La technologie pour la vie depuis1889

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La technologie pour la vie
depuis
1889
Dräger est synonyme de technologie pour la vie. Chaque jour,
nous nous efforçons d’être à la
hauteur de cette tâche en
utilisant notre passion, nos
connaissances et notre
expérience, afin que, grâce à des
technologies exceptionnelles et
novatrices, la vie soit notre
priorité. Nous consacrons nos
efforts à ceux qui dépendent de
notre technologie partout dans le
monde, à l’environnement et
à un meilleur avenir.
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LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889
Johann Heinrich Dräger est mécontent des systèmes
existants de robinets à bière : l’écoulement de la bière
est irrégulier et l’équipement est souvent hors service.
Ayant reçu une formation d’horloger, il décide de relever
le défi, grâce à sa créativité inventive. En essayant de
comprendre et d’améliorer cette technologie, il finit
par concevoir le premier réducteur de pression fiable
pour l’acide carbonique en 1889, la valve Lubeca. Il
décide de ne pas vendre son invention, mais plutôt de
la fabriquer lui-même.
Au début du 20e siècle, l’utilisation d’agents anesthésiques comporte des risques importants. Les patients
meurent souvent en raison d’un dosage imprécis des gaz.
Johann Heinrich Dräger et le professeur en médecine
Otto Roth réunissent leur expertise, afin de mettre au
point un nouveau dispositif d’anesthésie qui permette
enfin de mieux contrôler l’anesthésie. Le « Roth-Dräger »
est une innovation révolutionnaire qui permet à notre
entreprise de se démarquer en tant qu’expert dans le
domaine de l’anesthésie.
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LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889
La catastrophe de Courrières, qui coûte la vie à plus
1000 mineurs, va profondément marquer Bernhard
Dräger. Il se rend en France pour constater directement
sur place les conditions de travail sous terre. Son objectif
est de rendre les appareils respiratoires plus sûrs et
d’améliorer leur efficacité en situation réelle. Les nouveaux appareils vont rapidement s’avérer très efficaces
lors de catastrophes minières en Europe et aux ÉtatsUnis. Dès lors, il n’est pas surprenant que l’on fasse
référence encore de nos jours aux sauveteurs sous le
nom de « Draegermen » dans l’industrie minière en
Amérique du Nord.
Johann Heinrich Dräger assiste au sauvetage et à la
réanimation d’un jeune homme tombé dans la Tamise
à Londres. Cet événement va être à l’origine d’une idée
révolutionnaire : une ventilation mécanique sur site
pour réanimer les personnes ayant perdu connaissance
suite à une insuffisance en oxygène. Une fois de retour
à Lübeck, il commence à travailler sur le Pulmotor, le
premier appareil respiratoire de secours au monde
produit en série.
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LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889
La famille Dräger :
cinq générations d’entrepreneurs
Johann Heinrich Dräger
1847 à Sulzbrack, Kirchspiel Kirchwärder
1917 à Lübeck
Dr. Ing. h. c. Bernhard Dräger
1870 auf der Howe, Kirchspiel Kirchwärder
1928 à Lübeck
Dr. Heinrich Dräger
1898 à Lübeck
1986 à Lübeck
Dr. Christian Dräger
1934 à Berlin
Theo Dräger
1938 à Berlin
Stefan Dräger
1963 à Lübeck
A dirigé la société
de 1889 à 1912
A dirigé la société
de 1912 à 1928
A dirigé la société
de 1928 à 1984
A dirigé la société
de 1984 à 1997
A dirigé la société
de 1997 à 2005
Dirige la société
depuis 2005
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LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889
« Au départ, nous avions accepté la valve de réduction de
pression comme étant un produit complet et fonctionnant
de manière adéquate. Nous allions être grandement déçus.
Mon fils et moi avons alors commencé à étudier le
problème de cette valve, ce qui nous a menés à une
conception entièrement nouvelle. »
1889
Johann Heinrich Dräger
Le premier brevet
Le facteur remet le brevet de la valve Lubeca
à Johann Heinrich Dräger.
Description du brevet pour la valve Lubeca
Développement de la valve à oxygène Lubeca
Le 1er janvier 1889, Johann Heinrich Dräger, alors
âgé de 42 ans, fonde l’entreprise « Dräger und
Gerling » à Lübeck avec son partenaire commercial
Carl Adolf Gerling. Fils d’un horloger, né dans un
petit village des bords de l’Elbe, le mécanicien de
précision ambitieux et talentueux connait beaucoup
de succès sur le plan professionnel. En commençant
par des commandes pour des réparations mineures,
Johann Heinrich Dräger finit par fonder l’entreprise
prospère basée à Lübeck.
à contrôler et irréguliers, et les valves souvent
défectueuses.
Cette nouvelle entreprise concentre ses activités
sur la vente d’équipements et d’innovations, tels
que des systèmes de robinet à bière sous pression
qui utilisent du dioxyde de carbone comprimé.
Même si depuis la deuxième moitié du 19e siècle,
il était possible de remplir des bouteilles en acier
avec du gaz à haute pression, il restait le problème
du prélèvement de ce gaz à basse pression de
façon contrôlée et sûre. Même l’équipement vendu
par Dräger n’était pas tout à fait à la hauteur ; le
débit du gaz, et celui de la bière, étaient difficiles
Mécontents de la technologie disponible, Johann
Heinrich Dräger et son fils Bernhard, qui venait de
terminer sa formation de mécanicien, commencent
à travailler sur une nouvelle innovation. Le résultat :
la valve Lubeca. Pour la première fois, il est possible de contrôler avec précision le prélèvement du
dioxyde de carbone dans un réservoir à haute
pression. Alors que les valves de la concurrence
étaient beaucoup plus lourdes, la Lubeca est très
légère, ne pesant que 2 kg. Johann Heinrich
Dräger fait breveter son invention sur le champ.
Ce premier brevet change la vocation de cette
entreprise en pleine croissance. Johann Heinrich
Dräger prend la décision risquée de ne pas vendre
son invention, mais plutôt de la fabriquer et de la
commercialiser lui-même. Et à juste titre, puisque
cette société commerciale va prospérer et devenir
une entreprise industrielle.
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LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889
« Le dioxyde de carbone est la mort,
l’oxygène est source de vie. »
1889 – 1899
Johann Heinrich Dräger
1889
1891
Création de l’atelier
« Dräger & Gerling ».
Johann Heinrich Dräger
devient l’unique propriétaire
1892
1893
Lancement de la production
d’un manomètre
La première valve réductrice
de pression pour dioxyde de
carbone : la valve Lubeca.
Le système de robinet à bière
original connait un grand
succès sur le marché
1894
Hausse des ventes : Dräger
fait appel à deux équipes
d’employés pour assurer la
production
Bernhard Dräger rejoint
l’entreprise en tant qu’ingénieur concepteur
1895
Création d’une norme
industrielle pour les raccords
filetés
Recherche fondamentale sur
le dosage de l’oxygène
1896
Chalumeau de soudage et
d’oxycoupage autogène
« Injecteur d’oxygène » à buse
de pression
1897
1898
Création du fonds d’assistance Construction de l’usine de
au personnel de l’entreprise
Moislinger Allee à Lübeck
« Hülfe »
1899
Manomètre « Finimètre »
à haute pression
Valve de réduction de pression
pour l’oxygène et l’hydrogène
de la « machine
à oxygène/hydrogène »
1899
L’OXYGÈNE REPRÉSENTE LE FUTUR
L’oxygène, voici le thème du futur. Cela inspire au
fils du fondateur, Bernhard Dräger, ce qui reste
à ce jour la mission de la société : la technologie
pour la vie. Il détecte un marché potentiel imminent
qui, au tournant du siècle, commence à peine
à émerger, à savoir l’utilisation d’oxygène comprimé.
Bernhard Dräger découvre le principe de réduction
de la pression, une technologie fondamentale qui
peut être utilisée dans une grande variété de
produits, de l’équipement de soudage aux appareils
de ventilation et respiratoires.
Johann Heinrich Dräger écrit à propos de son fils :
« Il n’a jamais eu à apprendre à inventer ; il est né
avec ce talent. » En effet, Bernhard devient
rapidement l’inventeur principal de l’entreprise de
son père. Il met ses connaissances, acquises
à Berlin au cours de ses études de physique et en
génie mécanique, directement au service de la
société en pleine croissance. Celle-ci, sous sa
direction, lance des travaux de recherche et
développement intensifs à la fin des années 1890.
Système de robinet à bière
Les premiers résultats du développement de
produits spécifiques sont mis sur le marché en
1899 : la machine à oxygène/hydrogène, une valve
de réduction permettant de doser l’oxygène et
l’hydrogène et le « Finimètre », un manomètre
à haute pression qui permet pour la première fois
de voir avec précision le niveau de remplissage des
bouteilles à oxygène.
Johann Heinrich Dräger dans son bureau avec son
fils Bernhard
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LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889
1900 – 1906
Modèle 1904/09
Bernhard Dräger (au centre) avec son fils Heinrich
(à droite), essayant une méthode de mesure de la capacité
pulmonaire.
1900
1901
Dispositif d’alimentation en
oxygène pour les vols à haute
altitude
1902
1903
Lampe oxhydrique (projecteur) Appareil d’anesthésie
utilisée pour la projection de
Roth-Dräger
films
Dispositif d’inhalation
d’oxygène portable
1904
Premier chalumeau
Cartouche alcaline pour le
filtrage de l’air ambiant
1905
1906
Appareil respiratoire Modèle
1904/09
Capteur de dioxyde de
carbone
Appareil à pression positive
Braun-Dräger
Mise en place d’un accord de
participation aux bénéfices
Systèmes de purification de
l’air pour les sous-marins
Chalumeau d’oxycoupage
à hydrogène
Études physiologiques sur la
protection respiratoire
Création de Drägerwerk,
Heinr. & Bernh. Dräger
Dräger reçoit la médaille d’or
lors de l’Exposition universelle
de Saint Louis, aux États-Unis
1902
secours des mines allemandes figurent parmi
celles qui accourent pour aider leurs compagnons
mineurs en France, un acte de solidarité qui cause
une vive émotion à cette époque particulièrement
nationaliste.
LE CONTRÔLE DE L’ANESTHÉSIE
Source : Compagnie des mines de Courrières
Roth-Dräger
La plus grande catastrophe minière d’Europe : les sauveteurs
viennent en aide aux mineurs partiellement ensevelis lors de
l’accident.
Le Dr. Otto Roth (au centre) avec l’appareil
d’anesthésie de Dräger
Le professeur Otto Roth présente l’une des
premières machines d’anesthésie au monde pour
l’oxygène et le chloroforme lors du Congrès
Allemand des Chirurgiens à Berlin. La machine
d’anesthésie Roth-Dräger est la première à permettre
de façon réussie et fiable un mélange contrôlé de
l’oxygène et des anesthésiques, tels que l’éther et
le chloroforme, rendant ainsi possible le contrôle du
processus d’anesthésie.
Johann Heinrich Dräger a mis au point cette
référence pour la chirurgie avec l’aide de son ami
proche, le Dr. Roth. Le succès économique de ce
produit arrive rapidement. Au cours des dix ans qui
suivent, 1500 machines d’anesthésie Roth-Dräger
sont vendues à travers le monde, établissant ainsi la
réputation internationale de Dräger comme pionnier
de la technologie médicale.
1906
LA CATASTROPHE DE LA MINE DE COURRIÈRES
Le 10 mars, une énorme explosion détruit la mine
de charbon près de la ville française de Courrières.
Environ 1600 personnes y travaillent à ce moment
précis, certains à près de 400 mètres sous terre.
