La technologie pour la vie depuis 1889 Dräger est synonyme de technologie pour la vie. Chaque jour, nous nous efforçons d’être à la hauteur de cette tâche en utilisant notre passion, nos connaissances et notre expérience, afin que, grâce à des technologies exceptionnelles et novatrices, la vie soit notre priorité. Nous consacrons nos efforts à ceux qui dépendent de notre technologie partout dans le monde, à l’environnement et à un meilleur avenir. 4| |5 LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889 Johann Heinrich Dräger est mécontent des systèmes existants de robinets à bière : l’écoulement de la bière est irrégulier et l’équipement est souvent hors service. Ayant reçu une formation d’horloger, il décide de relever le défi, grâce à sa créativité inventive. En essayant de comprendre et d’améliorer cette technologie, il finit par concevoir le premier réducteur de pression fiable pour l’acide carbonique en 1889, la valve Lubeca. Il décide de ne pas vendre son invention, mais plutôt de la fabriquer lui-même. Au début du 20e siècle, l’utilisation d’agents anesthésiques comporte des risques importants. Les patients meurent souvent en raison d’un dosage imprécis des gaz. Johann Heinrich Dräger et le professeur en médecine Otto Roth réunissent leur expertise, afin de mettre au point un nouveau dispositif d’anesthésie qui permette enfin de mieux contrôler l’anesthésie. Le « Roth-Dräger » est une innovation révolutionnaire qui permet à notre entreprise de se démarquer en tant qu’expert dans le domaine de l’anesthésie. 6| |7 LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889 La catastrophe de Courrières, qui coûte la vie à plus 1000 mineurs, va profondément marquer Bernhard Dräger. Il se rend en France pour constater directement sur place les conditions de travail sous terre. Son objectif est de rendre les appareils respiratoires plus sûrs et d’améliorer leur efficacité en situation réelle. Les nouveaux appareils vont rapidement s’avérer très efficaces lors de catastrophes minières en Europe et aux ÉtatsUnis. Dès lors, il n’est pas surprenant que l’on fasse référence encore de nos jours aux sauveteurs sous le nom de « Draegermen » dans l’industrie minière en Amérique du Nord. Johann Heinrich Dräger assiste au sauvetage et à la réanimation d’un jeune homme tombé dans la Tamise à Londres. Cet événement va être à l’origine d’une idée révolutionnaire : une ventilation mécanique sur site pour réanimer les personnes ayant perdu connaissance suite à une insuffisance en oxygène. Une fois de retour à Lübeck, il commence à travailler sur le Pulmotor, le premier appareil respiratoire de secours au monde produit en série. 8| |9 LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889 La famille Dräger : cinq générations d’entrepreneurs Johann Heinrich Dräger 1847 à Sulzbrack, Kirchspiel Kirchwärder 1917 à Lübeck Dr. Ing. h. c. Bernhard Dräger 1870 auf der Howe, Kirchspiel Kirchwärder 1928 à Lübeck Dr. Heinrich Dräger 1898 à Lübeck 1986 à Lübeck Dr. Christian Dräger 1934 à Berlin Theo Dräger 1938 à Berlin Stefan Dräger 1963 à Lübeck A dirigé la société de 1889 à 1912 A dirigé la société de 1912 à 1928 A dirigé la société de 1928 à 1984 A dirigé la société de 1984 à 1997 A dirigé la société de 1997 à 2005 Dirige la société depuis 2005 10 | | 11 LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889 « Au départ, nous avions accepté la valve de réduction de pression comme étant un produit complet et fonctionnant de manière adéquate. Nous allions être grandement déçus. Mon fils et moi avons alors commencé à étudier le problème de cette valve, ce qui nous a menés à une conception entièrement nouvelle. » 1889 Johann Heinrich Dräger Le premier brevet Le facteur remet le brevet de la valve Lubeca à Johann Heinrich Dräger. Description du brevet pour la valve Lubeca Développement de la valve à oxygène Lubeca Le 1er janvier 1889, Johann Heinrich Dräger, alors âgé de 42 ans, fonde l’entreprise « Dräger und Gerling » à Lübeck avec son partenaire commercial Carl Adolf Gerling. Fils d’un horloger, né dans un petit village des bords de l’Elbe, le mécanicien de précision ambitieux et talentueux connait beaucoup de succès sur le plan professionnel. En commençant par des commandes pour des réparations mineures, Johann Heinrich Dräger finit par fonder l’entreprise prospère basée à Lübeck. à contrôler et irréguliers, et les valves souvent défectueuses. Cette nouvelle entreprise concentre ses activités sur la vente d’équipements et d’innovations, tels que des systèmes de robinet à bière sous pression qui utilisent du dioxyde de carbone comprimé. Même si depuis la deuxième moitié du 19e siècle, il était possible de remplir des bouteilles en acier avec du gaz à haute pression, il restait le problème du prélèvement de ce gaz à basse pression de façon contrôlée et sûre. Même l’équipement vendu par Dräger n’était pas tout à fait à la hauteur ; le débit du gaz, et celui de la bière, étaient difficiles Mécontents de la technologie disponible, Johann Heinrich Dräger et son fils Bernhard, qui venait de terminer sa formation de mécanicien, commencent à travailler sur une nouvelle innovation. Le résultat : la valve Lubeca. Pour la première fois, il est possible de contrôler avec précision le prélèvement du dioxyde de carbone dans un réservoir à haute pression. Alors que les valves de la concurrence étaient beaucoup plus lourdes, la Lubeca est très légère, ne pesant que 2 kg. Johann Heinrich Dräger fait breveter son invention sur le champ. Ce premier brevet change la vocation de cette entreprise en pleine croissance. Johann Heinrich Dräger prend la décision risquée de ne pas vendre son invention, mais plutôt de la fabriquer et de la commercialiser lui-même. Et à juste titre, puisque cette société commerciale va prospérer et devenir une entreprise industrielle. 12 | | 13 LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889 « Le dioxyde de carbone est la mort, l’oxygène est source de vie. » 1889 – 1899 Johann Heinrich Dräger 1889 1891 Création de l’atelier « Dräger & Gerling ». Johann Heinrich Dräger devient l’unique propriétaire 1892 1893 Lancement de la production d’un manomètre La première valve réductrice de pression pour dioxyde de carbone : la valve Lubeca. Le système de robinet à bière original connait un grand succès sur le marché 1894 Hausse des ventes : Dräger fait appel à deux équipes d’employés pour assurer la production Bernhard Dräger rejoint l’entreprise en tant qu’ingénieur concepteur 1895 Création d’une norme industrielle pour les raccords filetés Recherche fondamentale sur le dosage de l’oxygène 1896 Chalumeau de soudage et d’oxycoupage autogène « Injecteur d’oxygène » à buse de pression 1897 1898 Création du fonds d’assistance Construction de l’usine de au personnel de l’entreprise Moislinger Allee à Lübeck « Hülfe » 1899 Manomètre « Finimètre » à haute pression Valve de réduction de pression pour l’oxygène et l’hydrogène de la « machine à oxygène/hydrogène » 1899 L’OXYGÈNE REPRÉSENTE LE FUTUR L’oxygène, voici le thème du futur. Cela inspire au fils du fondateur, Bernhard Dräger, ce qui reste à ce jour la mission de la société : la technologie pour la vie. Il détecte un marché potentiel imminent qui, au tournant du siècle, commence à peine à émerger, à savoir l’utilisation d’oxygène comprimé. Bernhard Dräger découvre le principe de réduction de la pression, une technologie fondamentale qui peut être utilisée dans une grande variété de produits, de l’équipement de soudage aux appareils de ventilation et respiratoires. Johann Heinrich Dräger écrit à propos de son fils : « Il n’a jamais eu à apprendre à inventer ; il est né avec ce talent. » En effet, Bernhard devient rapidement l’inventeur principal de l’entreprise de son père. Il met ses connaissances, acquises à Berlin au cours de ses études de physique et en génie mécanique, directement au service de la société en pleine croissance. Celle-ci, sous sa direction, lance des travaux de recherche et développement intensifs à la fin des années 1890. Système de robinet à bière Les premiers résultats du développement de produits spécifiques sont mis sur le marché en 1899 : la machine à oxygène/hydrogène, une valve de réduction permettant de doser l’oxygène et l’hydrogène et le « Finimètre », un manomètre à haute pression qui permet pour la première fois de voir avec précision le niveau de remplissage des bouteilles à oxygène. Johann Heinrich Dräger dans son bureau avec son fils Bernhard 14 | | 15 LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889 1900 – 1906 Modèle 1904/09 Bernhard Dräger (au centre) avec son fils Heinrich (à droite), essayant une méthode de mesure de la capacité pulmonaire. 1900 1901 Dispositif d’alimentation en oxygène pour les vols à haute altitude 1902 1903 Lampe oxhydrique (projecteur) Appareil d’anesthésie utilisée pour la projection de Roth-Dräger films Dispositif d’inhalation d’oxygène portable 1904 Premier chalumeau Cartouche alcaline pour le filtrage de l’air ambiant 1905 1906 Appareil respiratoire Modèle 1904/09 Capteur de dioxyde de carbone Appareil à pression positive Braun-Dräger Mise en place d’un accord de participation aux bénéfices Systèmes de purification de l’air pour les sous-marins Chalumeau d’oxycoupage à hydrogène Études physiologiques sur la protection respiratoire Création de Drägerwerk, Heinr. & Bernh. Dräger Dräger reçoit la médaille d’or lors de l’Exposition universelle de Saint Louis, aux États-Unis 1902 secours des mines allemandes figurent parmi celles qui accourent pour aider leurs compagnons mineurs en France, un acte de solidarité qui cause une vive émotion à cette époque particulièrement nationaliste. LE CONTRÔLE DE L’ANESTHÉSIE Source : Compagnie des mines de Courrières Roth-Dräger La plus grande catastrophe minière d’Europe : les sauveteurs viennent en aide aux mineurs partiellement ensevelis lors de l’accident. Le Dr. Otto Roth (au centre) avec l’appareil d’anesthésie de Dräger Le professeur Otto Roth présente l’une des premières machines d’anesthésie au monde pour l’oxygène et le chloroforme lors du Congrès Allemand des Chirurgiens à Berlin. La machine d’anesthésie Roth-Dräger est la première à permettre de façon réussie et fiable un mélange contrôlé de l’oxygène et des anesthésiques, tels que l’éther et le chloroforme, rendant ainsi possible le contrôle du processus d’anesthésie. Johann Heinrich Dräger a mis au point cette référence pour la chirurgie avec l’aide de son ami proche, le Dr. Roth. Le succès économique de ce produit arrive rapidement. Au cours des dix ans qui suivent, 1500 machines d’anesthésie Roth-Dräger sont vendues à travers le monde, établissant ainsi la réputation internationale de Dräger comme pionnier de la technologie médicale. 