Commission Médicale
L’arrêt cardiaque et la défibrillation
1- La mort subite
Selon certaines études 70 000 adultes seraient victime chaque année du syndrome de la
« mort subite ».
Pour les sportifs, en tout elle tue entre 1500 et 4500 fois par an selon les statistiques. On recense
23 cas pour 1 million de jeunes pratiquants mais seulement 9 pour 1 million de sédentaires. Après 35
ans 1 marathonien sur 10 000 et 1 sportif sur 50 000 sont concernés.
Cette pathologie est plus fréquente chez le compétiteur ou chez l’amateur qui recherche la
performance : ils sont particulièrement exposés. Et pourtant le niveau d’entraînement protège
statistiquement le sportif très régulier : une activité courte et intense multiplie par 56 le risque de
mort subite chez un sédentaire, et par 5 chez le sportif très régulier.
Ceci n’est pas contradictoire : s’entraîner progressivement et régulièrement en dosant ses efforts en
fonction de son âge et de ses performances protège plus que de fournir des efforts au-delà de ses
possibilités même quand on est un sportif de haut niveau.
2- Les causes de la mort subite = l’arrêt cardio-respiratoire
Il est presque certain que 75% de ces décès surviennent lors d’un infarctus du myocarde.
Les autres morts subites sont en rapport avec un trouble du rythme paroxystique en dehors
de toute ischémie, certaines pathologies cardiaques (voir plus loin), d’un accident
vasculaire cérébral, d’une asphyxie aiguë par corps étranger, d’embolie pulmonaire.
Rappel :
Le rythme cardiaque régulier ou rythme sinusal : le cœur se contracte et se
relâche de façon régulière pour assurer un flux sanguin dans le corps. Le rythme
sinusal normal (RSN) est entre 60 et 80/mn.
Le rythme peut devenir irrégulier, pour différentes raisons, la plus dangereuse
est la fibrillation ventriculaire (FV) : le rythme est chaotique pouvant entraîner un
arrêt cardiaque subit (ACS). La détection d’une fibrillation ventriculaire (FV) est
faite par un électrocardiogramme (ECG).
L’Arrêt Cardiaque Subit : le cœur s’arrête à cause du dysfonctionnement du
rythme électrique : soit de façon brutale sans signe avant coureur (« mort
subite »), soit dans le cadre d’une pathologie cardiaque (« crise cardiaque ») avec
des signes comme la douleur thoracique ou un malaise.
3- Pour le sportif entraîné :
Il peut donc mourir suite à un trouble du rythme, un infarctus, et ou mourir subitement
avec un cœur supposé « sain ».
Mais on retrouve, parfois, à postériori une cause anatomique qui aurait pu être détectée.
¾ Myocardiopathie hypertrophique = dilatation pathologique du muscle cardiaque
¾ Anomalie des valves cardiaques = « souffle au coeur » (souvent bénin mais parfois passé
inaperçu)
¾ Anomalie coronaire « de naissance » et pour le sportif après 40 ans occlusion d’une artère
coronaire = l’infarctus.