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Actes du 9e colloque de l’AIRDF, Québec, 26 au 28 août 2004
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Plurielle, la discipline « français » l’est tout autant, en raison à la fois de l’hétérogénéité de ses
référents possibles — souvent conflictuels et concurrentiels (C. Garcia-Debanc, 2001) —, de son
principe d’évolution par renouvellement cumulatif, et de la diversité des savoirs et des savoir-
faire qu’elle intègre. En se reportant aux contributions présentées lors du séminaire national
organisé en octobre 2000 à la Sorbonne par la Direction de l’Enseignement scolaire et
l’inspection générale de l’Education nationale et consacré aux « Perspectives actuelles de
l’enseignement du français », on peut épingler parmi les « divers aspects de la discipline » : la
lecture, la lecture littéraire, l’écriture, l’oral, la littérature de jeunesse, les francophonies, l’image,
le cinéma, la langue (A. Boissinot, 2001).
Transversale, enfin, la discipline « français » l’est incontestablement, puisqu’elle sert aussi elle-
même à l’enseignement-apprentissage du français comme langue enseignée, et qu’elle est
fondamentale dans la construction de ces compétences complexes que sont lire, écrire, écouter,
parler, non seulement en français, mais aussi dans les différentes disciplines. De nombreuses
publications se sont fait l’écho de ces préoccupations ces dernières années (J.-Ch. Chabanne, D.
Bucheton, 2002 ; Cahiers pédagogiques, 1999, 2000 ; La Lettre de la DFLM, 2000 ; Pratiques,
2002, Recherches, 2002…).
Mais, que ce soit au Québec, en France, en Belgique et en Suisse, le français connaît aujourd’hui
certaines évolutions qui interpellent les agents des systèmes éducatifs :
Dans la conjoncture actuelle, dit le texte de cadrage du colloque, nous assistons,
dans les principaux pays francophones, à des débats et des réformes touchant la
configuration du français, discipline scolaire, qui interpellent autant les
chercheurs que les principaux acteurs des milieux de l'éducation, les enseignants
comme les formateurs.
Ces derniers temps, en France, d’aucuns ont attiré l’attention sur la possible disparition de la
discipline « français » au primaire. Au second degré, l’ambition des nouveaux programmes des
collèges et des lycées de « refonder » le français a suscité, au printemps 2000, des réactions en