1906 LA CATASTROPHE DE LA MINE DE COURRIÈRES Le 10 mars, une énorme explosion détruit la mine de charbon près de la ville française de Courrières. Environ 1600 personnes y travaillent à ce moment précis, certains à près de 400 mètres sous terre. Malgré l’arrivée immédiate des secours, plus de 1000 mineurs meurent dans l’enfer des flammes, des gaz toxiques, de l’effondrement des murs de la mine et des inondations. Même des équipes de Les mineurs français sont équipés de l’appareil respiratoire Modèle 1904/09, successeur du Modèle 1903. Les améliorations importantes qui ont été apportées à cet appareil sont le résultat d’expériences menées par Bernhard Dräger luimême. En 1904, il se rend à Camphausen près de Sarrebruck, en Allemagne, pour réaliser des tests avec l’équipe locale de secours minier en utilisant le Modèle 1903. Ses observations révèlent qu’une alimentation en air de 20 litres par minute n’est pas suffisante pour remplir les poumons d’une personne dans le contexte stressant d’une opération de sauvetage. L’alimentation devrait plutôt être de 50 à 60 litres. Bernhard intègre ces résultats dans la conception du nouveau Modèle 1904/09. Entre autres éléments, il intègre une cartouche alcaline améliorée qui prolonge la durée de fonctionnement de deux heures. Ce sont des améliorations comme celles-ci qui ont permis de sauver des vies lors de la catastrophe de la mine de Courrières. Selon le quotidien parisien Le Journal : « Les appareils ont fait des miracles. » 16 | | 17 LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889 Employés d’une mine de fer de la United States Steel Corporation DRÄGERMAN Des héros souterrains Au début du 20e siècle, Dräger met au point l’appareil de protection respiratoire révolutionnaire Modèle 1904/09. À partir de ce moment, les équipes de secours l’utilisent pour venir en aide aux mineurs en poste. Les secouristes aux États-Unis sont tellement impressionnés par la qualité du produit qu’ils s’appellent fièrement entre eux les « Draegermen ». Depuis lors, le terme « Draegermen » est utilisé pour désigner un membre d’une équipe de sauvetage minier aux États-Unis et au Canada. On trouve toujours ce terme dans le dictionnaire. Il a également acquis une grande notoriété dans le monde des loisirs. Dans l’une des premières bandes dessinées de Superman parue en 1938, des « Draegermen » viennent en aide au héros qui sauve des personnes bloquées par l’effondrement d’une mine. 18 | | 19 LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889 1907 1907 Le premier ventilateur : Pulmotor Création de la première filiale étrangère : Draeger Oxygen Apparatus Co., New York, États-Unis Système respiratoire en circuit fermé de plongée pour les équipages des sous-marins 1907 Le prototype du Pulmotor PULMOTOR – LE PREMIER VENTILATEUR permet pour la première fois de réanimer directement sur site des personnes ayant perdu connaissance suite à un manque d’oxygène. Lors d’un voyage à l’étranger, Johann Heinrich Dräger assiste au sauvetage d’un jeune homme tombé dans la Tamise et à sa réanimation. Avec ces images en tête, Johann Heinrich Dräger est déterminé à créer un appareil qui permette « d’amener de l’air frais ou de l’oxygène dans les poumons ». De retour chez lui, il commence à développer le premier ventilateur au monde. Le Pulmotor original crée une variation de pression positive et négative dans les voies respiratoires et fonctionne avec de l’oxygène sous pression. Il s’agit d’un concept révolutionnaire qui deviendra le fondement de la ventilation mécanique au cours des décennies suivantes. La ventilation devient un sujet très cher à Johann Heinrich et Bernhard Dräger. Bernhard Dräger et l’ingénieur Hans Schröder continuent de développer le Pulmotor, qui devient un succès commercial pour la jeune entreprise. Le ventilateur portable Développement du Pulmotor : 3000 ventilateurs sont en service, cinq ans seulement après le lancement de sa production en série en 1908. Le Pulmotor est d’abord utilisé dans les mines pour réanimer les mineurs ensevelis après un effondrement. Les hôpitaux commencent à utiliser cette technologie innovante peu de temps après. 20 | | 21 LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889 1907 L’ancien édifice de Dräger au 11, Broadway en 2007 Dräger Review, − magazine destiné aux clients de Dräger, prédit avec assurance en 1914 : « Plonger avec un dispositif sans tuyau est à la fois si simple et si sûr, que même les amateurs les plus âgés peuvent plonger jusqu’à des profondeurs de 10 à 20 mètres. » En 1907, le trajet entre Hambourg et New York prend environ deux semaines. → 1907 LA PREMIÈRE FILIALE DRÄGER À NEW YORK Source : Hans Hass, Foto: picture alliance Johann Heinrich Dräger saisit l’occasion de présenter son nouvel appareil respiratoire à Walter E. Mingramm, né à Hambourg, lors de la visite de ce dernier à l’usine Dräger pour le compte d’une entreprise mexicaine. Enthousiasmé par cette nouvelle technologie, Mingramm retourne au Mexique et va conclure l’affaire de sa vie. Ayant aussi en tête d’ouvrir une filiale Dräger aux États-Unis, il retourne à Lübeck. Bernhard Dräger saisit l’occasion et en profite pour l’accompagner aux États-Unis afin de constater par lui-même la situation sur place. Peu de temps après, Bernhard Dräger et Walter E. Mingramm fondent l’entreprise Draeger Hans Hass, plongeur et précurseur en matière de documentaires sous-marins, équipé de sa caméra au cours d’une expédition Oxygen Apparatus Co, installée dans un gratte-ciel situé au numéro 11, à Broadway. La filiale déménage à Pittsburgh en 1908. 1907 DU SAUVETEUR DE PLONGÉE À L’ÉQUIPEMENT DE PLONGÉE Hermann Stelzner, ingénieur chez Dräger, utilise l’appareil respiratoire avec cartouche alcaline et ballon d’air pour développer le premier sauveteur de plongée. Ces équipements constituent souvent l’unique chance pour l’équipage de sous-marins de survivre à un accident. En 1912, Dräger dévoile le premier appareil de plongée entièrement portable. Sa caractéristique principale est de permettre pour la première fois à l’homme de se déplacer librement sous l’eau pendant de longues périodes. Plus précisément, pendant près de 40 minutes. Le tuyau d’air servant à relier le plongeur au navire d’assistance, ainsi que les poids sur le dos, sont remplacés par deux bouteilles d’oxygène et un absorbeur. En 1939, Hans Hass, pionnier autrichien de la plongée et du cinéma, commence le développement avec Dräger du précurseur des appareils respiratoires modernes en circuit fermé pour la plongée. Ce modèle original va permettre d’effectuer des expéditions et des expériences sous-marines jusqu’alors impossibles. L’équipe de lutte contre le feu de Pittsburgh en 1918. 22 | | 23 LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889 1908 – 1914 Dräger-Tübben 1908 1909 Chalumeau à l’acétylène Dräger-Wiss Protection contre les brûlures Dräger 1910 1911 Appareil respiratoire à oxygène Poursuite du développement pour les vols en montgolfière du dispositif d’anesthésie à haute altitude Roth-Dräger en vue d’une production en série Appareil à injection à oxygène Modèle 1910/11 Production en série du Pulmotor Création d’un fonds pour le financement des logements des employés Appareil d’anesthésie mixte à pression positive Roth-Dräger-Krönig Expériences de plongées systématiques 1912 Bernhard Dräger devient l’unique propriétaire Premier numéro du magazine destiné aux clients « Drägerheft » en Allemagne Appareil de plongée sans tuyau Appareil mixte à pression positive pour l’anesthésie et la ventilation mécanique 1913 1914 Nouveau bâtiment d’usine « Haus 3 » Contingent d’exportation de 40 pour cent vers le Canada et les États-Unis Auto-sauveteur Dräger-Tübben Nouveau record d’altitude pour les avions (6120 mètres) établi à l’aide de l’appareil respiratoire à haute altitude Dräger Création du régime d’assurance chômage de l’entreprise Système de simulation sous-marine permettant de faire des essais sur les équipements de plongée en eau profonde 1912 1913 LE PREMIER NUMÉRO DU MAGAZINE UNE USINE AYANT « UN ENVIRONNEMENT DE DRÄGER REVIEW TRAVAIL BÉNÉFIQUE » À une époque où les magazines destinés aux clients sont encore rares, Dräger publie le premier magazine « Drägerheft » (« Dräger Review ») en Allemagne afin d’expliquer la technologie complexe, à l’origine des produits innovants de l’entreprise. Bernhard Dräger joue un rôle moteur dans la publication de ce magazine. Wilhelm Haase-Lampe est choisi comme partenaire pour la publication, ce dernier jouera un rôle majeur sur la forme et le contenu de ce magazine en raison de sa fonction de rédacteur en chef pendant 38 ans. Dès le tout début, le magazine destiné aux clients de Dräger affiche clairement ses intentions et, comme l’indique la préface de son premier numéro, il s’engage à faire part du « travail qui se déroule dans l’atelier et de ses résultats au public. » Ces rapports sont présentés de façon objective et non comme de la publicité. Une approche résolument moderne. En 1913, lorsque Bernhard Dräger ouvre les portes de sa nouvelle usine, en béton armé, il y voit un bâtiment qui incarne sa relation avec ses employés : entouré d’espaces verts, le bâtiment dispose de pièces spacieuses et ensoleillées, de larges couloirs et escaliers, d’ascenseurs modernes, d’un réseau téléphonique et de vastes installations sanitaires. Ces conditions de travail progressistes sont Début de la Première Guerre Mondiale Atelier de tournage complétées par des mesures de sécurité sociale offertes aux employés et à leurs familles dès le début. Dès 1897, Johann Heinrich Dräger crée le fonds d’assistance aux personnes en difficulté « Hülfe » au sein de l’entreprise. Une société pour le financement des logements des employés suit en 1910, et en 1914, Bernhard Dräger fonde le régime d’assurance chômage de l’entreprise. La famille Dräger lors de la cérémonie d’achèvement de la charpente 1928 1988 2012 Même si l’apparence du magazine a beaucoup changé au cours du siècle dernier, son objectif est resté le même : informer les clients. Construction de l’usine « Haus 3 », encore en service aujourd’hui. 24 | | 25 LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889 1915 – 1925 Hyperinflation en Allemagne Lors des mois d’hyperinflation en 1923, la valeur de la devise allemande diminue si rapidement que de nombreuses entreprises se voient obligées de verser le salaire de leurs employés tous les jours. Les gens reçoivent leur argent dans des sacs et des valises et se précipitent dans les magasins pour l’échanger le plus rapidement possible. Les détaillants doivent constamment augmenter leur prix car la valeur du mark allemand diminue alors rapidement de jour en jour. De nombreux détaillants se contentent de faire du troc, n’échangeant leurs produits et services que contre de la nourriture et du charbon. Certains doivent même fermer leurs portes. Cette situation va conduire à de fortes tensions sociales. Crise économique : des employés manifestent devant les portes de l’usine. En septembre 1923, une livre de beurre coûte 50 millions de marks allemands. Neuf ans plus tôt, la même livre de beurre se vendait à 1,20 mark. 1915 1916 1917 Production en série de masques Début de la guerre chimique de protection respiratoire sur le front occidental 1917 1916 1918 1919 Johann Heinrich Dräger décède le 29 mai 1917 Le nombre d’employés dépasse les 2000 personnes Système en circuit fermé et absorbeur à cartouche Agrandissement de l’usine « Haus 3 » et construction du bâtiment administratif « Haus 1 » Révolution de Novembre en Allemagne et fin de la Première Guerre Mondiale La démobilisation menace la pérennité de l’entreprise Production de filtres APPAREILS DE PROTECTION RESPIRATOIRE POUR 1920 1923 À l’origine de l’introduction de la norme DIN pour les raccords Fermeture de l’usine pendant sept jours Premier appareil d’anesthésie en circuit fermé pour l’acétylène Unité d’inhalation d’air et de dioxyde de carbone – appareil respiratoire en circuit fermé pour plongeur sauveteur Auto-sauveteur Draegerogen 1923 1924 TEMPS DE CRISE RESPIRER EN SÉCURITÉ SOUS TERRE La crise économique et l’inflation laissent leur empreinte sur Dräger. La société est obligée de fermer l’usine pendant une semaine en raison d’une réorganisation. À la fin de la guerre, le marché des produits Dräger s’effondre et la société doit se tourner vers d’autres débouchés, en fabriquant draps, vêtements et rideaux. L’appareil respiratoire Modèle 1924 n’est rien moins