Malgré l’arrivée immédiate des secours, plus de
1000 mineurs meurent dans l’enfer des flammes,
des gaz toxiques, de l’effondrement des murs de la
mine et des inondations. Même des équipes de
Les mineurs français sont équipés de l’appareil
respiratoire Modèle 1904/09, successeur du
Modèle 1903. Les améliorations importantes qui
ont été apportées à cet appareil sont le résultat
d’expériences menées par Bernhard Dräger luimême. En 1904, il se rend à Camphausen près de
Sarrebruck, en Allemagne, pour réaliser des tests
avec l’équipe locale de secours minier en utilisant
le Modèle 1903. Ses observations révèlent qu’une
alimentation en air de 20 litres par minute n’est pas
suffisante pour remplir les poumons d’une personne dans le contexte stressant d’une opération
de sauvetage. L’alimentation devrait plutôt être de
50 à 60 litres.
Bernhard intègre ces résultats dans la conception
du nouveau Modèle 1904/09. Entre autres éléments,
il intègre une cartouche alcaline améliorée qui
prolonge la durée de fonctionnement de deux
heures. Ce sont des améliorations comme celles-ci
qui ont permis de sauver des vies lors de la
catastrophe de la mine de Courrières. Selon le
quotidien parisien Le Journal : « Les appareils ont
fait des miracles. »
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LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889
Employés d’une mine de fer de la United States Steel Corporation
DRÄGERMAN
Des héros souterrains
Au début du 20e siècle, Dräger met au point l’appareil de protection respiratoire
révolutionnaire Modèle 1904/09. À partir de ce moment, les équipes de secours
l’utilisent pour venir en aide aux mineurs en poste. Les secouristes aux États-Unis
sont tellement impressionnés par la qualité du produit qu’ils s’appellent fièrement
entre eux les « Draegermen ». Depuis lors, le terme « Draegermen » est utilisé
pour désigner un membre d’une équipe de sauvetage minier aux États-Unis et au
Canada. On trouve toujours ce terme dans le dictionnaire. Il a également acquis
une grande notoriété dans le monde des loisirs. Dans l’une des premières
bandes dessinées de Superman parue en 1938, des « Draegermen » viennent en
aide au héros qui sauve des personnes bloquées par l’effondrement d’une mine.
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LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889
1907
1907
Le premier ventilateur :
Pulmotor
Création de la première filiale
étrangère : Draeger Oxygen
Apparatus Co., New York,
États-Unis
Système respiratoire en circuit
fermé de plongée pour les
équipages des sous-marins
1907
Le prototype du Pulmotor
PULMOTOR – LE PREMIER VENTILATEUR
permet pour la première fois de réanimer directement
sur site des personnes ayant perdu connaissance
suite à un manque d’oxygène.
Lors d’un voyage à l’étranger, Johann Heinrich Dräger
assiste au sauvetage d’un jeune homme tombé dans
la Tamise et à sa réanimation. Avec ces images en
tête, Johann Heinrich Dräger est déterminé à créer
un appareil qui permette « d’amener de l’air frais ou
de l’oxygène dans les poumons ». De retour chez
lui, il commence à développer le premier ventilateur
au monde. Le Pulmotor original crée une variation
de pression positive et négative dans les voies
respiratoires et fonctionne avec de l’oxygène sous
pression. Il s’agit d’un concept révolutionnaire qui
deviendra le fondement de la ventilation mécanique
au cours des décennies suivantes.
La ventilation devient un sujet très cher à Johann
Heinrich et Bernhard Dräger. Bernhard Dräger et
l’ingénieur Hans Schröder continuent de développer
le Pulmotor, qui devient un succès commercial
pour la jeune entreprise. Le ventilateur portable
Développement du Pulmotor : 3000 ventilateurs sont
en service, cinq ans seulement après le lancement
de sa production en série en 1908.
Le Pulmotor est d’abord utilisé dans les mines pour réanimer
les mineurs ensevelis après un effondrement. Les hôpitaux
commencent à utiliser cette technologie innovante peu de
temps après.
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LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889
1907
L’ancien édifice de Dräger au 11, Broadway
en 2007
Dräger Review, − magazine destiné aux clients de Dräger, prédit
avec assurance en 1914 : « Plonger avec un dispositif sans tuyau
est à la fois si simple et si sûr, que même les amateurs les plus
âgés peuvent plonger jusqu’à des profondeurs de 10 à 20 mètres. »
En 1907, le trajet entre Hambourg et
New York prend environ deux semaines.
→
1907
LA PREMIÈRE FILIALE DRÄGER À NEW YORK
Source : Hans Hass, Foto: picture alliance
Johann Heinrich Dräger saisit l’occasion de présenter
son nouvel appareil respiratoire à Walter E. Mingramm,
né à Hambourg, lors de la visite de ce dernier à l’usine
Dräger pour le compte d’une entreprise mexicaine.
Enthousiasmé par cette nouvelle technologie, Mingramm retourne au Mexique et va conclure l’affaire de
sa vie. Ayant aussi en tête d’ouvrir une filiale Dräger
aux États-Unis, il retourne à Lübeck. Bernhard Dräger
saisit l’occasion et en profite pour l’accompagner aux
États-Unis afin de constater par lui-même la situation
sur place. Peu de temps après, Bernhard Dräger et
Walter E. Mingramm fondent l’entreprise Draeger
Hans Hass, plongeur et précurseur en matière de
documentaires sous-marins, équipé de sa caméra
au cours d’une expédition
Oxygen Apparatus Co, installée dans un gratte-ciel
situé au numéro 11, à Broadway. La filiale déménage
à Pittsburgh en 1908.
1907
DU SAUVETEUR DE PLONGÉE À L’ÉQUIPEMENT
DE PLONGÉE
Hermann Stelzner, ingénieur chez Dräger, utilise
l’appareil respiratoire avec cartouche alcaline et
ballon d’air pour développer le premier sauveteur
de plongée. Ces équipements constituent souvent
l’unique chance pour l’équipage de sous-marins de
survivre à un accident. En 1912, Dräger dévoile le
premier appareil de plongée entièrement portable.
Sa caractéristique principale est de permettre pour
la première fois à l’homme de se déplacer librement
sous l’eau pendant de longues périodes. Plus précisément, pendant près de 40 minutes. Le tuyau d’air
servant à relier le plongeur au navire d’assistance,
ainsi que les poids sur le dos, sont remplacés par
deux bouteilles d’oxygène et un absorbeur. En 1939,
Hans Hass, pionnier autrichien de la plongée et du
cinéma, commence le développement avec Dräger
du précurseur des appareils respiratoires modernes
en circuit fermé pour la plongée. Ce modèle original
va permettre d’effectuer des expéditions et des
expériences sous-marines jusqu’alors impossibles.
L’équipe de lutte contre le feu de Pittsburgh en 1918.
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LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889
1908 – 1914
Dräger-Tübben
1908
1909
Chalumeau à l’acétylène
Dräger-Wiss
Protection contre les brûlures
Dräger
1910
1911
Appareil respiratoire à oxygène Poursuite du développement
pour les vols en montgolfière
du dispositif d’anesthésie
à haute altitude
Roth-Dräger en vue d’une
production en série
Appareil à injection à oxygène
Modèle 1910/11
Production en série du
Pulmotor
Création d’un fonds pour le
financement des logements
des employés
Appareil d’anesthésie mixte
à pression positive
Roth-Dräger-Krönig
Expériences de plongées
systématiques
1912
Bernhard Dräger devient
l’unique propriétaire
Premier numéro du magazine
destiné aux clients
« Drägerheft » en Allemagne
Appareil de plongée sans tuyau
Appareil mixte à pression
positive pour l’anesthésie et la
ventilation mécanique
1913
1914
Nouveau bâtiment d’usine « Haus 3 »
Contingent d’exportation de
40 pour cent vers le Canada et
les États-Unis
Auto-sauveteur Dräger-Tübben
Nouveau record d’altitude pour les avions
(6120 mètres) établi à l’aide de l’appareil
respiratoire à haute altitude Dräger
Création du régime
d’assurance chômage de
l’entreprise
Système de simulation sous-marine
permettant de faire des essais sur les
équipements de plongée en eau profonde
1912
1913
LE PREMIER NUMÉRO DU MAGAZINE
UNE USINE AYANT « UN ENVIRONNEMENT DE
DRÄGER REVIEW
TRAVAIL BÉNÉFIQUE »
À une époque où les magazines destinés aux clients
sont encore rares, Dräger publie le premier magazine
« Drägerheft » (« Dräger Review ») en Allemagne afin
d’expliquer la technologie complexe, à l’origine des
produits innovants de l’entreprise. Bernhard Dräger
joue un rôle moteur dans la publication de ce
magazine. Wilhelm Haase-Lampe est choisi comme
partenaire pour la publication, ce dernier jouera un
rôle majeur sur la forme et le contenu de ce magazine
en raison de sa fonction de rédacteur en chef pendant
38 ans. Dès le tout début, le magazine destiné aux
clients de Dräger affiche clairement ses intentions et,
comme l’indique la préface de son premier numéro, il
s’engage à faire part du « travail qui se déroule dans
l’atelier et de ses résultats au public. » Ces rapports
sont présentés de façon objective et non comme de
la publicité. Une approche résolument moderne.
En 1913, lorsque Bernhard Dräger ouvre les portes
de sa nouvelle usine, en béton armé, il y voit un
bâtiment qui incarne sa relation avec ses employés :
entouré d’espaces verts, le bâtiment dispose de
pièces spacieuses et ensoleillées, de larges
couloirs et escaliers, d’ascenseurs modernes, d’un
réseau téléphonique et de vastes installations sanitaires. Ces conditions de travail progressistes sont
Début de la Première Guerre
Mondiale
Atelier de tournage
complétées par des mesures de sécurité sociale
offertes aux employés et à leurs familles dès le
début. Dès 1897, Johann Heinrich Dräger crée le
fonds d’assistance aux personnes en difficulté
« Hülfe » au sein de l’entreprise. Une société pour
le financement des logements des employés suit en
1910, et en 1914, Bernhard Dräger fonde le régime
d’assurance chômage de l’entreprise.
La famille Dräger lors de la cérémonie d’achèvement de
la charpente
1928
1988
2012
Même si l’apparence du magazine a beaucoup changé au cours du siècle
dernier, son objectif est resté le même : informer les clients.
Construction de l’usine « Haus 3 »,
encore en service aujourd’hui.
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LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889
1915 – 1925
Hyperinflation en Allemagne
Lors des mois d’hyperinflation en 1923, la valeur de la devise allemande
diminue si rapidement que de nombreuses entreprises se voient obligées
de verser le salaire de leurs employés tous les jours. Les gens reçoivent
leur argent dans des sacs et des valises et se précipitent dans les magasins pour l’échanger le plus rapidement possible. Les détaillants doivent
constamment augmenter leur prix car la valeur du mark allemand diminue
alors rapidement de jour en jour. De nombreux détaillants se contentent
de faire du troc, n’échangeant leurs produits et services que contre de la
nourriture et du charbon. Certains doivent même fermer leurs portes.
Cette situation va conduire à de fortes tensions sociales.
Crise économique :
des employés manifestent
devant les portes de l’usine.
En septembre 1923, une livre de beurre coûte 50 millions de marks allemands. Neuf ans plus tôt, la même livre de beurre se vendait à 1,20 mark.
1915
1916
1917
Production en série de masques Début de la guerre chimique
de protection respiratoire
sur le front occidental 1917
1916
1918
1919
Johann Heinrich Dräger
décède le 29 mai 1917
Le nombre d’employés
dépasse les 2000 personnes
Système en circuit fermé et
absorbeur à cartouche
Agrandissement de l’usine
« Haus 3 » et construction du
bâtiment administratif
« Haus 1 »
Révolution de Novembre
en Allemagne et fin de la
Première Guerre Mondiale
La démobilisation menace la
pérennité de l’entreprise
Production de filtres
APPAREILS DE PROTECTION RESPIRATOIRE POUR
1920
1923
À l’origine de l’introduction de
la norme DIN pour les
raccords
Fermeture de l’usine pendant
sept jours
Premier appareil d’anesthésie
en circuit fermé pour l’acétylène
Unité d’inhalation d’air et de
dioxyde de carbone – appareil
respiratoire en circuit fermé
pour plongeur sauveteur
Auto-sauveteur Draegerogen
1923
1924
TEMPS DE CRISE
RESPIRER EN SÉCURITÉ SOUS TERRE
La crise économique et l’inflation laissent leur
empreinte sur Dräger. La société est obligée de
fermer l’usine pendant une semaine en raison d’une
réorganisation. À la fin de la guerre, le marché des
produits Dräger s’effondre et la société doit se
tourner vers d’autres débouchés, en fabriquant
draps, vêtements et rideaux.
