hôpital
public de province (avec TV, salle de bains et WC) est facturée 700 bahts en 2010, soit 16
euros.
La volonté des gouvernements successifs et un investissement financier à la hauteur, ont
fait du pays le champion toutes catégories du tourisme médical. Les hôpitaux privés,
nombreux à être cotés à la bourse de Bangkok, ont des services de communication de plus
en plus présents à l’étranger, un service pour les visas et systématiquement un service de
traducteurs. Nombre d’Américains, Australiens et Européens choisissent désormais de se
faire opérer là-bas, d’abord pour des raisons financières, mais aussi parce que la