Couple Cœur-Poumon
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Un Partenariat à Risque
en
Kinésithérapie Respiratoire
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Embolie Pulmonaire
Œdème Aigu du Poumon
Cœur pulmonaire Chronique
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François DEBSI masseur-kinésithérapeute DIU kiné pneumologie et cardiovasculaire CH Le Mans
François DEBSI masseur-kinésithérapeute DIU rééducation pneumo-cardiologie
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LA PATHOLOGIE CARDIO-PULMONAIRE
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UN PARTENARIAT À RISQUE EN RÉÉDUCATION RESPIRATOIRE
PRÉSENTATION
A . LE COUPLE CŒUR - POUMON
A 1 . LA LIAISON PHYSIO –PATHOLOGIQUE
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A 2 . LES ZONES D’ÉCHANGE
4
A 3 . LA PHYSIOLOGIE DE L’ÉCHANGE
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A 4 . LES CENTRES DE COMMANDE
5
A 5 . LA PHYSIOLOGIE DU TRANSPORT D’OXYGÈNE
6
A 6 . LA PHYSIOLOGIE DU TRANSPORT DE GAZ CARBONIQUE
7
B . LES TROIS POMPES
B 1. LA POMPE VENTILATOIRE
8
B 2. LA POMPE CARDIAQUE
9
B 3. LA POMPE MUSCULAIRE
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François DEBSI masseur-kinésithérapeute DIU rééducation pneumo-cardiologie
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C . LES ASPECTS PATHOLOGIQUES
C 1 . L’ATTEINTE DE LA POMPE
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C 2. L’ATTEINTE DE LA FONCTION D’ÉCHANGE
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C 3. L’ATTEINTE DE LA FONCTION DE TRANSPORT
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C 4. LES CONSÉQUENCES SUR LA DIFFUSION
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D . LES MANIFESTATIONS PULMONAIRES PATHOLOGIQUES
D 1. L’EMBOLIE PULMONAIRE
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D 2. L’OEDÈME AIGU DU POUMON
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D 3. LE CŒUR PULMONAIRE CHRONIQUE
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LE CHAMP D’ACTION KINÉSITHÉRAPEUTIQUE
E . LES BILANS
E 1. LE BILAN CLINIQUE
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E 2. LES SIGNES RADIOLOGIQUES
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E 3. L’AUSCULTATION
19
E 4. LES SIGNES PHYSIQUES
20
E 5. LE BILAN DYNAMIQUE VENTILATOIRE
20
E 6. LE BILAN FONCTIONNEL
20
F. LES PRINCIPES
F 1 . LA PRUDENCE
21
F 2. L’ÉVALUATION PERMANENTE
21
F 3. LE CRITÈRE D’EFFICACITÉ
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G . L’ATTITUDE KINÉSITHÉRAPEUTIQUE
G 1 . L’OBJECTIF
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G 2 . L’INTERVENTION D’URGENCE
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G 3 . L’AMÉLIORATION DU MODE VENTILATOIRE
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G 4 . LA REVALIDATION
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G 5 . LA RÉHABILITATION
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G 6 . LES RECOMMANDATIONS
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CONCLUSION
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PRÉSENTATION
A . LE COUPLE CŒUR - POUMON
A 1 . LA LIAISON PHYSIO-PATHOLOGIQUE
Presque tout le sang du corps transite par l’artère pulmonaire pour atteindre le lit capillaire
pulmonaire où il va être oxygéné avant d’être ramené à l’oreillette gauche du cœur, via les
veines pulmonaires.
Les cas pathologiques du poumon retentissent sur le cœur et créent des insuffisances
ventriculaires au cœur.
. L’insuffisance ventriculaire gauche
c’est l’inaptitude du cœur à assurer un débit circulatoire suffisant aux besoins périphériques.
Elle peut être consécutive à une congestion pulmonaire. L’épaisseur de la paroi du cœur
augmente ( forme du cœur dite « en goutte ).