L’appareil respiratoire Modèle 1924 n’est rien moins
qu’une mini-révolution grâce à un masque qui vient
remplacer la méthode très inconfortable qui consistait à respirer dans un casque. L’appareil respira-
Modèle 1924
toire peut également être facilement réglé pour
répondre aux besoins de la personne qui le porte.
L’utilisateur peut choisir de placer le tuyau sur le
côté ou à l’épaule et choisir entre une alimentation
en oxygène constante ou à la demande.
La création du Draegerogen constitue une autre
étape importante dans le monde du sauvetage minier.
L’auto-sauveteur est léger, ergonomique et n’exige pas
l’utilisation d’une bouteille d’oxygène, ce qui le rend
idéal pour les mineurs. Le composant principal de cet
appareil est une cartouche de peroxyde de sodium
qui libère jusqu’à une heure d’air. Cette technologie
est encore utilisée dans les mines de nos jours.
De plus, l’entreprise risque de perdre des brevets
internationaux et de nombreux concurrents copient
les produits développés à Lübeck. Bernhard Dräger
tente d’inverser cette tendance en investissant
dans l’innovation de produits. Il faudra cependant
un certain temps avant que l’entreprise ne puisse
reprendre sa place sur ses anciens marchés.
Production alternative de produits textiles après la
Première Guerre Mondiale
1925
Appareil respiratoire Modèle
1924 en circuit fermé
LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE
Forcé de quitter le lycée de manière précoce,
Heinrich Dräger, le fils ainé de Bernhard Dräger,
est enrôlé dans l’armée de l’Empire et sert dans un
régiment d’artillerie de campagne sur le front occidental. Grâce à son masque à gaz Dräger, le jeune
soldat survit à plusieurs attaques. En 1915, Dräger
commence à développer des appareils de protection
contre les gaz sur requête du Ministère de la
Guerre prussien. Pendant la guerre, 4,6 millions de
ces appareils de protection respiratoire sont
fabriqués. Cette énorme demande pour l’usage
militaire et civil déclenche une forte croissance :
le nombre d’employés s’accroît, de nouveaux
bâtiments sont construits et la production augmente.
En 1918, la fin de la guerre précipite l’effondrement
de la production, conduisant ainsi à une période
difficile pour l’entreprise.
1924
Une affiche publicitaire pour
l’appareil respiratoire BG 1924
De nouveaux marchés d’exportation : les appareils de
protection respiratoire juste avant leur expédition en URSS
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LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889
1926 – 1932
Tout est bien qui finit bien
Le 27 mai 1931, le Dr. Auguste Piccard et son assistant Paul Kipfer atteignent la stratosphère
à bord d’un ballon à gaz. Auguste Piccard, professeur de physique et ancien élève d’Albert
Einstein, s’était fixé comme objectif de faire des recherches sur le rayonnement cosmique et
nucléaire. Il choisit Augsbourg comme point de départ pour son vol. Selon ses calculs, il prévoit
d’arriver en Forêt Noire après environ neuf heures de vol. Malheureusement, ses calculs vont
s’avérer inexacts. Le ballon monte en flèche et est détourné de sa trajectoire par le vent. Un
atterrissage contrôlé est impossible car l’une des soupapes de gaz ne peut pas s’ouvrir. Les
deux chercheurs atterrissent finalement sur un glacier dans la région d’Ötztal, dans le Tyrol,
après 17 heures de vol. Par chance, ils disposaient à bord de l’équivalent de 20 heures
d’alimentation en oxygène fournie par Dräger.
La lettre de remerciement rédigée par le
Dr. Auguste Piccard et adressée à Drägerwerk
Lübeck
1926
Appareil d’anesthésie
Modèle A
1927
Le Dr. Heinrich Dräger rejoint
l’entreprise
Fermeture temporaire ; deux
tiers des employés licenciés
Création du département
chimie
1926
1928
1929
Bernhard Dräger décède le
12 janvier 1928
Le Dr. Heinrich Dräger prend
la relève à la tête de l’entreprise
Bouteilles Dräger en métal
léger pour la protection
respiratoire
Système de plongée en circuit
fermé avec circuit d’alimentation
auxiliaire pour les équipages
des sous-marins
1930
Collaboration avec le Dr.
Auguste Piccard, chercheur
suisse spécialisé dans les
recherches à haute altitude et
en eau profonde
APPAREIL EN CIRCUIT FERMÉ : DE NOUVEAUX
LA CONQUÊTE DE LA STRATOSPHÈRE
STANDARDS EN SALLE D’OPÉRATION
Le Dr. Auguste Piccard, explorateur et physicien
suisse, fait une ascension à une altitude jusqu’alors
non atteinte de 15 781 mètres à bord d’un dirigeable
en alliage de métal léger. Il s’agit du premier vol dans
la stratosphère de toute l’histoire de l’humanité !
La respiration est impossible à cette altitude.
Cette expérience dangereuse a en partie été
rendue possible grâce à la technologie Dräger, un
appareil respiratoire à oxygène liquide et comprimé
accompagne le chercheur dans ses expéditions.
Son vol marque le début d’une ère nouvelle pour
les explorateurs : des niveaux jusque-là hors de
portée en mer et dans l’espace deviennent soudainement plus accessibles à mesure que la technologie
de protection respiratoire se développe.
1928
SÉDUIRE LES CLIENTS À L’ÉPOQUE DES
BATEAUX TRANSATLANTIQUES À VAPEUR
Bernhard Dräger décède en 1928. Son fils Heinrich,
docteur en économie agricole, prend le relais à la
Appareils à oxygène destinés
au premier vol dans la
stratosphère
1932
Appareil à oxygène pour
parachutistes
Le Dr. Heinrich Dräger vend le
Le Dr. Heinrich Dräger devient
domaine de Nütschau afin de
propriétaire unique
soutenir financièrement la
Le Dr. Heinrich Dräger crée un société
groupe d’études sur la monnaie
et la banque (lobby keynésien)
1931
Modèle A
Le gaz hilarant, un agent analgésique gazeux, est de
plus en plus utilisé dans les salles d’opération du
monde entier. Il reste cependant très cher. C’est
pourquoi Dräger lance son Modèle A en 1926, qui
est le premier appareil d’anesthésie en circuit
fermé, produit en série, qui réutilise l’air expiré. Les
cartouches alcalines utilisées dans les appareils
respiratoires éliminent le dioxyde de carbone de
l’air expiré, empêchant ainsi l’hypercapnie. Grâce
à la technologie du circuit fermé, seule une faible
quantité de gaz hilarant s’échappe dans l’air ambiant.
Cela permet non seulement l’utilisation efficace
des agents anesthésiques, mais évite également
que le personnel en salle d’opération devienne
lui-même somnolant. De plus, l’appareil en circuit
fermé facilite la ventilation contrôlée à pression
positive. Une étape importante dans l’histoire de
l’anesthésie, le Modèle A possède déjà toutes les
caractéristiques d’un appareil d’anesthésie moderne.
1931
Le Dr. Heinrich Dräger (au centre) lors de sa première visite
dans une mine, la mine Victoria Mathias à Essen (Allemagne).
tête de la société. La même année, il voyage pendant
trois mois aux États-Unis et au Canada pour se
familiariser avec ces marchés-clés. Il rend visite aux
clients traditionnels de la société, tels que les hôpitaux, les mines et grandes casernes de pompiers et
apprend à connaître les représentants Dräger. Dans
les années 1930, il voyage beaucoup aux États-Unis,
en Union Soviétique et dans d’autres pays. La
recherche de clients internationaux et de leurs marchés intérieurs devient un autre facteur de réussite
pour Dräger. Le Dr. Heinrich Dräger dirige énergiquement la société vers le marché international et il
y parvient : en 1931, les exportations représentent
plus de la moitié du volume de production.
Le ballon à gaz de 14 000 m3 de Piccard avant
son décollage à Augsbourg
Le Dr. Auguste Piccard et son assistant Paul Kipfer devant la nacelle en
alliage de métal léger qu’ils ont conçue
28 |
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LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889
1933 – 1942
Un classique
Le Tube Dräger n’a pratiquement pas changé en 80 ans. Il s’agit
d’un tube en verre fin obturé aux deux extrémités. Il contient un
indicateur chimique, qui change de couleur si un gaz ou une
vapeur spécifique est détecté. La quantité de gaz présent dans
l’air peut rapidement être lue en comparant l’indicateur avec une
échelle graduée sur le tube.
1933
1934
Appareil respiratoire Modèle
160 pour les mineurs
Passage au statut de groupe
dans le cadre du « premier
plan quadriennal »
De A pour alcool à X pour xylol
Les tubes Dräger et les détecteurs de gaz portables et fixes
figurent désormais dans l’équipement standard pour la détection
de gaz. Ils sont utilisés dans l’industrie, par les services de lutte
contre le feu, la protection contre les sinistres, les laboratoires, la
protection environnementale et dans de nombreux autres secteurs.
Il est désormais possible de détecter et de mesurer 500 substances
gazeuses dangereuses dans l’air, les liquides et le sol.
1935
1937
Appareil d’anesthésie mixte
Tubes Dräger pour la détection
à pression positive de type MÜ de gaz mobile
Une publicité pour le « masque à gaz
civil » dans le magazine Dräger Review
1938
1939
Fonds d’aide pour la maladie,
le décès et autres urgences
Début de la détection de gaz
chez Dräger, avec l’élaboration Appareil d’anesthésie à vapeur
d’un détecteur de monoxyde
d’éther Dr. Tiegel-Dräger
de carbone pour la production
interne
Développement de la
production d’appareils de
protection respiratoire
1937
TUBES DRÄGER : UN PETIT LABORATOIRE DE VERRE
UN NOMBRE RECORD DE COMMANDES MILITAIRES
L’un des principaux dangers dans les mines est
incolore, sans goût et sans odeur : le monoxyde de
carbone. L’inhalation de ce gaz toxique nuit au transport d’oxygène dans le sang et conduit à l’asphyxie.
Pour détecter cette menace invisible, les mineurs
avaient l’habitude d’emporter avec eux des canaris
en cage en guise de système de détection. Ces
oiseaux très sensibles réagissent même à de très
faibles quantités de gaz. Si l’oiseau tombait de son
perchoir, les mineurs savaient qu’ils devaient évacuer
immédiatement la mine. En 1937, Dräger développe
le Tube Dräger, un tube de détection de gaz qui
permet de détecter rapidement la présence de
monoxyde de carbone dans l’air. L’ère des canaris
dans les mines est révolue.
Un masque à gaz pour la population civile est lancé
en Allemagne en 1937. Des formations et des
brochures sont offertes à la population afin que
chacun apprenne l’utilisation et l’entretien. Heureusement, le masque à gaz civil ne sera jamais utilisé
dans une situation d’urgence réelle.
Source : Fox Photos / Getty Images
1937
Les débuts de la protection contre les gaz : les canaris en cage
réagissent aux gaz toxiques avant que la vie des personnes ne
soit en danger.
Début de la Seconde Guerre
Mondiale
Dès 1933, le ministère de la Guerre (Reichswehr)
passe auprès de Dräger de plus en plus de commandes pour un sauveteur militaire basé sur les
auto-sauveteurs de mine déjà éprouvés. Ces
commandes posent toutefois un problème au
Dr. Heinrich Dräger : une nouvelle usine est nécessaire uniquement pour la production de ce produit.
Après les expériences vécues lors de Première
Guerre Mondiale, il est plutôt méfiant à l’idée d’avoir
un excédent de production. En se concentrant
uniquement sur la production militaire, l’entreprise
avait presque fait faillite. De plus, la politique autarcique de l’Allemagne représente une menace pour
la position que Dräger venait tout juste de regagner
sur le marché international. En même temps, une
trop grande contrainte signifie concéder le marché
intérieur aux concurrents.
