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Sauvegarde – Endicott – page 5
soins palliatifs améliorés et des moyens plus efficaces de soulagement de la douleur. Le Comité
demande également que le Code criminel soit modifié afin de préciser dans quelle mesure le
soulagement de la douleur est autorisé, même s'il risque d'abréger la vie du patient, et dans quelle
mesure l'abstention ou l'interruption, du traitement de survie est acceptable.
• Une minorité de sénateurs, membres du Comité sénatorial sur l'euthanasie et l'aide au suicide, a
réclamé des modifications au Code criminel afin d'autoriser l'aide au suicide et réduire la gravité de
la peine encourue pour "euthanasie volontaire". Selon ces sénateurs, cet assouplissement de la loi
ne serait appliqué qu'en présence de garanties d'ordre procédural procédure, incluant un examen
de chaque cas avant et après le décès. Comparaissant devant le Comité sénatorial, plusieurs témoins
ont exprimé de sérieuses réserves vis-à-vis de la possibilité de maintenir un véritable libre arbitre
dans un système autorisant l'euthanasie et l'aide au suicide. Une majorité des membres du Comité
s'est prononcée en faveur d'une réduction de peine en cas d'homicide nettement basé sur la
compassion.
• D'importantes mesures de sauvegarde contre l'abus d'une aide licite à la mort ont été articulées par
certains témoins devant le Comité sénatorial ainsi qu'au cours des opinions minoritaires énoncées
par les juges en chef de la Colombie britannique et du Canada dans les deux appels déboutés de Sue
Rodriguez, laquelle cherchait à obtenir l'approbation légale de son projet de suicide assisté. Dans
chaque cas, les recommandations incluaient des audiences avant l'acte, sur la pertinence de la
décision de cessation de vie et un examen après les faits.
• Un Sous-comité sénatorial, constitué en 1999, a examiné les progrès réalisés dans le domaine
depuis la publication en 1995 du rapport initial "De la vie et de la mort". Ce sous-comité a déposé
un rapport intitulé: "Des soins de fin de vie et de qualité: Chaque Canadien et Canadienne y a
droit" en juin 2000. Les distinctions entre les titres des deux rapports sont significatives, même si
le Sous-comité s'est uniquement consacré à l'examen des progrès réalisés dans la mise en oeuvre des
recommandations unanimes du précédent Comité sénatorial sur l'euthanasie et l'aide au suicide,
lesquelles n'incluaient pas la légalisation de l'euthanasie ni de l'aide au suicide. Le Sous-comité s'est
inquiété de la lenteur des avancées effectuées au cours des cinq années écoulées en ce qui a trait aux
pratiques de soins palliatifs, de traitement de la douleur, de sédation, d'abstention ou d'interruption
de traitement de survie et de directives préalables.
• Selon le Sous-comité, environ cinq pour cent seulement des Canadiens en phase terminale
recevaient des soins palliatifs en l'an 2000. Le Sous-comité a particularisé plusieurs composantes des
soins palliatifs ainsi que plusieurs couches démographiques, y compris les personnes handicapées,
particulièrement négligées en ce qui a trait aux nouvelles et inestimables pratiques de soins de fin
de vie. Le Sous-comité a mis l'accent sur le contexte social dans lequel survient la mort, soulignant
qu'il a au moins autant d'impact que le contexte médical. L'environnement social d'amour et de
soins est, le cas échéant, inévitablement un contexte dans lequel les membres de la famille et les
amis proches désirent un soulagement de la douleur et des symptômes d'agonie, par un moyen
raisonnable ne risquant pas d'entraîner la mort.
• Les résultats des recherches soumis au Sous-comité sénatorial 1999-2000 indiquaient, entre autres,
qu'une maîtrise appropriée et efficace de la douleur ne s'est jamais soldée par une mort précipitée
et, d'autre part, que la dépression clinique guérissable est souvent liée à la manifestation du désir de
précipiter la mort, artificiellement et inutilement.