
Commission Médicale  
Sport et mort subite
La mort subite d’un sportif en pleine possession de ses moyens, qui plus est bien 
entraîné pose toujours des questions. 
« L’attention (des médias) se focalise sur les sportifs de haut niveau, mais il y a 20 
fois plus de cas de mort subite parmi les sportifs occasionnels » : D Xavier Jouven 
(cardiologue au Centre Pompidou)
De même il ne faut pas oublier que la mort subite n’est pas l’apanage des sportifs au-delà de 40 ans  
(les plus exposés) mais peut survenir chez des adolescents ou des adultes jeunes non sportifs. 
Elle survient chez 1 ado. sur 200 000 chaque année et un adulte entre 25 et 35 ans sur 18 000.
Pour les sportifs, en tout elle tue entre 1500 et 4500 fois par an  selon les statistiques. On recense 23 
cas pour 1 million de jeunes pratiquants mais seulement 9 pour 1 million de sédentaires. Après 35 
ans 1 marathonien sur 10 000 et 1 sportif sur 50 000 sont concernés.
Cette   pathologie   est   plus   fréquente   chez   le   compétiteur   ou   chez   l’amateur   qui   recherche   la 
performance :  ils  sont particulièrement exposés. Et pourtant  le niveau   d’entraînement   protège 
statistiquement le sportif très régulier : une activité courte et intense multiplie par 56 le risque de 
mort subite chez un sédentaire, et par 5 chez le sportif très régulier.
Ceci n’est pas contradictoire : s’entraîner progressivement et régulièrement en dosant ses efforts en 
fonction de son âge et de ses performances protège plus que de fournir des efforts au-delà de ses 
possibilités même quand on est un sportif de haut niveau.
Pourquoi la mort subite à l’effort ?
C’est le cœur qui est en cause dans 95% des cas : troubles électriques du cœur, chute soudaine du débit 
cardiaque (coup de chaleur), l’infarctus, choc violent au plexus (sport de balle ou de combat).
Dans   5%   des   cas   un   problème   vasculaire :   anévrysme   cérébral,   aortique,   dissection   d’une   artère 
vertébrale, cérébrale.
Si on peut mourir subitement avec un cœur « sain », on retrouve souvent à postériori une cause 
anatomique qui aurait pu être détectée.
Myocardiopathie   hypertrophique   =   dilatation   pathologique   du   muscle   cardiaque   (1   cas 
médiatique récent sur le terrain chez un footballeur)
Anomalie  des   valves   cardiaques  =  « souffle au   coeur  »  (souvent  bénin   mais   parfois   passé 
inaperçu)
Anomalie coronaire « de naissance » et pour le sportif après 40 ans  occlusion d’une artère 
coronaire = l’infarctus.
La   maladie   de   Brugana :   maladie   génétique   potentiellement   mortelle   par   tachycardie 
ventriculaire découverte en 1992 = recherche chez le sportif d’antécédent familial de mort 
subite et réalisation des examens cardiologiques indispensables.
L’hypertrophie du muscle cardiaque d’autre origine ou acquise
Myocardite : atteinte du muscle cardiaque lors d’infection virale ou non qui peut être à l’origine 
d’une mort subite lors de l’effort.
On peut limiter les risques de mort subite par un bilan médical :
Un examen clinique méticuleux chez tout sportif qui demande un certificat autorisant la pratique d’un 
sport   avec   un   interrogatoire   sur   les   antécédents   familiaux   (mort   subite,   pathologie   cardiaque…)   et 
personnels (épisode de palpitations, malaise vagal …)
Les examens complémentaires :