Dräger s’efforce de trouver le bon équilibre entre
production civile et militaire, et y parvient avec
succès. Même au plus fort de sa production
Ouvrières soumises au travail forcé sur la ligne de production
de masques à gaz à l’usine de Hambourg-Wandsbek.
1940
1941
Arrêt du développement de
produits civils en raison de la
production militaire
militaire, la part civile représente 47 pour cent des
ventes totales. Malgré tout, le développement des
produits civils doit être interrompu en 1939. Tout
cela va conduire la société à prendre du retard
technologique sur la concurrence internationale
après la guerre.
1941
TRAVAIL FORCÉ CHEZ DRÄGER
L’emploi de travailleurs forcés est un chapitre sombre de l’histoire industrielle de l’Allemagne. Il était
organisé de manière systématique par le gouvernement national-socialiste pour remplacer les ouvriers
envoyés au front et maintenir ainsi la production de
guerre. En 1944, environ un quart des ouvriers
employés dans l’industrie allemande subissait le
travail forcé.
Chez Dräger, au cours de cette période, environ
1200 des 7000 employés étaient des travailleurs
forcés ; il s’agissait de civils, pour la plupart des
pays occupés à l’est : Union soviétique, Pologne et
Yougoslavie. Les 50 prisonniers de guerre étaient
une minorité. Heinrich Dräger refuse d’employer
des prisonniers de camps de concentration
lorsque la proposition lui est faite par le Ministère
1942
Appareil respiratoire autonome Interruption de la production
Modèle 10 pour une utilisation suite à une attaque aérienne
à court terme
La société compte 5000
employés
Le Dr. Heinrich Dräger
s’engage dans l’aide aux
personnes persécutées par le
Troisième Reich
de l’Armement du Reich en 1944. Au même
moment, il protège des employés juifs au sein de la
société, tels que le philosophe Hans Blumenberg,
des griffes des autorités national-socialistes. Il
est l’un des rares dans l’industrie à prendre cette
position, et ce faisant, entraîne une forte désapprobation du Ministère. Ce n’est que suite à d’importantes pressions du Bureau de la Guerre qu’il
permet à une partie du camp de concentration de
Neuengamme, comptant 500 prisonniers, de
s’installer à l’unité opérationnelle de HambourgWandsbek. Comme dans tous les camps de ce
genre, les prisonniers sont placés sous le contrôle
des SS. La société Dräger n’a que peu d’influence
sur leur traitement. Avec le soutien de Dräger, le
directeur technique de l’usine continue néanmoins
à faire de son mieux pour protéger les travailleurs
d’Europe de l’Est contre le harcèlement des SS et,
en conséquence, en subit lui-même les représailles.
Peu de temps avant la fin de la guerre, le Dr.
Heinrich Dräger réussit à retarder la fermeture du
camp pour protéger les prisonniers de la déportation.
À la fin des années 1980, Dräger est l’une des
premières sociétés à s’exprimer et à aborder le
problème du travail forcé. Elle participe aussi à la
Fondation allemande pour le dédommagement du
travail forcé.
Le prototype du poumon d’acier
fabriqué avec un tube lancetorpille
1943
1944
Système à oxygène pour les
avions militaires : appareil
respiratoire à haute altitude
HL a 732
22 usines de production
comptant près de 7000
employés
1945
Licenciements massifs
Conflit à propos du
recrutement de détenus des
camps de concentration
1946
Appareil d’anesthésie
à oxygène et gaz hilarant
Modèle D
1947
Ventilateur poumon d’acier
pour utilisation à long terme
Le nombre de cas de polio diminue en Allemagne de l’Ouest,
suite à des plans de vaccination à grande échelle.
1948
1949
Création d’un comité central
d’entreprise
Nouveau départ suite à une
réforme monétaire
Intégration de l’anesthésie
mixte à l’appareil d’anesthésie
en circuit fermé Modèle F
Auto-sauveteur Modèle 623
avec filtre CO
1947
LE POUMON D’ACIER ET LA LUTTE CONTRE LA
POLIOMYÉLITE
Une importante épidémie internationale de poliomyélite survient après la guerre. Cette maladie affaiblit les
muscles respiratoires. Des milliers d’enfants et
d’adultes sont confrontés à l’insoutenable perspective
d’une mort dans d’atroces souffrances par asphyxie
puisque les ventilateurs conventionnels du moment
ne sont pas conçus pour une utilisation à long terme.
En 1947, un médecin originaire de Hambourg nommé
Axel Dönhardt conçoit le premier poumon d’acier
allemand, en se basant sur un modèle américain.
Ce poumon d’acier est composé de bouts de ferraille
laissés après la guerre. Dräger commence la production en série du poumon d’acier peu de temps après,
sauvant la vie de nombreux patients souffrant de polio
après la Seconde Guerre Mondiale.
Production en série du poumon d’acier
1989
1986
1983
1980
1977
1974
1971
1968
←
1962
1959
1962 : Lancement de la vaccination de masse
1965
10.000
9.000
8.000
7.000
6.000
5.000
4.000
3.000
2.000
1.000
0
1950
Polio – une maladie mortelle
« La polio est horrible, le vaccin oral est doux », tel était le slogan
utilisé par la campagne de vaccination en Allemagne dans les
années 1960. Avant cela, l’Allemagne était souvent affectée par
des vagues de polio. Entre 1955 et 1961, plus de 10 000 personnes souffrent de la polio et de la paralysie qu’elle entraîne. Le
nombre de cas de polio diminue considérablement après l’introduction de la vaccination orale, et plus aucun nouveau cas n’a été
observé en Allemagne depuis 1990.
1956
1943 – 1949
Le poumon d’acier actionné par eau à partir de 1950.
Malgré une alimentation électrique peu fiable, la
ventilation ne peut pas être interrompue. C’est pourquoi
l’appareil utilise l’approvisionnement en eau des
châteaux d’eau, qui étaient courants à cette époque,
comme réservoirs tampon.
Slource : 1950 – 1980 autrefois BGA, depuis 1980 www.gbe-bund.de
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LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889
1953
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32 |
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LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889
1950 – 1952
Romulus et Remus
Dans les années 1950 et 1960, Dräger développe différents appareils d’anesthésie
en fonction d’une large gamme d’utilisations et de demandes. Dräger produit
« Remus », le jumeau de l’appareil d’anesthésie « Romulus », destiné au marché
américain. Remus s’avère être un succès commercial remarquable, un véritable
exploit pour un produit industriel allemand si tôt après la guerre.
Notice d’utilisation pour une jauge
d’essence Dräger à bord d’une
coccinelle VW
1950
Appareil d’anesthésie mixte
Modèle G
1951
Tente à oxygène pour la
thérapie par inhalation
d’oxygène
Le premier incubateur pour
nouveau-nés : II-M-100
Appareil respiratoire PA 30
Jauge d’essence pour
Volkswagen
1952
Appareil d’anesthésie universel
Romulus
Ventilateur automatique
Pulmomat pour appareils
d’anesthésie
Le premier appareil de plongée
en circuit fermé : appareil de
plongée 138
1952
L’ERGONOMIE EN SALLE D’OPÉRATION
Un environnement sûr et des soins attentifs
pour un bon départ dans la vie
1951
UNE CHANCE DE SURVIVRE
La nature crée les conditions idéales pour développer la vie à l’intérieur de l’utérus en apportant
silence, protection et chaleur. Il protège les futurs
bébés des coups et secousses en plus d’offrir un
environnement calme et dépourvu de stress. Afin
de permettre aux bébés prématurés de connaître
un bon départ dans la vie, Dräger travaille au
développement d’incubateurs dans les années 1950.
Ces équipements créent un microclimat stable et
complètement fermé pour ces très petits patients.
La température, l’humidité, l’oxygène, le niveau de
bruit et l’éclairage jouent tous en même temps un
rôle important pour permettre le développement
sain des bébés malgré leur faible poids à la
naissance.
Protéger les bébés prématurés
Une grossesse dure en moyenne 40 semaines, de la
conception à la naissance. Grâce aux avancées médicales,
les bébés nés prématurément à partir de la 24ème semaine
de grossesse ont désormais une chance de survie.
Après la Seconde Guerre Mondiale, les méthodes
de travail à l’hôpital sont radicalement revues et
l’aspect ergonomique de l’équipement joue un rôle
de plus en plus important. Dräger répond à ces
nouvelles demandes avec la machine d’anesthésie
Romulus. Sous les manomètres de gaz, se trouve
une armoire comportant plusieurs tiroirs et une
tablette pour les anesthésistes ; une solution simple
mais qui facilite grandement leur travail. L’indicateur
de pression sanguine et le nouveau moniteur
d’anesthésie Dräger pour mesurer le pouls et
la fréquence respiratoire sont aussi des
ajouts très pratiques.
La même année, Dräger lance
le Pulmomat. Il s’agit d’un
module de ventilation qui peut
être relié à tous les appareils
d’anesthésie Dräger en circuit fermé. Le
Pulmomat facilite beaucoup le travail de
l’anesthésiste puisqu’avant son apparition, les
patients sous anesthésie devaient être ventilés
manuellement avec un ballon.
Romulus
Ventilation manuelle d’un patient sous anesthésie
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LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889
1953 – 1957
1953
1954
Le sommet du mont Everest
est atteint pour la première
fois
Source: Jamling Tenzing Norgay
Appareils respiratoires
autonomes PA 34 et DA 59
Tubes Alcotest pour les tests
d’alcoolémie dans l’air expiré
Création d’un fonds de
Développement des chambres Appareil d’anesthésie Fabius
pension « Dräger Sozialkasse » sous pression mobiles pour
l’équipement de plongée
Systèmes d’alimentation
centrale en gaz dans les
Appareil respiratoire autonome
hôpitaux
Delphin II destiné aux
plongeurs de loisirs et de
sauvetage
1953
Edmund Hillary et Tenzing Norgay sur l’Everest
1953
LA CONQUÊTE DU MONT EVEREST
ble de mesurer les niveaux d’alcool dans l’air
expiré, à l’aide des Tubes Dräger. Son premier
essai se révèle être une réussite. Il est maintenant
possible de déterminer objectivement, à l’aide d’un
simple test, si et dans quelle mesure un sujet est
sous l’emprise de l’alcool, sans avoir à faire d’analyse de sang.
SYSTÈMES D’ALIMENTATION CENTRALE EN GAZ
Le jour du couronnement de la reine Elizabeth II,
le journal britannique « The Times » rapporte un
événement sensationnel : la montagne la plus
haute du monde a été conquise. La course au
sommet est aussi d’ordre technologique : à 8 848
mètres au-dessus du niveau de la mer, l’air y est si
rare que l’on est obligé de transporter de l’oxygène.
Lorsqu’Edmund Hillary, alpiniste néo-zélandais et
le sherpa Tenzing Norgay, atteignent le sommet du
mont Everest, la technologie Dräger aussi est
présente : dispositifs et bouteilles d’oxygène.
Équipés d’un adaptateur, auquel Dräger a apporté
sa contribution, Hillary et Norgay peuvent atteindre
le sommet le plus élevé sur la terre grâce à l’air
des bouteilles Dräger.
1953
DANS LES HÔPITAUX
Au début des années 1950, les systèmes centraux
permettent d’alimenter en gaz médicaux les salles
de soins et les blocs opératoires. Il s’agit d’une
révolution qui libère les médecins et le personnel
infirmier du transport de lourdes bouteilles de gaz
sous pression d’un bout à l’autre de l’hôpital.
Dräger utilise son expérience en matière d’alimentation en gaz comprimé pour mettre au point des
systèmes d’alimentation. La sécurité des systèmes
et la qualité des gaz vont continuer à s’améliorer au
cours des années suivantes. Ainsi, Dräger contribue
encore une fois au développement d’hôpitaux
modernes et efficaces.
L’Alcotest en action : le conducteur souffle dans un tube jusqu’à
ce que le ballon soit rempli d’air. La graduation permet au
policier de déterminer si la limite légale a été dépassée.