qu’une mini-révolution grâce à un masque qui vient remplacer la méthode très inconfortable qui consistait à respirer dans un casque. L’appareil respira- Modèle 1924 toire peut également être facilement réglé pour répondre aux besoins de la personne qui le porte. L’utilisateur peut choisir de placer le tuyau sur le côté ou à l’épaule et choisir entre une alimentation en oxygène constante ou à la demande. La création du Draegerogen constitue une autre étape importante dans le monde du sauvetage minier. L’auto-sauveteur est léger, ergonomique et n’exige pas l’utilisation d’une bouteille d’oxygène, ce qui le rend idéal pour les mineurs. Le composant principal de cet appareil est une cartouche de peroxyde de sodium qui libère jusqu’à une heure d’air. Cette technologie est encore utilisée dans les mines de nos jours. De plus, l’entreprise risque de perdre des brevets internationaux et de nombreux concurrents copient les produits développés à Lübeck. Bernhard Dräger tente d’inverser cette tendance en investissant dans l’innovation de produits. Il faudra cependant un certain temps avant que l’entreprise ne puisse reprendre sa place sur ses anciens marchés. Production alternative de produits textiles après la Première Guerre Mondiale 1925 Appareil respiratoire Modèle 1924 en circuit fermé LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE Forcé de quitter le lycée de manière précoce, Heinrich Dräger, le fils ainé de Bernhard Dräger, est enrôlé dans l’armée de l’Empire et sert dans un régiment d’artillerie de campagne sur le front occidental. Grâce à son masque à gaz Dräger, le jeune soldat survit à plusieurs attaques. En 1915, Dräger commence à développer des appareils de protection contre les gaz sur requête du Ministère de la Guerre prussien. Pendant la guerre, 4,6 millions de ces appareils de protection respiratoire sont fabriqués. Cette énorme demande pour l’usage militaire et civil déclenche une forte croissance : le nombre d’employés s’accroît, de nouveaux bâtiments sont construits et la production augmente. En 1918, la fin de la guerre précipite l’effondrement de la production, conduisant ainsi à une période difficile pour l’entreprise. 1924 Une affiche publicitaire pour l’appareil respiratoire BG 1924 De nouveaux marchés d’exportation : les appareils de protection respiratoire juste avant leur expédition en URSS 26 | | 27 LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889 1926 – 1932 Tout est bien qui finit bien Le 27 mai 1931, le Dr. Auguste Piccard et son assistant Paul Kipfer atteignent la stratosphère à bord d’un ballon à gaz. Auguste Piccard, professeur de physique et ancien élève d’Albert Einstein, s’était fixé comme objectif de faire des recherches sur le rayonnement cosmique et nucléaire. Il choisit Augsbourg comme point de départ pour son vol. Selon ses calculs, il prévoit d’arriver en Forêt Noire après environ neuf heures de vol. Malheureusement, ses calculs vont s’avérer inexacts. Le ballon monte en flèche et est détourné de sa trajectoire par le vent. Un atterrissage contrôlé est impossible car l’une des soupapes de gaz ne peut pas s’ouvrir. Les deux chercheurs atterrissent finalement sur un glacier dans la région d’Ötztal, dans le Tyrol, après 17 heures de vol. Par chance, ils disposaient à bord de l’équivalent de 20 heures d’alimentation en oxygène fournie par Dräger. La lettre de remerciement rédigée par le Dr. Auguste Piccard et adressée à Drägerwerk Lübeck 1926 Appareil d’anesthésie Modèle A 1927 Le Dr. Heinrich Dräger rejoint l’entreprise Fermeture temporaire ; deux tiers des employés licenciés Création du département chimie 1926 1928 1929 Bernhard Dräger décède le 12 janvier 1928 Le Dr. Heinrich Dräger prend la relève à la tête de l’entreprise Bouteilles Dräger en métal léger pour la protection respiratoire Système de plongée en circuit fermé avec circuit d’alimentation auxiliaire pour les équipages des sous-marins 1930 Collaboration avec le Dr. Auguste Piccard, chercheur suisse spécialisé dans les recherches à haute altitude et en eau profonde APPAREIL EN CIRCUIT FERMÉ : DE NOUVEAUX LA CONQUÊTE DE LA STRATOSPHÈRE STANDARDS EN SALLE D’OPÉRATION Le Dr. Auguste Piccard, explorateur et physicien suisse, fait une ascension à une altitude jusqu’alors non atteinte de 15 781 mètres à bord d’un dirigeable en alliage de métal léger. Il s’agit du premier vol dans la stratosphère de toute l’histoire de l’humanité ! La respiration est impossible à cette altitude. Cette expérience dangereuse a en partie été rendue possible grâce à la technologie Dräger, un appareil respiratoire à oxygène liquide et comprimé accompagne le chercheur dans ses expéditions. Son vol marque le début d’une ère nouvelle pour les explorateurs : des niveaux jusque-là hors de portée en mer et dans l’espace deviennent soudainement plus accessibles à mesure que la technologie de protection respiratoire se développe. 1928 SÉDUIRE LES CLIENTS À L’ÉPOQUE DES BATEAUX TRANSATLANTIQUES À VAPEUR Bernhard Dräger décède en 1928. Son fils Heinrich, docteur en économie agricole, prend le relais à la Appareils à oxygène destinés au premier vol dans la stratosphère 1932 Appareil à oxygène pour parachutistes Le Dr. Heinrich Dräger vend le Le Dr. Heinrich Dräger devient domaine de Nütschau afin de propriétaire unique soutenir financièrement la Le Dr. Heinrich Dräger crée un société groupe d’études sur la monnaie et la banque (lobby keynésien) 1931 Modèle A Le gaz hilarant, un agent analgésique gazeux, est de plus en plus utilisé dans les salles d’opération du monde entier. Il reste cependant très cher. C’est pourquoi Dräger lance son Modèle A en 1926, qui est le premier appareil d’anesthésie en circuit fermé, produit en série, qui réutilise l’air expiré. Les cartouches alcalines utilisées dans les appareils respiratoires éliminent le dioxyde de carbone de l’air expiré, empêchant ainsi l’hypercapnie. Grâce à la technologie du circuit fermé, seule une faible quantité de gaz hilarant s’échappe dans l’air ambiant. Cela permet non seulement l’utilisation efficace des agents anesthésiques, mais évite également que le personnel en salle d’opération devienne lui-même somnolant. De plus, l’appareil en circuit fermé facilite la ventilation contrôlée à pression positive. Une étape importante dans l’histoire de l’anesthésie, le Modèle A possède déjà toutes les caractéristiques d’un appareil d’anesthésie moderne. 1931 Le Dr. Heinrich Dräger (au centre) lors de sa première visite dans une mine, la mine Victoria Mathias à Essen (Allemagne). tête de la société. La même année, il voyage pendant trois mois aux États-Unis et au Canada pour se familiariser avec ces marchés-clés. Il rend visite aux clients traditionnels de la société, tels que les hôpitaux, les mines et grandes casernes de pompiers et apprend à connaître les représentants Dräger. Dans les années 1930, il voyage beaucoup aux États-Unis, en Union Soviétique et dans d’autres pays. La recherche de clients internationaux et de leurs marchés intérieurs devient un autre facteur de réussite pour Dräger. Le Dr. Heinrich Dräger dirige énergiquement la société vers le marché international et il y parvient : en 1931, les exportations représentent plus de la moitié du volume de production. Le ballon à gaz de 14 000 m3 de Piccard avant son décollage à Augsbourg Le Dr. Auguste Piccard et son assistant Paul Kipfer devant la nacelle en alliage de métal léger qu’ils ont conçue 28 | | 29 LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889 1933 – 1942 Un classique Le Tube Dräger n’a pratiquement pas changé en 80 ans. Il s’agit d’un tube en verre fin obturé aux deux extrémités. Il contient un indicateur chimique, qui change de couleur si un gaz ou une vapeur spécifique est détecté. La quantité de gaz présent dans l’air peut rapidement être lue en comparant l’indicateur avec une échelle graduée sur le tube. 1933 1934 Appareil respiratoire Modèle 160 pour les mineurs Passage au statut de groupe dans le cadre du « premier plan quadriennal » De A pour alcool à X pour xylol Les tubes Dräger et les détecteurs de gaz portables et fixes figurent désormais dans l’équipement standard pour la détection de gaz. Ils sont utilisés dans l’industrie, par les services de lutte contre le feu, la protection contre les sinistres, les laboratoires, la protection environnementale et dans de nombreux autres secteurs. Il est désormais possible de détecter et de mesurer 500 substances gazeuses dangereuses dans l’air, les liquides et le sol. 1935 1937 Appareil d’anesthésie mixte Tubes Dräger pour la détection à pression positive de type MÜ de gaz mobile Une publicité pour le « masque à gaz civil » dans le magazine Dräger Review 1938 1939 Fonds d’aide pour la maladie, le décès et autres urgences Début de la détection de gaz chez Dräger, avec l’élaboration Appareil d’anesthésie à vapeur d’un détecteur de monoxyde d’éther Dr. Tiegel-Dräger de carbone pour la production interne Développement de la production d’appareils de protection respiratoire 1937 TUBES DRÄGER : UN PETIT LABORATOIRE DE VERRE UN NOMBRE RECORD DE COMMANDES MILITAIRES L’un des principaux dangers dans les mines est incolore, sans goût et sans odeur : le monoxyde de carbone. L’inhalation de ce gaz toxique nuit au transport d’oxygène dans le sang et conduit à l’asphyxie. Pour détecter cette menace invisible, les mineurs avaient l’habitude d’emporter avec eux des canaris en cage en guise de système de détection. Ces oiseaux très sensibles réagissent même à de très faibles quantités de gaz. Si l’oiseau tombait de son perchoir, les mineurs savaient qu’ils devaient évacuer immédiatement la mine. En 1937, Dräger développe le Tube Dräger, un tube de détection de gaz qui permet de détecter rapidement la présence de monoxyde de carbone dans l’air. L’ère des canaris dans les mines est révolue. Un masque à gaz pour la population civile est lancé en Allemagne en 1937. Des formations et des brochures sont offertes à la population afin que chacun apprenne l’utilisation et l’entretien. Heureusement, le masque à gaz civil ne sera jamais utilisé dans une situation d’urgence réelle. Source : Fox Photos / Getty Images 1937 Les débuts de la protection contre les gaz : les canaris en cage réagissent aux gaz toxiques avant que la vie des personnes ne soit en danger. Début de la Seconde Guerre Mondiale Dès 1933, le ministère de la Guerre (Reichswehr) passe auprès de Dräger de plus en plus de commandes pour un sauveteur militaire basé sur les auto-sauveteurs de mine déjà éprouvés. Ces commandes posent toutefois un problème au Dr. Heinrich Dräger : une nouvelle usine est nécessaire uniquement pour la production de ce produit. Après les expériences vécues lors de Première Guerre Mondiale, il est plutôt méfiant à l’idée d’avoir un excédent de production. En se concentrant uniquement sur la production militaire, l’entreprise avait presque fait faillite. De plus, la politique autarcique de l’Allemagne représente une menace pour la position que Dräger venait tout juste de regagner sur le marché international. En même temps, une trop grande contrainte signifie concéder le marché intérieur aux concurrents. Dräger s’efforce de trouver le bon équilibre entre production civile et militaire, et y parvient avec succès. Même au plus fort de sa production Ouvrières soumises au travail forcé sur la ligne de production de masques à gaz à l’usine de Hambourg-Wandsbek. 1940 1941 Arrêt du développement de produits civils en raison de la production militaire militaire, la part civile représente 47 pour cent des ventes totales. Malgré tout, le développement des produits civils doit être interrompu en 1939. Tout cela va conduire la société à prendre du retard technologique sur la concurrence internationale après la guerre. 