François DEBSI masseur-kinésithérapeute DIU rééducation pneumo-cardiologie
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Les lames basales des parois pulmonaires servent les cellules épithéliales comme :
. barrière protectrice
. filtre nutritif
. point d’ancrage ou voies de passage suivant les besoins du corps.
A 3 . LA PHYSIOLOGIE DE L’ÉCHANGE
L’échange de gaz entre un tissu liquidien (le sang) et l’air permet une respiration cellulaire par
processus métabolique.
La zone d’échange pulmonaire se caractérise par :
. une surface immense (100m²) proposant une grande zone de diffusion en cas d’augmentation
des besoins (exercice, effort) dans un minimum de place protégée par la cage thoracique
. une grande finesse facilitant la vitesse de passage (0,64µm, 100 fois plus mince qu’une feuille
de papier à lettre)
. une grande résistance à la déformation due aux mouvements ventilatoires
. une élasticité conséquente aux 20 000 passages par jour d’une distension à un relâchement.
L’élasticité des alvéoles pulmonaires (sacs non musculeux solidaires de la cage thoracique)
facilite la modification des volumes lors de la phase d’inspiration qui est active (sous l’action du
diaphragme et des intercostaux) et lors de la phase d’expiration passive (vidage des poumons).
La paroi alvéolaire est nettoyée par des macrophages. Les globules blancs phagocytent les
débris de cellules mortes, les poussières, les goudrons et éliminent le tout par diapédèse.
Sa tension de surface est maintenue abaissée par un surfactant permettant un volume cylindrique
performant pour servir de réceptacle gazeux.
A 4 . LES CENTRES DE COMMANDE
La commande est double.
* Celle faite au cœur sous la dépendance de deux systèmes :
- le système intrinsèque formé par le tissu nodal va permettre le transfert de la contraction des
parois du cœur à partir de pôles que l'on appelle noeuds,.
Le cœur est ainsi autonome pour les contractions : isolé et perfusé, il continue à battre à son
rythme propre, grâce à son tissu nodal
.
- le système extrinsèque dont l’innervation a deux origines :
. parasympathique : 3 nerfs de chaque côté responsables des bradycardies
(ralentissement du rythme). Ces nerfs trouvent leur origine respectivement dans la moelle
épinière et le bulbe rachidien (nerf X ou pneumogastrique ou vague au rôle modérateur).
. orthosympathique : 3 nerfs de chaque côté responsables des tachycardies (augmentation
du rythme).
Ces nerfs trouvent leur origine respectivement dans la moelle épinière.
* Celle faite au poumon sous la dépendance de deux commandes
- la commande nerveuse centrale qui fait que les muscles respiratoires ne sont pas autonomes,
est de deux types :
. automatique (inconsciente), grâce à des messages issus du centre respiratoire du bulbe
rachidien (zone R)
. volontaire, grâce à des messages issus du cortex cérébral (retenir sa respiration,
hyperventiler lors du rire ou anticiper un effort…).