Gaz médicaux en réseau : les systèmes
d’alimentation centrale en gaz pour les
hôpitaux remplacent les bouteilles de
gaz dans les chambres des patients et
les blocs opératoires dans les années
1950.
0,10 mg/l d’air expiré
La loquacité augmente, les inhibitions diminuent
et les temps de réaction s’allongent.
0,40 mg/l d’air expiré
On assiste aux premiers troubles de l’équilibre,
l’acuité visuelle est réduite, les temps de réaction
augmentent de 30 à 50 fois.
0,25 mg/l d’air expiré
La sensation de douleur est apaisée, l’acuité
visuelle et l’ouïe baissent.
Mauvaise estimation des vitesses.
0,50 mg/l d’air expiré
Début du véritable état d’ivresse. Les émotions et
le comportement sont clairement affectés.
SOUFFLER, LIRE, ON EST FIXÉ
Des développeurs de Dräger, plutôt fatigués suite
à une fête impromptue qui s’était déroulée la veille,
participent à une réunion. Les choses ne se
déroulent toutefois pas comme prévu ce matin-là
car les employés sont épuisés. Cela va donner une
idée au responsable du service. Il doit être possi-
1956
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LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889
Suspension plafonnière
1958 – 1966
Un secouriste minier avec
l’appareil BG 174 qui pratique la
ventilation d’urgence à l’aide d’un
Backpack Pulmotor
BG 174
Le premier numéro du magazine
Dräger Review en Anglais
1958
1959
Évaporateur d’agent
anesthésique
Assurance qualité :
introduction de la production
de groupe
Ventilateur Assistor 640 pour
une ventilation à pression
contrôlée
1960
1961
Appareil d’anesthésie Octavian Le Dr. Christian Dräger rejoint
l’entreprise
Premier numéro du magazine
destiné aux clients « Dräger
Review » en langue anglaise
Maintenance du système
d’alimentation en air du F-104
Starfighter
1963
Appareil d’anesthésie Sulla
1964
1965
1966
Incubateur 6000/6500 équipé Développement de bouteilles
d’une surveillance de l’air pour de gaz haute pression en
les nouveau-nés
matériau composite
Appareil respiratoire BG 174
Système à buse d’oxygène
pour les avions HFB 320
Incubateur de transport
Inkubator 5100
Bras plafonniers pour les
salles d’opération
1958
1966
LE DRÄGER VAPOR GARANTIT UNE ANESTHÉSIE
PLUS D’AIR À L’INTÉRIEUR DES MINES
DE PRÉCISION
Le lancement du BG 174 de Dräger marque
l’arrivée d’un appareil de sauvetage beaucoup plus
léger, pouvant contenir jusqu’à quatre heures
d’oxygène. Le BG 174 est très populaire car son
précurseur pesait plus de quatre kilos et pour la
même performance. Une charge plus légère sur le
dos signifie que l’on peut consacrer plus d’énergie
à l’opération de sauvetage, une meilleure concentration et, au final, une sécurité accrue. Une plus
grande sécurité est très réconfortante pour les
familles des mineurs. Le dispositif d’oxygène en
circuit fermé renvoie l’air expiré dans l’appareil et
une cartouche alcaline en élimine le dioxyde de
carbone. Une fois enrichi en oxygène pur, le
mélange d’air créé par ce processus peut de
nouveau être respiré sans danger. Ce principe est
le même que celui qui était utilisé dans le premier
appareil en 1902. Le BG 174 se positionne
rapidement sur le marché international et devient
« la » norme en matière de sauvetage.
L’éther est très explosif. Les anesthésistes et les
patients mettent leur vie en danger chaque fois
qu’une anesthésie est pratiquée. Cette situation
change à la fin des années 1950, lorsque le gaz
d’anesthésie halothane récemment découvert,
devient rapidement la nouvelle norme. Contrairement
à l’éther, l’halothane n’est pas inflammable. Son
dosage doit toutefois être précis. Dräger parvient
à maîtriser ce défi avec Vapor, l’évaporateur nouvellement mis au point pour les agents anesthésiques
liquides. Il est relié à l’appareil d’anesthésie et
effectue l’alimentation du débit de gaz frais avec
des doses calculées d’agents anesthésiques. Cela
marque le début du dosage de précision dans les
salles d’opération, ce qui était impossible
jusqu’alors.
La conception des Dräger Vapor les rend compatibles avec les
appareils d’anesthésie à partir de 1948. Il n’est pas surprenant
que le Vapor soit un succès commercial. À ce jour, plus de
500 000 unités ont été vendues dans le monde.
Des sauveteurs s’entraînent
à évacuer des personnes
malades et blessées sous terre
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LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889
1967 – 1974
Recherche sous pression
Le laboratoire sous-marin d’Helgoland était le premier laboratoire stationnaire sous-marin d’Allemagne. Il s’agissait
à l’époque de la station de base pour les plongeurs qui effectuaient des recherches sur la flore et la faune
marines. Les « aquanautes » disposaient de tout ce dont ils avaient besoin, y compris d’un poste de télévision, pour
séjourner au fond de la mer pendant des semaines, même rassemblés dans un espace très exigu. Lors de la
première phase de développement du laboratoire, les plongeurs travaillaient pendant 22 jours à une profondeur de
23 mètres. Le processus d’égalisation de la pression avant de refaire surface était comme un rêve pour les plongeurs
au sens littéral du terme puisque des lits étaient installés dans le caisson de décompression.
Le laboratoire surnommé « Yellow Submarine » est exposé au Deutsches Meeresmuseum de Stralsund depuis 1998.
Il a été complètement restauré et rend désormais hommage à la technologie de recherche marine en Allemagne.
1967
1968
Appareil d’anesthésie mobile
Halothan-Cato 10 (terrain)
1969
1970
Création de North American
Draeger Inc.
Laboratoire sous-marin
d’Helgoland
Theo Dräger rejoint l’entreprise
Premier appareil respiratoire
autonome avec technologie de
300 bars : modèle PA 54
Le Dr. Christian Dräger et Theo
Dräger deviennent membres
Système en circuit fermé
du Conseil d’Administration
à mélange de gaz SMS 1
Systèmes à oxygène pour les
avions militaires Alpha Jet et
Tornado
1974
Le Dr. Heinrich Dräger devient Le Dr. Heinrich Dräger crée la
Président du Conseil
fondation Dräger
d’Administration suite à la
création de Drägerwerk AG
1969
1969
UN LABORATOIRE SOUS LA MER
L’AIR COMPRIMÉ : L’AVENIR DE LA PROTECTION
Un « méchant » sorti d’un film de James Bond
pourrait émerger à tout instant : le laboratoire sousmarin d’Helgoland est un géant d’acier orange de
14 mètres. Grâce à une alimentation sophistiquée en
gaz et à des caissons de décompression conçus par
Dräger, ce laboratoire rend possible un séjour de
plusieurs semaines sous l’eau, même dans les mers
glacées. Il constitue un tournant dans la recherche
sous-marine. Ce laboratoire prouvera son utilité
jusqu’au début des années 1980. Son objectif est de
collecter des données géologiques au fond de la
mer, au large de la côte d’Helgoland, dans la baie de
Lübeck et dans l’Atlantique Nord. Ces données sont
fondamentales pour la technologie offshore.
300 bars
RESPIRATOIRE
À cette époque, les pompiers devaient transporter deux
lourdes bouteilles avec une pression de remplissage
de 200 bars afin de respecter le niveau minimal prescrit
par la loi de 1600 litres d’air. Lorsque les Ministères de
l’Intérieur des différents états fédéraux allemands
annoncent leur intention d’équiper tous les pompiers
volontaires d’appareils respiratoires autonomes, Dräger
insiste pour introduire la pression de remplissage de
300 bars, fixant ainsi de nouveaux standards pour les
directives, règlements et ordonnances. La bouteille de
six litres avec une pression de remplissage de 300 bars
remplace l’ancienne bouteille de quatre litres et devient
rapidement la norme pour l’équipement respiratoire
à air comprimé dans toute l’Europe.
Modèle PA 54
Plongeurs dans un caisson de décompression
Station de remplissage pour les bouteilles de gaz à une
pression de 300 bars
40 |
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LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889
1975 – 1980
Son apparence n’a pratiquement pas changé : le masque
intégral Panorama Nova autrefois et de nos jours
1975
1978
L’appareil respiratoire autonome
PA 80 devient la norme
internationale
Ventilateur de secours Oxylog
Masque intégral Panorama Nova
Système en circuit fermé de
plongée LAR V
1979
L’entreprise est cotée en
bourse avec émission
d’actions privilégiées
1980
Début de l’électronique et de
la miniaturisation
Recherche fondamentale sur
de nouveaux matériaux
Appareils de détection fixes
Oxylog
Ventilateur de soins intensifs UV-1
Département central
d’électronique
1975
1978
L’ÉLECTRONIQUE POUR L’AVENIR
SAUVETAGE AÉRIEN
La création du département central d’électronique
place Dräger sur une voie qui mène la société vers
un avenir s’éloignant d’une mécanique traditionnelle
de précision. La recherche fondamentale commence
rapidement à porter ses fruits : à partir des années
1980, l’électronique remplace de plus en plus la
technologie mécanique et pneumatique. La
popularité de cette nouvelle technologie augmente,
en particulier dans le domaine de la détection de
gaz, avec des capteurs qui peuvent détecter plus
de gaz que jamais, et en recueillant des données
plus faciles à traiter. À partir de 1983, Dräger
commence à fabriquer des capteurs et des puces
dans des salles blanches ultramodernes.
À la fin des années 1960, les sauvetages aériens
effectués par hélicoptère étaient encore considérés
comme inutiles, chers et excessifs. Cependant,
comme le nombre de victimes d’accidents de la circulation augmentait pour atteindre un nombre jamais
égalé approchant les 20 000 en 1970, l’idée d’un
réseau de sauvetage aérien a commencé à faire son
chemin. Ce qui est indispensable à bord d’un hélicoptère : un respirateur d’urgence portable pour maintenir
les patients en vie jusqu’à l’établissement hospitalier.
Dräger a encore défini de nouveaux standards avec
le premier ventilateur de la famille Oxylog, puisque
celui-ci améliore considérablement les chances de
réanimation des patients : des paramètres vitaux, tels
que la fréquence et le volume respiratoires, peuvent
Opération de sauvetage en hélicoptère
avec l’Oxylog portable
être constamment ajustés et l’efficacité du procédé
de ventilation peut être commandé directement sur
la machine. Les chances de survie des victimes sont
plus élevées avec l’Oxylog qu’elles l’étaient avec son
précurseur, le Pulmotor.
1979
DRÄGER COTÉE EN BOURSE
Drägerwerk AG est introduite en bourse avec émission
d’actions privilégiées. À partir de ce moment, c’est
à la fois une affaire familiale et une société cotée en
bourse. Et la séparation est nette. Le capital social est
divisé en deux parties : la moitié en actions ordinaires,
l’autre moitié en actions privilégiées. Les actions
ordinaires sont détenues
par la famille et sont les
seules soumises au droit
de vote. Les actions
privilégiées, ayant un
dividende plus élevé,
sont proposées sur les
marchés boursiers. Le
bien-être de la société
est prioritaire, une
personne demeure en
charge de la prise de
décision, assumant toute
responsabilité et assurant la réussite à long
Theo Dräger et le Dr. Christian Dräger
à la Bourse de Hambourg
terme de l’entreprise.
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LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889
1981 – 1985
À partir de 1940
À partir de 1924
À partir de 1951
À partir de 1983
Un aperçu du logo Dräger au cours des années
Produits, brochures, emballages et véhicules : Dräger lance sa nouvelle identité visuelle au début des années 1980. Le logo
bleu remplace ceux qui l’avaient précédé et est resté le même depuis. Selon une rumeur, il parait que la lettre « g » représente
un poumon tourné sur le côté.
Les chiffres abstraits appartiennent au passé : le ventilateur
électronique EV-A permet d’afficher pour la première fois
des courbes de ventilation sur un moniteur.