1941 TRAVAIL FORCÉ CHEZ DRÄGER L’emploi de travailleurs forcés est un chapitre sombre de l’histoire industrielle de l’Allemagne. Il était organisé de manière systématique par le gouvernement national-socialiste pour remplacer les ouvriers envoyés au front et maintenir ainsi la production de guerre. En 1944, environ un quart des ouvriers employés dans l’industrie allemande subissait le travail forcé. Chez Dräger, au cours de cette période, environ 1200 des 7000 employés étaient des travailleurs forcés ; il s’agissait de civils, pour la plupart des pays occupés à l’est : Union soviétique, Pologne et Yougoslavie. Les 50 prisonniers de guerre étaient une minorité. Heinrich Dräger refuse d’employer des prisonniers de camps de concentration lorsque la proposition lui est faite par le Ministère 1942 Appareil respiratoire autonome Interruption de la production Modèle 10 pour une utilisation suite à une attaque aérienne à court terme La société compte 5000 employés Le Dr. Heinrich Dräger s’engage dans l’aide aux personnes persécutées par le Troisième Reich de l’Armement du Reich en 1944. Au même moment, il protège des employés juifs au sein de la société, tels que le philosophe Hans Blumenberg, des griffes des autorités national-socialistes. Il est l’un des rares dans l’industrie à prendre cette position, et ce faisant, entraîne une forte désapprobation du Ministère. Ce n’est que suite à d’importantes pressions du Bureau de la Guerre qu’il permet à une partie du camp de concentration de Neuengamme, comptant 500 prisonniers, de s’installer à l’unité opérationnelle de HambourgWandsbek. Comme dans tous les camps de ce genre, les prisonniers sont placés sous le contrôle des SS. La société Dräger n’a que peu d’influence sur leur traitement. Avec le soutien de Dräger, le directeur technique de l’usine continue néanmoins à faire de son mieux pour protéger les travailleurs d’Europe de l’Est contre le harcèlement des SS et, en conséquence, en subit lui-même les représailles. Peu de temps avant la fin de la guerre, le Dr. Heinrich Dräger réussit à retarder la fermeture du camp pour protéger les prisonniers de la déportation. À la fin des années 1980, Dräger est l’une des premières sociétés à s’exprimer et à aborder le problème du travail forcé. Elle participe aussi à la Fondation allemande pour le dédommagement du travail forcé. Le prototype du poumon d’acier fabriqué avec un tube lancetorpille 1943 1944 Système à oxygène pour les avions militaires : appareil respiratoire à haute altitude HL a 732 22 usines de production comptant près de 7000 employés 1945 Licenciements massifs Conflit à propos du recrutement de détenus des camps de concentration 1946 Appareil d’anesthésie à oxygène et gaz hilarant Modèle D 1947 Ventilateur poumon d’acier pour utilisation à long terme Le nombre de cas de polio diminue en Allemagne de l’Ouest, suite à des plans de vaccination à grande échelle. 1948 1949 Création d’un comité central d’entreprise Nouveau départ suite à une réforme monétaire Intégration de l’anesthésie mixte à l’appareil d’anesthésie en circuit fermé Modèle F Auto-sauveteur Modèle 623 avec filtre CO 1947 LE POUMON D’ACIER ET LA LUTTE CONTRE LA POLIOMYÉLITE Une importante épidémie internationale de poliomyélite survient après la guerre. Cette maladie affaiblit les muscles respiratoires. Des milliers d’enfants et d’adultes sont confrontés à l’insoutenable perspective d’une mort dans d’atroces souffrances par asphyxie puisque les ventilateurs conventionnels du moment ne sont pas conçus pour une utilisation à long terme. En 1947, un médecin originaire de Hambourg nommé Axel Dönhardt conçoit le premier poumon d’acier allemand, en se basant sur un modèle américain. Ce poumon d’acier est composé de bouts de ferraille laissés après la guerre. Dräger commence la production en série du poumon d’acier peu de temps après, sauvant la vie de nombreux patients souffrant de polio après la Seconde Guerre Mondiale. Production en série du poumon d’acier 1989 1986 1983 1980 1977 1974 1971 1968 ← 1962 1959 1962 : Lancement de la vaccination de masse 1965 10.000 9.000 8.000 7.000 6.000 5.000 4.000 3.000 2.000 1.000 0 1950 Polio – une maladie mortelle « La polio est horrible, le vaccin oral est doux », tel était le slogan utilisé par la campagne de vaccination en Allemagne dans les années 1960. Avant cela, l’Allemagne était souvent affectée par des vagues de polio. Entre 1955 et 1961, plus de 10 000 personnes souffrent de la polio et de la paralysie qu’elle entraîne. Le nombre de cas de polio diminue considérablement après l’introduction de la vaccination orale, et plus aucun nouveau cas n’a été observé en Allemagne depuis 1990. 1956 1943 – 1949 Le poumon d’acier actionné par eau à partir de 1950. Malgré une alimentation électrique peu fiable, la ventilation ne peut pas être interrompue. C’est pourquoi l’appareil utilise l’approvisionnement en eau des châteaux d’eau, qui étaient courants à cette époque, comme réservoirs tampon. Slource : 1950 – 1980 autrefois BGA, depuis 1980 www.gbe-bund.de | 31 LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889 1953 30 | 32 | | 33 LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889 1950 – 1952 Romulus et Remus Dans les années 1950 et 1960, Dräger développe différents appareils d’anesthésie en fonction d’une large gamme d’utilisations et de demandes. Dräger produit « Remus », le jumeau de l’appareil d’anesthésie « Romulus », destiné au marché américain. Remus s’avère être un succès commercial remarquable, un véritable exploit pour un produit industriel allemand si tôt après la guerre. Notice d’utilisation pour une jauge d’essence Dräger à bord d’une coccinelle VW 1950 Appareil d’anesthésie mixte Modèle G 1951 Tente à oxygène pour la thérapie par inhalation d’oxygène Le premier incubateur pour nouveau-nés : II-M-100 Appareil respiratoire PA 30 Jauge d’essence pour Volkswagen 1952 Appareil d’anesthésie universel Romulus Ventilateur automatique Pulmomat pour appareils d’anesthésie Le premier appareil de plongée en circuit fermé : appareil de plongée 138 1952 L’ERGONOMIE EN SALLE D’OPÉRATION Un environnement sûr et des soins attentifs pour un bon départ dans la vie 1951 UNE CHANCE DE SURVIVRE La nature crée les conditions idéales pour développer la vie à l’intérieur de l’utérus en apportant silence, protection et chaleur. Il protège les futurs bébés des coups et secousses en plus d’offrir un environnement calme et dépourvu de stress. Afin de permettre aux bébés prématurés de connaître un bon départ dans la vie, Dräger travaille au développement d’incubateurs dans les années 1950. Ces équipements créent un microclimat stable et complètement fermé pour ces très petits patients. La température, l’humidité, l’oxygène, le niveau de bruit et l’éclairage jouent tous en même temps un rôle important pour permettre le développement sain des bébés malgré leur faible poids à la naissance. Protéger les bébés prématurés Une grossesse dure en moyenne 40 semaines, de la conception à la naissance. Grâce aux avancées médicales, les bébés nés prématurément à partir de la 24ème semaine de grossesse ont désormais une chance de survie. Après la Seconde Guerre Mondiale, les méthodes de travail à l’hôpital sont radicalement revues et l’aspect ergonomique de l’équipement joue un rôle de plus en plus important. Dräger répond à ces nouvelles demandes avec la machine d’anesthésie Romulus. Sous les manomètres de gaz, se trouve une armoire comportant plusieurs tiroirs et une tablette pour les anesthésistes ; une solution simple mais qui facilite grandement leur travail. L’indicateur de pression sanguine et le nouveau moniteur d’anesthésie Dräger pour mesurer le pouls et la fréquence respiratoire sont aussi des ajouts très pratiques. La même année, Dräger lance le Pulmomat. Il s’agit d’un module de ventilation qui peut être relié à tous les appareils d’anesthésie Dräger en circuit fermé. Le Pulmomat facilite beaucoup le travail de l’anesthésiste puisqu’avant son apparition, les patients sous anesthésie devaient être ventilés manuellement avec un ballon. Romulus Ventilation manuelle d’un patient sous anesthésie 34 | | 35 LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889 1953 – 1957 1953 1954 Le sommet du mont Everest est atteint pour la première fois Source: Jamling Tenzing Norgay Appareils respiratoires autonomes PA 34 et DA 59 Tubes Alcotest pour les tests d’alcoolémie dans l’air expiré Création d’un fonds de Développement des chambres Appareil d’anesthésie Fabius pension « Dräger Sozialkasse » sous pression mobiles pour l’équipement de plongée Systèmes d’alimentation centrale en gaz dans les Appareil respiratoire autonome hôpitaux Delphin II destiné aux plongeurs de loisirs et de sauvetage 1953 Edmund Hillary et Tenzing Norgay sur l’Everest 1953 LA CONQUÊTE DU MONT EVEREST ble de mesurer les niveaux d’alcool dans l’air expiré, à l’aide des Tubes Dräger. Son premier essai se révèle être une réussite. Il est maintenant possible de déterminer objectivement, à l’aide d’un simple test, si et dans quelle mesure un sujet est sous l’emprise de l’alcool, sans avoir à faire d’analyse de sang. SYSTÈMES D’ALIMENTATION CENTRALE EN GAZ Le jour du couronnement de la reine Elizabeth II, le journal britannique « The Times » rapporte un événement sensationnel : la montagne la plus haute du monde a été conquise. La course au sommet est aussi d’ordre technologique : à 8 848 mètres au-dessus du niveau de la mer, l’air y est si rare que l’on est obligé de transporter de l’oxygène. Lorsqu’Edmund Hillary, alpiniste néo-zélandais et le sherpa Tenzing Norgay, atteignent le sommet du mont Everest, la technologie Dräger aussi est présente : dispositifs et bouteilles d’oxygène. Équipés d’un adaptateur, auquel Dräger a apporté sa contribution, Hillary et Norgay peuvent atteindre le sommet le plus élevé sur la terre grâce à l’air des bouteilles Dräger. 1953 DANS LES HÔPITAUX Au début des années 1950, les systèmes centraux permettent d’alimenter en gaz médicaux les salles de soins et les blocs opératoires. Il s’agit d’une révolution qui libère les médecins et le personnel infirmier du transport de lourdes bouteilles de gaz sous pression d’un bout à l’autre de l’hôpital. Dräger utilise son expérience en matière d’alimentation en gaz comprimé pour mettre au point des systèmes d’alimentation. La sécurité des systèmes et la qualité des gaz vont continuer à s’améliorer au cours des années suivantes. Ainsi, Dräger contribue encore une fois au développement d’hôpitaux modernes et efficaces. L’Alcotest en action : le conducteur souffle dans un tube jusqu’à ce que le ballon soit rempli d’air. La graduation permet au policier de déterminer si la limite légale a été dépassée. Gaz médicaux en réseau : les systèmes d’alimentation centrale en gaz pour les hôpitaux remplacent les bouteilles de gaz dans les chambres des patients et les blocs opératoires dans les années 1950. 0,10 mg/l d’air expiré La loquacité augmente, les inhibitions diminuent et les temps de réaction s’allongent. 0,40 mg/l d’air expiré On assiste aux premiers troubles de l’équilibre, l’acuité visuelle est réduite, les temps de réaction augmentent de 30 à 50 fois. 0,25 mg/l d’air expiré La sensation de douleur est apaisée, l’acuité visuelle et l’ouïe baissent. Mauvaise estimation des vitesses. 