. L’insuffisance ventriculaire droite
c’est l’inaptitude du cœur à assurer l’évacuation du sang veineux provenant de l’organisme vers
la circulation pulmonaire. Le cœur droit est incapable de s’adapter à une brusque variation du
retour veineux. La taille du cœur reste normale (augmentation des cavités).
A 2 . LES ZONES D’ÉCHANGE
La relation entre le cœur et le poumon s’effectue essentiellement par un très important réseau
capillaire maillant les alvéoles.
Chaque alvéole est en relation avec trois capillaires. À 300 millions d’alvéoles correspondent un
milliard de vaisseaux. Le poumon est l’organe le plus vascularisé du corps.
Un liquide interstitiel baigne le milieu comprenant les cellules des alvéoles, leur système
lymphatique, les capillaires sanguins. Il est sensible à toutes les pressions qui s’exercent
localement (filtration et réabsorption) : pression intramurale, pression hydrostatique (transfert
d’eau entre les milieux). La pression hydrostatique interstitielle agit à l'extérieur des capillaires
pour y introduire des liquides.
François DEBSI masseur-kinésithérapeute DIU rééducation pneumo-cardiologie
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Les lames basales des parois pulmonaires servent les cellules épithéliales comme :
. barrière protectrice
. filtre nutritif
. point d’ancrage ou voies de passage suivant les besoins du corps.
A 3 . LA PHYSIOLOGIE DE L’ÉCHANGE
L’échange de gaz entre un tissu liquidien (le sang) et l’air permet une respiration cellulaire par
processus métabolique.
La zone d’échange pulmonaire se caractérise par :
. une surface immense (100m²) proposant une grande zone de diffusion en cas d’augmentation
des besoins (exercice, effort) dans un minimum de place protégée par la cage thoracique
. une grande finesse facilitant la vitesse de passage (0,64µm, 100 fois plus mince qu’une feuille
de papier à lettre)
. une grande résistance à la déformation due aux mouvements ventilatoires
. une élasticité conséquente aux 20 000 passages par jour d’une distension à un relâchement.
L’élasticité des alvéoles pulmonaires (sacs non musculeux solidaires de la cage thoracique)
facilite la modification des volumes lors de la phase d’inspiration qui est active (sous l’action du
diaphragme et des intercostaux) et lors de la phase d’expiration passive (vidage des poumons).
La paroi alvéolaire est nettoyée par des macrophages. Les globules blancs phagocytent les
débris de cellules mortes, les poussières, les goudrons et éliminent le tout par diapédèse.
Sa tension de surface est maintenue abaissée par un surfactant permettant un volume cylindrique
performant pour servir de réceptacle gazeux.
A 4 . LES CENTRES DE COMMANDE
La commande est double.
* Celle faite au cœur sous la dépendance de deux systèmes :
- le système intrinsèque formé par le tissu nodal va permettre le transfert de la contraction des
parois du cœur à partir de pôles que l'on appelle noeuds,.
Le cœur est ainsi autonome pour les contractions : isolé et perfusé, il continue à battre à son
rythme propre, grâce à son tissu nodal
.
- le système extrinsèque dont l’innervation a deux origines :
. parasympathique : 3 nerfs de chaque côté responsables des bradycardies
(ralentissement du rythme). Ces nerfs trouvent leur origine respectivement dans la moelle
épinière et le bulbe rachidien (nerf X ou pneumogastrique ou vague au rôle modérateur).
. orthosympathique : 3 nerfs de chaque côté responsables des tachycardies (augmentation
du rythme).
Ces nerfs trouvent leur origine respectivement dans la moelle épinière.
* Celle faite au poumon sous la dépendance de deux commandes
- la commande nerveuse centrale qui fait que les muscles respiratoires ne sont pas autonomes,
est de deux types :
. automatique (inconsciente), grâce à des messages issus du centre respiratoire du bulbe
rachidien (zone R)
. volontaire, grâce à des messages issus du cortex cérébral (retenir sa respiration,
hyperventiler lors du rire ou anticiper un effort…).
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