1981
1982
Premier symposium Malenter
Premier ventilateur
sur la politique démographique électronique : EV-A
Dispositif d’inhalation
d’oxygène Permox
1983
1984
Lancement de la nouvelle
identité visuelle de Dräger
Des salles blanches pour la
fabrication de puces et de
capteurs
Augmentation de capital avec
émission de droits de
participation
Appareil de plongée en eau
profonde CCBS pour des
profondeurs allant jusqu’à
600 mètres
Le Dr. Heinrich Dräger rejoint
le Conseil de Surveillance
1985
Un système de filtre anti-gaz
très propre pour Biorack lors
de la mission Spacelab D1
Ventilateur de soins intensifs
Evita
Le Dr. Christian Dräger devient
Président du Conseil
d’Administration
1982
UNE RÉVOLUTION DANS LE MONDE DE LA
VENTILATION
Au cours du 20e siècle, le génie électrique va devenir
plus important que la mécanique de précision.
Lentement mais sûrement, la technologie numérique
devient la nouvelle norme et remplace la technologie
analogique. Dräger s’adapte à cette évolution et
travaille sur la haute pression afin de développer le
ventilateur de demain. Les électrovannes contenues
dans le ventilateur électronique EV-A permettent de
contrôler le débit du gaz respiratoire et la pression
de ventilation avec précision. Il est possible pour la
première fois d’ajuster la ventilation en fonction de la
respiration spontanée d’un patient. Le monitorage
à l’aide de graphiques représente une autre étape
importante. En plus des données numériques et du
texte, les courbes de ventilation sont également
affichées sur un moniteur intégré. Cette innovation
permet à Dräger de se distinguer des autres fabricants qui ne commenceront à proposer le monitorage
graphique que plusieurs années plus tard.
poursuite des recherches dans l’espace. Dräger
développe un système de micro-filtres et de filtres au
charbon actif, qui doit créer des conditions d’air très
propres pour le laboratoire d’essais dans lequel des
recherches seront effectuées sur différents processus
bactériologiques et chimiques. Par la suite, Dräger va
encore une fois inscrire son nom dans l’histoire des
voyages dans l’espace lorsqu’en 1993, les capteurs
d’oxygène de Lübeck deviennent un composant essentiel de toutes les missions de la navette spéciale de la
NASA au cours des 20 années suivantes.
1985
DRÄGER DANS L’ESPACE
Le 30 octobre 1985, la navette spatiale Challenger
entreprend son neuvième voyage dans l’espace. Le
laboratoire Spacelab est à bord, afin de permettre la
Reinhard Furrer, scientifique et astronaute
germano-autrichien, lors de la première mission Spacelab
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LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889
1986 – 1990
Multiwarn
1986
1987
Le Dr. Heinrich Dräger décède Incubateur 8000
le 28 juin 1986
Auto-sauveteur Oxyboks K
pour mineurs
Combinaison de protection
chimique de type 720 PF
1988
1989
1990
Station d’anesthésie intégrée
Cicero
Nouvelle usine sur le site de la Principe d’auto-mélange dans
Revalstraße à Lübeck
les appareils de plongée
Détecteur de gaz portable
Multiwarn
Ventilateur de soins intensifs
Babylog 8000 pour les
nourrissons et les bébés
prématurés
Système d’alimentation en air
pour pilote d’Eurofighter
1988
PREMIÈRE MONDIALE POUR CICERO
Cicero, premier poste de travail d’anesthésie intégré,
est dévoilé lors du Congrès mondial d’anesthésie
qui se tient à Washington. ll change radicalement
l’environnement de travail dans les salles d’opération
de l’époque. Toutes les fonctions, telles que le
dosage des gaz et la ventilation, ainsi que le
monitorage de l’appareil et du patient, sont réunies
dans un seul équipement. Le ventilateur est contrôlé
de façon électronique et fonctionne avec un moteur
électrique, remplaçant ainsi le gaz moteur. Son
moniteur affiche clairement les informations vitales et
autres données, permettant aux anesthésistes de se
concentrer sur leurs patients.
Pour le développement d’un environnement de travail
ingénieusement orienté sur la pratique, des médecins
d’Europe, d’Asie et d’Amérique ont fait l’objet d’une
enquête et leur expérience recueillie. En plus de
l’innovation technologique, une attention toute
particulière portée sur les clients demeure la
pierre angulaire
du développement de produit
chez Dräger.
La ventilation des nourrissons et des prématurés constitue un défi
particulier. Les poumons sont particulièrement sensibles et ils ne
doivent en aucun cas être trop sollicités. Le Babylog 8000 permet
d’établir des proportions pour des volumes de ventilation
extrêmement petits de quelques millimètres, l’équivalent du
volume d’un dé à coudre.
Le début d’une nouvelle ère dans le monde
de l’anesthésie : un moniteur intégré qui
affiche toutes les informations vitales du
patient.
Incubateur 8000
1989
UNE VENTILATION DOUCE POUR LES PLUS
PETITS
Les bébés prématurés sont les patients les plus
sensibles et c’est la raison pour laquelle ils ont
besoin d’un traitement particulier. 1989 voit l’arrivée
d’une révolution miniature dans le domaine des
soins néonatals : Dräger lance un ventilateur
conçu pour la ventilation des bébés prématurés
et des nourrissons. Les modes ventilatoires
spécifiques et la ventilation avec un volume cible
précisément proportionné, avec capteur de débit
placé près du patient, ont été réglés en fonction
des besoins de ces petits patients. Pendant deux
décennies, le Babylog 8000 est la référence en
matière de ventilation douce, un principe qui est
désormais très courant.
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LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889
1991 – 1999
Alcotest 7110 Evidential
Le maire de Berlin Klaus Wowereit
(à gauche) rencontre des employés
de Dräger.
1992
1993
1994
Détecteur Pac II
1995
Le Ministère Fédéral de la
Éthylotest avec système
Famille, des Personnes Âgées, anti-démarrage du véhicule
Appareil respiratoire autonome
des Femmes et de la Jeunesse Dräger Interlock
PA 94
décrit Dräger comme étant « la
Masque de protection
grande entreprise la plus
respiratoire Futura
favorable à la famille »
Système d’oxygène d’urgence
pour Airbus A340
Premier système complet de
gestion des données patient
Ventilateur Evita 4
1996
1997
Appareil respiratoire autonome Appareil respiratoire autonome
Draegerman PSS 500
Draegerman PSS 100
Systèmes d’oxygène de
secours pour la flotte aérienne
de Boeing
Système de réchauffement
pour nouveau-nés
Babytherm 8010
Station d’anesthésie Julian
Stefan Dräger rejoint
l’entreprise
1992
À la fin des années 1980, Dräger décide de s’implanter dans l’industrie aéronautique commerciale,
en plus de l’aérospatiale. La société y parvient avec
beaucoup de succès : à partir de 1992, l’avion
long-courrier Airbus A340, récemment lancé, est
équipé de dispositifs d’alimentation en oxygène
venant de Lübeck. En cas d’urgence, le système
fournit jusqu’à 22 minutes d’air aux passagers. Les
autres fabricants commencent à prendre
conscience de cette collaboration prospère avec
Airbus. À partir de 1996, Boeing équipe son
modèle 777, le plus grand avion commercial
bimoteur au monde, avec la technologie Dräger.
1999
pouvant empêcher la conduite en état d’ébriété
est créé. Le conducteur souffle dans l’appareil
Dräger Interlock qui est branché au système
électronique de la voiture. Si la concentration
d’alcool dans l’air expiré du conducteur dépasse
la limite programmée, le moteur ne pourra pas
démarrer. Cette technologie est tout d’abord
principalement adoptée en Amérique du Nord et
dans les pays scandinaves.
DE L’AIR PROPRE AU NOUVEAU REICHSTAG
L’édifice du Reichstag à Berlin ouvre à nouveau
ses portes en 1999. Afin de protéger les hommes
politiques et les visiteurs contre des attaques impliquant des gaz ou des vapeurs toxiques, Dräger
installe des systèmes de détection de gaz à poste
fixe permettant de surveiller l’air dans le nouvel
édifice. Les capteurs de Dräger peuvent détecter
de façon rapide et fiable même les plus faibles
concentrations de gaz toxiques dans le parlement
ou les salles de réunion. Les systèmes fixes de
détection de gaz Dräger garantissent des environnements de travail sûrs dans le monde entier, qu’il
s’agisse d’usines de semi-conducteurs, de centrales électriques ou de plateformes pétrolières.
1994
D’ABORD SOUFFLER, PUIS TOURNER LA CLÉ
Le concept de la technologie Interlock existe depuis les années
1960. Le premier éthylotest doté d’un dispositif anti-démarrage
conçu par Dräger est produit en série environ 30 ans plus tard.
Source : Jürgen Matern
Les accidents de la route sont souvent causés
par une conduite en état d’ébriété. Même s’il est
possible de mesurer la concentration d’alcool
dans l’air expiré avec l’Alcotest depuis les années
1950, un conducteur peut malgré tout décider de
prendre le volant sous l’emprise de l’alcool. Un
éthylotest doté d’un dispositif anti-démarrage
Éthylotest Alcotest 7110
Evidential pouvant être utilisé
comme preuve devant un
tribunal
Theo Dräger devient Président
du Conseil d’Administration
Détecteurs de gaz portables
microPac et MiniWarn
Le Dr. Christian Dräger rejoint
le Conseil de Surveillance
Appareil respiratoire BG 4
DRÄGER À BORD
1998
1999
Détection de gaz fixe pour
l’édifice du Reichstag à Berlin
48 |
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LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889
2000 – 2004
Un camion de pompiers du FDNY
dans les rues de Manhattan,
New York
2000
2001
Participation à l’Exposition
universelle de 2000 :
« la station d’anesthésie de
l’avenir »
2002
2003
Incubateur Caleo
Détecteur de gaz Pac Ex 2
Ventilateur mobile Savina
Contrat sur les systèmes de
l’Airbus A380
Système télémétrique de
surveillance des personnes
équipées d’appareils de
protection respiratoire
PSS Merlin
Station d’anesthésie Zeus
Joint-venture avec Siemens :
acquisition de la division
monitorage de Siemens, contre
une participation de 35% dans
Dräger Medical AG & Co. KGaA
2004
Cotation en bourse sur l’indice Acquisition du spécialiste
boursier allemand TecDAX
américain des incubateurs
Air-Shields
Vente de Dräger Aerospace
Éthylotest Alcotest 6510
Stefan Dräger devient
Président du Conseil
d’Administration
2000
2001
2002
UN ARRÊT QUI N’EN EST PAS UN
NEW YORK, 11 SEPTEMBRE
L’ANESTHÉSIE À SON MEILLEUR NIVEAU
Les arrêts et les rotations sont parmi les tâches les
plus complexes et les plus exigeantes auxquelles
doivent faire face les installations industrielles.
Toutes les opérations d’entretien et les réparations
doivent être effectuées dans un très court délai, en
respectant des protocoles de sécurité très stricts.
Chaque minute compte au cours de cette période,
pendant laquelle la totalité de l’usine est arrêtée.
Dans le cadre de son service de gestion des arrêts
et de location, Dräger veille au bon déroulement de
tous les processus touchant à la technologie de
sécurité, ce qui garantit la protection des employés
et de l’usine. Le concept : Dräger propose un
service complet qui inclut une formation du
personnel de sécurité, la fourniture et l’entretien de
l’équipement nécessaire, ainsi que la surveillance
de dizaines de milliers de phases de procédure.
Sans oublier de préciser que Dräger effectue tout
cela en appliquant la devise : « Aucune interruption,
aucun incident imprévu, aucun accident. »
Des terroristes détournent des avions qui s’écrasent
dans les tours jumelles du World Trade Center.
Des opérations de sauvetage à grande échelle,
impliquant pompiers et équipes de secours, sont
lancées. Les secouristes qui entrent dans les tours
doivent se protéger. Ils ont besoin d’appareils de
protection respiratoire et de filtres, de masques,
d’unités de détection de gaz et de caméras thermiques. La réponse de Dräger est le Programme de
Réaction d’Urgence, un concept qui définit une
procédure exacte pour les missions de sauvetage.