0,50 mg/l d’air expiré Début du véritable état d’ivresse. Les émotions et le comportement sont clairement affectés. SOUFFLER, LIRE, ON EST FIXÉ Des développeurs de Dräger, plutôt fatigués suite à une fête impromptue qui s’était déroulée la veille, participent à une réunion. Les choses ne se déroulent toutefois pas comme prévu ce matin-là car les employés sont épuisés. Cela va donner une idée au responsable du service. Il doit être possi- 1956 36 | | 37 LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889 Suspension plafonnière 1958 – 1966 Un secouriste minier avec l’appareil BG 174 qui pratique la ventilation d’urgence à l’aide d’un Backpack Pulmotor BG 174 Le premier numéro du magazine Dräger Review en Anglais 1958 1959 Évaporateur d’agent anesthésique Assurance qualité : introduction de la production de groupe Ventilateur Assistor 640 pour une ventilation à pression contrôlée 1960 1961 Appareil d’anesthésie Octavian Le Dr. Christian Dräger rejoint l’entreprise Premier numéro du magazine destiné aux clients « Dräger Review » en langue anglaise Maintenance du système d’alimentation en air du F-104 Starfighter 1963 Appareil d’anesthésie Sulla 1964 1965 1966 Incubateur 6000/6500 équipé Développement de bouteilles d’une surveillance de l’air pour de gaz haute pression en les nouveau-nés matériau composite Appareil respiratoire BG 174 Système à buse d’oxygène pour les avions HFB 320 Incubateur de transport Inkubator 5100 Bras plafonniers pour les salles d’opération 1958 1966 LE DRÄGER VAPOR GARANTIT UNE ANESTHÉSIE PLUS D’AIR À L’INTÉRIEUR DES MINES DE PRÉCISION Le lancement du BG 174 de Dräger marque l’arrivée d’un appareil de sauvetage beaucoup plus léger, pouvant contenir jusqu’à quatre heures d’oxygène. Le BG 174 est très populaire car son précurseur pesait plus de quatre kilos et pour la même performance. Une charge plus légère sur le dos signifie que l’on peut consacrer plus d’énergie à l’opération de sauvetage, une meilleure concentration et, au final, une sécurité accrue. Une plus grande sécurité est très réconfortante pour les familles des mineurs. Le dispositif d’oxygène en circuit fermé renvoie l’air expiré dans l’appareil et une cartouche alcaline en élimine le dioxyde de carbone. Une fois enrichi en oxygène pur, le mélange d’air créé par ce processus peut de nouveau être respiré sans danger. Ce principe est le même que celui qui était utilisé dans le premier appareil en 1902. Le BG 174 se positionne rapidement sur le marché international et devient « la » norme en matière de sauvetage. L’éther est très explosif. Les anesthésistes et les patients mettent leur vie en danger chaque fois qu’une anesthésie est pratiquée. Cette situation change à la fin des années 1950, lorsque le gaz d’anesthésie halothane récemment découvert, devient rapidement la nouvelle norme. Contrairement à l’éther, l’halothane n’est pas inflammable. Son dosage doit toutefois être précis. Dräger parvient à maîtriser ce défi avec Vapor, l’évaporateur nouvellement mis au point pour les agents anesthésiques liquides. Il est relié à l’appareil d’anesthésie et effectue l’alimentation du débit de gaz frais avec des doses calculées d’agents anesthésiques. Cela marque le début du dosage de précision dans les salles d’opération, ce qui était impossible jusqu’alors. La conception des Dräger Vapor les rend compatibles avec les appareils d’anesthésie à partir de 1948. Il n’est pas surprenant que le Vapor soit un succès commercial. À ce jour, plus de 500 000 unités ont été vendues dans le monde. Des sauveteurs s’entraînent à évacuer des personnes malades et blessées sous terre 38 | | 39 LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889 1967 – 1974 Recherche sous pression Le laboratoire sous-marin d’Helgoland était le premier laboratoire stationnaire sous-marin d’Allemagne. Il s’agissait à l’époque de la station de base pour les plongeurs qui effectuaient des recherches sur la flore et la faune marines. Les « aquanautes » disposaient de tout ce dont ils avaient besoin, y compris d’un poste de télévision, pour séjourner au fond de la mer pendant des semaines, même rassemblés dans un espace très exigu. Lors de la première phase de développement du laboratoire, les plongeurs travaillaient pendant 22 jours à une profondeur de 23 mètres. Le processus d’égalisation de la pression avant de refaire surface était comme un rêve pour les plongeurs au sens littéral du terme puisque des lits étaient installés dans le caisson de décompression. Le laboratoire surnommé « Yellow Submarine » est exposé au Deutsches Meeresmuseum de Stralsund depuis 1998. Il a été complètement restauré et rend désormais hommage à la technologie de recherche marine en Allemagne. 1967 1968 Appareil d’anesthésie mobile Halothan-Cato 10 (terrain) 1969 1970 Création de North American Draeger Inc. Laboratoire sous-marin d’Helgoland Theo Dräger rejoint l’entreprise Premier appareil respiratoire autonome avec technologie de 300 bars : modèle PA 54 Le Dr. Christian Dräger et Theo Dräger deviennent membres Système en circuit fermé du Conseil d’Administration à mélange de gaz SMS 1 Systèmes à oxygène pour les avions militaires Alpha Jet et Tornado 1974 Le Dr. Heinrich Dräger devient Le Dr. Heinrich Dräger crée la Président du Conseil fondation Dräger d’Administration suite à la création de Drägerwerk AG 1969 1969 UN LABORATOIRE SOUS LA MER L’AIR COMPRIMÉ : L’AVENIR DE LA PROTECTION Un « méchant » sorti d’un film de James Bond pourrait émerger à tout instant : le laboratoire sousmarin d’Helgoland est un géant d’acier orange de 14 mètres. Grâce à une alimentation sophistiquée en gaz et à des caissons de décompression conçus par Dräger, ce laboratoire rend possible un séjour de plusieurs semaines sous l’eau, même dans les mers glacées. Il constitue un tournant dans la recherche sous-marine. Ce laboratoire prouvera son utilité jusqu’au début des années 1980. Son objectif est de collecter des données géologiques au fond de la mer, au large de la côte d’Helgoland, dans la baie de Lübeck et dans l’Atlantique Nord. Ces données sont fondamentales pour la technologie offshore. 300 bars RESPIRATOIRE À cette époque, les pompiers devaient transporter deux lourdes bouteilles avec une pression de remplissage de 200 bars afin de respecter le niveau minimal prescrit par la loi de 1600 litres d’air. Lorsque les Ministères de l’Intérieur des différents états fédéraux allemands annoncent leur intention d’équiper tous les pompiers volontaires d’appareils respiratoires autonomes, Dräger insiste pour introduire la pression de remplissage de 300 bars, fixant ainsi de nouveaux standards pour les directives, règlements et ordonnances. La bouteille de six litres avec une pression de remplissage de 300 bars remplace l’ancienne bouteille de quatre litres et devient rapidement la norme pour l’équipement respiratoire à air comprimé dans toute l’Europe. Modèle PA 54 Plongeurs dans un caisson de décompression Station de remplissage pour les bouteilles de gaz à une pression de 300 bars 40 | | 41 LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889 1975 – 1980 Son apparence n’a pratiquement pas changé : le masque intégral Panorama Nova autrefois et de nos jours 1975 1978 L’appareil respiratoire autonome PA 80 devient la norme internationale Ventilateur de secours Oxylog Masque intégral Panorama Nova Système en circuit fermé de plongée LAR V 1979 L’entreprise est cotée en bourse avec émission d’actions privilégiées 1980 Début de l’électronique et de la miniaturisation Recherche fondamentale sur de nouveaux matériaux Appareils de détection fixes Oxylog Ventilateur de soins intensifs UV-1 Département central d’électronique 1975 1978 L’ÉLECTRONIQUE POUR L’AVENIR SAUVETAGE AÉRIEN La création du département central d’électronique place Dräger sur une voie qui mène la société vers un avenir s’éloignant d’une mécanique traditionnelle de précision. La recherche fondamentale commence rapidement à porter ses fruits : à partir des années 1980, l’électronique remplace de plus en plus la technologie mécanique et pneumatique. La popularité de cette nouvelle technologie augmente, en particulier dans le domaine de la détection de gaz, avec des capteurs qui peuvent détecter plus de gaz que jamais, et en recueillant des données plus faciles à traiter. À partir de 1983, Dräger commence à fabriquer des capteurs et des puces dans des salles blanches ultramodernes. À la fin des années 1960, les sauvetages aériens effectués par hélicoptère étaient encore considérés comme inutiles, chers et excessifs. Cependant, comme le nombre de victimes d’accidents de la circulation augmentait pour atteindre un nombre jamais égalé approchant les 20 000 en 1970, l’idée d’un réseau de sauvetage aérien a commencé à faire son chemin. Ce qui est indispensable à bord d’un hélicoptère : un respirateur d’urgence portable pour maintenir les patients en vie jusqu’à l’établissement hospitalier. Dräger a encore défini de nouveaux standards avec le premier ventilateur de la famille Oxylog, puisque celui-ci améliore considérablement les chances de réanimation des patients : des paramètres vitaux, tels que la fréquence et le volume respiratoires, peuvent Opération de sauvetage en hélicoptère avec l’Oxylog portable être constamment ajustés et l’efficacité du procédé de ventilation peut être commandé directement sur la machine. Les chances de survie des victimes sont plus élevées avec l’Oxylog qu’elles l’étaient avec son précurseur, le Pulmotor. 1979 DRÄGER COTÉE EN BOURSE Drägerwerk AG est introduite en bourse avec émission d’actions privilégiées. À partir de ce moment, c’est à la fois une affaire familiale et une société cotée en bourse. Et la séparation est nette. Le capital social est divisé en deux parties : la moitié en actions ordinaires, l’autre moitié en actions privilégiées. Les actions ordinaires sont détenues par la famille et sont les seules soumises au droit de vote. Les actions privilégiées, ayant un dividende plus élevé, sont proposées sur les marchés boursiers. Le bien-être de la société est prioritaire, une personne demeure en charge de la prise de décision, assumant toute responsabilité et assurant la réussite à long Theo Dräger et le Dr. Christian Dräger à la Bourse de Hambourg terme de l’entreprise. 42 | | 43 LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889 1981 – 1985 À partir de 1940 À partir de 1924 À partir de 1951 À partir de 1983 Un aperçu du logo Dräger au cours des années Produits, brochures, emballages et véhicules : Dräger lance sa nouvelle identité visuelle au début des années 1980. Le logo bleu remplace ceux qui l’avaient précédé et est resté le même depuis. Selon une rumeur, il parait que la lettre « g » représente un poumon tourné sur le côté. Les chiffres abstraits appartiennent au passé : le ventilateur électronique EV-A permet d’afficher pour la première fois des courbes de ventilation sur un moniteur. 1981 1982 Premier symposium Malenter Premier ventilateur sur la politique démographique électronique : EV-A Dispositif d’inhalation d’oxygène Permox 1983 1984 Lancement de la nouvelle identité visuelle de Dräger Des salles blanches pour la fabrication de puces et de capteurs Augmentation de capital avec émission de droits de participation Appareil de plongée en eau profonde CCBS pour des profondeurs allant jusqu’à 600 mètres Le Dr. Heinrich Dräger rejoint le Conseil de Surveillance 1985 Un système de filtre anti-gaz très propre pour Biorack lors de la mission Spacelab D1 Ventilateur de soins intensifs Evita Le Dr. Christian Dräger devient Président du Conseil d’Administration 1982 UNE RÉVOLUTION DANS LE MONDE DE LA VENTILATION Au cours du 20e siècle, le génie électrique va devenir plus important que la mécanique de précision. Lentement mais sûrement, la technologie numérique devient la nouvelle norme et remplace la technologie analogique. Dräger s’adapte à cette évolution et travaille sur la haute pression afin de développer le ventilateur de demain. Les électrovannes contenues dans le ventilateur électronique EV-A permettent de contrôler le débit du gaz respiratoire et la pression de ventilation avec précision. Il est possible pour la première fois d’ajuster la ventilation en fonction de la respiration spontanée d’un patient. Le monitorage à l’aide de graphiques représente une autre étape importante. En plus des données numériques et du texte, les courbes de ventilation sont également affichées sur un moniteur intégré. Cette innovation permet à Dräger de se distinguer des autres fabricants qui ne commenceront à proposer le monitorage graphique que plusieurs années plus tard. poursuite des recherches dans l’espace. Dräger développe un système de micro-filtres et de filtres au charbon actif, qui doit créer des conditions d’air très propres pour le laboratoire d’essais dans lequel des recherches seront effectuées sur différents processus bactériologiques et chimiques. Par la suite, Dräger va encore une fois inscrire son nom dans l’histoire des voyages dans l’espace lorsqu’en 1993, les capteurs d’oxygène de Lübeck deviennent un composant essentiel de toutes les missions de la navette spéciale de la NASA au cours des 20 années suivantes. 1985 DRÄGER DANS L’ESPACE Le 30 octobre 1985, la navette spatiale Challenger entreprend son neuvième voyage dans l’espace. Le laboratoire Spacelab est à bord, afin de permettre la Reinhard Furrer, scientifique et astronaute germano-autrichien, lors de la première mission Spacelab 44 | | 45 LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889 1986 – 1990 Multiwarn 1986 1987 Le Dr. Heinrich Dräger décède Incubateur 8000 le 28 juin 1986 Auto-sauveteur Oxyboks K pour mineurs Combinaison de protection chimique de type 720 PF 1988 1989 1990 Station d’anesthésie intégrée Cicero Nouvelle usine sur le site de la Principe d’auto-mélange dans Revalstraße à Lübeck les appareils de plongée Détecteur de gaz portable Multiwarn Ventilateur de soins intensifs Babylog 8000 pour les nourrissons et les bébés prématurés Système d’alimentation en air pour pilote d’Eurofighter 1988 PREMIÈRE MONDIALE POUR CICERO Cicero, premier poste de travail d’anesthésie intégré, est dévoilé lors du Congrès mondial d’anesthésie qui se tient à Washington. ll change radicalement l’environnement de travail dans les salles d’opération de l’époque. Toutes les fonctions, telles que le dosage des gaz et la ventilation, ainsi que le monitorage de l’appareil et du patient, sont réunies dans un seul équipement. Le ventilateur est contrôlé de façon électronique et fonctionne avec un moteur électrique, remplaçant ainsi le gaz moteur. Son moniteur affiche clairement les informations vitales et autres données, permettant aux anesthésistes de se concentrer sur leurs patients. Pour le développement d’un environnement de travail ingénieusement orienté sur la pratique, des médecins d’Europe, d’Asie et d’Amérique ont fait l’objet d’une enquête et leur expérience recueillie. En plus de l’innovation technologique, une attention toute particulière portée sur les clients demeure la pierre angulaire du développement de produit chez Dräger. La ventilation des nourrissons et des prématurés constitue un défi particulier. Les poumons sont particulièrement sensibles et ils ne doivent en aucun cas être trop sollicités. Le Babylog 8000 permet d’établir des proportions pour des volumes de ventilation extrêmement petits de quelques millimètres, l’équivalent du volume d’un dé à coudre. Le début d’une nouvelle ère dans le monde de l’anesthésie : un moniteur intégré qui affiche toutes les informations vitales du patient. Incubateur 8000 1989 UNE VENTILATION DOUCE POUR LES PLUS PETITS Les bébés prématurés sont les patients les plus sensibles et c’est la raison pour laquelle ils ont besoin d’un traitement particulier. 1989 voit l’arrivée d’une révolution miniature dans le domaine des soins néonatals : Dräger lance un ventilateur conçu pour la ventilation des bébés prématurés et des nourrissons. Les modes ventilatoires spécifiques et la ventilation avec un volume cible précisément proportionné, avec capteur de débit placé près du patient, ont été réglés en fonction des besoins de ces petits patients. Pendant deux décennies, le Babylog 8000 est la référence en matière de ventilation douce, un principe qui est désormais très courant. 46 | | 47 LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889 1991 – 1999 Alcotest 7110 Evidential Le maire de Berlin Klaus Wowereit (à gauche) rencontre des employés de Dräger. 1992 1993 1994 Détecteur Pac II 1995 Le Ministère Fédéral de la Éthylotest avec système Famille, des Personnes Âgées, anti-démarrage du véhicule Appareil respiratoire autonome des Femmes et de la Jeunesse Dräger Interlock PA 94 décrit Dräger comme étant « la Masque de protection grande entreprise la plus respiratoire Futura favorable à la famille » Système d’oxygène d’urgence pour Airbus A340 Premier système complet de gestion des données patient Ventilateur Evita 4 1996 1997 Appareil respiratoire autonome Appareil respiratoire autonome Draegerman PSS 500 Draegerman PSS 100 Systèmes d’oxygène de secours pour la flotte aérienne de Boeing Système de réchauffement pour nouveau-nés Babytherm 8010 Station d’anesthésie Julian Stefan Dräger rejoint l’entreprise 1992 À la fin des années 1980, Dräger décide de s’implanter dans l’industrie aéronautique commerciale, en plus de l’aérospatiale. La société y parvient avec beaucoup de succès : à partir de 1992, l’avion long-courrier Airbus A340, récemment lancé, est équipé de dispositifs d’alimentation en oxygène venant de Lübeck. En cas d’urgence, le système fournit jusqu’à 22 minutes d’air aux passagers. Les autres fabricants commencent à prendre conscience de cette collaboration prospère avec Airbus. À partir de 1996, Boeing équipe son modèle 777, le plus grand avion commercial bimoteur au monde, avec la technologie Dräger. 1999 pouvant empêcher la conduite en état d’ébriété est créé. Le conducteur souffle dans l’appareil Dräger Interlock qui est branché au système électronique de la voiture. Si la concentration d’alcool dans l’air expiré du conducteur dépasse la limite programmée, le moteur ne pourra pas démarrer. Cette technologie est tout d’abord principalement adoptée en Amérique du Nord et dans les pays scandinaves. DE L’AIR PROPRE AU NOUVEAU REICHSTAG L’édifice du Reichstag à Berlin ouvre à nouveau ses portes en 1999. Afin de protéger les hommes politiques et les visiteurs contre des attaques impliquant des gaz ou des vapeurs toxiques, Dräger installe des systèmes de détection de gaz à poste fixe permettant de surveiller l’air dans le nouvel édifice. Les capteurs de Dräger peuvent détecter de façon rapide et fiable même les plus faibles concentrations de gaz toxiques dans le parlement ou les salles de réunion. Les systèmes fixes de détection de gaz Dräger garantissent des environnements de travail sûrs dans le monde entier, qu’il s’agisse d’usines de semi-conducteurs, de centrales électriques ou de plateformes pétrolières. 1994 D’ABORD SOUFFLER, PUIS TOURNER LA CLÉ Le concept de la technologie Interlock existe depuis les années 1960. Le premier éthylotest doté d’un dispositif anti-démarrage conçu par Dräger est produit en série environ 30 ans plus tard. Source : Jürgen Matern Les accidents de la route sont souvent causés par une conduite en état d’ébriété. Même s’il est possible de mesurer la concentration d’alcool dans l’air expiré avec l’Alcotest depuis les années 1950, un conducteur peut malgré tout décider de prendre le volant sous l’emprise de l’alcool. Un éthylotest doté d’un dispositif anti-démarrage Éthylotest Alcotest 7110 Evidential pouvant être utilisé comme preuve devant un tribunal Theo Dräger devient Président du Conseil d’Administration Détecteurs de gaz portables microPac et MiniWarn Le Dr. Christian Dräger rejoint le Conseil de Surveillance Appareil respiratoire BG 4 DRÄGER À BORD 1998 1999 Détection de gaz fixe pour l’édifice du Reichstag à Berlin 48 | | 49 LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889 2000 – 2004 Un camion de pompiers du FDNY dans les rues de Manhattan, New York 2000 2001 Participation à l’Exposition universelle de 2000 : « la station d’anesthésie de l’avenir » 2002 2003 Incubateur Caleo Détecteur de gaz Pac Ex 2 Ventilateur mobile Savina Contrat sur les systèmes de l’Airbus A380 Système télémétrique de surveillance des personnes équipées d’appareils de protection respiratoire PSS Merlin Station d’anesthésie Zeus Joint-venture avec Siemens : acquisition de la division monitorage de Siemens, contre une participation de 35% dans Dräger Medical AG & Co. KGaA 2004 Cotation en bourse sur l’indice Acquisition du spécialiste boursier allemand TecDAX américain des incubateurs Air-Shields Vente de Dräger Aerospace Éthylotest Alcotest 6510 Stefan Dräger devient Président du Conseil d’Administration 2000 2001 2002 UN ARRÊT QUI N’EN EST PAS UN NEW YORK, 11 SEPTEMBRE L’ANESTHÉSIE À SON MEILLEUR NIVEAU Les arrêts et les rotations sont parmi les tâches les plus complexes et les plus exigeantes auxquelles doivent faire face les installations industrielles. Toutes les opérations d’entretien et les réparations doivent être effectuées dans un très court délai, en respectant des protocoles de sécurité très stricts. Chaque minute compte au cours de cette période, pendant laquelle la totalité de l’usine est arrêtée. Dans le cadre de son service de gestion des arrêts et de location, Dräger veille au bon déroulement de tous les processus touchant à la technologie de sécurité, ce qui garantit la protection des employés et de l’usine. Le concept : Dräger propose un service complet qui inclut une formation du personnel de sécurité, la fourniture et l’entretien de l’équipement nécessaire, ainsi que la surveillance de dizaines de milliers de phases de procédure. Sans oublier de préciser que Dräger effectue tout cela en appliquant la devise : « Aucune interruption, aucun incident imprévu, aucun accident. » Des terroristes détournent des avions qui s’écrasent dans les tours jumelles du World Trade Center. Des opérations de sauvetage à grande échelle, impliquant pompiers et équipes de secours, sont lancées. Les secouristes qui entrent dans les tours doivent se protéger. Ils ont besoin d’appareils de protection respiratoire et de filtres, de masques, d’unités de détection de gaz et de caméras thermiques. La réponse de Dräger est le Programme de Réaction d’Urgence, un concept qui définit une procédure exacte pour les missions de sauvetage. Un inventaire de tous les appareils et de tout l’équipement disponibles est dressé, un groupe de travail formé d’employés de Dräger est créé, et des transports spéciaux sont organisés. Tout est en place en une demi-journée, ce qui représente un temps précieux pour sauver des vies, à la fois celles des victimes et celles des sauveteurs, lors de catastrophes majeures comme celle du 11 septembre 2011. Zeus, chef des dieux de l’Olympe dans la mythologie grecque, est le nom que porte la nouvelle station d’anesthésie de Dräger. Cette station est à l’avantgarde de la technologie d’anesthésie moderne, une nouvelle ère qui a débuté à l’aube du nouveau millénaire. Pour la première fois, une station réunit tous les processus, de l’anesthésie et de la ventilation, jusqu’à la thérapie intraveineuse, le monitorage du patient et la gestion des données. Techniquement, Zeus permet une excellente ventilation et