Un inventaire de tous les appareils et de tout
l’équipement disponibles est dressé, un groupe de
travail formé d’employés de Dräger est créé, et des
transports spéciaux sont organisés. Tout est en
place en une demi-journée, ce qui représente un
temps précieux pour sauver des vies, à la fois celles
des victimes et celles des sauveteurs, lors de catastrophes majeures comme celle du 11 septembre
2011.
Zeus, chef des dieux de l’Olympe dans la mythologie
grecque, est le nom que porte la nouvelle station
d’anesthésie de Dräger. Cette station est à l’avantgarde de la technologie d’anesthésie moderne, une
nouvelle ère qui a débuté à l’aube du nouveau millénaire. Pour la première fois, une station réunit tous
les processus, de l’anesthésie et de la ventilation,
jusqu’à la thérapie intraveineuse, le monitorage du
patient et la gestion des données. Techniquement,
Zeus permet une excellente ventilation et une anesthésie entièrement automatisée, dans un système
fermé qui facilite le travail des anesthésistes.
L’appareil lui-même peut être intégré au réseau
informatique de l’hôpital.
Zeus
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LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889
2005 – 2008
Polaris
DrägerSensor XXS
2005
2006
Stefan Dräger devient
Président du Conseil
d’Administration
Théo Dräger rejoint le Conseil
de Surveillance
DrägerSensor XXS : la nouvelle
génération de capteurs
électrochimiques pour les
détecteurs de gaz portables
La première pierre du nouvel
édifice à Lübeck est posée, il
abritera une activité de
recherche et l’administration
2007
2008
Le statut juridique de
l’entreprise est modifié
pour devenir
Drägerwerk AG & Co. KGaA
Trains de lutte contre
l’incendie et de sauvetage
pour la Bundesbahn suisse
Système de dépistage de
drogues Dräger DrugTest 5000
Ventilateur Evita Infinity V500
Signature de la « Charte de la
diversité »
2006
2008
DRÄGER CONSTRUIT POUR L’AVENIR À LÜBECK
DÉTECTION DE DROGUES RAPIDE ET EFFICACE
En août 2006, Stefan Dräger, PDG de la cinquième
génération, pose la première pierre d’un nouveau
Pendant longtemps, une analyse de sang ou d’urine
était la seule façon de prouver l’abus de drogues.
Avec l’analyse d’un échantillon de salive qui peut
être réalisée sur site, le Dräger DrugTest 5000
permet d’identifier rapidement si une personne
a récemment consommé de la drogue et si c’est le
cas, d’en identifier le type. En quelques minutes, le
système de dépistage de drogues peut identifier
différentes classes de substances en
même temps : cocaïne, opiacés,
benzodiazépines, cannabis,
amphétamines et méthamphétamines. Ce système de
dépistage peut être utilisé
aussi facilement par la
police lors d’un
contrôle de routine
que dans les salles
d’urgence ou lors
de cures de
désintoxication.
bâtiment de la division Dräger Medical à Lübeck.
A l’époque de la mondialisation, cet investissement
souligne l’importance de Lübeck pour le groupe
Dräger qui reste ainsi fidèle à sa tradition. Dotées
d’une transparence, d’une flexibilité et de moyens de
communication améliorés, l’architecture et l’infrastructure du nouveau bâtiment confortent la transformation de la société en une organisation à l’échelle
mondiale et basée sur la connaissance. En faisant
appel à de nouvelles conceptions à haut rendement
énergétique et à une unité de production combinée
d’électricité et de chaleur, Dräger utilise 30 pour cent
moins d’énergie que la quantité maximale permise
par l’Ordonnance de conservation de l’énergie.
4 600 K
DrugTest 5000
L’homme reçoit 70 pour cent de toute l’information à travers l’un des organes sensoriels :
les yeux. La luminosité joue un rôle important dans ce processus. Les couleurs paraissent
plus naturelles à la lumière du jour. Toutefois, trop de lumière, comme un manque de
lumière, peuvent fatiguer les yeux. C’est pourquoi il est important que l’environnement
chirurgical dispose du meilleur éclairage possible lors des opérations. Avec ses lampes
à LED d’un blanc neutre et sa température de couleur de 4600 Kelvin, Polaris fournit un
éclairage constant et régulier très proche de la lumière naturelle. De plus, chaque LED est
positionnée de façon à assurer un environnement chirurgical intégralement éclairé, même
lorsque plusieurs chirurgiens travaillent dans le même champ opératoire.
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LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889
2009 – 2010
X-zone 5000
2009
2010
Crise économique mondiale :
la mise en place du « turnaround program » en interne
permet des économies de
100 millions d’euros et limite la
baisse des ventes à seulement
0,9 pour cent
Éclairage chirurgical avec
technologie à LED : Polaris
Station d’anesthésie
Zeus Infinity Empowered
Logiciel d’anesthésie
SmartPilot View
Signature d’une convention
collective englobant toutes les
sociétés Dräger en Allemagne
Ventilateur Babylog VN500
pour les bébés prématurés et
les nourrissons
Appareils respiratoires
autonomes PSS 3000 et
PSS 5000
Système de détection de gaz
X-zone 5000 pour la
surveillance de zone
Augmentation de capital avec
émission d’actions ordinaires
avec droit de vote
Dissolution de la joint-venture
avec Siemens ; la division
médicale passe entièrement
sous le contrôle de Dräger
2010
2010
DRÄGER S’OUVRE DAVANTAGE AUX MARCHÉS
UNE SURVEILLANCE DE ZONE ÉVOLUTIVE
FINANCIERS
Les zones de travail exposées aux gaz toxiques
doivent être surveillées de très près. Cette surveillance peut être réalisée de deux façons : avec des
détecteurs de gaz à poste fixe qui surveillent
constamment toutes les installations, ou avec des
détecteurs de gaz portables que les employés
transportent avec eux. Le X-zone 5000 combine les
avantages des deux systèmes. Cet appareil portable
couvre une aire de 25 mètres et peut être connecté
à 25 autres appareils sans fil. S’il détecte un gaz, il
émet une alarme qui peut être vue et entendue. Au
même moment, il envoie un signal aux autres
détecteurs de gaz.
Dans le cadre d’une augmentation de capital,
Dräger émet des actions ordinaires sur le marché,
qui étaient jusqu’à présent uniquement détenues
par la famille. L’augmentation de capital permet de
renforcer la valeur de la société sans avoir
à abandonner son statut d’entreprise familiale
cotée en bourse. Les nouvelles actions génèrent
environ 100 millions d’euros de produit net pour
Dräger. Cet argent sera utilisé pour réduire la dette
et promouvoir la croissance de l’entreprise. Une
fois cette augmentation de capital terminée, la
famille Dräger détiendra un total de 71,36 pour cent
des actions ordinaires de l’entreprise avec droit de
vote.
108 dB
0 décibel
L’oreille humaine commence à détecter des sons
d’un volume de 0 décibel.
90 décibels
Le trafic urbain génère 90 décibels.
30 décibels
Un murmure ou le bourdonnement d’un
réfrigérateur génère un niveau de bruit de
30 décibels.
140 décibels
Les moteurs d’un avion à réaction produisent
140 décibels au décollage.
L’oreille est l’organe sensoriel le plus actif chez l’homme, ce qui en fait le principal
système d’avertissement. Les sons à plus de 100 décibels sont très bruyants pour
l’oreille humaine, c’est pourquoi un bruit soudain à ce volume nous surprend. La
sonnerie d’alarme du X-zone 5000 génère 108 décibels. Cet appareil destiné à la
surveillance de zone sur les sites industriels émet une alarme retentissante dès
qu’il détecte la présence de gaz toxiques à proximité.
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LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889
2011 – 2012
16 électrodes
Très près de la réalité : depuis la salle d’induction jusqu’au bloc opératoire
et en soins intensifs, tous les lieux clés d’un hôpital ont été recréés dans
le « Design center » Dräger. Les clients peuvent concevoir leurs postes de
travail et en faire l’essai, dans des conditions réalistes.
2011
2012
Ouverture du premier « Design Station d’anesthésie
Center » Dräger à Lübeck
configurable par l’utilisateur
Perseus A500
Tomographe par impédance
électrique PulmoVista 500
Détecteur de gaz à poste fixe
Polytron 5000
Trains de sauvetage pour la
Deutsche Bahn
Un aperçu de l’intérieur d’un poumon :
le PulmoVista 500 n’est pas invasif mais
relié au torse du patient à l’aide de 16
électrodes. L’appareil émet de faibles
impulsions électriques dans le corps
pour créer une image. Les images
affichées à l’écran indiquent la distribution
de l’air dans les poumons avec différentes
gradations de couleurs, en continu et en
temps réel. Cela permet aux médecins
de voir immédiatement la manière dont
la modification d’un réglage de ventilation
peut affecter le poumon du patient.
2011
2012
RENDRE VISIBLE LA VENTILATION
D’INFINIES POSSIBILITÉS
Ce qui peut sembler évident et simple pour une
personne en bonne santé est, en réalité, un
processus extrêmement complexe et délicat : la
respiration. Les ventilateurs aident les patients à
respirer lorsqu’ils ne peuvent y arriver seuls. Trouver
le bon réglage de ventilation est déterminant. Trop
de pression pourrait endommager le poumon et
une pression trop faible peut causer une atélectasie
pulmonaire partielle. En ayant recours à la tomographie par impédance électrique, le PulmoVista 500
permet pour la première fois de visualiser la
ventilation mécanique du poumon au chevet du
patient. Un écran affiche en temps réel la manière
dont l’air est distribué dans l’organe. Cela permet
aux médecins de voir immédiatement l’état du
poumon, d’apporter des ajustements spécifiques au
réglage de la ventilation et d’entreprendre des
options de traitement possibles.
Dräger présente le Perseus A500 lors du Congrès
mondial des anesthésistes à Buenos Aires, en
Argentine. Cette nouvelle conception permet aux
utilisateurs de configurer leur poste de travail de la
manière la plus adaptée à leurs besoins. Plus de
100 versions du Perseus sont possibles simplement en utilisant différents composants, espaces
de travail et tablettes. Vous pouvez ajouter à cela
toute une gamme d’options de logiciels, de modes
ventilatoires ou de systèmes d’assistance.
Perseus A500
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LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889
2013 ––2014
2014
De Lübeck au monde entier : Dräger possède des filiales
commerciales et de service dans plus de 50 pays.
HPS 7000
2013
2014
Casque de pompier HPS 7000 Dräger célèbre ses 125 ans
Programme d’actionnariat pour
les employés
2013
2014
PROGRAMME D’ACTIONNARIAT POUR LES
125 ANS DE DRÄGER
EMPLOYÉS
Lorsque Johann Heinrich Dräger fonde une entreprise de systèmes de robinets à bière le 1er janvier
1889, il pose la première pierre de l’entreprise
Dräger telle que nous la connaissons aujourd’hui.
La valve Lubeca, qui était à la première valve de
réduction de pression fiable pour le dioxyde de
carbone, a révolutionné le monde du gaz sous
pression. La technologie derrière cette valve a été
appliquée à de nombreux domaines, permettant
d’accomplir ce qui était auparavant jugé impossible. Aujourd’hui, Dräger est une entreprise qui
conçoit une « Technologie pour la vie ». Cette
technologie protège, soutient et contribue à sauver
des vies dans les hôpitaux, les mines, les services
de secours et l’industrie. Dräger compte plus de
10 000 employés dévoués dans plus de 50 pays.
C’est une entreprise qui est restée fidèle à ses
racines et dont le siège social se situe dans la ville
hanséatique de Lübeck.
Dans le cadre d’un programme d’actionnariat pour
les employés, les collaborateurs de Dräger ont la
possibilité d’acquérir des parts de l’entreprise. Une
action gratuite est émise pour trois actions achetées.