une anesthésie entièrement automatisée, dans un système fermé qui facilite le travail des anesthésistes. L’appareil lui-même peut être intégré au réseau informatique de l’hôpital. Zeus 50 | | 51 LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889 2005 – 2008 Polaris DrägerSensor XXS 2005 2006 Stefan Dräger devient Président du Conseil d’Administration Théo Dräger rejoint le Conseil de Surveillance DrägerSensor XXS : la nouvelle génération de capteurs électrochimiques pour les détecteurs de gaz portables La première pierre du nouvel édifice à Lübeck est posée, il abritera une activité de recherche et l’administration 2007 2008 Le statut juridique de l’entreprise est modifié pour devenir Drägerwerk AG & Co. KGaA Trains de lutte contre l’incendie et de sauvetage pour la Bundesbahn suisse Système de dépistage de drogues Dräger DrugTest 5000 Ventilateur Evita Infinity V500 Signature de la « Charte de la diversité » 2006 2008 DRÄGER CONSTRUIT POUR L’AVENIR À LÜBECK DÉTECTION DE DROGUES RAPIDE ET EFFICACE En août 2006, Stefan Dräger, PDG de la cinquième génération, pose la première pierre d’un nouveau Pendant longtemps, une analyse de sang ou d’urine était la seule façon de prouver l’abus de drogues. Avec l’analyse d’un échantillon de salive qui peut être réalisée sur site, le Dräger DrugTest 5000 permet d’identifier rapidement si une personne a récemment consommé de la drogue et si c’est le cas, d’en identifier le type. En quelques minutes, le système de dépistage de drogues peut identifier différentes classes de substances en même temps : cocaïne, opiacés, benzodiazépines, cannabis, amphétamines et méthamphétamines. Ce système de dépistage peut être utilisé aussi facilement par la police lors d’un contrôle de routine que dans les salles d’urgence ou lors de cures de désintoxication. bâtiment de la division Dräger Medical à Lübeck. A l’époque de la mondialisation, cet investissement souligne l’importance de Lübeck pour le groupe Dräger qui reste ainsi fidèle à sa tradition. Dotées d’une transparence, d’une flexibilité et de moyens de communication améliorés, l’architecture et l’infrastructure du nouveau bâtiment confortent la transformation de la société en une organisation à l’échelle mondiale et basée sur la connaissance. En faisant appel à de nouvelles conceptions à haut rendement énergétique et à une unité de production combinée d’électricité et de chaleur, Dräger utilise 30 pour cent moins d’énergie que la quantité maximale permise par l’Ordonnance de conservation de l’énergie. 4 600 K DrugTest 5000 L’homme reçoit 70 pour cent de toute l’information à travers l’un des organes sensoriels : les yeux. La luminosité joue un rôle important dans ce processus. Les couleurs paraissent plus naturelles à la lumière du jour. Toutefois, trop de lumière, comme un manque de lumière, peuvent fatiguer les yeux. C’est pourquoi il est important que l’environnement chirurgical dispose du meilleur éclairage possible lors des opérations. Avec ses lampes à LED d’un blanc neutre et sa température de couleur de 4600 Kelvin, Polaris fournit un éclairage constant et régulier très proche de la lumière naturelle. De plus, chaque LED est positionnée de façon à assurer un environnement chirurgical intégralement éclairé, même lorsque plusieurs chirurgiens travaillent dans le même champ opératoire. 52 | | 53 LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889 2009 – 2010 X-zone 5000 2009 2010 Crise économique mondiale : la mise en place du « turnaround program » en interne permet des économies de 100 millions d’euros et limite la baisse des ventes à seulement 0,9 pour cent Éclairage chirurgical avec technologie à LED : Polaris Station d’anesthésie Zeus Infinity Empowered Logiciel d’anesthésie SmartPilot View Signature d’une convention collective englobant toutes les sociétés Dräger en Allemagne Ventilateur Babylog VN500 pour les bébés prématurés et les nourrissons Appareils respiratoires autonomes PSS 3000 et PSS 5000 Système de détection de gaz X-zone 5000 pour la surveillance de zone Augmentation de capital avec émission d’actions ordinaires avec droit de vote Dissolution de la joint-venture avec Siemens ; la division médicale passe entièrement sous le contrôle de Dräger 2010 2010 DRÄGER S’OUVRE DAVANTAGE AUX MARCHÉS UNE SURVEILLANCE DE ZONE ÉVOLUTIVE FINANCIERS Les zones de travail exposées aux gaz toxiques doivent être surveillées de très près. Cette surveillance peut être réalisée de deux façons : avec des détecteurs de gaz à poste fixe qui surveillent constamment toutes les installations, ou avec des détecteurs de gaz portables que les employés transportent avec eux. Le X-zone 5000 combine les avantages des deux systèmes. Cet appareil portable couvre une aire de 25 mètres et peut être connecté à 25 autres appareils sans fil. S’il détecte un gaz, il émet une alarme qui peut être vue et entendue. Au même moment, il envoie un signal aux autres détecteurs de gaz. Dans le cadre d’une augmentation de capital, Dräger émet des actions ordinaires sur le marché, qui étaient jusqu’à présent uniquement détenues par la famille. L’augmentation de capital permet de renforcer la valeur de la société sans avoir à abandonner son statut d’entreprise familiale cotée en bourse. Les nouvelles actions génèrent environ 100 millions d’euros de produit net pour Dräger. Cet argent sera utilisé pour réduire la dette et promouvoir la croissance de l’entreprise. Une fois cette augmentation de capital terminée, la famille Dräger détiendra un total de 71,36 pour cent des actions ordinaires de l’entreprise avec droit de vote. 108 dB 0 décibel L’oreille humaine commence à détecter des sons d’un volume de 0 décibel. 90 décibels Le trafic urbain génère 90 décibels. 30 décibels Un murmure ou le bourdonnement d’un réfrigérateur génère un niveau de bruit de 30 décibels. 140 décibels Les moteurs d’un avion à réaction produisent 140 décibels au décollage. L’oreille est l’organe sensoriel le plus actif chez l’homme, ce qui en fait le principal système d’avertissement. Les sons à plus de 100 décibels sont très bruyants pour l’oreille humaine, c’est pourquoi un bruit soudain à ce volume nous surprend. La sonnerie d’alarme du X-zone 5000 génère 108 décibels. Cet appareil destiné à la surveillance de zone sur les sites industriels émet une alarme retentissante dès qu’il détecte la présence de gaz toxiques à proximité. 54 | | 55 LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889 2011 – 2012 16 électrodes Très près de la réalité : depuis la salle d’induction jusqu’au bloc opératoire et en soins intensifs, tous les lieux clés d’un hôpital ont été recréés dans le « Design center » Dräger. Les clients peuvent concevoir leurs postes de travail et en faire l’essai, dans des conditions réalistes. 2011 2012 Ouverture du premier « Design Station d’anesthésie Center » Dräger à Lübeck configurable par l’utilisateur Perseus A500 Tomographe par impédance électrique PulmoVista 500 Détecteur de gaz à poste fixe Polytron 5000 Trains de sauvetage pour la Deutsche Bahn Un aperçu de l’intérieur d’un poumon : le PulmoVista 500 n’est pas invasif mais relié au torse du patient à l’aide de 16 électrodes. L’appareil émet de faibles impulsions électriques dans le corps pour créer une image. Les images affichées à l’écran indiquent la distribution de l’air dans les poumons avec différentes gradations de couleurs, en continu et en temps réel. Cela permet aux médecins de voir immédiatement la manière dont la modification d’un réglage de ventilation peut affecter le poumon du patient. 2011 2012 RENDRE VISIBLE LA VENTILATION D’INFINIES POSSIBILITÉS Ce qui peut sembler évident et simple pour une personne en bonne santé est, en réalité, un processus extrêmement complexe et délicat : la respiration. Les ventilateurs aident les patients à respirer lorsqu’ils ne peuvent y arriver seuls. Trouver le bon réglage de ventilation est déterminant. Trop de pression pourrait endommager le poumon et une pression trop faible peut causer une atélectasie pulmonaire partielle. En ayant recours à la tomographie par impédance électrique, le PulmoVista 500 permet pour la première fois de visualiser la ventilation mécanique du poumon au chevet du patient. Un écran affiche en temps réel la manière dont l’air est distribué dans l’organe. Cela permet aux médecins de voir immédiatement l’état du poumon, d’apporter des ajustements spécifiques au réglage de la ventilation et d’entreprendre des options de traitement possibles. Dräger présente le Perseus A500 lors du Congrès mondial des anesthésistes à Buenos Aires, en Argentine. Cette nouvelle conception permet aux utilisateurs de configurer leur poste de travail de la manière la plus adaptée à leurs besoins. Plus de 100 versions du Perseus sont possibles simplement en utilisant différents composants, espaces de travail et tablettes. Vous pouvez ajouter à cela toute une gamme d’options de logiciels, de modes ventilatoires ou de systèmes d’assistance. Perseus A500 56 | | 57 LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889 2013 ––2014 2014 De Lübeck au monde entier : Dräger possède des filiales commerciales et de service dans plus de 50 pays. HPS 7000 2013 2014 Casque de pompier HPS 7000 Dräger célèbre ses 125 ans Programme d’actionnariat pour les employés 2013 2014 PROGRAMME D’ACTIONNARIAT POUR LES 125 ANS DE DRÄGER EMPLOYÉS Lorsque Johann Heinrich Dräger fonde une entreprise de systèmes de robinets à bière le 1er janvier 1889, il pose la première pierre de l’entreprise Dräger telle que nous la connaissons aujourd’hui. La valve Lubeca, qui était à la première valve de réduction de pression fiable pour le dioxyde de carbone, a révolutionné le monde du gaz sous pression. La technologie derrière cette valve a été appliquée à de nombreux domaines, permettant d’accomplir ce qui était auparavant jugé impossible. Aujourd’hui, Dräger est une entreprise qui conçoit une « Technologie pour la vie ». Cette technologie protège, soutient et contribue à sauver des vies dans les hôpitaux, les mines, les services de secours et l’industrie. Dräger compte plus de 10 000 employés dévoués dans plus de 50 pays. C’est une entreprise qui est restée fidèle à ses racines et dont le siège social se situe dans la ville hanséatique de Lübeck. Dans le cadre d’un programme d’actionnariat pour les employés, les collaborateurs de Dräger ont la possibilité d’acquérir des parts de l’entreprise. Une action gratuite est émise pour trois actions achetées. C’est une tradition pour Dräger d’assumer ses responsabilités à l’égard de ses employés. Déjà en 1904, Johann Heinrich Dräger lançait un programme d’entreprise fondé sur des primes liées au chiffre d’affaires, afin d’encourager la prise de participation des employés. Son petit-fils Heinrich, qui recommandait, dans de nombreuses publications économiques, que chacun contribue à son propre plan de retraite, établit le premier programme d’épargne salariale pour les employés en 1957. De Lübeck au monde entier : Dräger possède des filiales commerciales et de service dans plus de 50 pays. Le logo du 125e anniversaire est composé de 125 sphères. Une sphère pour chacune des 125 années d’histoire de l’entreprise. Il n’y a pas deux sphères qui se ressemblent, soit par leur taille, soit par leur couleur. Elles sont aussi uniques que l’histoire de Dräger. 