C’est une tradition pour Dräger d’assumer ses
responsabilités à l’égard de ses employés. Déjà en
1904, Johann Heinrich Dräger lançait un programme
d’entreprise fondé sur des primes liées au chiffre
d’affaires, afin d’encourager la prise de participation
des employés. Son petit-fils Heinrich, qui recommandait, dans de nombreuses publications économiques, que chacun contribue à son propre plan
de retraite, établit le premier programme d’épargne
salariale pour les employés en 1957.
De Lübeck au monde entier : Dräger possède des filiales
commerciales et de service dans plus de 50 pays. Le logo du
125e anniversaire est composé de 125 sphères. Une sphère pour
chacune des 125 années d’histoire de l’entreprise. Il n’y a pas
deux sphères qui se ressemblent, soit par leur taille, soit par leur
couleur. Elles sont aussi uniques que l’histoire de Dräger.
1889
2014
58 |
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ANESTHÉSIE
Une opération sans douleur
On dit que la plupart des gens redoute davantage la douleur que la mort. Jusqu’à
l’introduction de l’anesthésie à l’éther, la douleur des patients limitait le travail des
chirurgiens. L’anesthésie moderne rend maintenant possibles des opérations qui durent
plusieurs heures, sans que le patient ne ressente aucune douleur.
En travaillant en étroite collaboration avec le chirurgien
Otto Roth, Johann Heinrich Dräger conçoit l’appareil
à mélange d’anesthésiques Roth-Dräger. Cet appareil
utilise l’oxygène comprimé dans des bouteilles d’acier
et un système de dosage par compte-gouttes breveté
pour l’agent anesthésique liquide. Cependant, en plus
de la valve de réduction de pression d’oxygène inventée
par Dräger, l’élément le plus important de cet appareil
était l’injecteur, connu sous le nom de « buse d’aspiration et de pression ». Il capture les vapeurs de l’agent
anesthésique ainsi que le gaz respiratoire. Ce produit
fait sensation : pour la première fois, l’homme parvient
à maitriser l’anesthésie.
La morphine, l’alcool pour les amputations dans le
froid hivernal d’un champ de bataille, avant que l’éther
ne soit utilisé pour la première fois en 1846 à Boston,
les médecins tentaient de trouver différents moyens
d’augmenter la résistance à la douleur de leurs
patients. C’était la seule façon d’effectuer des opérations qui normalement n’auraient pas été possibles.
L’utilisation de l’éther marque le début de l’anesthésie
moderne. Le liquide était appliqué sur du coton et le
patient en inhalait les vapeurs. Il n’était toutefois pas
le seul ; le personnel présent dans la salle d’opération
également. Trouver la bonne quantité d’agent anesthésique n’est pas évident. S’il y en avait trop, le patient
pouvait ne pas se réveiller ; s’il n’y en avait pas assez,
le patient ressentait la douleur. Les médecins ont
consacré de nombreuses années à la recherche en
anesthésiologie.
Dräger continue à travailler avec des chercheurs et
des utilisateurs afin de poursuivre le développement
de ses appareils. Il invente sa propre technologie,
mais a aussi recours à d’anciennes idées, désormais
courantes. Par exemple, la ventilation en circuit
fermé, conçue à l’origine pour les équipes de
secours dans les mines. Elle empêche l’air expiré
contenant des agents anesthésiques de s’échapper
dans l’air ambiant de la salle d’opération.
Les appareils d’anesthésie modernes sont conçus
comme des postes de travail. En plus des paramètres
de monitorage de l’appareil, leurs capteurs permettent
également de mesurer les signes vitaux du patient. Ils
affichent les informations vitales sur des moniteurs,
les comparent avec les limites acceptables, et émettent
une alarme le cas échéant, facilitant le travail des
anesthésistes et augmentant la sécurité du patient.
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PROTECTION RESPIRATOIRE
Travailler dans un environnement hostile
Les hommes sont confrontés à de nombreux problèmes lorsqu’ils sont exposés à des
conditions environnementales extrêmes : il devient rapidement difficile de respirer
à haute altitude, nous ne pouvons rester sous l’eau pendant plus de quelques
minutes, et les gaz toxiques nous causent des problèmes dans les mines souterraines.
Il nous est impossible de travailler sans air pur.
s’en inspirer. La physiologie humaine n’est toutefois
pas aussi simple. Suite à des expériences approfondies qu’il a menées sur lui-même, Bernhard Dräger
découvre que la quantité d’oxygène requise pour le
travail physique est trois fois supérieure à ce qui était
estimé. Ses conclusions continueront d’être pertinentes au cours des années suivantes.
Au début du 20e siècle, le fondateur de l’entreprise,
Johann Heinrich Dräger, et son fils Bernhard, conçoivent un appareil de protection respiratoire en circuit
fermé destiné aux équipes de secours dans les
mines. Quelle est la particularité de ce dispositif ?
Il a permis la création de deux inventions qui continuent à jouer un rôle important dans le domaine de
la protection respiratoire de nos jours. La première
est une valve de réduction de pression, qui réduit la
pression de l’oxygène comprimé dans les bouteilles
en acier jusqu’au niveau de la pression ambiante.
La deuxième est l’injecteur, connu sous le nom de
« buse d’aspiration et de pression », qui fait passer
l’air expiré à travers une cartouche alcaline qui,
à son tour, élimine le dioxyde de carbone de l’air.
Le principe fondamental est si simple que la technologie des appareils respiratoires modernes continue de
Même si la technologie de base n’a pas beaucoup
changé au cours des décennies, les appareils ont
continué à évoluer. Ces avancées incluent des
appareils plus légers et de meilleures performances,
un système de refroidissement pour l’air respirable,
de l’affichage électronique et des systèmes
d’alarme. Parmi ces appareils, l’auto-sauveteur créé
en 1913, que tous les mineurs pouvaient transporter
avec eux lors de leur travail dans les mines. Au
début des années 1950, Dräger commence
à développer des appareils respiratoires autonomes
pour les pompiers et les plongeurs, ainsi que pour
les équipes de protection contre les gaz.
La vie humaine a toujours été notre principal centre
d’intérêt. C’est pourquoi tout ce que nous fabriquons,
des combinaisons de protection chimique, casques
de pompiers, équipements de télémétrie et de communication, jusqu’aux caméras thermiques, permet à
ceux qui les utilisent, de se sentir en plus grande
sécurité. Cela est aussi vrai pour les systèmes de
simulation d’incendie, dans lesquels les équipes de
secours d’urgence et minier s’entraînent.
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VENTILATION
Quand le souffle manque
Nous respirons en permanence car notre corps a besoin d’oxygène. Au repos, l’homme
a besoin d’environ 200 à 300 millilitres par minute, le volume d’un verre à vin.
Pendant les périodes d’activité physique, cette quantité est beaucoup plus élevée.
Mais qu’arrive-t-il si quelqu’un n’arrive plus à respirer seul ?
La réanimation mécanique simple n’est cependant
que la première étape du processus permettant de
sauver des vies. Qu’arrive-t-il si les patients ventilés
recommencent soudainement à respirer spontanément ? Les chercheurs qui travaillaient sur la
physiologie respiratoire ont découvert la solution
par accident. Les ventilateurs plus récents peuvent
détecter et assister la respiration spontanée. Ils
prennent également en considération l’âge et l’état
physique du patient.
Si une personne arrête de respirer, elle meurt. Ou du
moins, ce fut le cas pendant des milliers d’années.
Mais il existe désormais une solution : la ventilation
artificielle peut réanimer quelqu’un qui ne respire plus.
»Kohlendioxid bingt den tot
Sauerstoff bringt das Leben«
Sinngemäß (Heinrich Dräger?) 1903? prüfen
Le fondateur de l’entreprise, Johann Heinrich Dräger,
a l’idée d’une machine qui pourrait fournir une ventilation automatisée pendant de longues périodes lors de
l’un de ses voyages d’affaires à Londres. Pendant son
séjour, il assiste au sauvetage d’un homme qui a été
sorti de la Tamise et ensuite réanimé manuellement.
Ses observations et ses réflexions le conduisent à la
création du Pulmotor, qui a été développé en 1907 et
qui est devenu le premier ventilateur produit en série.
Ce petit appareil crée une variation constante de pression positive et de pression négative. C’est la manière
dont il arrive à alimenter les poumons en air frais ou en
oxygène. Le mécanisme d’horlogerie contrôle les
mouvements d’inspiration et d’expiration de la machine.
La technologie de mesure et de contrôle qui utilise
des électrovannes de précision, des capteurs
ultra-sensibles et des micro-processeurs de haute
performance remplace depuis longtemps le
mécanisme d’horlogerie du Pulmotor. Selon les
médecins, « le sevrage devrait être considéré dès
le début de la ventilation artificielle. » La technologie
la plus récente va cependant encore plus loin.
Depuis 2011, il est possible pour les médecins de
voir à l’intérieur des poumons lors de la ventilation
grâce au tomographe PulmoVista 500. Le moniteur
affiche continuellement la répartition de l’air dans
les poumons en temps réel. Cette information
permet au médecin d’ajuster les réglages du
ventilateur en fonction des besoins particuliers du
patient. La ventilation moderne va plus loin que le
simple dosage d’air respiré; elle est également
aussi douce que possible pour les poumons.
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DÉTECTION DE GAZ
Quelque chose dans l’air
Dans une mine, si un canari tombait de son perchoir, cela signifiait qu’il y avait un
danger dans l’air. Malheureusement, le nez des humains n’est pas toujours en
mesure reconnaître de quel danger il s’agit. C’est à ce moment-là que les détecteurs
de gaz ont toute leur importance.
Les scientifiques découvraient et analysaient la
composition des gaz à l’aide de réactions chimiques.
Les essais en laboratoire étaient toutefois coûteux
et prenants. En Allemagne, en 1937, les tubes
Dräger offraient une solution ; un mini laboratoire
à l’intérieur d’un flacon de verre. Grâce à une pompe,
de l’air ambiant est aspiré dans le tube. Si le gaz
recherché est présent, une réaction chimique
entrainera un changement de couleur dans le tube.
La concentration du gaz à ce moment précis peut
être mesurée à l’aide de l’échelle graduée sur le tube.
Le monoxyde de carbone résulte d’une mauvaise
combustion. Le gaz invisible, inodore et sans goût
peut entraîner des cas d’empoisonnement, voire
de décès. Il en va de même pour les gaz de
fermentation que les humains connaissent depuis
qu’ils ont commencé à faire de la bière et du vin. Les
systèmes d’alerte visant à protéger les personnes
contre l’asphyxie, l’empoisonnement ou les explosions étaient toutefois modestes : une chandelle
qui s’éteint lorsqu’il n’y pas assez d’oxygène ou un
canari qui tombe de son perchoir pour avertir les
mineurs de la présence de monoxyde de carbone.
L’industrialisation a amené encore plus de gaz
toxiques, tels que le gaz de houille et le méthane.
Sans mentionner les gaz produits par l’industrie
chimique. Aucun d’entre eux n’est particulièrement
sain pour les humains.
Ce qui paraît si simple est en fait plutôt compliqué si
l’on tient compte des 500 gaz et vapeurs environ, que
les Tubes Dräger peuvent détecter. Ce qui fonctionne
bien en laboratoire peut s’avérer difficile en pratique.
Des facteurs tels que la température, l’humidité et les
mélanges de gaz ne peuvent pas avoir d’effet sur le
fonctionnement du tube. Il s’agit d’une responsabilité
importante et c’est pourquoi la société Dräger
développe et produit elle-même les Tubes Dräger.
Il en va de même pour les capteurs, que Dräger
développe depuis les années 1970. Contrairement
aux Tubes Dräger, ils sont conçus pour détecter en
continu la présence de gaz et émettent une alarme
grâce à un détecteur en cas d’urgence. Le Parlement
allemand fait confiance à cette technologie depuis
1999. Les systèmes de détection Dräger contrôlent la
qualité de l’air dans le Reichstag à Berlin, garantissant ainsi que seul un débat animé est en mesure
d’enflammer l’édifice.
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LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889
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