1889 2014 58 | | 59 ANESTHÉSIE Une opération sans douleur On dit que la plupart des gens redoute davantage la douleur que la mort. Jusqu’à l’introduction de l’anesthésie à l’éther, la douleur des patients limitait le travail des chirurgiens. L’anesthésie moderne rend maintenant possibles des opérations qui durent plusieurs heures, sans que le patient ne ressente aucune douleur. En travaillant en étroite collaboration avec le chirurgien Otto Roth, Johann Heinrich Dräger conçoit l’appareil à mélange d’anesthésiques Roth-Dräger. Cet appareil utilise l’oxygène comprimé dans des bouteilles d’acier et un système de dosage par compte-gouttes breveté pour l’agent anesthésique liquide. Cependant, en plus de la valve de réduction de pression d’oxygène inventée par Dräger, l’élément le plus important de cet appareil était l’injecteur, connu sous le nom de « buse d’aspiration et de pression ». Il capture les vapeurs de l’agent anesthésique ainsi que le gaz respiratoire. Ce produit fait sensation : pour la première fois, l’homme parvient à maitriser l’anesthésie. La morphine, l’alcool pour les amputations dans le froid hivernal d’un champ de bataille, avant que l’éther ne soit utilisé pour la première fois en 1846 à Boston, les médecins tentaient de trouver différents moyens d’augmenter la résistance à la douleur de leurs patients. C’était la seule façon d’effectuer des opérations qui normalement n’auraient pas été possibles. L’utilisation de l’éther marque le début de l’anesthésie moderne. Le liquide était appliqué sur du coton et le patient en inhalait les vapeurs. Il n’était toutefois pas le seul ; le personnel présent dans la salle d’opération également. Trouver la bonne quantité d’agent anesthésique n’est pas évident. S’il y en avait trop, le patient pouvait ne pas se réveiller ; s’il n’y en avait pas assez, le patient ressentait la douleur. Les médecins ont consacré de nombreuses années à la recherche en anesthésiologie. Dräger continue à travailler avec des chercheurs et des utilisateurs afin de poursuivre le développement de ses appareils. Il invente sa propre technologie, mais a aussi recours à d’anciennes idées, désormais courantes. Par exemple, la ventilation en circuit fermé, conçue à l’origine pour les équipes de secours dans les mines. Elle empêche l’air expiré contenant des agents anesthésiques de s’échapper dans l’air ambiant de la salle d’opération. Les appareils d’anesthésie modernes sont conçus comme des postes de travail. En plus des paramètres de monitorage de l’appareil, leurs capteurs permettent également de mesurer les signes vitaux du patient. Ils affichent les informations vitales sur des moniteurs, les comparent avec les limites acceptables, et émettent une alarme le cas échéant, facilitant le travail des anesthésistes et augmentant la sécurité du patient. 60 | | 61 PROTECTION RESPIRATOIRE Travailler dans un environnement hostile Les hommes sont confrontés à de nombreux problèmes lorsqu’ils sont exposés à des conditions environnementales extrêmes : il devient rapidement difficile de respirer à haute altitude, nous ne pouvons rester sous l’eau pendant plus de quelques minutes, et les gaz toxiques nous causent des problèmes dans les mines souterraines. Il nous est impossible de travailler sans air pur. s’en inspirer. La physiologie humaine n’est toutefois pas aussi simple. Suite à des expériences approfondies qu’il a menées sur lui-même, Bernhard Dräger découvre que la quantité d’oxygène requise pour le travail physique est trois fois supérieure à ce qui était estimé. Ses conclusions continueront d’être pertinentes au cours des années suivantes. Au début du 20e siècle, le fondateur de l’entreprise, Johann Heinrich Dräger, et son fils Bernhard, conçoivent un appareil de protection respiratoire en circuit fermé destiné aux équipes de secours dans les mines. Quelle est la particularité de ce dispositif ? Il a permis la création de deux inventions qui continuent à jouer un rôle important dans le domaine de la protection respiratoire de nos jours. La première est une valve de réduction de pression, qui réduit la pression de l’oxygène comprimé dans les bouteilles en acier jusqu’au niveau de la pression ambiante. La deuxième est l’injecteur, connu sous le nom de « buse d’aspiration et de pression », qui fait passer l’air expiré à travers une cartouche alcaline qui, à son tour, élimine le dioxyde de carbone de l’air. Le principe fondamental est si simple que la technologie des appareils respiratoires modernes continue de Même si la technologie de base n’a pas beaucoup changé au cours des décennies, les appareils ont continué à évoluer. Ces avancées incluent des appareils plus légers et de meilleures performances, un système de refroidissement pour l’air respirable, de l’affichage électronique et des systèmes d’alarme. Parmi ces appareils, l’auto-sauveteur créé en 1913, que tous les mineurs pouvaient transporter avec eux lors de leur travail dans les mines. Au début des années 1950, Dräger commence à développer des appareils respiratoires autonomes pour les pompiers et les plongeurs, ainsi que pour les équipes de protection contre les gaz. La vie humaine a toujours été notre principal centre d’intérêt. C’est pourquoi tout ce que nous fabriquons, des combinaisons de protection chimique, casques de pompiers, équipements de télémétrie et de communication, jusqu’aux caméras thermiques, permet à ceux qui les utilisent, de se sentir en plus grande sécurité. Cela est aussi vrai pour les systèmes de simulation d’incendie, dans lesquels les équipes de secours d’urgence et minier s’entraînent. 62 | | 63 VENTILATION Quand le souffle manque Nous respirons en permanence car notre corps a besoin d’oxygène. Au repos, l’homme a besoin d’environ 200 à 300 millilitres par minute, le volume d’un verre à vin. Pendant les périodes d’activité physique, cette quantité est beaucoup plus élevée. Mais qu’arrive-t-il si quelqu’un n’arrive plus à respirer seul ? La réanimation mécanique simple n’est cependant que la première étape du processus permettant de sauver des vies. Qu’arrive-t-il si les patients ventilés recommencent soudainement à respirer spontanément ? Les chercheurs qui travaillaient sur la physiologie respiratoire ont découvert la solution par accident. Les ventilateurs plus récents peuvent détecter et assister la respiration spontanée. Ils prennent également en considération l’âge et l’état physique du patient. Si une personne arrête de respirer, elle meurt. Ou du moins, ce fut le cas pendant des milliers d’années. Mais il existe désormais une solution : la ventilation artificielle peut réanimer quelqu’un qui ne respire plus. »Kohlendioxid bingt den tot Sauerstoff bringt das Leben« Sinngemäß (Heinrich Dräger?) 1903? prüfen Le fondateur de l’entreprise, Johann Heinrich Dräger, a l’idée d’une machine qui pourrait fournir une ventilation automatisée pendant de longues périodes lors de l’un de ses voyages d’affaires à Londres. Pendant son séjour, il assiste au sauvetage d’un homme qui a été sorti de la Tamise et ensuite réanimé manuellement. Ses observations et ses réflexions le conduisent à la création du Pulmotor, qui a été développé en 1907 et qui est devenu le premier ventilateur produit en série. Ce petit appareil crée une variation constante de pression positive et de pression négative. C’est la manière dont il arrive à alimenter les poumons en air frais ou en oxygène. Le mécanisme d’horlogerie contrôle les mouvements d’inspiration et d’expiration de la machine. La technologie de mesure et de contrôle qui utilise des électrovannes de précision, des capteurs ultra-sensibles et des micro-processeurs de haute performance remplace depuis longtemps le mécanisme d’horlogerie du Pulmotor. Selon les médecins, « le sevrage devrait être considéré dès le début de la ventilation artificielle. » La technologie la plus récente va cependant encore plus loin. Depuis 2011, il est possible pour les médecins de voir à l’intérieur des poumons lors de la ventilation grâce au tomographe PulmoVista 500. Le moniteur affiche continuellement la répartition de l’air dans les poumons en temps réel. Cette information permet au médecin d’ajuster les réglages du ventilateur en fonction des besoins particuliers du patient. La ventilation moderne va plus loin que le simple dosage d’air respiré; elle est également aussi douce que possible pour les poumons. 64 | | 65 DÉTECTION DE GAZ Quelque chose dans l’air Dans une mine, si un canari tombait de son perchoir, cela signifiait qu’il y avait un danger dans l’air. Malheureusement, le nez des humains n’est pas toujours en mesure reconnaître de quel danger il s’agit. C’est à ce moment-là que les détecteurs de gaz ont toute leur importance. Les scientifiques découvraient et analysaient la composition des gaz à l’aide de réactions chimiques. Les essais en laboratoire étaient toutefois coûteux et prenants. En Allemagne, en 1937, les tubes Dräger offraient une solution ; un mini laboratoire à l’intérieur d’un flacon de verre. Grâce à une pompe, de l’air ambiant est aspiré dans le tube. Si le gaz recherché est présent, une réaction chimique entrainera un changement de couleur dans le tube. La concentration du gaz à ce moment précis peut être mesurée à l’aide de l’échelle graduée sur le tube. Le monoxyde de carbone résulte d’une mauvaise combustion. Le gaz invisible, inodore et sans goût peut entraîner des cas d’empoisonnement, voire de décès. Il en va de même pour les gaz de fermentation que les humains connaissent depuis qu’ils ont commencé à faire de la bière et du vin. Les systèmes d’alerte visant à protéger les personnes contre l’asphyxie, l’empoisonnement ou les explosions étaient toutefois modestes : une chandelle qui s’éteint lorsqu’il n’y pas assez d’oxygène ou un canari qui tombe de son perchoir pour avertir les mineurs de la présence de monoxyde de carbone. L’industrialisation a amené encore plus de gaz toxiques, tels que le gaz de houille et le méthane. Sans mentionner les gaz produits par l’industrie chimique. Aucun d’entre eux n’est particulièrement sain pour les humains. Ce qui paraît si simple est en fait plutôt compliqué si l’on tient compte des 500 gaz et vapeurs environ, que les Tubes Dräger peuvent détecter. Ce qui fonctionne bien en laboratoire peut s’avérer difficile en pratique. Des facteurs tels que la température, l’humidité et les mélanges de gaz ne peuvent pas avoir d’effet sur le fonctionnement du tube. Il s’agit d’une responsabilité importante et c’est pourquoi la société Dräger développe et produit elle-même les Tubes Dräger. Il en va de même pour les capteurs, que Dräger développe depuis les années 1970. Contrairement aux Tubes Dräger, ils sont conçus pour détecter en continu la présence de gaz et émettent une alarme grâce à un détecteur en cas d’urgence. Le Parlement allemand fait confiance à cette technologie depuis 1999. Les systèmes de détection Dräger contrôlent la qualité de l’air dans le Reichstag à Berlin, garantissant ainsi que seul un débat animé est en mesure d’enflammer l’édifice. 66 | | 67 LA TECHNOLOGIE POUR LA VIE DEPUIS 1889 www.draeger.com/history Mentions légales à destination des professionnels de santé : Classe des dispositifs médicaux famille Oxylog, famille Zeus, famille Babylog, Perseus A500 : IIb Classe des dispositifs médicaux famille Polaris : I Classe du dispositif médical PulmoVista 500 : IIa Organisme notifié : TÜV SÜD Product Service GmbH Information pour le bon usage des dispositifs médicaux : Merci de prendre impérativement connaissance des instructions disponibles dans les notices d’utilisation des produits. Tous les produits mentionnés dans cette brochure ne sont pas commercialisés dans tous les pays. Corporate Communications Tel. +49 451 882-3998 Fax +49 451 882-3944 [email protected] 90 70 370 | 06.14-1 | Corporate Communications | © 2014 Drägerwerk AG & Co. 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